Max Gallo - Napoléon. Le chant du départ

Здесь есть возможность читать онлайн «Max Gallo - Napoléon. Le chant du départ» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Жанр: История, Историческая проза, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Napoléon. Le chant du départ: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Napoléon. Le chant du départ»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Ce roman commence au printemps 1779, lorsqu'un enfant de dix ans à l'accent étranger, maigre et mal peigné, entre à l'école militaire de Brienne. Quinze ans plus tard, cet enfant entre dans la légende. Bonaparte est nommé général en chef des armées d'Italie par le Directoire. La suite, c'est Vendémiaire, Lodi, Arcole, la campagne d'Egypte. Cet homme de génie, despotique et visionnaire, s'apprête à conquérir la France, l'Europe et le monde. Son destin impérial est tracé. Jamais plus il ne cessera d'inviter au rêve et de susciter la passion.

Napoléon. Le chant du départ — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Napoléon. Le chant du départ», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

La cellule où il va dormir a moins de deux mètres carrés. Elle ne dispose pour tout ameublement que d'un lit de sangle, d'un pot à eau et d'une cuvette. Le père Lelue, resté sur le seuil, explique que, selon le règlement, « même dans la saison la plus rigoureuse, l'élève n'aura droit qu'à une seule couverture, à moins qu'il ne soit de constitution délicate ».

Napoléon affronte le regard du principal.

Le père Lelue montre la sonnette placée à côté du lit. Les cellules sont en effet fermées au verrou de l'extérieur. En cas de besoin, l'élève doit appeler un domestique qui veille dans le corridor.

L'enfant écoute, refoule cette envie de hurler, de s'enfuir.

Chez lui, dans sa maison, on l'appelait Rabulione , celui qui touche à tout, qui se mêle de tout.

Ici, le règlement et la discipline l'enchaînent. L'élève doit quitter sa cellule dès qu'il est levé et n'y rentrer que pour dormir. Il passe sa journée en salle d'étude ou à façonner son corps. Il faut que « les élèves cultivent les jeux et surtout ceux qui sont propres à augmenter la force et l'agilité ».

Dans le corridor, l'enfant entend des pas. D'autres élèves arrivent à l'école. Il les aperçoit, devine à leurs vêtements l'aisance de leurs familles. Il écoute leurs voix. Français, tous, de bonne noblesse.

Il se sent plus seul encore.

« Les écoliers changent de linge deux fois par semaine », ajoute le principal. L'enfant le suit à nouveau dans le corridor. Il entre après lui dans le réfectoire. C'est là que la centaine d'élèves qu'accueille l'école va se réunir par grandes tables, sous des voûtes austères, en présence des maîtres. Pain, eau et fruits à déjeuner et à goûter. Viande aux deux repas.

L'enfant s'assied au milieu des autres. On le regarde. On chuchote. D'où vient-il ? Quel nom ? Napoleone ? Quelqu'un s'esclaffe, rit. « Paille au nez ».

Voilà ce qu'ils ont entendu.

Je les hais .

Il est l'étranger.

Ses maîtres de géographie ne disent-ils pas, malgré la conquête française, que la Corse est une dépendance de l'Italie, un pays étranger donc ?

Napoléon l'accepte, le revendique. Il méprise et s'isole. Il se bat quand on réussit à percer son armure, à le surprendre.

On lui tend des pièges. On pousse vers lui un nouvel élève arrivé à l'école en juin 1782. On a incité ce Balathier de Bragelonne, fils du commandant de Bastia, à se présenter à Napoleone « Paille-au-Nez » comme génois. Napoléon l'interpelle aussitôt en italien : « Sei di questa maledetta nazione ? », « Es-tu de cette nation maudite ? » L'autre fait oui. Aussitôt Napoléon se précipite, saisit Balathier aux cheveux, et il faut séparer les combattants.

Napoléon s'éloigne, patriote corse de douze ans dont l'orthographe française est si défaillante qu'il écrit de façon illisible pour dissimuler ses fautes même si le style s'affirme et si la phrase s'affûte au rythme d'une pensée qui s'affermit et se déploie.

Car l'enfant solitaire veut prendre le dessus, effacer sa condition de vaincu.

Étranger ? Peut-être. Soumis, jamais.

