Эжен Сю - Les mystères du peuple, Tome V
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– Enfin, moine… cette femme… que dis-je? cette divinité régnait pour son fils!
– Oui… comme la vertu règne sur le monde! Invisible aux yeux, c'est aux cœurs qu'elle se révèle; Victoria la Grande, aussi modeste dans ses goûts que la plus obscure matrone, fuyait l'éclat et les honneurs. Retirée dans son humble maison de Trèves ou de Mayence, elle jouissait de la gloire de son fils, de la prospérité de la Gaule… Mais pour régner en reine… non… non… elle méprisait trop les royautés.
– Et la cause de ce dédain superbe!
– Victoria disait sagement que le pouvoir royal héréditaire se transmettant avec la possession des peuples comme un domaine avec ses esclaves est une usurpation monstrueuse. Victoria disait encore que ce pouvoir presque sans bornes finit tôt ou tard par dépraver les meilleurs naturels et par rendre les méchants l'exécration du monde… Fidèle à ses principes, elle refusa de rendre le pouvoir héréditaire pour son petit-fils!
– Il eût été dommage qu'une si glorieuse race s'éteignît… Ah! elle avait un petit-fils.
– Oui, comme vous… Victoria était aïeule…
Et Loysik regarda fixement la reine. Dans la manière dont le vieux moine accentua ces mots adressés à Brunehaut: — Comme vous, Victoria était aïeule il y avait quelque chose de si souverainement écrasant! une condamnation si flétrissante des épouvantables moyens employés par ce monstre pour dépraver, énerver, tuer moralement ses petits-fils dont elle était forcée de respecter la vie pour régner en leur nom… que Brunehaut, livide de rage, mais se contenant toujours, de crainte de laisser voir les blessures saignantes de son orgueil infernal, ne put soutenir le regard du vieillard et baissa les yeux devant lui. Loysik poursuivit:
– Oui, Victoria était aïeule, et tout en régnant sur la Gaule par son génie, dont le renom s'étendait jusqu'aux nations voisines, Victoria la Grande filait sa quenouille auprès du berceau de son petit-fils; elle veillait sur lui comme elle avait veillé sur le père de cet enfant, avec une mâle sollicitude; son espoir était de faire de lui un bon citoyen, un brave soldat; cet espoir fut détruit, une trame épouvantable enveloppa le fils et le petit-fils de cette femme auguste; ils périrent dans un soulèvement populaire.
– Ha! ha! – s'écria Brunehaut avec un éclat de rire sardonique et joyeux, comme si sa haine contre l'héroïne gauloise eût été assouvie. – Elle a dû bien souffrir… Telle est donc, moine, la justice de Dieu!
– Telle est la justice de Dieu… car ce crime permit à Victoria de léguer à l'admiration des siècles un noble exemple d'abnégation et de patriotisme! Après la mort de son fils et de son petit-fils, Victoria, suppliée par le peuple, par l'armée, par le sénat, de gouverner la Gaule… refusa. Oui, – ajouta Loysik, répondant à un geste de surprise échappé à Brunehaut, ce monstre qui pour régner avait dépassé les limites des crimes connus, – oui, Victoria refusa par deux fois; elle désigna ceux qu'elle croyait les plus dignes d'être élus chefs du pays, leur offrant le tout-puissant appui de sa popularité, les conseils de sa haute sagesse, pour le bien de l'État; il en fut ainsi; Victoria continua de vivre modestement dans la retraite, et tant que dura sa vie la Gaule vécut grande et prospère. Victoria mourut…
– Enfin… elles meurent ces héroïnes… Continue, maître.
– La mort de Victoria couronnait une série de crimes dont son fils et son petit-fils avaient été victimes… Cette femme illustre mourut par le poison.
– Ha! ha! – s'écria Brunehaut avec un nouvel éclat de rire sardonique… – Moine… moine… tu vois… toujours la justice de Dieu!..
