Эжен Сю - Les mystères du peuple, Tome V

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– Ceux-là seuls pourtant, madame, sont capables de commander l'armée; ceux-là seuls sont des hommes de guerre.

– Oui, mais je n'ai voulu faire tuer aucun d'eux… ou du moins ils l'ignorent… tandis que j'ai voulu ta mort, Warnachaire.

– Madame, raisonnons froidement…

– Peux-tu raisonner autrement, homme impassible… homme impénétrable…

– Impénétrable à la trahison, madame…

– Des mots… des mots…

– Voici des faits: vous me croyez animé contre vous d'un ressentiment de haine, parce que vous avez voulu ma mort? L'espoir de la vengeance me ramène, dites-vous, ici? Alors, madame, qui m'empêche de mettre la main sur ce timbre pour vous empêcher d'appeler aide?

Et le duk fit ce qu'il disait.

– Qui m'empêche de tirer ce poignard?

Et le duk fit briller cette arme aux yeux de Brunehaut, dont le premier mouvement fut de se rejeter en arrière sur le dossier de son siége.

– Qui m'empêche enfin de vous tuer d'un seul coup de ce fer empoisonné comme l'étaient les poignards des pages de Frédégonde?

Et en disant ces derniers mots, Warnachaire s'était tellement rapproché de Brunehaut qu'il pouvait la frapper avant qu'elle eût poussé un cri… La reine, sauf un premier mouvement de crainte ou plutôt de surprise, n'avait pas sourcillé; son regard indomptable était resté hardiment fixé sur les yeux du maire du palais; elle écarta d'un geste de dédain la lame du poignard, demeura quelques instants pensive, et reprit comme à regret: – Il faut pourtant croire à quelque chose; tu aurais pu me tuer, c'est vrai; tu ne l'as pas fait… je ne peux nier l'évidence. Tu ne veux donc pas te venger de moi… à moins que tu me réserves un sort selon toi plus terrible que la mort; pourtant, non, un homme qui hait fermement, tombe peu dans ces raffinements hasardeux. L'avenir n'appartient à personne; on trouve une belle occasion pour frapper son ennemi, on le frappe tôt et vite… Donc, je te crois sans haine contre moi; tu conserveras le commandement de l'armée. Écoute, Warnachaire, tu l'as dit: Brunehaut est implacable dans ses soupçons et sa haine; mais elle est magnifique pour qui la sert fidèlement… Que par toi le fils de Frédégonde tombe entre mes mains, et ma faveur dépassera tes espérances… Oublions le passé.

– Il est oublié, madame.

– Vrai?

– Vrai…

– Et puis, il faut, vois-tu, Warnachaire, aller au fond des choses. J'ai voulu te faire tuer… Eh! mon Dieu! c'est vrai! j'en ai fait tuer tant d'autres! Mais ce n'est pas, je t'en assure, par amour du sang. Que veux-tu? il faut se mettre à la place des gens… On m'a tué ma sœur Galeswinthe, on m'a tué mon mari, on m'a tué mon fils, on m'a tué mes plus fidèles serviteurs; seule j'ai eu à défendre les royaumes de mon fils et de mes petits-fils contre des rois acharnés à ma perte; toute arme m'a été bonne, et, après tout, j'ai remporté de brillantes victoires, j'ai accompli, avoue-le, Warnachaire, de grandes choses. Et pourtant l'on me hait, les seigneurs franks me jalousent… cette vile plèbe gauloise, esclave ou populace, sourdement excitée contre moi… se rebellerait peut-être sans la terreur que je lui inspire… Et… mais, cet homme! quel est cet homme? – s'écria Brunehaut en s'interrompant. Et se levant brusquement, elle indiqua du geste Loysik, qui, debout au seuil de la porte donnant sur l'escalier tournant pratiqué dans l'épaisseur de la muraille, soulevait d'une main le rideau qui l'avait jusqu'alors tenu caché aux yeux de la reine et du maire du palais de Bourgogne. Warnachaire fit quelques pas à l'encontre du vieil ermite-laboureur qui s'avançait lentement et dit: – Moine, comment te trouves-tu là? Ton audace est grande de t'introduire dans l'appartement de la reine… Qui es-tu?

