Max Gallo - Napoléon. Le chant du départ

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Napoléon. Le chant du départ: краткое содержание, описание и аннотация

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Ce roman commence au printemps 1779, lorsqu'un enfant de dix ans à l'accent étranger, maigre et mal peigné, entre à l'école militaire de Brienne. Quinze ans plus tard, cet enfant entre dans la légende. Bonaparte est nommé général en chef des armées d'Italie par le Directoire. La suite, c'est Vendémiaire, Lodi, Arcole, la campagne d'Egypte. Cet homme de génie, despotique et visionnaire, s'apprête à conquérir la France, l'Europe et le monde. Son destin impérial est tracé. Jamais plus il ne cessera d'inviter au rêve et de susciter la passion.

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Il est passé déjà à deux reprises devant l'hôtel, mais chaque fois le spectacle de ces rues proches de l'Assemblée l'a retenu sur le trottoir.

Non loin de là, au Palais-Royal, des femmes racolent toujours, mais la foule est plus mêlée, plus bruyante, plus libre qu'autrefois lorsque, jeune homme timide de dix-huit ans, il se glissait sous les galeries.

Il s'arrête.

Un orateur debout sur un banc crie : « On nous égorgera tous. M. Veto et son Autrichienne vont livrer Paris aux troupes de Brunswick. Que font les officiers, les généraux ? Ils trahissent ! Ils émigrent !

- À mort ! lance une voix.

Napoléon s'éloigne. Il croise de nombreux gardes nationaux qui portent sur les revers blancs de leur veste des cocardes tricolores. On ne le remarque pas. Il se regarde dans une vitre, petit officier maigre en uniforme sombre, au teint bilieux mais au port altier. Il s'éloigne seul, les yeux pleins de défis. Cette indifférence des gens qui l'entourent le stimule. Il sortira de l'ombre.

Plus il avance dans ces rues et plus la foule bigarrée, le plus souvent dépenaillée et bruyante, l'irrite. Est-ce cela le peuple d'une capitale ? Qui imposera à cette populace l'ordre nécessaire ?

Rue Saint-Honoré, il s'immobilise devant les façades du couvent des Feuillants et de l'église des Capucins. L'Assemblée législative occupe ces bâtiments et celui du manège des Tuileries, situé au bout des jardins. Là délibèrent les députés.

Napoléon pénètre dans la cour des Feuillants. C'est donc cela, ce n'est que cela le centre du pouvoir ? La foule se presse en désordre dans la cour. Elle interpelle les députés qui passent. Elle se précipite pour entrer dans la salle des séances. Des hommes aux voix fortes et aux gestes menaçants dénoncent l'incapacité du gouvernement.

- Qu'on juge les traîtres, qu'on juge M. Veto.

Napoléon est fasciné. Comment un pouvoir peut-il tolérer cette anarchie, cette rébellion, cette critique de la rue, alors qu'existe une Constitution qui devrait être acceptée par tous les honnêtes gens ?

Il s'éloigne, médite une phrase qu'il écrira ce soir : « Les peuples sont des vagues agitées par le vent. Sous une impulsion mauvaise, toutes leurs passions se déchaînent. »

Il se résout à gagner son hôtel.

Dans l'entrée, il croise Pozzo di Borgo, qui sursaute en le voyant.

Napoléon hésite, puis salue le député. C'est un homme qui compte, on le dit au mieux avec le ministre de la Guerre.

Installé dans sa chambre, Napoléon commence immédiatement une lettre à Joseph. Il a besoin de partager ses impressions. « Je suis trop chèrement installé, écrit-il, je changerai demain. Paris est dans les grandes convulsions... »

Il s'interrompt. Il ressort, à la recherche de l'hôtel où il pourra vivre à un moindre coût.

La nuit n'a pas vidé les rues. Des bataillons de la Garde nationale se dirigent vers le palais des Tuileries, où le roi et sa famille sont installés. Les badauds acclament les soldats, réclament la dispersion des Suisses et des gardes du roi qui assurent la protection du souverain.

- Ils tiennent leurs pistolets braqués sur le cœur de Paris, crie quelqu'un.

Napoléon s'éloigne.

Dans la petite rue étroite du Mail, Napoléon distingue la façade grise de l'hôtel de Metz où loge Bourrienne, son ancien camarade de l'école militaire de Brienne. Les prix des chambres sont modérés parce que les députés préfèrent habiter à proximité immédiate de l'Assemblée.

Le soir, après souper, aux Trois Bornes, un petit traiteur de la rue de Valois, Napoléon interroge Bourrienne, qui vit depuis quelques mois à Paris.

