Эжен Сю - Les mystères du peuple, Tome V
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– Ah! tu sais bien que l'on ne périt qu'une fois dans les tortures, de là vient ton audace, – dit Brunehaut frappée, malgré sa fureur, des paroles de Loysik. – Continue… je veux voir jusqu'où ira ton insolence!
– Nos gens de la vallée, malgré leur résistance héroïque, seront écrasés… Cependant, voyons! croyez-vous que les populations voisines, si hébétées, si craintives qu'elles soient devenues, resteront impassibles lorsqu'elles auront vu des hommes de leur race, défendant leur liberté, se faire exterminer jusqu'au dernier? Savez-vous que l'horreur de la conquête, la haine de la servitude, l'excès de la misère, ont souvent poussé à d'indomptables révoltes des peuples encore plus abâtardis que le nôtre! Savez-vous que demain… demain! une insurrection terrible peut éclater contre vous à la voix des grands qui vous abhorrent!
– Insensé! est-ce que ces grands ne sont pas autant que nous les ennemis de ta vile race conquise!
– Oui, leur but atteint, votre perte accomplie, ces grands écraseront ce peuple comme vous l'écrasiez vous-même, c'est le droit qu'ils vous disputent; oui, après l'explosion de sa colère, ce malheureux peuple reprendra son joug avec docilité… car les temps, hélas! ne sont pas encore venus! Mais qu'importe! Cette révolte au cœur de votre royaume en ce moment où votre implacable ennemi menace vos frontières, en ce moment où la trahison vous enveloppe… cette révolte serait aujourd'hui votre perte… et vous livrerait vous, vos royaumes, au fils de Frédégonde!
À ce nom Brunehaut tressaillit de fureur… Puis, le front penché, le regard fixe, elle parut plus attentive encore aux paroles de Loysik, qui continua avec un amer dédain:
– La voilà donc cette reine si fameuse par l'effrayante audace de sa politique! Pour assurer son empire elle a commis des crimes qui feront un jour douter de la vérité de l'histoire… Et elle va risquer ses royaumes, sa vie, par haine d'une poignée d'hommes inoffensifs! L'avaient-ils donc outragée? Non, ils lui étaient inconnus jusqu'ici; son attention a été attirée sur eux par la cupidité d'un évêque envieux de posséder leurs biens. Mais ces hommes qu'elle veut réduire à l'héroïsme du désespoir! ces hommes, si elle les épargnait, seraient-ils pour elle de dangereux ennemis? Non, ils ne demandent qu'à continuer de vivre libres, paisibles, laborieux; s'ils peuvent devenir redoutables, c'est par l'exemple de leur martyre… et cette femme n'a qu'une idée fixe: leur martyre… Il peut provoquer des soulèvements dont elle sera la première victime… Elle les brave… pourquoi? Pour se venger de ce que la liberté de ces hommes a été garantie par un roi mort il y a un demi-siècle… Oh! vertige du crime! avec quelle joie je te verrais pousser cette femme aux abîmes, si le pied ne devait lui glisser dans le sang de mes frères!
Brunehaut, après avoir écouté Loysik avec une attention profonde, garda un moment le silence et reprit: – Moine… il est fâcheux que tu aies l'âge des gens qui vont mourir… tu serais devenu mon conseiller le plus écouté; je ne raille pas, je suivrai tes avis. Cette vallée sera épargnée pour le présent… Tu dis vrai; en ce moment où la guerre menace… où les grands n'attendent que l'occasion de se rebeller contre moi, réduire les habitants de cette vallée au désespoir, au martyre, serait de ma part une folie.
– Mon but est rempli; je ne vous demande pas de promesse au sujet du monastère et des habitants de la vallée de Charolles, votre intérêt est pour moi la meilleure garantie. Maintenant je voudrais une feuille de parchemin pour écrire…
– À qui?
– À mon frère… et à mes moines… quelques lignes seulement; vous pourrez les lire… Ce sont des adieux à ma famille; je désire aussi prier les membres de ma communauté de laisser libres votre chambellan, l'archidiacre et vos hommes de guerre; un de vos messagers portera ma lettre.
