Ernest Renan - Vie De Jésus
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Ne méprisons pas cependant cette chimère, qui a été l'écorce grossière de la bulbe sacrée dont nous vivons. Ce fantastique royaume du ciel, cette poursuite sans fin d'une cité de Dieu, qui a toujours préoccupé le christianisme dans sa longue carrière, a été le principe du grand instinct d'avenir qui a animé tous les réformateurs, disciples obstinés de l'Apocalypse, depuis Joachim de Flore jusqu'au sectaire protestant de nos jours. Cet effort impuissant pour fonder une société parfaite a été la source de la tension extraordinaire qui a toujours fait du vrai chrétien un athlète en lutte contre le présent. L'idée du «royaume de Dieu» et l'Apocalypse, qui en est la complète image, sont ainsi, en un sens, l'expression la plus élevée et la plus poétique du progrès humain. Certes, il devait aussi en sortir de grands égarements. Suspendue comme une menace permanente au-dessus de l'humanité, la fin du monde, par les effrois périodiques qu'elle causa durant des siècles, nuisit beaucoup à tout développement profane. La société n'étant plus sûre de son existence, en contracta une sorte de tremblement et ces habitudes de basse humilité, qui rendent le moyen âge si inférieur aux temps antiques et aux temps modernes [817]. Un profond changement s'était, d'ailleurs, opéré dans la manière d'envisager la venue du Christ. La première fois qu'on annonça à l'humanité que sa planète allait finir, comme l'enfant qui accueille la mort avec un sourire, elle éprouva le plus vif accès de joie qu'elle eût jamais ressenti. En vieillissant, le monde s'était attaché à la vie. Le jour de grâce, si longtemps attendu par les âmes pures de Galilée, était devenu pour ces siècles de fer un jour de colère: Dies iræ, dies illa! Mais, au sein même de la barbarie, l'idée du royaume de Dieu resta féconde. Malgré l'église féodale, des sectes, des ordres religieux, de saints personnages continuèrent de protester, au nom de l'Évangile, contre l'iniquité du monde. De nos jours même, jours troublés où Jésus n'a pas de plus authentiques continuateurs que ceux qui semblent le répudier, les rêves d'organisation idéale de la société, qui ont tant d'analogie avec les aspirations des sectes chrétiennes primitives, ne sont en un sens que l'épanouissement de la même idée, une des branches de cet arbre immense où germe toute pensée d'avenir, et dont le «royaume de Dieu» sera éternellement la tige et la racine. Toutes les révolutions sociales de l'humanité seront entées sur ce mot-là. Mais entachées d'un grossier matérialisme, aspirant à l'impossible, c'est-à-dire à fonder l'universel bonheur sur des mesures politiques et économiques, les tentatives «socialistes» de notre temps resteront infécondes, jusqu'à ce qu'elles prennent pour règle le véritable esprit de Jésus, je veux dire l'idéalisme absolu, ce principe que pour posséder la terre il faut y renoncer.
Le mot de «royaume de Dieu» exprime, d'un autre côté, avec un rare bonheur, le besoin qu'éprouve l'âme d'un supplément de destinée, d'une compensation à la vie actuelle. Ceux qui ne se plient pas à concevoir l'homme comme un composé de deux substances, et qui trouvent le dogme déiste de l'immortalité de l'âme en contradiction avec la physiologie, aiment à se reposer dans l'espérance d'une réparation finale, qui sous une forme inconnue satisfera aux besoins du cœur de l'homme. Qui sait si le dernier terme du progrès, dans des millions de siècles, n'amènera pas la conscience absolue de l'univers, et dans cette conscience le réveil de tout ce qui a vécu? Un sommeil d'un million d'années n'est pas plus long qu'un sommeil d'une heure. Saint Paul, en cette hypothèse, aurait encore eu raison de dire: In icluoculi [818]! Il est sûr que l'humanité morale et vertueuse aura sa revanche, qu'un jour le sentiment de l'honnête pauvre homme jugera le monde, et que ce jour-là la figure idéale de Jésus sera la confusion de l'homme frivole qui n'a pas cru à la vertu, de l'homme égoïste qui n'a pas su y atteindre. Le mot favori de Jésus reste donc plein d'une éternelle beauté. Une sorte de divination grandiose semble l'avoir tenu dans un vague sublime embrassant à la fois divers ordres de vérités.
