Claude Duneton - La Puce à l'oreille - Anthologie des expressions populaires avec leur origine

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La Puce à l'oreille : Anthologie des expressions populaires avec leur origine: краткое содержание, описание и аннотация

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Quelle est l'origine de la curieuse expression à la mode :
?…
Pourquoi dit-on lorsqu'on ne sent pas bien, qu'on n'est pas
, ou au contraire qu'on
si l'on va mieux ? Pourquoi passer
veut-il dire « mourir » et
« faire des économies » ?…
Ce livre a pour objet de répondre à toutes ces questions. Ce n'est pas un dictionnaire mais un récit, écrit à la première personne par un écrivain fouineur, sensible à l'originalité du langage.
Un récit alerte, souvent drôle, qui mêle l'érudition au calembour, mené à la manière d'une enquête policière et qui aiguillonne à vif la curiosité du lecteur.

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De ces mouvements désordonnés viendrait une batterie de tambour sur laquelle les lexicographes ne semblent pas tout à fait d’accord. Littré en fait un mot différent des breloques de montre et l’appelle berloque : « Batterie de tambour pour les repas, les distributions. » Robert conserve breloque et l’explique ainsi : « Sonnerie militaire pour faire rompre les rangs. » Selon M. Rat : « Battre la breloque, c’est, proprement, battre sur le tambour des coups rompus et saccadés, et, au figuré, parler sans suite, d’une façon incohérente et saccadée. » Il ajoute, dans un effort de conciliation louable : « On disait autrefois, plus communément, berloque, comme dans la langue militaire et dans celle des pompiers, qui donnaient, pendant la Première Guerre mondiale, à Paris, le signal de fin d’alerte en sonnant la berloque. »

Passer l’arme à gauche

Parlant des « briffetons », des jeunes recrues poussées au désespoir par la bêtise et l’humiliation de la vie de caserne, Le Père Peinard remarque en 1889 : « Pendant les manœuvres [ils] glisseront dans leur flingot une cartouche pleine et ajusteront un des galonnés ; ou bien dégoûtés tout à fait de la cochonne d’existence qu’ils mènent, ils passeront leur arme à gauche. » Ils se suicideront.

Passer l’arme à gauche c’est en effet le repos éternel. L’expression, qui date du début du XIX e siècle, vient du maniement des armes, où la position « Repos ! » se prenait avec le fusil au pied gauche — sans doute le même côté que l’épée au fourreau. G. Esnault cite pour 1833 : « [L’inspecteur de la charge en douze temps] nous tenait trop longtemps avant de nous faire passer l’arme à gauche… l’avant-bras me faisait mal. » Il donne aussi l’expression figurée ou non, chez un soldat du Premier Empire : « Il faudrait avoir le corps plus dur que le fer pour ne pas passer l’arme à gauche au bout d’une heure que l’on resterait ici. » En tout cas cette façon de parler était courante dans la troupe, et commençait à s’introduire dans le grand public en 1832, comme en témoigne ce passage de Stello d’Alfred de Vigny : « Les crânes sont les six maîtres d’armes à qui j’ai fait passer l’arme à gauche. — Cela veut dire tuer, n’est-ce pas ? — Nous disons ça comme ça, reprit-il avec la même innocence. »

Le fait que l’expression soit née dans un milieu où, effectivement, on meurt beaucoup, le seul même où l’on meure, pour ainsi dire, professionnellement, a dû assurer sa réussite. Il s’agit en somme, dans les deux sens, d’un terme de métier !… Que « passer » constitue une équivoque supplémentaire sur le trépas, comme le souligne P. Guiraud, n’a pu qu’arranger les choses.

Il n’empêche que le mot gauche n’a pas de veine. Comme si en remplaçant vers le XV e siècle le vieux mot « senestre », de même souche que « sinistre », il en prolongeait sa connotation de mauvais augure et de porte-malheur. « On le dit figurément de ce qui est mal fait & mal tourné — dit Furetière. Cet homme a l’esprit gauche. » Quelle idée aussi chez les premiers représentants du peuple d’aller s’asseoir justement du côté de la tribune qui aurait déjà effrayé un sénateur romain !