– Je suis le supérieur du monastère de la vallée de Charolles.

– Tu mens, – dit Brunehaut, – j'ai envoyé l'un de mes chambellans à cette abbaye pour s'assurer de la personne de ce Loysik.

– Votre chambellan, – reprit le moine d'une voix moins assurée, – votre chambellan, ainsi que l'archidiacre et vos hommes de guerre, sont à cette heure prisonniers dans le monastère.

Venir annoncer soi-même, supérieur de la communauté, une nouvelle non moins improbable qu'offensante pour l'orgueil despotique de Brunehaut, venir l'annoncer à cette femme implacable, et s'exposer ainsi à une mort certaine, cela parut tellement exorbitant à la reine qu'elle n'y crut pas; elle haussa les épaules d'un air de pitié dédaigneuse et dit au maire du palais: – Duk… ce vieillard est fou… Mais comment ce mendiant s'est-il introduit ici?

D'autres circonstances devaient bientôt augmenter la créance de Brunehaut à l'insanité de la raison du moine. Loysik avait continué de s'avancer lentement vers la reine; mais malgré cette fermeté d'âme, dont il avait donné tant de preuves durant sa longue vie, à mesure qu'il s'approchait de cette femme épouvantable, il perdit peu à peu son assurance, son esprit se troubla, ses lèvres se refusèrent à la parole, il sentit ses genoux vaciller, il fut obligé de s'arrêter et de s'appuyer un instant sur une console d'ivoire à sa portée; cette émotion profonde, insurmontable était encore moins causée par l'horreur qu'inspirait la reine au vieux moine, que par la conscience de la terrible position où il se trouvait; peu lui importait la vie, il en avait fait le sacrifice en se rendant chez Brunehaut; mais il voulait sauver ses frères de la vallée d'un horrible désastre, quel que fût l'héroïsme de leur résistance; et quoiqu'il eût une ferme confiance dans le moyen qu'il espérait employer pour arriver à ses fins, son trouble lui faisait momentanément perdre le fil de ses idées; la tête penchée sur sa poitrine il tâchait, déplorant sa faiblesse, de raffermir ses esprits, de relier ses pensées… En réfléchissant ainsi, son regard s'arrêta par hasard sur le médaillier que soutenait la console d'ivoire où il s'appuyait. La grande médaille de bronze attira d'autant plus facilement les yeux du moine, que celle-là seule était de ce métal, au milieu d'autres effigies en or et argent. D'abord Loysik la contempla machinalement, puis peu à peu attiré malgré lui par un intérêt indéfinissable, il se baissa, observa de plus près l'empreinte, et lut une inscription placée au-dessous de visage auguste qui semblait saillir du bronze… Le vieillard tressaillit, éprouva une impression soudaine, extraordinaire, mélangée d'enthousiasme, de stupeur et d'espoir; le trouble de son esprit cessa, il se sentit rassuré, reconforté, comme s'il eût trouvé un appui aussi inattendu que puissant; il voyait enfin quelque chose de providentiel dans ce rapprochement formidable: — L'image de Victoria, dans le palais de Brunehaut . – Oui, cette médaille, c'était celle de la mère des camps; au-dessous de son effigie on lisait: Victoria empereur.

Loysik s'était courbé, afin de contempler de plus près les traits de l'héroïne gauloise; lorsqu'il l'eut reconnue il fléchit un genou, et levant ses deux mains vers l'image auguste, il murmura:

– O Victoria… sainte guerrière de la Gaule! ta présence en cet horrible lieu raffermit mon esprit et mon espoir; il me semble qu'elle me donnera la force de sauver la descendance de Scanvoch, ce fidèle soldat que tu appelais ton frère, et qui fut un de mes aïeux!.. Oui, je le sauverai lui et tous nos frères de cette vallée, où ta mémoire auguste est encore glorifiée.

Brunehaut et Warnachaire, stupéfaits de l'étrangeté de ce vieillard, qui n'avait d'ailleurs rien d'offensif, tantôt le suivaient des yeux, tantôt se regardaient en silence durant le peu d'instants qui suffirent à Loysik pour reconnaître l'effigie de Victoria. La reine, de plus en plus convaincue que ce moine était fou, perdit patience, frappa du pied et s'écria:

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