Эжен Сю - Les mystères du peuple, Tome V

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Bientôt Clotaire II, sortant du village dans sa hâte de jouir de la vue de sa victime, accourut à sa rencontre, accompagné de Warnachaire; d'autres seigneurs de Bourgogne et d'Austrasie, qui avaient pris parti pour Clotaire, l'accompagnaient; c'étaient les duks Pépin, Arnolf, Alethée, Eudelan, Roccon, Sigowald, l'évêque de Troyes, et d'autres encore. Le connétable Herpon, à la vue du roi, voulut se rapprocher de lui; il fit un signe aux deux cavaliers qui conduisaient la monture de Brunehaut, et partit au galop; les deux guerriers, se guidant sur son allure, emmenèrent la vieille reine; celle-ci, non garrottée, se fût tenue en selle comme une amazone ; mais gênée par les liens qui l'assujettissaient, elle ne pouvait suivre avec souplesse les mouvements de sa monture, de sorte que le galop de sa haquenée imprimait au corps de Brunehaut des soubresauts ridicules. La foule et les guerriers de l'escorte, la suivant en courant, l'accablèrent de railleries et de huées. Enfin, le connétable Herpon rejoignit le roi, sauta à bas de son cheval, et dit à ses hommes en leur montrant la reine: – Mettez-la par terre… laissez-lui seulement les mains attachées derrière le dos.

Les cavaliers obéirent, et dénouèrent les cordes qui garrottaient la reine sur sa selle; mais la rude pression des liens avait tellement endolori ses jambes, que, ne pouvant se tenir debout, elle tomba d'abord sur ses genoux. Craignant que l'on n'attribuât sa chute à la faiblesse ou à la crainte, elle s'écria: – J'ai les membres engourdis, sans cela je resterais debout… Brunehaut ne s'agenouille pas!..

Les guerriers franks ayant relevé la reine, la soutinrent. Sa haquenée de prédilection, qu'elle montait le jour de la bataille, et dont elle venait de descendre, allongea sa tête intelligente et lécha doucement les mains de la reine attachées derrière son dos… Pour la première fois, et pendant un moment, les traits de Brunehaut exprimèrent autre chose qu'un orgueil farouche ou une rage concentrée; elle tourna comme elle put la tête par-dessus son épaule et dit à sa haquenée d'une voix presque attendrie: – Pauvre animal! tu as tâché de me sauver par la rapidité de ta course… tes forces ont trahi ton courage; maintenant tu me dis adieu à ta manière… Toi seul tu n'éprouves pas de haine contre Brunehaut; mais Brunehaut est fière d'être haïe par tous… car elle est redoutée par tous…

Clotaire II s'approcha lentement de la vieille reine. Un cercle immense, composé des seigneurs franks, des guerriers de l'armée et de la foule qui l'avait suivie, se forma autour du fils de Frédégonde et de sa mortelle ennemie. La vue de ce roi, la volonté de ne pas défaillir devant lui, donnèrent à Brunehaut une énergie, une force surhumaines. Elle s'écria d'un air farouche en s'adressant aux guerriers qui la soutenaient par-dessous les bras: – Arrière! je saurai me tenir debout!..

Elle se tint debout en effet, et fit deux pas à l'encontre du roi, comme pour lui prouver qu'elle ne ressentait ni faiblesse ni crainte. Clotaire et Brunehaut se trouvèrent ainsi tous deux face à face au milieu du cercle qui se rétrécit de plus en plus. Un grand silence se fit dans cette foule; toutes les respirations étaient suspendues, on attendait avec anxiété le résultat de cette terrible entrevue. Le fils de Frédégonde, les deux bras croisés sur sa poitrine palpitante d'un triomphe farouche, contemplait silencieusement sa victime. Celle-ci, le front superbe, le regard intrépide, dit de sa voix mordante, sonore, qui retentit au loin:

– Et d'abord, bonjour, duk Warnachaire, lâche soldat… toi qui as commandé à mon armée de fuir sans combattre; ton infâme trahison m'a perdue… Gloire à toi! tu as vaincu mes soupçons, tu m'as livrée à mon ennemi… me voici donc moi, moi, fille, femme, mère de rois… me voici garrottée, me voici la figure meurtrie de coups de poing que l'on m'a donnés… me voici souillée de fumier, de boue et d'ordures que les populations m'ont jetés sur la route… Triomphe, fils de Frédégonde! triomphe, jeune homme! depuis deux jours le peuple couvre de huées, de mépris et de fange, non-seulement moi, mais en ma personne la royauté franque! la tienne, celle de ta race! Triomphe! la royauté ne se relèvera pas du coup que tu m'as porté!

