Max Gallo - Napoléon. Le chant du départ

Здесь есть возможность читать онлайн «Max Gallo - Napoléon. Le chant du départ» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Жанр: История, Историческая проза, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Napoléon. Le chant du départ: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Napoléon. Le chant du départ»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Ce roman commence au printemps 1779, lorsqu'un enfant de dix ans à l'accent étranger, maigre et mal peigné, entre à l'école militaire de Brienne. Quinze ans plus tard, cet enfant entre dans la légende. Bonaparte est nommé général en chef des armées d'Italie par le Directoire. La suite, c'est Vendémiaire, Lodi, Arcole, la campagne d'Egypte. Cet homme de génie, despotique et visionnaire, s'apprête à conquérir la France, l'Europe et le monde. Son destin impérial est tracé. Jamais plus il ne cessera d'inviter au rêve et de susciter la passion.

Napoléon. Le chant du départ — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Napoléon. Le chant du départ», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Paoli n'a pas voulu de ce giovanotto comme secrétaire.

Il ne nous aime pas, répète Lucien à ses frères aînés. Napoléon est revenu de France avec un galon de plus. Trop français pour Paoli, suspect, continue Lucien. Il nous craint.

Napoléon s'est obstiné. Il a annoncé aux compagnies de son bataillon qui sont en garnison à Corte et Bonifacio qu'il se rendra auprès d'elles : « Dorénavant je serai là et toute chose marchera comme il faut. » Il va « mettre de l'ordre à tout ».

On ne lui a pas répondu. Il attend. Il ne peut pas rompre avec Paoli, qui détient tous les pouvoirs en Corse et dispose du soutien de la population paysanne, la plus nombreuse.

Alors, dans la maison d'Ajaccio, malgré le bonheur des siens, la joie de sa mère et la reconnaissance qu'elle lui manifeste, il s'impatiente.

Ce soir-là, le 29 octobre, alors qu'il pleut à verse, il ouvre la porte, s'éloigne dans le jardin et revient au bout de plusieurs minutes, les cheveux collés au visage, l'uniforme trempé. Sa mère s'approche, mais il l'écarte et commence à parler.

Il y a les Indes, dit-il. Là-bas, on a besoin d'officiers d'artillerie. On les paie cher. Il pourrait se mettre au service des Anglais au Bengale, ou bien il organiserait l'artillerie des Hindous qui leur résistent. Peu importe le camp. Que fait-il ici, sinon perdre sa vie ? Ses camarades sont entrés à Mayence, à Francfort. Il ne peut accepter ce destin médiocre, cette inaction, alors que le monde bouge, que la France est victorieuse et qu'il aurait pu, lui aussi, faire partie de l'armée de la victoire sur la Sambre et la Meuse.

Mais il n'a pas rejoint son régiment. Il est ici, en Corse, où l'on refuse de l'employer.

Il partira aux Indes. « Les officiers d'artillerie sont rares partout, dit-il. Et si je prends jamais ce parti-là, j'espère que vous entendrez parler de moi. »

Il serre sa mère contre lui. Ce geste de tendresse ostentatoire ne lui est pas habituel. Le plus souvent il reste sur la réserve, et Letizia Bonaparte s'étonne de ce mouvement, de cette sensibilité qui tout à coup s'exprime.

- Je reviendrai des Indes dans quelques années, murmure Napoléon, je serai riche comme un nabab et vous apporterai de bonnes dots pour mes trois sœurs.

Lucien se récrie. Il serait bien exigeant, s'il n'était pas content d'avoir été fait capitaine à vingt-deux ans.

- Ah, que vous êtes bon, interrompt Napoléon en haussant les épaules, si vous croyez que cet avancement-là, rapide j'en conviens, soit du mérite que j'ai ou que je n'ai pas... Je suis capitaine, vous le savez aussi bien que moi, parce que tous les officiers supérieurs du régiment de La Fère sont à Coblentz, émigrés. À présent, vous verrez combien de temps on me laissera capitaine... J'ai vu les choses d'assez près là-bas, à Paris, pour savoir que sans protection on n'y parvient à rien. Les femmes, surtout, voilà les véritables et efficaces machines de protection. Et moi, vous le savez, je ne suis pas leur fait. On ne leur plaît pas quand on ne sait pas faire sa cour, et c'est ce que je n'ai jamais su et ne saurai jamais probablement.

- Il ne partira pas, commente simplement Letizia.

Napoléon dit tout à coup, d'un ton brutal :

- Je vais à Corte.

Il part le lendemain à cheval, parcourant la vallée du Gravone.

Lorsqu'il arrive à Bocognano, les paysans et les bergers lui font fête. Ce sont des hommes fidèles.

