Louis Pauwels - L'homme éternel

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Commençons par ce que l'on sait de façon sûre et irréfutable. Le 9 novembre 1929, M. Malil Edhem, directeur des musées nationaux turcs, en faisant procéder à un inventaire et à un classement de tout ce que contenait alors le fameux musée Topkapi à Istanbul, découvrit deux cartes du monde – ou plutôt des fragments – que l'on croyait disparues à jamais : celles de Pirî Reis, célèbre héros (pour les Turcs) ou pirate (pour tous les autres) du XVIe siècle, qui relate abondamment les conditions et les circonstances dans lesquelles il fit ces cartes, dans son livre de mémoires, le Bahriye .

Le seul récit écrit n'avait alors guère retenu l'attention, mais la carte allait peu à peu le valoriser considérablement. En fait, il fallut attendre la fin de la Seconde Guerre mondiale pour que l'étude comparée des cartes et du texte de Pirî Reis soit réellement entreprise. D'une famille de grands marins turcs, Pirî Reis, un remarquable homme de mer, multiplia les succès aux quatre coins de la Méditerranée et des mers avoisinantes, remporta de nombreuses victoires navales et contribua à asseoir la suprématie maritime, incontestée alors, de l'Empire ottoman. Mais Pirî Reis était un homme cultivé et intelligent : il prit, tout en courant l'aventure, le temps d'écrire le Bahriye , qui fourmille de notations pittoresques et vivantes sur tous les ports de la Méditerranée et de cartes variées (21 au total). Il prit aussi, avant d'écrire, celui d'établir deux cartes du monde, l'une en 1513, l'autre en 1528 (sous le règne de Soliman le Magnifique).

Il fut un cartographe d'une conscience exemplaire. Il commence par affirmer que la confection d'une carte demande des connaissances approfondies et une qualification indiscutable. Dans sa préface au Bahriye , il évoque longuement sa première carte dessinée dans sa ville natale, Gelibolu, du 9 mars au 7 avril 1513 (an 919 de l'hégire). Il déclare que, pour l'établir, il a compulsé toutes les cartes existantes connues de lui, certaines très secrètes et très anciennes, une vingtaine environ, y compris des cartes orientales qu'il était sans doute le seul à l'époque à détenir en Europe.

Sa connaissance du grec, de l'italien, de l'espagnol et du portugais l'aida grandement à tirer le meilleur parti des indications portées sur toutes les cartes qu'il consulta. Il avait aussi naturellement en main une carte établie par Christophe Colomb lui-même, qu'il avait eue grâce à un membre de l'équipage du célèbre Génois : ce marin avait été capturé par Kemal Reis, oncle de Pirî Reis, et put donc compléter oralement la science de notre cartographe turc. Jusque-là, l'œuvre de Pirî Reis n'avait qu'un intérêt anecdotique, encore que ce ne soit pas un intérêt mineur, témoignage de la grandeur du passé pour les Turcs, démystification des « pirates barbaresques » pour les Européens. Le Bahriye resta donc longtemps un « classique » turc pour gens cultivés. Pourtant, avant même que les cartes dont il parle fussent connues et ne posassent un point d'interrogation à nombre de chercheurs dans le monde entier, sa connaissance approfondie aurait permis aux historiens d'éviter leur plus monumentale erreur, qui fut d'affirmer que Christophe Colomb avait découvert l'Amérique. Il l'a redécouverte, ou plus exactement il a révélé à l'Europe occidentale ce continent dont l'existence n'était jusqu'alors connue que de quelques initiés. Le témoignage de l'amiral turc est net et sans équivoque. C'est dans le chapitre sur La mer Occidentale (nom longtemps donné à l'océan Atlantique) qu'il parle abondamment du navigateur génois et qu'il raconte ainsi son aventure :

« Un infidèle, dont le nom était Colombo et qui était génois, fut celui qui découvrit ces terres. Un livre était parvenu dans les mains dudit Colombo et il trouva qu'il était dit dans le livre qu'au bout de la mer Occidentale, tout à fait à l'ouest, il y avait des côtes et des îles, et toutes sortes de métaux et aussi de pierres précieuses. Le susdit ayant longuement étudié le livre, alla solliciter l'un après l'autre les notables de Gênes et leur dit : « Voilà, donnez-moi deux bateaux pour aller là-bas et découvrir ces terres. » Ils dirent : « Ô vain homme, comment peut-on trouver une limite à la mer Occidentale ? Elle se perd dans le brouillard et la nuit. »

