Эжен Сю - Les mystères du peuple, Tome V
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Clotaire II, digne petit-fils du tueur d'enfants, resta impassible aux prières de sa victime, il dit seulement au bourreau: – Hâtons-nous…
Sigebert passa des mains de l'un des bourreaux dans celles de l'autre: l'enfant avait les bras liés derrière le dos et les jambes aussi attachées; sa défaillance l'empêchait de se tenir debout. Il tomba sur ses deux genoux aux pieds de l'égorgeur… Celui-ci prit l'enfant par sa longue chevelure, avança l'un de ses genoux, y appuya fortement la nuque de l'enfant, de sorte que sa gorge bien tendue s'offrait à son couteau. Sigebert murmurait cependant encore d'une voix étouffée, en jetant un regard agonisant sur le maire du palais: – Warnachaire, vous qui m'appeliez en voyage votre cher enfant , vous ne demandez pas ma grâce…
Ce furent les derniers mots de l'innocente créature. Clotaire II fit un signe d'impatience. Le bourreau approcha son couteau du cou de l'enfant; mais, éprouvant sans doute malgré lui un ressentiment de pitié éphémère, l'égorgeur détourna, pendant un instant, la tête en fermant les yeux, comme pour échapper au regard mourant de Sigebert; puis cessant de s'apitoyer, il plongea son large couteau dans la gorge de l'enfant en imprimant à la lame un mouvement de scie jusqu'à ce qu'il eût rencontré les vertèbres du cou… Deux jets de sang vermeil jaillirent de cette large plaie béante, et allèrent tomber çà et là comme une rosée rouge sur l'un des pans de la robe du fils de Frédégonde et sur les jambards de fer du duk Warnachaire… L'enfant avait cessé de vivre. Le bourreau, retirant son genou, qui lui avait servi de billot, abandonna le petit corps à son propre poids; il tomba à la renverse; la tête inerte rebondit sur la sol: quelques tressaillements convulsifs agitèrent les épaules et les jambes, puis le cadavre resta immobile au milieu d'une mare de sang[A]. Pendant ce premier meurtre, Mérovée, toujours assis sur la bruyère, avait pleuré à chaudes larmes parce qu'il voyait bien que l'on faisait du mal à son frère; mais l'idée de la mort ne pouvait apparaître clairement à la pensée d'un enfant de cet âge; son frère Corbe, d'un caractère violent, vindicatif, n'avait pas imité la douce résignation de Sigebert; il s'était débattu en poussant des cris aigus, tâchant d'égratigner ou de mordre le bourreau chargé de le lier… aussi celui-ci terminait-il de serrer les derniers nœuds lorsque l'égorgement de l'autre enfant s'achevait. – Chiens! meurtriers! – s'écria Corbe de sa petite voix grêle, tandis que ses yeux flamboyaient au milieu de son pâle visage, et il se roidissait, se tordait si convulsivement dans ses liens, que le bourreau pouvait à peine le contenir. – Oh! – ajoutait-il en grinçant des dents tout haletant de cette lutte, – oh! ma grand'mère vous fera tous torturer… tous… par Pog, son bourreau… vous verrez… vous verrez…
Clotaire II, se retournant vers le maire du palais de Bourgogne, lui désigna Corbe du geste et lui dit: – Warnachaire, il eût été impolitique de laisser vivre cet enfant haineux et vindicatif! il serait devenu un homme dangereux, quoique détrôné.
Les deux bourreaux franks eurent facilement raison de Corbe, malgré ses cris et ses soubresauts; mais comme il s'agitait violemment dans ses liens, l'un des deux tueurs, afin de contenir l'enfant, s'agenouilla sur sa poitrine, tandis que l'autre, enroulant autour de son poignet gauche la longue chevelure du petit prince, attira ainsi fortement la tête à lui, de sorte que le cou très-tendu offrit toute facilité au couteau. Une seconde fois la lame joua, une seconde fois le sang jaillit… et le cadavre de Corbe tomba sur celui de son frère[B]. Il restait à égorger le petit Mérovée, toujours assis sur la bruyère; soit ignorance du danger, soit insouciance du premier âge, lorsqu'il vit le bourreau s'approcher, il se leva, vint à lui d'un air soumis, et voulant parler sans doute de la résistance de Corbe, il dit de sa voix enfantine, en tâchant de contenir ses pleurs: – Mon frère Sigebert ne s'est pas débattu… moi, je serai doux comme Sigebert…
Et l'enfant, renversant sa petite tête blonde en arrière, tendit de lui-même le cou.