CHAPITRE XVIII. INSTITUTIONS DE JÉSUS .
Ce qui prouve bien, du reste, que Jésus ne s'absorba jamais entièrement dans ses idées apocalyptiques, c'est qu'au temps même où il en était le plus préoccupé, il jette avec une rare sûreté de vues les bases d'une église destinée à durer. Il n'est guère possible de douter qu'il n'ait lui-même choisi parmi ses disciples ceux qu'on appelait par excellence les «apôtres» ou les «douze,» puisqu'au lendemain de sa mort on les trouve formant un corps et remplissant par élection les vides qui se produisaient dans leur sein [819]. C'étaient les deux fils de Jonas, les deux fils de Zébédée, Jacques, fils de Cléophas, Philippe, Nathanaël bar-Tolmaï, Thomas, Lévi, fils d'Alphée ou Matthieu, Simon le zélote, Thaddée ou Lebbée, Juda de Kerioth [820]. Il est probable que l'idée des douze tribus d'Israël ne fut pas étrangère au choix de ce nombre [821]. Les «douze,» en tout cas, formaient un groupe de disciples privilégiés, où Pierre gardait sa primauté toute fraternelle [822], et auquel Jésus confia le soin de propager son œuvre. Rien qui sentît le collège sacerdotal régulièrement organisé; les listes des «douze» qui nous ont été conservées présentent beaucoup d'incertitudes et de contradictions; deux ou trois de ceux qui y figurent restèrent complètement obscurs. Deux au moins, Pierre et Philippe [823], étaient mariés et avaient des enfants.
Jésus gardait évidemment pour les douze des secrets, qu'il leur défendait de communiquer à tous [824]. Il semble parfois que son plan était d'entourer sa personne de quelque mystère, de rejeter les grandes preuves après sa mort, de ne se révéler complètement qu'à ses disciples, confiant à ceux-ci le soin de le démontrer plus tard au monde [825]. «Ce que je vous dis dans l'ombre, prêchez-le au grand jour; ce que je vous dis à l'oreille, proclamez-le sur les toits.» Cela lui épargnait les déclarations trop précises et créait une sorte d'intermédiaire entre l'opinion et lui. Ce qu'il y a de certain, c'est qu'il avait pour les apôtres des enseignements réservés, et qu'il leur développait plusieurs paraboles, dont il laissait le sens indécis pour le vulgaire [826]. Un tour énigmatique et un peu de bizarrerie dans la liaison des idées étaient à la mode dans l'enseignement des docteurs, comme on le voit par les sentences du Pirké Aboth . Jésus expliquait à ses intimes ce que ses apophthegmes ou ses apologues avaient de singulier, et dégageait pour eux son enseignement du luxe de comparaisons qui parfois l'obscurcissait [827]. Beaucoup de ces explications paraissent avoir été soigneusement conservées [828].
Dès le vivant de Jésus, les apôtres prêchèrent [829], mais sans jamais beaucoup s'écarter de lui. Leur prédication, du reste, se bornait à annoncer la prochaine venue du royaume de Dieu [830]. Ils allaient de ville en ville, recevant l'hospitalité, ou pour mieux dire la prenant d'eux-mêmes selon l'usage. L'hôte, en Orient, a beaucoup d'autorité; il est supérieur au maître de la maison; celui-ci a en lui la plus grande confiance. Cette prédication du foyer est excellente pour la propagation des doctrines nouvelles. On communique le trésor caché; on paye ainsi ce que l'on reçoit; la politesse et les bons rapports y aidant, la maison est touchée, convertie. Otez l'hospitalité orientale, la propagation du christianisme serait impossible à expliquer. Jésus, qui tenait fort aux bonnes vieilles mœurs, engageait les disciples à ne se faire aucun scrupule de profiter de cet ancien droit public, probablement déjà aboli dans les grandes villes où il y avait des hôtelleries [831]. «L'ouvrier, disait-il, est digne de son salaire.» Une fois installés chez quelqu'un, ils devaient y rester, mangeant et buvant ce qu'on leur offrait, tant que durait leur mission.
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