Bourrienne parle longuement, Napoléon ne l'interrompt que pour poser de courtes questions. Bourrienne est bien informé de la vie de la capitale. Son frère aîné, Fauvelet de Bourrienne, possède un magasin de meubles installé dans l'hôtel Longueville. Il y vend le mobilier abandonné par les émigrés. Certains ont tout perdu, et d'autres bons citoyens spéculent, font de fabuleuses fortunes.

Pourquoi pas nous ? interroge Bourrienne. Il manque d'argent. Napoléon frappe les poches de son uniforme. Ils rient comme deux jeunes gens de vingt-trois ans qui imaginent, en allant et venant dans les rues, les moyens de s'enrichir. Louer des appartements, pourquoi pas ?

Tout à coup passent des hommes en armes. Leurs piques brillent dans l'éclat des lampes. On laisse les rues éclairées, explique Bourrienne, pour rassurer les citoyens, éviter qu'on ne s'entre-tue à chaque pas.

- Anarchie, dit Napoléon.

Il ne rit plus.

Le lendemain, il est installé dans la chambre 14, au troisième étage de l'hôtel de Metz.

La nuit passée, après avoir quitté Bourrienne, il a rôdé au Palais-Royal, dans le parfum entêtant des femmes.

Le 29 mai, tôt le matin, il commence ses démarches dans les bureaux du ministère de la Guerre afin d'obtenir sa réintégration dans l'armée.

Il exhibe les certificats de Rossi, qui commandait en Corse. Il présente les attestations des directoires d'Ajaccio et du département.

Il s'explique sur les raisons de son absence à la revue du mois de janvier 92. Il exerçait les fonctions de lieutenant-colonel en second bataillon de gardes nationaux. Les troubles qui se sont produits à Ajaccio l'ont contraint à rester en Corse.

Il devine qu'on l'écoute avec bienveillance. Plus des deux tiers des officiers d'artillerie ont déserté. Le corps manque donc de cadres.

On l'interroge. Connaissait-il les lieutenants Picot de Peccaduc, Phélippeaux, Des Mazis ? Tous émigrés. On lui montre les listes des anciens élèves de l'École Militaire de Paris, durant l'année 1784-1785 ; il y retrouve les noms de Laugier de Bellecourt, de Castres de Vaux, de tant d'autres : émigrés aussi.

Au fil de ses démarches, jour après jour, Napoléon se convainc qu'on le réintégrera. Mais les commis du ministère et les officiers chargés d'examiner son cas lui confient qu'il a un ennemi tenace.

Qui ? Un député corse, qui multiplie les lettres au ministère pour dénoncer le lieutenant Napoléon Bonaparte et le rôle qu'il a joué dans l'émeute d'Ajaccio. C'est Peraldi.

- Cet homme est imbécile et plus fou que jamais, s'écrie Napoléon. Il m'a déclaré la guerre ! Plus de quartier ! Il est fort heureux qu'il soit inviolable. Je lui aurais appris à traiter !

On le rassure. Le rapport de la commission au ministre sera favorable. Mais Napoléon, s'il n'est pas trop inquiet, ne veut rien laisser au hasard. Il se rend aux séances de l'Assemblée législative, rencontre les autres députés corses, noue avec eux des relations courtoises ou amicales.

Car Napoléon n'a pas renoncé à jouer un rôle important dans l'île. La France est si déchirée qu'il est impossible de prévoir son avenir. Il faut garder en main la carte corse.

« Ce pays-ci est tiraillé dans tous les sens par les partis les plus acharnés, écrit Napoléon à Joseph. Il est difficile de saisir le fil de tant de projets différents. Je ne sais comment cela tournera, mais cela prend une tournure bien révolutionnaire. »

Le 20 juin 1792, Napoléon attend Bourrienne pour dîner chez un restaurateur de la rue Saint-Honoré, près du Palais-Royal. Napoléon suit des yeux ces corps souples de femmes qui vont et viennent sous les galeries. Le temps est doux.

Peu après que Bourrienne s'est assis, Napoléon aperçoit une troupe de cinq à six mille hommes qui débouchent du côté des halles et marchent vers les Tuileries.

Napoléon prend le bras de Bourrienne, l'entraîne. Il veut suivre cette troupe. Ils s'approchent.

Ces hommes et ces femmes portent des piques, des haches, des épées et des fusils, des broches et des bâtons pointus.

Lorsque cette foule atteint les grilles du jardin des Tuileries, elle hésite, puis les force, entre dans les appartements du roi.

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