Ce respect et les marques d'affection et de dévouement dont on l'entoure l'apaisent et le confortent dans sa résolution. Il arrachera à Paoli ce commandement auquel il a droit. Il ne se laissera pas rejeter.

Des bergers de Bocognano l'accompagnent jusqu'à ce qu'apparaissent les murailles de Corte. Ils lui répètent qu'ils sont prêts à mourir pour lui, un Bonaparte. Il a besoin d'eux, dit-il. Il se souviendra de leur amitié toujours.

C'est cela, être un chef, constituer autour de soi un clan, savoir rassembler les hommes, les lier à sa personne et les gratifier.

Il apprend cela.

À Corte, c'est Paoli qui règne. Pozzo di Borgo est son conseiller intime. Paoli a désigné son cousin Colonna-Cesari comme commandant des troupes. Napoléon insiste pour être reçu par celui qu'il appelle « le général » Paoli.

Mais Paoli le fait attendre.

Napoléon, chaque jour, rend visite aux compagnies de volontaires qui sont cantonnées dans les environs de Corte. Ces hommes l'accueillent avec joie, mais l'entourage de Paoli lui fait comprendre qu'on n'a pas besoin ici d'un lieutenant-colonel supplémentaire. Il y a Quenza, lieutenant-colonel en premier. À quoi servirait Bonaparte ?

Napoléon écoute. Il se promène seul, longuement, dans les ruelles de Corte. Il se souvient de toutes les vexations, les rebuffades qu'il a acceptées de Pascal Paoli. En ce mois de novembre 1792, alors que la Convention vient de solennellement déclarer « qu'elle accordera fraternité et secours à tous les peuples qui voudront recouvrer leur liberté » au moment où les troupes de Dumouriez viennent de remporter sur les Autrichiens la grande victoire de Jemmapes et occupent la Belgique, faut-il encore rester dans l'ombre de Paoli ?

Il y a d'autres Corses, les conventionnels Saliceti, Chiappe, Casabianca, qui ont choisi sans réticence d'être du côté de la France et de la République. Avec eux, avec Saliceti surtout, Napoléon et tout le clan Bonaparte ont depuis toujours des relations amicales. Alors pourquoi continuer derrière Paoli ?

- Paoli et Pozzo di Borgo, c'est une faction, confie Napoléon à son frère Joseph.

Et, devant les réticences et les prudences de son frère aîné, il ajoute :

- Une faction antinationale.

Dans les cantonnements de son bataillon, lorsque les volontaires se rassemblent autour de lui, Napoléon les harangue, exalte les armées de la République :

- Les nôtres ne s'endorment pas, dit-il, la Savoie et le comté de Nice sont pris.

Il fixe l'un après l'autre chaque volontaire, répète : « Les nôtres. » C'est-à-dire les Français. Puis, ménageant son effet, reculant d'un pas, il ajoute :

- La Sardaigne sera bientôt attaquée.

Les volontaires lèvent leurs armes.

- Les soldats de la liberté triompheront toujours des esclaves stipendiés de quelques tyrans, conclut-il.

Les mots sont venus naturellement dans sa bouche, bousculant les prudences, mots surgis après de longs mois d'hésitation et de maturation. Et, ce choix fait, Napoléon se sent comme libéré. Il bouscule l'entourage de Paoli, parvient enfin à se trouver face à celui qu'il juge maintenant comme un vieil homme avec qui il n'y a plus de précautions à prendre, parce qu'il est un obstacle qu'on peut encore utiliser comme un bouclier mais renverser aussi. Il suffit simplement de choisir le moment.

Napoléon s'adresse à lui avec vigueur. Le ton est si vif que certains proches de Paoli murmurent.

Napoléon exige. Il veut son commandement, il y a droit. Les Corses doivent intervenir dans la guerre de la République. Si on lui refuse ce qu'il demande, conclut-il, il partira, et d'Ajaccio il écrira à Paris pour dénoncer les lenteurs, les tracasseries, pour ne pas dire les trahisons, d'une faction antinationale.

Paoli écoute, les yeux mi-clos, puis, d'une voix calme et ferme, dit simplement :

- Vous pouvez partir, si vous le voulez.

C'est Paoli qui tient la Corse. Cette pensée, tout le long du retour vers Ajaccio, puis durant les semaines qui suivent, ne quitte pas Napoléon.

Il faut renverser son pouvoir et, pour cela, devenir plus encore français.

Dans la maison de la rue Saint-Charles, Napoléon reçoit l'amiral Truguet, un jeune et brillant officier qui commande la flottille rassemblée pour une attaque contre la Sardaigne. On danse. L'amiral courtise Élisa, entraîne Pauline et Caroline.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Napoléon. Le chant du départ»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Napoléon. Le chant du départ» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «Napoléon. Le chant du départ»

Обсуждение, отзывы о книге «Napoléon. Le chant du départ» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x