Ernest Renan - Vie De Jésus
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Dans un sens général, il est donc vrai de dire que Jésus ne fut thaumaturge et exorciste que malgré lui. Le miracle est d'ordinaire l'œuvre du public bien plus que de celui à qui on l'attribue. Jésus se fût obstinément refusé à faire des prodiges que la foule en eût créé pour lui; le plus grand miracle eût été qu'il n'en fît pas; jamais les lois de l'histoire et de la psychologie populaire n'eussent subi une plus forte dérogation. Les miracles de Jésus furent une violence que lui fit son siècle, une concession que lui arracha la nécessité passagère. Aussi l'exorciste et le thaumaturge sont tombés; mais le réformateur religieux vivra éternellement.
Même ceux qui ne croyaient pas en lui étaient frappés de ces actes et cherchaient à en être témoins [766]. Les païens et les gens peu initiés éprouvaient un sentiment de crainte, et cherchaient à l'éconduire de leur canton [767]. Plusieurs songeaient peut-être à abuser de son nom pour des mouvements séditieux [768]. Mais la direction toute morale et nullement politique du caractère de Jésus le sauvait de ces entraînements. Son royaume à lui était dans le cercle d'enfants qu'une pareille jeunesse d'imagination et un même avant-goût du ciel avaient groupés et retenaient autour de lui.
CHAPITRE XVII FORME DÉFINITIVE DES ID ÉES DE JÉSUS SUR LE ROYAUME DE DIEU.
Nous supposons que cette dernière phase de l'activité de Jésus dura environ dix-huit mois, depuis son retour du pèlerinage pour la Pâque de l'an 31 jusqu'à son voyage pour la fête des Tabernacles de l'an 32 [769]. Dans cet espace, la pensée de Jésus ne paraît s'être enrichie d'aucun élément nouveau; mais tout ce qui était en lui se développa et se produisit avec un degré toujours croissant de puissance et d'audace.
L'idée fondamentale de Jésus fut, dès son premier jour, l'établissement du royaume de Dieu. Mais ce royaume de Dieu, ainsi que nous l'avons déjà dit, Jésus paraît l'avoir entendu dans des sens très-divers. Par moments, on le prendrait pour un chef démocratique, voulant tout, simplement le règne des pauvres et des déshérités. D'autres fois, le royaume de Dieu est l'accomplissement littéral des visions apocalyptiques de Daniel et d'Hénoch. Souvent, enfin, le royaume de Dieu est le royaume des âmes, et la délivrance prochaine est la délivrance par l'esprit. La révolution voulue par Jésus est alors celle qui a eu lieu en réalité, l'établissement d'un culte nouveau, plus pur que celui de Moïse.-Toutes ces pensées paraissent avoir existé à la fois dans la conscience de Jésus. La première, toutefois, celle d'une révolution temporelle, ne paraît pas l'avoir beaucoup arrêté. Jésus ne regarda jamais la terre, ni les riches de la terre, ni le pouvoir matériel comme valant la peine qu'il s'en occupât. Il n'eut aucune ambition extérieure. Quelquefois, par une conséquence naturelle, sa grande importance religieuse était sur le point de se changer en importance sociale. Des gens venaient lui demander de se constituer juge et arbitre dans des questions d'intérêts. Jésus repoussait ces propositions avec fierté, presque comme des injures [770]. Plein de son idéal céleste, il ne sortit jamais de sa dédaigneuse pauvreté. Quant aux deux autres conceptions du royaume de Dieu, Jésus paraît toujours les avoir gardées simultanément. S'il n'eût été qu'un enthousiaste, égaré par les apocalypses dont se nourrissait l'imagination populaire, il fût resté un sectaire obscur, inférieur à ceux dont il suivait les idées. S'il n'eût été qu'un puritain, une sorte de Channing ou de «Vicaire Savoyard,» il n'eût obtenu sans contredit aucun succès. Les deux parties de son système, ou, pour mieux dire, ses deux conceptions du royaume de Dieu se sont appuyées l'une l'autre, et cet appui réciproque a fait son incomparable succès. Les premiers chrétiens sont des visionnaires, vivant dans un cercle d'idées que nous qualifierions de rêveries; mais en même temps ce sont les héros de la guerre sociale qui a abouti à l'affranchissement de la conscience et à l'établissement d'une religion d'où le culte pur, annoncé par le fondateur, finira à la longue par sortir.
