Max Gallo - Napoléon. Le chant du départ

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Napoléon. Le chant du départ: краткое содержание, описание и аннотация

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Ce roman commence au printemps 1779, lorsqu'un enfant de dix ans à l'accent étranger, maigre et mal peigné, entre à l'école militaire de Brienne. Quinze ans plus tard, cet enfant entre dans la légende. Bonaparte est nommé général en chef des armées d'Italie par le Directoire. La suite, c'est Vendémiaire, Lodi, Arcole, la campagne d'Egypte. Cet homme de génie, despotique et visionnaire, s'apprête à conquérir la France, l'Europe et le monde. Son destin impérial est tracé. Jamais plus il ne cessera d'inviter au rêve et de susciter la passion.

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Il se souvient de sa cabane de planches derrière la maison familiale.

« Être privé de sa chambre natale et du jardin qu'on a parcouru dans son enfance, n'avoir pas l'habitation paternelle, c'est n'avoir point de patrie », ose-t-il confier un jour.

Faiblesse d'un instant. Ceux des élèves qui approchent son « île », ce lieu de retrait, sont repoussés à coups de poing et de pied, quel que soit leur nombre. Et la rage et la détermination de Bonaparte sont telles qu'ils reculent, acceptant qu'il se soit ainsi taillé un « royaume » à part.

« Mes camarades ne m'aiment guère », dira-t-il.

Ils le haïssent même, parce qu'il est fier et hargneux, hautain et solitaire, différent.

On le lui fait payer.

Le supérieur a organisé les élèves en un bataillon composé de plusieurs compagnies. On fait l'exercice. On s'aligne, on défile. Chaque compagnie a pour capitaine l'un de ses élèves choisi pour ses résultats scolaires.

Napoléon est l'un d'eux.

Mais l'état-major des élèves le convoque. Il comparaît, méprisant, devant ces enfants de treize ans qui se sont constitués en conseil de guerre. Il écoute la sentence, prononcée selon les règles. Napoleone Buonaparte est, déclare-t-on, indigne de commander, puisqu'il se tient à l'écart, refusant de se lier d'amitié avec ses camarades d'école.

Qu'il soit dégradé, dépouillé de ses insignes, renvoyé au dernier rang du bataillon.

Il écoute. Il ne répond pas à l'affront, comme s'il ne pouvait en être atteint. Il prend sa place dans le rang.

On le suit des yeux. On murmure. On admire sa fermeté. Et les jours suivants, on lui manifeste des signes d'estime. Il savait résister. On reconnaissait son courage.

Il accepte ces marques de respect, se mêlant à quelques jeux, les dirigeant même, comme en cet hiver 1783, quand il faut construire dans la cour de l'école un véritable fort, et qu'il commande à une bataille de boules de neige.

Mais il reste un récif inaccessible que rien ne peut entamer, et plus les années passent, plus il se sent autre, ne pouvant participer aux joies de ces Français.

Et même s'il est, comme tous les élèves, assidu par obligation aux messes, aux communions, récitant les prières, il refuse de « pactiser » avec ceux que, pourtant, il côtoie maintenant depuis plusieurs années.

Les commander, peut-être, mais être l'un d'eux, jamais.

En 1782, il a treize ans. C'est un adolescent maigre, aux cheveux si raides et si rebelles qu'un perruquier, en violation du règlement de l'école, les coiffe.

Le sous-inspecteur général des écoles militaires, le chevalier de Keralio, maréchal de camp, arriva à Brienne en septembre cette année-là, pour sa tournée d'inspection. Il fit comparaître les élèves devant lui, consulta leur dossier, étudia leurs résultats, interrogea ces enfants qui se présentaient devant lui comme de vieux soldats.

Bonaparte rêvait de mer et de navires. D'autres nobles corses servaient sur les bâtiments de Sa Majesté. Pourquoi pas lui ? Il pourrait revoir le ciel méditerranéen, croiser des côtes de Provence à la Corse.

M. de Keralio fut satisfait de l'entretien. Le jeune homme était méritant, brillant en mathématiques, « de bonne constitution, de santé excellente, de taille de quatre pieds, dix pouces, dix lignes1 », mais faible dans les exercices d'agrément et en latin.

M. de Keralio prit la décision d'envoyer Napoléon Bonaparte le plus rapidement possible à l'École Militaire de Paris, dans la compagnie des cadets gentilshommes où entraient les meilleurs boursiers des écoles militaires. Puis il pourrait rejoindre Toulon.

