Max Gallo - Napoléon. Le chant du départ

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Napoléon. Le chant du départ: краткое содержание, описание и аннотация

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Ce roman commence au printemps 1779, lorsqu'un enfant de dix ans à l'accent étranger, maigre et mal peigné, entre à l'école militaire de Brienne. Quinze ans plus tard, cet enfant entre dans la légende. Bonaparte est nommé général en chef des armées d'Italie par le Directoire. La suite, c'est Vendémiaire, Lodi, Arcole, la campagne d'Egypte. Cet homme de génie, despotique et visionnaire, s'apprête à conquérir la France, l'Europe et le monde. Son destin impérial est tracé. Jamais plus il ne cessera d'inviter au rêve et de susciter la passion.

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Napoléon était sorti de Paris le 31 mars, se dirigeant vers Troyes.

Il avait accepté, comme un pèlerinage sur les lieux de cette enfance solitaire, de ces années d'études à l'école militaire, de séjourner une nuit au château de Brienne, qui dominait le village.

Tout au long du trajet entre Paris et Brienne, ç'avait été une haie de vivats. Il s'était penché à la portière de sa voiture. À l'entrée des villes et des villages, il avait enfourché son cheval arabe et il avait caracolé, droit, répondant aux saluts.

Lorsqu'il avait pénétré dans Brienne, le 3 avril 1805, à la fin de la matinée, il avait retenu son cheval. La foule des paysans du voisinage avait envahi les rues. Napoléon avait reconnu la rampe qui conduisait à l'esplanade sur laquelle, au milieu de vastes jardins, s'élevait le château.

Mme de Brienne était sur le perron, le saluant avec déférence, lui présentant l'appartement qui avait été préparé pour lui et où, murmurait-elle, avait jadis séjourné le duc d'Orléans.

Napoléon s'était avancé, avait ouvert la croisée, regardé cette campagne champenoise, ce paysage qu'il avait senti si hostile, si différent, si étranger lorsqu'il s'y était retrouvé seul, enfant de dix ans.

Durant ces cinq années passées à l'école militaire de Brienne, il avait cent fois entendu le récit des chasses et des fêtes que les de Brienne donnaient au château et dans les forêts qui leur appartenaient. Souvent, le bruit des musiques et celui des chevauchées envahissaient la cour de l'école.

Mais, en une seule occasion, Bonaparte, avec ses camarades, avait été convié à visiter le château.

C'était la Saint-Louis, le 25 août 1783. Mme de Brienne avait remarqué cet élève maigre au teint olivâtre, au nom si curieux, Napoleone Buonaparte, mais ce n'avait été l'attention que d'un instant.

Il s'était perdu parmi la centaine d'élèves de l'école, cette masse anonyme d'enfants en habit de drap bleu, leur veste à doublure blanche aux parements, revers et collet rouges, avec boutons blancs aux armes de l'école militaire.

Dans les jardins du château, Bonaparte avait parcouru les allées où se pressait toute la population des alentours, conviée par les châtelains à la fête du roi.

On avait dressé des estrades pour les saltimbanques, les chanteurs et les acteurs. On avait tendu des cordes pour les équilibristes. Et les marchands de coco et de pain d'épice fendaient la foule, proposant leurs friandises.

Bonaparte avait marché silencieux, les bras croisés derrière le dos.

C'était vingt-deux années auparavant.

Il était maintenant l'Empereur des Français, et Mme de Brienne l'invitait à passer à table, puis au salon.

On se présentait à l'Empereur.

Un curé du voisinage, vêtu d'une redingote brune, s'approcha, s'inclina, prétendant avoir été l'un des professeurs de Bonaparte à l'école militaire, dirigée par les frères de l'ordre des Minimes.

- Qui êtes-vous ? lui demanda l'Empereur, comme s'il n'avait pas entendu.

Le curé répéta.

- La soutane, répliqua Napoléon, a été donnée aux prêtres pour qu'on les reconnaisse toujours de près ou de loin, et je ne reconnais pas un curé en redingote. Allez vous habiller.

Le curé s'éclipsa, revint confus, humble.

- À présent, je vous reconnais, dit Napoléon, et je suis très content de vous voir.

Il était l'Empereur des Français.

Au dîner, il s'impatienta. Les convives se taisaient. Un maître d'hôtel, impressionné, renversa une saucière sur la nappe devant l'Empereur. Napoléon éclata de rire et l'atmosphère aussitôt se détendit.

