Max Gallo - Napoléon. Le chant du départ

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Napoléon. Le chant du départ: краткое содержание, описание и аннотация

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Ce roman commence au printemps 1779, lorsqu'un enfant de dix ans à l'accent étranger, maigre et mal peigné, entre à l'école militaire de Brienne. Quinze ans plus tard, cet enfant entre dans la légende. Bonaparte est nommé général en chef des armées d'Italie par le Directoire. La suite, c'est Vendémiaire, Lodi, Arcole, la campagne d'Egypte. Cet homme de génie, despotique et visionnaire, s'apprête à conquérir la France, l'Europe et le monde. Son destin impérial est tracé. Jamais plus il ne cessera d'inviter au rêve et de susciter la passion.

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Souvent il s'arrête. Il laisse s'éloigner le minime qui accompagne ses quatre camarades de Brienne.

Bonaparte veut éprouver seul, jouir seul de ce spectacle qui l'enivre même si son visage ne tressaille pas. Mais en son for intérieur il vibre comme une corde tendue.

Il n'a que quinze ans et deux mois, mais il devine cette ville, il la ressent comme un vaste théâtre, un horizon ouvert. Il traverse le Pont-Neuf encombré de voitures et de charrois. Des barges sont amarrées aux quais. Les portefaix se fraient un chemin dans une foule bigarrée où se mêlent les tenues les plus contrastées, celle, recherchée, d'un jeune aristocrate et celle, dépenaillée, d'une femme à la poitrine forte et aux bras nus.

On le bouscule sans même le regarder. Mais lui, voit. Il découvre ces immeubles d'angle de la place Dauphine dans leur raideur comme des gardes en habit rouge et parements blancs. De l'autre côté du pont s'alignent les hôtels particuliers, devant lesquels se succèdent les carrosses. Et il aperçoit des clochers et des dômes. Bientôt, ce seront les places, le Champ de Mars, l'or des coupoles rehaussant le gris des toits d'ardoises. Il s'exalte. Il respire cet air où se mêlent l'odeur des ordures, celles du crottin et de la sueur. Il écoute ces bruits de roues sur les pavés, cette rumeur des pas de la foule pressée dans les rues étroites et ces voix, voix françaises que pour la première fois il ne ressent pas comme hostiles, étrangères.

Il pense à la Corse, à son ciel, à ses paysages, à la beauté des criques, à sa langue, aux siens, mais Paris, si vaste, si munificent, si bouillonnant, est aussi une mer. C'en est fini, de la Champagne pouilleuse et de l'horizon borné de Brienne. Dans cette ville où tout semble bouger, où la grandeur royale s'affiche à chaque pas, dans les constructions monumentales et la statuaire, l'adolescent se sent moins étranger que dans l'univers confiné de l'école provinciale. Ici, le vent souffle comme au bord d'un rivage, et le jeune homme du Sud déraciné retrouve dans la capitale une démesure à laquelle la mer et les cieux immenses l'ont habitué.

Quand l'un de ses condisciples, Laugier de Bellecourt, l'attend pour le pousser du coude, partager cette joie d'être enfin, là, dans une ville qui déborde de vie, dont la liberté des mœurs s'exprime dans chaque corps, dans l'audace des regards, Bonaparte s'écarte.

Laugier de Bellecourt, son cadet de plus d'une année, a pourtant été durant quelques mois l'un de ses proches à Brienne. Mais Bonaparte a vite rejeté cette amitié équivoque : Laugier de Bellecourt, avec son air doux de fille, est sans doute l'une des « nymphes » de l'école. Bonaparte n'oublie pas. Il se détourne. Qu'on le laisse seul pénétrer dans cette ville, découvrir dans la plaine de Grenelle, non loin de l'hôtel des Invalides, l'École Militaire de Paris.

Au fur et à mesure qu'il s'approche du bâtiment, la beauté de ce palais, dominé par un haut dôme quadrangulaire, l'impressionne sans qu'il en laisse rien paraître.

Il entre le dernier du groupe pour admirer les huit colonnes corinthiennes, le fronton, les statues qui le surmontent, l'horloge encadrée de guirlandes.

Il franchit les grilles de l'une des trois portes. Il entre dans la cour de récréation éclairée par douze gros réverbères.

Les cadets sont logés dans l'aile droite. Il traverse des salles où les élèves jouent au trictrac, aux échecs, aux dames, quand la pluie les chasse de la cour.