Soudain un cavalier couvert de poussière entra en criant d'une voix à demi étouffée par la joie: – Grand roi! je précède de peu le connétable Herpon; il ramène la reine Brunehaut prisonnière… Après deux jours de poursuite acharnée, il a pu la joindre à Orbe, au delà des premières montagnes du Jura…
– Oh! ma mère! tu vas tressaillir de joie dans ton sépulcre… La voici enfin entre mes mains, cette femme que tu n'as pu frapper! – s'écria le fils de Frédégonde. Et s'adressant aux bourreaux qui tenaient entre leurs mains le petit Mérovée: – Ne tuez pas cet enfant… qu'on le conduise dans ma tente… Vous attendrez mes ordres… vous ne savez pas la gloire qui vous attend, – ajouta Clotaire II avec une expression de férocité sardonique. Puis, se tournant vers Warnachaire: – Viens, allons recevoir dignement cette fille de roi, cette femme de roi, cette aïeule et bisaïeule de rois, Brunehaut, reine de Bourgogne et d'Austrasie… Viens… viens…
Quel est ce bruit? on dirait les pas sourds et les cris lointains d'une grande multitude… Grande est la multitude en effet qui s'avance vers le village de Ryonne, où sont campés les guerriers de Clotaire II. Cette multitude, d'où vient-elle? Oh! elle vient de loin, des montagnes du Jura d'abord; puis en route elle s'est grossie d'un grand nombre d'habitants des lieux qu'elle traversait; des esclaves, des colons, des hommes des cités, des femmes, des enfants, des vieillards, tous ont quitté leurs champs, leurs huttes, leurs villes; colons et esclaves, au risque de la mutilation, de la prison et du fouet au retour; citadins, au risque de la fatigue de ce voyage rapide, qui, pour les uns, durait depuis deux jours, pour les autres, depuis un jour, un demi-jour, deux heures, une heure, selon qu'ils s'étaient joints à la foule depuis plus ou moins longtemps. Mais cette foule si empressée, qui l'attirait ainsi? Ces mots répétés de proche en proche: – C'est la reine Brunehaut qui passe… on l'emmène prisonnière pour la livrer au fils de Frédégonde… – Oui, telle était la haine, le dégoût, l'horreur, l'épouvante qu'inspiraient en Gaule ces deux noms, Frédégonde et Brunehaut, qu'un grand nombre de gens n'avaient pu résister à la curiosité terrible de voir et de savoir ce qu'il allait advenir de la capture de Brunehaut par le fils de Frédégonde. Cette multitude s'avançait donc vers le village de Ryonne… Une cinquantaine de guerriers à cheval ouvraient la marche, puis venait le connétable Herpon, armé de toutes pièces, derrière lui, entre deux cavaliers qui tenaient la bride de sa haquenée, on voyait Brunehaut; cette vieille reine, garrottée sur sa selle, avait les mains liées derrière le dos, sa longue robe pourpre brodée d'or, couverte de poussière et de boue, tombait presque en lambeaux, par suite de la résistance désespérée de cette femme indomptable lorsqu'elle fut atteinte par le connétable Herpon et par ses hommes; une des manches et la moitié de son corsage arrachés, laissaient nus un des bras de la reine, ainsi que son cou et ses épaules couvertes de meurtrissures livides, bleuâtres, à demi cachées par ses longs cheveux blancs, dénoués, hérissés, emmêlés; on voyait sur sa chevelure des débris d'ordures et de fumier, que le peuple lui avait jetés sur la route en l'accablant d'injures. De temps à autre elle tâchait, par un mouvement de tête convulsif, de dégager son front voilé par son épaisse chevelure… alors apparaissait son visage, hideux, horrible. Avant de se laisser prendre, elle s'était défendue comme une lionne; on voulait surtout l'amener vivante au fils de Frédégonde. Dans la lutte brutale et acharnée du connétable Herpon et de ses hommes contre Brunehaut, on lui avait donné des coups de poing, des coups de pied; on lui avait meurtri les bras, les épaules, le sein, le visage; un de ses yeux portait encore l'empreinte d'une atteinte violente; les paupières et une partie de la joue disparaissaient sous une large contusion noirâtre; sa lèvre supérieure, fendue et gonflée, par suite d'un coup qui lui avait cassé deux dents, était couverte de sang desséché; cependant, telle était l'énergie sauvage de cette créature, que son front restait altier, son regard étincelant d'un orgueil farouche… Chargée de liens, meurtrie, déguenillée, couverte de poussière, de boue, Brunehaut semblait encore redoutable: cris, huées, menaces, rien, durant cette longue route, n'avait pu ébranler cette âme inflexible…
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