Il confie à Bourrienne, l'un des rares élèves avec lesquels il parle : « J'espère rendre un jour la Corse à la liberté ! Que sait-on ? Le destin d'un empire tient souvent à un homme. »

Ses lectures l'exaltent. Il lit et relit Plutarque. Il fait de l'Histoire sa matière favorite, avec les mathématiques où il excelle, selon son professeur, le père Patrault, qui murmure en l'écoutant résoudre des problèmes d'algèbre, de trigonométrie, de géométrie, de sections coniques : « C'est un enfant qui ne sera propre qu'à la géométrie. »

L'enfant laisse dire. Il aime à la fois les jeux abstraits de l'esprit, qui le font échapper à la réalité pleine d'humiliations et de contraintes, mais aussi les Vies illustres de Plutarque qui lui permettent de s'évader dans une réalité autre, non pas imaginaire, puisqu'elle a existé, qu'elle est histoire et qu'elle peut, donc, renaître.

Avec lui.

Il s'identifie aux héros dont il suit le destin. Il est le « spartiate ». Il est Caton et Brutus, Léonidas.

Il marche dans la cour, son Plutarque à la main. On ne l'interpelle même plus. Mais au fil des mois, en constatant que ce qu'il avait pressenti dans un mouvement spontané de fierté est vrai, qu'il est supérieur à la plupart, peut-être à tous, il répond quand on s'adresse à lui. Il est devenu aigre, piquant. Il ordonne plutôt qu'il ne plie. Il juge. Il condamne.

Parfois, dans les corridors, il entend le frottement de pas qui glissent vers les cellules. Ce sont les « nymphes », élèves aux allures et aux mœurs équivoques qui cherchent un compagnon pour quelques instants de la nuit.

Napoléon est révulsé, et cependant on le courtise. Il a cette finesse des traits et cette insolence qui attirent. Il rejette avec fureur les séducteurs. Il les frappe. Il se bat. Il les chasse. Il les insulte. Il devine, chez certains maîtres, « ces vices et ces désordres des couvents ». Il mène la guerre contre eux, prend la tête des révoltes contre les « régents » qui assistent le nouveau principal, le père Berton. On se saisit de lui. On le fustige. Il serre les mâchoires sans pleurer. Il tient tête au maître qui le réprimande. Celui-ci s'indigne.

- Qui êtes-vous donc, monsieur, pour me répondre ainsi ?

- Un homme, rétorque d'une voix forte Napoléon.

Il est l'enfant inflexible dont la sensibilité est si forte sous la carapace de la volonté qu'elle surgit parfois comme la lave qui emporte tout.

Un soir, le maître de quartier qui l'a surpris à lire le punit. Il doit dîner à genoux devant la porte du réfectoire, revêtu de la tenue infamante, un pantalon d'étoffe grossière, des brodequins informes.

Celui qui se veut déjà un homme s'exécute calmement et, tout à coup, l'enfant qu'il est encore se contorsionne, crie, se roule sur le sol, vomissant tout ce qu'il a avalé.

Le maître de mathématiques, le père Patrault, accourt, révolté qu'on traite ainsi son meilleur élève. Le principal concède que le châtiment a été excessif et retire la punition.

L'homme-enfant se lève, plus sauvage, plus fier, plus déterminé que jamais à ne pas plier.

Séparé des autres, insulaire, voilà ce qu'il était, ce qu'il voulait être.

Un jour, le principal réunit les élèves et déclare qu'il va leur distribuer et leur confier une grande étendue de terrain à proximité de l'école, dont ils auront le libre usage, qu'ils pourront labourer et cultiver à leur guise, et notamment durant ces périodes, en septembre, où l'enseignement prend un rythme plus lent afin de laisser un peu plus de temps aux élèves qui n'ont pas le droit à des vacances.

Bonaparte a écouté le principal, le visage tendu, les yeux fixes.

Dès que le père Berton s'est éloigné, il se dirige vers ses camarades, les interpelle, parlemente. Et plusieurs jours durant lui qui se tient habituellement à l'écart fait le siège des élèves. Puis il cesse. Il a obtenu ce qu'il voulait, que deux d'entre eux lui cèdent leur part de terrain.

On le voit alors, au fil des semaines, à chaque occasion, aménager son territoire, le transformer en citadelle. Il plante des piquets, érige une palissade, retourne la terre afin d'y enraciner des arbrisseaux. Il se construit ainsi un enclos, son « île », bientôt véritable ermitage, comme on l'appelle, où il passe son temps seul, à lire, s'y retirant au moment des récréations, y méditant.

Là, l'été, à l'ombre de sa tonnelle, il peut se laisser aller à la nostalgie. Même à la belle saison, la Champagne est triste et monotone, le ciel voilé, sans que jamais apparaisse le bleu intense du Sud, immaculé.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Napoléon. Le chant du départ»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Napoléon. Le chant du départ» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «Napoléon. Le chant du départ»

Обсуждение, отзывы о книге «Napoléon. Le chant du départ» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x