Le parloir n'a pas l'austérité et la froideur de celui de l'école de Brienne. Un grand tableau représente Louis XV. Les rideaux sont de toile de coton blanc, et les tentures, de damas rouge d'Abbeville. Les banquettes et les sièges sont recouverts d'un tapis orné de roses vert et blanc.

Bonaparte pénètre dans les salles de classe, dont les murs sont revêtus d'un papier à fond bleu sur lequel brillent les fleurs de lys et les chiffres du roi en couleur d'or. Les portes sont vitrées et, comme les croisées, encadrées de tentures.

Le luxe, la magnificence, l'abondance frappent aussitôt l'adolescent.

Il prend son premier repas dans le réfectoire, assis à une table de dix. Les mets sont nombreux, les viandes sont suivies de desserts et de fruits. Les domestiques servent avec cérémonie.

Parmi les cadets-gentilshommes, aux côtés des boursiers, il remarque des jeunes gens de la grande noblesse qui paient deux mille livres par an pour être élèves de l'école.

N'étaient leur morgue, leur absence de résultats scolaires - car s'ils suivent les cours, ils n'étudient pas -, on ne le distinguerait pas de la masse des cent vingt-six cadets.

Mais Napoléon, dès le premier jour, sent qu'un duc de Fleury, un Laval-Montmorency, un Puységur, un prince de Rohan Guéménée, cousin du roi, le regardent avec mépris puis détournent la tête pour manifester qu'ils sont d'une autre race, que ce boursier fils d'un petit noble corse est tout juste français parce que l'armée royale a conquis son île.

Ces coups d'œil, dès les premiers instants, ternissent l'enthousiasme de Bonaparte.

Mais que croient-ils, ceux-là ? Il n'a pas plié quand il était un enfant de neuf ans, imaginent-ils qu'il va baisser sa garde alors que cette ville, ce bâtiment, ces salles, tout lui prouve qu'il est un vainqueur ?

Cette certitude le rend moins âpre, même s'il reste intransigeant, inflexible. La beauté des lieux, l'attention avec laquelle on traite les cadets-gentilshommes, la présence même, parmi eux, de ces descendants des plus illustres familles du royaume l'assurent qu'il fait partie du petit nombre qui est appelé à diriger. Son orgueil en est avivé, et sa susceptibilité s'en trouve à la fois calmée et renforcée. « On » l'a reconnu, soit, mais qu'on ne le provoque pas : il n'en serait que plus déterminé à défendre ses origines, sa pensée.

Mais, dès lors qu'on le respecte, il se montre amical, parce qu'il n'est plus l'écorché vif d'antan. Sa première réussite a pansé quelques plaies.

Il partagera ainsi, pendant son séjour à l'école, sa chambre avec un élève, son aîné, qui a été désigné pour lui servir d'instructeur d'infanterie.

Cet Alexandre Des Mazis s'est montré attentif, amical, prévenant même. Bonaparte a répondu à ses avances et il accepte ce compagnonnage.

La chambre est petite, dispose d'une couchette de fer, de chaises, d'un bas d'armoire à l'embrasure de la fenêtre. Là sont rangées les trois paires de souliers réglementaires. Cette chambre ouvre sur une pièce aux murs de bois éclairée par des réverbères et chauffée par plusieurs poêles de faïence : le dortoir.

Rien d'austère, donc, dans cette école militaire, et Bonaparte, quand il aura vu les salles d'armes, admiré les soixante chevaux du manège - des coursiers fins, espagnols, dont quelques-uns coûtent huit cents et mille livres -, se convainc qu'on le traite comme un fils de grand seigneur.

Pourtant, il se cabre de nouveau. Il lui faut ne pas se laisser corrompre par ce luxe dont il sait, avec lucidité, qu'il n'est que passager.

Il connaît les ressources de sa famille. Le statut de boursier l'a fait accéder à une situation inespérée. Maintenant, il faut arracher plus par le travail, le talent, parce que tout ce luxe disparaîtra dès qu'il aura quitté l'école.

Bonaparte a compris cela.

Il s'écarte de ceux de ses condisciples que la dissipation saisit.

- Monsieur, dit-il à Laugier de Bellecourt, vous avez des liaisons que je n'approuve pas. Vos nouveaux amis vous perdront. Choisissez entre eux et moi. Je ne vous laisse pas de milieu. Il faut être homme et vous décider. Prenez mes paroles pour un premier avis.

Mais Laugier de Bellecourt ne résiste pas aux tentations, sa conduite confirme les soupçons que Napoléon Bonaparte avait eus à Brienne.

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