– Glorieux roi! – dit tout bas l'évêque de Troyes à Clotaire II, – si vous m'en croyez, vous ne laisserez point parler cette femme diabolique; sa langue est plus venimeuse que celle d'un aspic…

– Non, non; je veux d'abord la torturer dans son orgueil, je veux la rendre l'horreur et la risée de cette populace!

Pendant ces quelques mots, échangés entre le prélat et le roi, Brunehaut avait continué d'une voix de plus en plus retentissante en se tournant vers la foule des guerriers:

– Et le peuple stupide! le peuple hébété nous respecte… nous craint, nous autres de race royale, qui nous traitons si royalement entre nous… C'est pourtant une face royale et couronnée que ma figure meurtrie à coups de poing, comme celle d'une vile esclave! Tenez, guerriers, la mère de votre roi que voilà, devait me ressembler lorsqu'elle avait été battue par quelque goujat, son amant! vous savez, Frédégonde… cette infâme créature, prostituée à tous les valets du palais de Chilpérik, avant d'être la concubine, puis l'épouse de ce glorieux roi, lorsqu'il eut, de ses propres mains, étranglé ma sœur Galeswinthe!..

– Oses-tu parler de prostitution, vieille louve blanchie dans la débauche! – s'écria Clotaire d'une voix non moins retentissante que celle de Brunehaut, – toi qui, rebutante et ridée, ne pouvais avoir d'amants qu'en les payant avec les fonctions du palais…

– Et ta mère Frédégonde! la chaste femme!.. avec sa cour de jeunes pages qui, tout chauds de ses baisers lubriques, ont poignardé mon mari Sigebert et mon fils Childebert!..

– Et toi, vieille chienne altérée de carnage! tu irais dans ta soif de meurtre lécher le sang corrompu des charniers!.. N'as-tu pas fait égorger Lupence , évêque de Saint-Privat, par le comte Gabale, un de tes amants!..

– Que veux-tu… je suis un monstre, moi! un monstre couronné! c'est tout dire, entendez-vous, guerriers? apprenez en un jour à juger vos rois! Mais, écoute, Clotaire; évêque pour évêque, ta mère Frédégonde n'a-t-elle pas fait poignarder Prétextat dans sa basilique de Rouen, parce que, après le meurtre de mon mari, Prétextat m'avait mariée à Mérovée , ton frère…

– Si mon frère t'a épousée, c'est grâce à tes maléfices, abominable sorcière! car après avoir abusé de sa jeunesse, tu as poussé Mérovée au parricide… tu l'as armé contre son père, qui était aussi le mien.

– Quel tendre père! Écoutez, guerriers, et admirez la paternité de vos rois. Ce Chilpérik, non content de faire égorger son fils Mérovée à Noisy, a livré au poignard ou au poison de Frédégonde tous les enfants qu'il avait eus de ses autres femmes!..

– Te tairas-tu! – s'écria Clotaire grinçant les dents de rage. – Tu mens, monstre! tu mens!..

– Seigneur roi, que ne m'avez-vous écouté? – dit à demi-voix l'évêque de Troyes. – Cette femme est un véritable basilic!..

– Il restait à ton père Chilpérik, parmi ses épouses répudiées, une seule femme vivante, Audowère, – reprit Brunehaut; – Audowère avait deux enfants, Clodwig et Basine: la mère est étranglée, le fils poignardé, la fille, livrée aux pages de Frédégonde qui la violent sous ses yeux à elle[C]… l'auteur de ces meurtres!.. Hein! vaillants guerriers! ces reines! comme elles sont raffinées dans leurs sanglantes débauches!..

– Et toi! – s'écria Clotaire II, ne voulant pas laisser sans réplique ces effroyables accusations contre la mémoire de sa mère, – et toi, infâme entremetteuse! qui mets des concubines dans le lit de tes petits-fils pour les énerver et régner à leur place; toi qui fais égorger les honnêtes gens que ces monstruosités révoltent: témoin Berthoald, maire du palais de Bourgogne, poignardé par tes ordres; l'évêque Didier, écrasé à coups de pierre aux bords de la Chalaronne.

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