Juliette Benzoni - Les lauriers de flammes (2ième partie)

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Les lauriers de flammes (2ième partie): краткое содержание, описание и аннотация

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Les dés sont jetés. A la tête de la Grande Armée, inconscient des trahisons et des dangers qui menacent ses arrières, l'Empereur se dirige vers Moscou. Malgré ses rêves de bonheur et de liberté dans les bras de Jason retrouvé, Marianne ne peut rester inactive. Napoléon doit savoir ce qui l'attend à son retour. Pour Marianne aussi, la campagne de Russie a commencé. Devant elle, l'immensité de la steppe et des milliers de kilomètres à parcourir. Au bout de sa route, le Kremlin en flammes et son conquérant désemparé. Pour celle qui lui a toujours tout donné, est-ce le début d'une nouvelle vie ?

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Le soir où la voiture boueuse portant Marianne et Barbe s’était arrêtée devant le perron, les voyageuses avaient vu paraître deux vieillards en grand deuil, appuyés au bras l’un de l’autre et qui, tout de bon, avaient bien failli mourir de joie...

Ce retour inespéré avait vraiment été un grand, un merveilleux moment. On s’était embrassés pendant de longues minutes sans pouvoir se séparer tandis que Gracchus, après avoir embrassé lui aussi sa maîtresse, sanglotait sans pouvoir s’arrêter, assis sur une marche du perron.

Ensuite, on avait passé la nuit à se raconter les aventures que l’on avait connues, Arcadius et Gracchus avec le convoi du général de Nansouty, Marianne et Barbe par les chemins que l’on sait. On avait mangé et bu aussi. Adélaïde qui, depuis des mois, ne faisait que grignoter, avait d’un seul coup retrouvé son fabuleux appétit. Et, dans cette nuit mémorable, elle avait, à elle seule, dévoré un poulet, un pâté, un compotier de pruneaux et bu deux bouteilles de champagne.

Au lever du jour, elle était un peu grise mais heureuse comme une reine. Alors, tandis qu’elle gagnait sa chambre d’un pas légèrement chancelant, Jolival s’était tourné vers Marianne qui, debout au milieu du salon jaune, regardait le portrait de son père.

— Qu’allez-vous faire maintenant ?

Sans quitter des yeux le visage altier dont le regard ironique semblait suivre chacun de ses mouvements, elle avait haussé doucement les épaules.

— Ce que je dois ! Il est temps pour moi de devenir adulte, Jolival ! Aussi bien... je suis lasse des aventures. On s’y déchire et on s’y use sans parvenir à rien de valable. Il y a Sebastiano... Je ne veux plus penser qu’à lui.

— A lui... seul ? Souvenez-vous qu’il y a quelqu’un auprès de lui...

— Je ne l’oublie pas. Il doit être possible de trouver un peu de bonheur en faisant celui d’un autre. Et celui-là, Jolival, a plus que mérité d’être heureux.

Il approuva de la tête puis, après une toute légère hésitation :

— Et... vous n’aurez aucun regret ?

Elle eut pour lui le même regard fier qu’à l’instant de leur séparation elle avait offert à Jason Beaufort. Mais ce regard-là n’avait plus de colère. Il était calme, limpide, comme une vague dans le soleil.

— Des regrets ? Je ne sais pas ! Ce que je sais bien, c’est que pour la première fois depuis longtemps, je suis en paix avec moi-même...

L’interminable voyage l’avait usée. Aussi, avant de repartir pour l’Italie, avait-elle décidé de passer quelque temps dans cette maison qui, bien sûr, était toujours sienne, pour s’y reposer. On vit quelques amis : Fortunée Hamelin qui sanglota comme une pensionnaire quand Marianne lui parla de sa rencontre avec François Fournier, Talleyrand, toujours affectueux et sarcastique à dose égale mais visiblement tendu, nerveux, à l’image de ce Paris que Marianne reconnaissait mal.