Être mis à pied

La mise à pied c’est le renvoi, quelquefois temporaire, par suite d’une faute professionnelle. Il s’agit d’une sanction dans la cavalerie, où un grenadier était « mis à pied », c’est-à-dire privé de son cheval pour plusieurs jours ou plusieurs semaines ; une sorte de dégradation provisoire pendant laquelle il était occupé à de basses œuvres d’écurie.

En fait, il semble que la locution ait été prise par l’armée dans le domaine public… Elle était connue du temps où la possession d’un cheval était le signe d’une relative opulence : « On dit aussi — dit Furetière — qu’on a mis quelqu’un à pied, quand on lui a fait vendre son équipage. »

Faire les pieds

Les expressions concernant notre support naturel se comptent par douzaines. Lorsqu’on dit : « Ça lui fera les pieds », on espère que l’épreuve que doit subir la personne va la dresser, lui « apprendre à vivre. » Cela est banal, mais je pense qu’il y a là une allusion aux longues marches forcées du fantassin dont les pieds sont, suivant la formule consacrée, « l’objet de soins constants » !

Avec la réserve — importante — que l’ancien légionnaire Antoine Sylvère écrivait ses souvenirs dans les années 50, mais en tenant compte qu’il semble respecter scrupuleusement le langage de l’époque 1906–1907 où se situe les actions qu’il retrace, particulièrement dans les dialogues qu’il reproduit, voici une indication que l’expression pourrait avoir pris naissance dans les régiments africains du début du siècle : « Flory m’annonça une nouvelle importante : — On va pas moisir ici. Avant la fin de la semaine on va en renfort du 4 e bataillon à Géryville. Ça te fera les pieds. Tu dois les avoir plutôt tendres en ce moment ? » (Le Légionnaire Flutsch.)

Tirer au flanc

Une armée, comme tout corps qui se respecte, possède un front et des flancs. Le front est naturellement l’endroit le plus chaud dans la bataille, celui où se produit le choc et ou se précipitent les valeureux, les héroïques, les acharnés. Les flancs sont généralement plus calmes, moins périlleux, 1 endroit où il fait meilleur se tenir en attendant que les choses se tassent… Naturellement celui qui, au fort du combat, a tendance à tirer au flanc, c’est-à-dire, à l’un des sens propres de tirer, « se diriger, s’acheminer » subrepticement vers cette zone moins active, fait preuve d’une nonchalance qui est toujours du plus mauvais effet.

« Les traînards et les paresseux — dit P. Guiraud (qui en parle à son aise) — peuvent aussi s’attarder en queue, ce qui s’appelle tirer au cul. » Mais il s’établit là un double sens, avec l’image supplémentaire de celui qui freine le mouvement, ou même de celui qui tire le cul en arrière en refusant d’avancer…

Dans certains cas il vaut mieux se tirer tout à fait ! Par parenthèse le mot n’est pas précisément de formation argotique, on disait « tirez » au XVII e siècle pour « allez-vous-en », c’est le sens de : « Tirez, tirez, vous dis-je, ou bien je vous assomme », dans Molière. On disait aussi très « classiquement » : « tirer de long » et « tirer au large », pour s’enfuir.

Fausser compagnie

De là à ne plus vouloir du tout faire partie du groupe et, comme on disait au XV e siècle, jouer à la fausse compagnie, il n’y a qu’un pas. « Honoré Collin n’estoit point assuré qu’on ne leur jouast à la fausse compagnie » (Monstrelet). « On dit, fausser compagnie, ou joüer à la fausse compagnie, pour dire, quitter un parti, trahir ceux avec qui on est associé », commente plus tard Furetière.

En effet, c’est l’idée de trahison que paraît contenir le verbe fausser, comme on « fausse » la monnaie : « Ceulz qui corrumpent ou falsent la monnoie » (XIV e), ou bien sa foi : « Ce fut chose moult estrange à luy de ainsi faulser sa foi et soy ainsi abaisser » (XV e). Les deux notions sont juxtaposées dans cette phrase de Montaigne : « Nostre intelligence se conduisant par la seule voye de la parole, celuy qui la faulse trahit la société. »

On parlait au XIII e siècle de la compagnie Tassel, « association frauduleuse, compagnie de traîtres », dit Godefroy qui cite le Lay de l’Espervier :

Vartilas, dit-il, ce sachiez
Que cest jeu ne m’est pas bel :
C’est la compagnie Tassel
Que vos me fetes, ben le voi.

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