On quitta la table dans le brouhaha des conversations, puis l'Empereur se retira.

Il dormit peu, et à l'aube il était dans la cour, montant son cheval arabe, quittant le château pour revoir cette école militaire dont il découvrit, quand le brouillard se dissipa, qu'elle était en ruine.

Il ne pouvait envisager de la faire reconstruire. Il y eût fallu des millions.

Le passé ne se relèverait pas.

Alors, soudain, de deux coups secs d'éperon, il piqua son cheval et prit, seul, après avoir traversé Brienne, la route de Bar-sur-Aube.

En quelques minutes, il disparut.

Le coursier, longtemps retenu, déroula sa course au triple galop, sautant les fossés, s'engageant dans les bois, martelant de ses sabots les chemins empierrés. Et l'Empereur, à chaque instant, changeait de direction, reconnaissant un paysage ici, un village là.

Seul, seul, l'Empereur court après ses souvenirs dans la campagne, imagine Caulaincourt et les officiers affolés, qui cherchent à le rejoindre.

Un coup de feu déchira le silence imprégné de brouillard.

Caulaincourt lançait un appel. Il fallait se remettre en route.

L'Empereur rentra, l'œil fixé sur les tours du château de Brienne. Il avait galopé plus de trois heures. Il ne savait où, dit-il à ses officiers qui s'étonnaient.

Son cheval exténué était couvert de sueur, et du sang coulait de ses naseaux.

L'Empereur quitta Brienne ce 4 avril 1805 pour Milan, où l'attendait la couronne du roi d'Italie.

Alors que le château était encore en vue, il se pencha à la fenêtre de sa voiture et la fit arrêter. Le soleil enveloppait les tours, faisait briller les fourreaux des sabres, les parements des uniformes.

« Cette plaine, dit Napoléon, serait un beau champ de bataille. »

Première partie

Du granit chauffé par un volcan

15 août 1769 - Octobre 1785

1.

Il n'avait pas encore dix ans, l'enfant qui entrait, le 15 mai 1779, dans le parloir de l'École Royale Militaire de Brienne, puisqu'il était né le 15 août 1769 à Ajaccio, de Charles Marie Bonaparte et de Letizia Ramolino.

Il se tenait les mains dans le dos, très droit, le visage maigre au menton en galoche, figé, le corps malingre, serré dans un vêtement bleu foncé, les cheveux châtains coupés très court, le regard gris.

Il semblait insensible, indifférent presque, à la grande salle froide dans laquelle il se trouvait, attendant que le principal de l'école, le père Lelue, qui appartenait à l'ordre des Minimes, dont l'école dépendait, le reçoive.

L'enfant savait pourtant qu'il resterait dans cette école plusieurs années sans pouvoir la quitter même un seul jour, et qu'il serait ainsi seul dans ce pays dont il venait seulement d'apprendre les rudiments de la langue.

Il était arrivé le 1 er janvier 1779 à Autun avec son père Charles, bel homme, grand, aux allures de seigneur, tenue soignée, recherchée même, aux traits du visage réguliers.

La Corse, les ruelles d'Ajaccio, l'odeur de la mer, le parfum des pins, des lentisques, des arbousiers et des myrtes, tout ce monde qui avait été celui de l'enfant était relégué loin comme un secret intime. Et il avait fallu serrer les dents, se mordre les joues quand le père était reparti, laissant ses deux fils au collège d'Autun, Joseph, l'aîné, né le 7 janvier 1768, et Napoleone - l'un destiné à l'Église, et l'autre aux Armes.

À Autun, en trois mois, du 1 er janvier au 21 avril, il avait fallu apprendre le français, la langue étrangère, celle que les soldats du vainqueur clamaient dans les rues d'Ajaccio. Le père la parlait, mais pas la mère. Et tout ce qu'on avait enseigné aux fils Bonaparte, c'était l'italien.

Apprendre, apprendre : l'enfant de neuf ans avait fermé les poings, enfoui la tristesse, la nostalgie, la peur même, le sentiment d'abandon, dans ce pays de pluie, de froid, de neige et d'ardoises où la terre sentait l'humus et la boue, et jamais le parfum des plantes grasses.

Cette langue nouvelle, il a voulu la maîtriser, puisque c'était la langue de ceux qui avaient vaincu les siens, occupé l'île.

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