Les idées apocalyptiques de Jésus, dans leur forme la plus complète, peuvent se résumer ainsi:
L'ordre actuel de l'humanité touche à son terme. Ce terme sera une immense révolution, «une angoisse» semblable aux douleurs de l'enfantement; une palingénésie ou «renaissance» (selon le mot de Jésus lui-même [771]), précédée de sombres calamités et annoncée par d'étranges phénomènes [772]. Au grand jour, éclatera dans le ciel le signe du Fils de l'homme; ce sera une vision bruyante et lumineuse comme celle du Sinaï, un grand orage déchirant la nue, un trait de feu jaillissant en un clin d'œil d'Orient en Occident. Le Messie apparaîtra dans les nuages, revêtu de gloire et de majesté, au son des trompettes, entouré d'anges. Ses disciples siégeront à côté de lui sur des trônes. Les morts alors ressusciteront, et le Messie procédera au jugement [773].
Dans ce jugement, les hommes seront partagés en deux catégories, selon leurs œuvres [774]. Les anges seront les exécuteurs de la sentence [775]. Les élus entreront dans un séjour délicieux, qui leur a été préparé depuis le commencement du monde [776]; là ils s'assoiront, vêtus de lumière, à un festin présidé par Abraham [777], les patriarches et les prophètes. Ce sera le petit nombre [778]. Les autres iront dans la Géhenne . La Géhenne était la vallée occidentale de Jérusalem. On y avait pratiqué à diverses époques le culte du feu, et l'endroit était devenu une sorte de cloaque. La Géhenne est donc dans la pensée de Jésus une vallée ténébreuse, obscène, pleine de feu. Les exclus du royaume y seront brûlés et rongés par les vers, en compagnie de Satan et de ses anges rebelles [779]. Là, il y aura des pleurs et des grincements de dents [780]. Le royaume de Dieu sera comme une salle fermée, lumineuse à l'intérieur, au milieu de ce monde de ténèbres et de tourments [781].
Ce nouvel ordre de choses sera éternel. Le paradis et la Géhenne n'auront pas de fin. Un abîme infranchissable les sépare l'un de l'autre [782]. Le Fils de l'homme, assis à la droite de Dieu, présidera à cet état définitif du monde et de l'humanité [783].
Que tout cela fût pris à la lettre par les disciples et par le maître lui-même à certains moments, c'est ce qui éclate dans les écrits du temps avec une évidence absolue. Si la première génération chrétienne a une croyance profonde et constante, c'est que le monde est sur le point de finir [784]et que la grande «révélation [785]» du Christ va bientôt avoir lieu. Cette vive proclamation: «Le temps est proche [786]!» qui ouvre et ferme l'Apocalypse, cet appel sans cesse répété: «Que celui qui a des oreilles entende [787]!» sont les cris d'espérance et de ralliement de tout l'âge apostolique. Une expression syriaque Maran atha , «Notre-Seigneur arrive [788]!» devint une sorte de mot de passe que les croyants se disaient entre eux pour se fortifier dans leur foi et leurs espérances. L'Apocalypse, écrite l'an 68 de notre ère [789], fixe le terme a trois ans et demi [790]. L' «Ascension d'Isaïe [791]» adopte un calcul fort approchant de celui-ci.
Jésus n'alla jamais à une telle précision. Quand on l'interrogeait sur le temps de son avénement, il refusait toujours de répondre; une fois même il déclare que la date de ce grand jour n'est connue que du Père, qui ne l'a révélée ni aux anges ni au Fils [792]. Il disait que le moment où l'on épiait le royaume de Dieu avec une curiosité inquiète était justement celui où il ne viendrait pas [793]. Il répétait sans cesse que ce serait une surprise comme du temps de Noé et de Lot; qu'il fallait se tenir sur ses gardes, toujours prêt à partir; que chacun devait veiller et tenir sa lampe allumée comme pour un cortège de noces, qui arrive à l'improviste [794]; que le Fils de l'homme viendrait de la même façon qu'un voleur, à l'heure où l'on ne s'y attendrait pas [795]; qu'il apparaîtrait comme un éclair, courant d'un bout à l'autre de l'horizon [796]. Mais ses déclarations sur la proximité de la catastrophe ne laissent lieu à aucune équivoque [797]. «La génération présente, disait-il, ne passera pas sans que tout cela s'accomplisse. Plusieurs de ceux qui sont ici présents ne goûteront pas la mort sans avoir vu le Fils de l'homme venir dans sa royauté [798].» Il reproche à ceux qui ne croient pas en lui de ne pas savoir lire les pronostics du règne futur. «Quand vous voyez le rouge du soir, disait-il, vous prévoyez qu'il fera beau; quand vous voyez le rouge du matin, vous annoncez la tempête. Comment, vous qui jugez la face du ciel, ne savez-vous pas reconnaître les signes du temps [799]?» Par une illusion commune à tous les grands réformateurs, Jésus se figurait le but beaucoup plus proche qu'il n'était; il ne tenait pas compte de la lenteur des mouvements de l'humanité; il s'imaginait réaliser en un jour ce qui, dix-huit cents ans plus tard, ne devait pas encore être achevé.
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