« Le susdit Colombo vit qu'il ne pouvait rien attendre des Génois et se hâta d'aller trouver le bey d'Espagne pour lui raconter son histoire en détail. On lui répondit comme à Gênes. Mais il sollicita si longtemps les Espagnols que leur bey lui donna finalement deux bateaux, fort bien équipés, et dit : « Ô Colombo, s'il arrive ce que tu dis, je te fais rapudan de cette contrée. » Et ayant dit, le roi envoya Colombo sur la mer Occidentale. »

Pirî Reis passe ensuite au récit que lui a fait le marin de Christophe Colomb qui était devenu son esclave. Inutile de relater tout ce récit, rendant compte de l'étonnement des marins européens devant les sauvages plus qu'à demi nus qu'ils trouvèrent sur les îles où ils mirent d'abord pied. Une mention pourtant essentielle à notre propos : « Les habitants de cette île virent qu'aucun mal ne leur venait de notre bateau ; aussi ils prirent du poisson et nous le portèrent en se servant de leurs canots. Les Espagnols furent très contents et leur donnèrent de la verroterie car Colombo avait lu dans son livre que ces gens aimaient la verroterie. » Ce détail extraordinairement surprenant et qui à notre connaissance n'a pas encore été commenté prend encore plus de relief si l'on se rapporte aux indications portées en légende d'une de ses cartes, où Pirî Reis affirme que le livre en question datait d'Alexandre le Grand : Il est difficile d'affirmer que notre amiral turc eut ce fameux livre en main. En tout cas, il en connaissait certainement la teneur. C'est donc de propos délibéré que Christophe Colomb partit découvrir l'Amérique. Il avait foi dans son précieux livre, l'avenir prouva rapidement qu'il avait raison, mais il borna ses confidences aux notables génois et au roi d'Espagne. Publiquement, il feignit de se ranger à l'opinion commune du temps : la terre étant ronde, en partant vers l'ouest, il semblait que l'on devait fatalement revenir à un moment ou à un autre à son point de départ et rencontrer en cours de route, mais en sens inverse, les pays connus à l'Orient de l'Europe. Des cartographes témoignent de cette croyance générale : on possède ainsi une carte attribuée à un certain Toscanelli et que Christophe Colomb emporta d'ailleurs dans son expédition : on y voit de droite à gauche les rivages européens, puis la « mer Occidentale », et enfin l'île de « Cepanda » (autre forme de « Cipangu », nom sous lequel alors on connaissait le Japon), le pays de « Katay » (la Chine), celui d'India et les îles de l'Asie du sud-est. Il n'y a pas le moindre soupçon d'Amérique dans cette carte ! Cette opinion eut la vie dure et explique que l'on baptisa « Indes occidentales » le Nouveau Monde.

Notre propos n'étant pas la démystification de Christophe Colomb, nous ne nous étendrons pas sur ses prédécesseurs qui auraient retrouvé, eux aussi, l'Amérique, mais sans se rendre compte de l'importance du fait et sans chercher à approfondir la question. Les Vikings sont les plus connus, nous y reviendrons tout à l'heure. Mais Pirî Reis en cite d'autres, saluons-les au passage : Savobrandan (devenu saint Brandan), le Portugais Nicola Giuvan, un autre Portugais, Anton le Génois, etc.

Avant même que la carte du monde eût été retrouvée, on eût pourtant dû faire bien plus crédit à Pirî Reis. Dans son livre, il répète à maintes reprises : « Il n'y a rien dans ce livre qui ne soit basé sur des faits. » Les deux cent quinze cartes que comporte au total le Bahriye pouvaient bien permettre de vérifier ses dires. Il ajoute « La plus petite erreur rend une carte marine inutilisable. » C'est un marin qui parle, ne l'oublions pas, et qui sait les traîtrises et les servitudes de la mer. Gardons présente à l'esprit cette remarque en abordant ses cartes du monde.

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