– Toujours la justice de Dieu… car la mort des plus grands génies qui aient illustré le monde n'a jamais été pleurée comme fut pleurée la mort de Victoria! On eût dit les funérailles de la Gaule! Dans les plus grandes cités, dans les plus obscurs villages, les larmes coulaient partout. Partout on entendait ces mots entrecoupés de sanglots: Nous avons perdu notre mère… Les soldats, ces rudes guerriers des légions du Rhin, bronzés par cent batailles, les soldats pleuraient avec les enfants… C'était un deuil universel, imposant comme la mort. À Mayence, où Victoria mourut, ce fut un spectacle de douleur sublime!
– Assez, moine… – murmura Brunehaut les dents serrées de rage, – oh! assez…
– Ce fut, disais-je, un spectacle de douleur sublime; Victoria, couchée sur un lit d'ivoire recouvert de drap d'or, fut exposée pendant huit jours; hommes, femmes, enfants, l'armée, le sénat, encombraient les abords de son humble maison; chacun venait une dernière fois contempler dans un pieux recueillement les traits augustes de celle qui fut la gloire la plus chérie, la plus admirée de la Gaule…
– Moine… – s'écria Brunehaut en saisissant le bras du vieillard et voulant l'entraîner avec elle, – les bourreaux attendent… Viens… viens… Oh! je serai là…
Loysik n'employa qu'une force d'inertie pour résister à la reine, resta immobile, et continua d'une voix calme et solennelle:
– Les restes de Victoria la Grande, portés sur le bûcher, disparurent dans une flamme pure, brillante, radieuse comme sa vie; enfin, pour honorer son génie viril à travers les âges, le peuple des Gaules, lorsqu'il eut perdu sa mère, lui décerna ce titre souverain que toujours elle avait refusé, par une modestie sublime; oui, il y a plus de quatre siècles, ce bronze fut frappé à l'immortelle effigie de Victoria, empereur !
En disant ces derniers mots, Loysik avait pris la médaille entre ses mains. Brunehaut, dont la rage était arrivée à son paroxysme, arracha l'auguste image des mains du vieillard, la jeta sur le sol, et foula ce bronze sous ses pieds avec une fureur aveugle.
– Oh! Victoria… Victoria! – s'écria Loysik, la figure rayonnante d'enthousiasme, – ô femme empereur! héroïne des Gaules! je peux mourir! ta vie aura été pour Brunehaut le châtiment de ses crimes; – et se tournant vers la reine toujours possédée de son vertige frénétique: – Va… ainsi que ce bronze que tu foules aux pieds, elle défie ta rage impuissante, la gloire immortelle de Victoria la Grande!
Soudain Warnachaire entra dans la salle en s'écriant:
– Madame… madame… désastreuse nouvelle… Un second messager arrive à l'instant de l'armée… Clotaire II, par une manœuvre habile, a enveloppé nos tribus germaines; l'espoir d'un prompt pillage les a réunies à ses troupes; il s'avance à marches forcées sur Châlons. Votre présence et celle des jeunes princes au milieu de l'armée est indispensable en un moment si grave. Je viens de donner les ordres nécessaires pour votre prompt départ. Venez, madame, venez; il s'agit du salut de vos états, de votre vie peut-être… Car, vous le savez, le fils de Frédégonde est implacable…
Brunehaut, frappée de stupeur à cette brusque nouvelle, resta d'abord pétrifiée… tenant encore son pied sur la médaille de Victoria; puis ce premier saisissement passé, elle s'écria d'une voix retentissante comme le rugissement d'une lionne en furie.
– À moi, mes leudes! un cheval… un cheval… Brunehaut se fera tuer à la tête de son armée! ou le fils de Frédégonde trouvera la mort en Bourgogne. Qu'on amène les princes… et, à cheval! à cheval!..
CHAPITRE III
Camp de Clotaire II. – Le village de Ryonne. – Sigebert, Corbe et Mérovée, petits-fils de Brunehaut. – Entretien d'un roi et d'une reine. – Trois jours de supplice. – Loysik. – Entrevue. – Le chameau et le cheval indompté. – Le bûcher. – La charte de l'évêque de Châlons. – Fête dans la vallée de Charolles.
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