– Il y a là sur cette table ce qu'il faut pour écrire. Assieds-toi…
Loysik s'assit et se mit à écrire avec sérénité; cependant sa joie était si grande d'avoir heureusement réussi dans cette difficile occurrence, que sa main vacillait un peu; Brunehaut l'observait, sombre et silencieuse; elle lui dit: – Tu trembles… vieillard?
– C'est vrai, mais excusable; la satisfaction d'avoir épargné tant de maux à mes frères m'émeut et ma main tremble.
– As-tu fini?
– Voici la lettre… Lisez.
Brunehaut lut, et reprit en roulant le parchemin: – Ces adieux sont simples, dignes et touchants; je comprends de mieux en mieux la puissante et dangereuse influence que tu exerces sur ces gens-là… Ils sont le bras, tu es la tête. Tout à l'heure ils ne seront plus qu'un corps sans tête… et, après la guerre, je les réduirai plus facilement. Tu n'as rien à me demander?
– Rien… sinon de hâter mon supplice.
– Je serai généreuse; ton inébranlable fermeté me plaît; je te fais grâce de la torture, et te laisse le choix de ta mort…
– Faites-moi simplement couper la gorge…
– De quelle manière?
– Avec un rasoir; j'indiquerai le bon endroit à l'ami Pog; je suis assez chirurgien pour renseigner votre bourreau.
– Tu seras content… Allons, cherche bien, moine… Tu n'as rien de plus à me demander?
– Si, – répondit Loysik en se dirigeant lentement vers la console d'ivoire où était le médaillier, – je voudrais emporter cette grande médaille de bronze; je la garderais seulement pendant le peu de temps qui me reste à vivre… Il me serait doux de mourir les yeux attachés sur cette glorieuse effigie.
– Quoi! cette médaille à laquelle en entrant ici tu as adressé je ne sais quelle invocation, qui m'a fait te prendre pour un fou? Voyons-la donc, cette médaille… Ce sont de ces choses antiques que l'on a par curiosité. Vraiment… cette femme est belle et fière sous son casque de guerrière… Qu'y a-t-il de gravé au-dessous: Victoria, empereur . Une femme empereur? Qu'est-ce à dire?
– Ce titre souverain lui fut décerné après sa mort…
– C'était tard… Et pendant sa vie, que faisait-elle donc?
– Elle aimait son fils…
– Ah! elle avait un fils? Elle était sans doute de race royale?
– Elle était de race plébéienne.
– Mais sa vie… quelle fut sa vie?
– Simple… austère, illustre! Sa grande âme se lisait dans ses traits, d'une sérénité grave… Figure auguste que le bronze a reproduite pour la postérité.
– Moine… assez sur sa figure… Quelle fut sa vie?..
– Sa vie fut celle d'une chaste épouse… d'une mère sublime… d'une vaillante Gauloise. Elle ne quittait sa modeste demeure que pour suivre son fils à la guerre ou aux camps. Les soldats l'adoraient; ils l'appelaient leur mère. Elle élevait virilement son fils dans le saint amour de la patrie, et lui donnait l'exemple des plus hautes vertus. Son ambition…
– Cette femme austère était ambitieuse!
– Autant qu'une mère peut l'être pour son fils; elle avait l'ambition de faire de ce fils un grand citoyen, l'ardent désir de le rendre digne d'être un jour élu chef de la Gaule par le peuple et par l'armée.
– Élevé par une mère… si incomparable, il fut élu?
– Citoyens et soldats l'acclamèrent d'une seule voix. En le choisissant, ils glorifiaient encore Victoria… Victoria, sa mâle éducatrice! Ces qualités brillantes qu'ils honoraient en lui, c'était son œuvre à elle! L'élection du fils consacrait l'influence souveraine de la mère… Oh! véritablement souveraine par le courage, le génie, la bonté. Alors commença pour le pays une ère de gloire et de prospérité. S'affranchissant du joug de Rome, la Gaule libre, forte, refoula les Franks hors de ses frontières, et jouit enfin des bienfaits de la paix! Aussi d'un bout à l'autre du territoire un nom était idolâtré! Ce nom! le premier que les mères apprenaient à leurs enfants, après celui de Dieu… Ce nom si populaire, ce nom entouré de tant de vénération, de tant d'amour, c'était celui de Victoria!
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