Bonaparte écoute, exulte sans que l'un de ses traits tressaille. Il n'a plus que quelques mois à passer à Brienne. Il marche à grands pas vers son ermitage. Il s'y calme. L'avenir semble ouvert comme la mer.

Mais quelques mois suffisent pour que l'espoir se brise, et l'adolescent se ferme. Keralio a été remplacé en juin 1783 par un autre inspecteur, Reynaud des Monts, qui juge Bonaparte trop jeune pour l'École Militaire de Paris, qui rejette le choix de la marine et l'oriente vers l'artillerie, l'arme savante destinée à des élèves qui, comme Bonaparte, excellent en mathématiques. Mais de toute manière, selon le nouvel inspecteur, il est trop tôt pour quitter Brienne : ce Napoleone Buonaparte n'a encore passé que quatre ans et quatre mois à l'école. Qu'il patiente !

Colère, amertume à nouveau. Bonaparte se retire dans son ermitage. L'école de Brienne ne peut plus rien lui apprendre. Il n'y suit plus, d'ailleurs, que les classes de mathématiques. Il se désintéresse du latin. Il connaît toutes les autres matières. Il lit, il ronge son frein, refusant de participer à la vie de l'école.

Quand, le 25 août 1784, le jour de la Saint-Louis, les élèves célèbrent « Louis XVI, Notre Père », il ne se mêle pas aux cortèges. On chante dans les corridors. On fait exploser des pétards, selon la tradition.

Tout à coup, une explosion plus violente que les autres : les étincelles d'un feu d'artifice tiré par un voisin de l'école ont mis le feu à un caisson de poudre. La panique s'empare des élèves, qui s'enfuient et, dans leur course, renversent la palissade de l'enclos de Bonaparte, brisent ses arbres, détruisent son « ermitage ».

Il se jette au-devant d'eux, armé d'une pioche, pour tenter de les arrêter, pour défendre son territoire, indifférent à leur peur, au danger qu'ils courent peut-être.

On l'insulte. Il menace avec sa pioche. On l'accuse d'égoïsme et de dureté. On lance que les réjouissances en l'honneur du roi de France ont peut-être exaspéré l'étranger, Paille-au-Nez, et, qui sait, le républicain, puisque tel avait été le régime rêvé de la Corse indépendante.

Napoléon ne daigne pas répondre, même si la fureur l'envahit à l'idée qu'il faut demeurer, combien de temps encore, dans cette école de Brienne. Pour s'en échapper, il doit se maîtriser davantage, parce qu'il est, à quinze ans maintenant, un homme en charge du destin de sa famille.

D'ailleurs, en août 1784 il n'est plus seul à Brienne. Son frère Lucien est avec lui à l'école depuis le mois de juin.

Grand moment que ce mois.

Le 21, on a demandé Napoleone Buonaparte au parloir. Il s'y rend. Et là, dans la grande pièce, le père, Charles Bonaparte, en compagnie de l'un de ses fils, le frère cadet, Bonaparte, Lucien, l'attend.

Napoléon ne s'élance pas. Il se cabre au contraire, pour ne pas se briser sous l'émotion. Car cela fait plus de cinq années qu'il n'a vu aucun membre de sa famille.

Il regarde fixement son père. Il retrouve cet homme de haute taille, sec, maigre, portant perruque en fer à cheval avec une bourse et un double cordon de soie noire qui en sort et vient se rattacher au jabot. Il lui semble ne l'avoir jamais quitté. Charles Bonaparte est toujours élégant, en habit de soie passementé avec des brandebourgs, et il porte son épée au côté.

Et pourtant, les traits sont tirés, le teint jaune. Charles Bonaparte, qui vient de conduire à Saint-Cyr sa fille Marianna Élisa ainsi que deux cousines, se plaint de sa santé. Il explique à son fils qu'il vomit tout ce qu'il avale et que ses douleurs d'estomac sont de plus en plus aiguës.

Bonaparte écoute, son frère Lucien l'observe et s'étonne de cette absence de démonstrations de tendresse ou d'émotion.

Mais quand Bonaparte apprend que Joseph, son aîné, a décidé de quitter le collège d'Autun, de choisir lui aussi la carrière des armes, il argumente avec l'autorité d'un chef de famille, sûr de lui, comme si la maladie de son père le poussait aussitôt à assumer ce rôle.

L'entrevue dure peu. Lucien reste à Brienne. Bonaparte le surveillera, le guidera. Charles Bonaparte se rend à Paris et annonce qu'il repassera par Brienne à son voyage de retour vers la Corse.

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