La ville était sombre. L’Empereur y était rentré presque clandestinement puis, derrière lui, semaine après semaine, les survivants de ce qui avait été la plus belle armée du monde. Des hommes blessés, malades, traînant des membres gelés. Beaucoup ne se relèveraient pas du lit qu’ils avaient eu tant de mal à retrouver. Et pourtant, l’on disait que déjà l’Empereur cherchait à reformer une armée nouvelle. Les sergents recruteurs étaient au travail car la Prusse, encouragée par le désastre russe, relevait la tête, s’insurgeait par endroits, se forgeait des armes, des alliés. Au printemps, avec des troupes fraîches, Napoléon repartirait... Et Paris commençait à murmurer.

Au milieu de ces jours sombres, une bonne nouvelle était cependant venue trouver Jolival par l’intermédiaire de son notaire. Une bonne nouvelle à l’image du temps, car c’était tout de même celle d’un deuil son invisible épouse était morte. Dans l’hiver anglais, Septimanie, vicomtesse de Jolival, avait rendu l’âme à la suite d’une bronchopneumonie contractée en suivant la duchesse d’Angoulême dans ses visites charitables autour d’Hartwell.

Jolival ne se donna pas l’hypocrisie de la pleurer. Il ne l’avait jamais aimée et, dans sa vie bousculée, elle n’avait guère été qu’une figurante, mais il était trop bon gentilhomme pour s’abstenir de montrer une joie qui eût été déplacée.

Marianne s’en chargea pour lui. Elle n’avait pas été sans remarquer, pour s’en attendrir, la chaleur des liens qui unissaient maintenant le vicomte et sa cousine. Jolival avait pour Adélaïde des attentions, des soins qui trahissaient une tendresse. Et ce fut elle qui, à brûle-pourpoint, le jour où elle annonça son intention de partir prochainement pour Lucques, déclara :

— Puisque vous voilà libre, Jolival, pourquoi n’épousez-vous pas Adélaïde ? Vous vous convenez parfaitement tous les deux et, au moins, vous auriez dans la famille un statut plus sérieux que celui d’oncle à la mode de Bretagne...

Avec un bel ensemble, ils étaient tous les deux devenus aussi rouges l’un que l’autre. Puis, Jolival visiblement ému, avait dit, tout doucement :

— J’en aurais grande joie, ma chère Marianne... mais je ne suis pas un parti très enviable ! Pas d’état, pas de biens et encore moins d’espérances ! Une carcasse un peu usagée...

— Je n’ai rien, moi non plus, de la reine de Saba... flûta Adélaïde en baissant les yeux comme une couventine... mais je crois que je pourrais être une bonne épouse, si l’on veut de moi...

— Alors, voilà qui est dit ! conclut Marianne avec un sourire. Vous vous mariez. Ensuite, je vous emmène avec moi en Italie. Ce sera votre voyage de noces.

A la fin d’un jour d’avril encore frileux, le curé de Saint-Thomas-d’Aquin unit, dans la chapelle de la Vierge, Arcadius de Jolival et Adélaïde d’Asselnat en présence du prince de Talleyrand et de Mme Hamelin qui servaient de témoins. Auprès du vicomte, droit comme un I dans un costume qui était une admirable symphonie gris perle, Adélaïde, en robe d’épaisse soie couleur Parme, un gros bouquet de violettes à la main, rayonnait, rajeunie de dix ans, sous une capote de soie à plumes assorties. Et l’on fit ensuite un délicieux souper pour lequel le grand Carême daigna déployer tout son génie dans le magnifique hôtel de Talleyrand, rue Saint-Florentin où le prince Vice-Grand-Electeur s’était installé depuis plus d’un an après avoir vendu Matignon à l’Empereur.

Ce fut cette nuit-là qu’un homme vêtu de noir vint frapper vers minuit à la porte de l’hôtel de la rue de Lille. Il portait un grand manteau, un masque sur le visage, mais il s’inclina devant la jeune femme comme devant une reine. Sans un mot, il montra, sur sa main gantée de noir, une plaque d’or sur laquelle quatre lettres étaient gravées : A.M.D.G.

Marianne comprit que c’était là le messager dont, à Odessa, le cardinal de Chazay lui avait annoncé la visite. Elle courut à sa chambre, prit dans son secrétaire la larme de diamant qui l’avait suivie fidèlement à travers tant de périls puis, sans même la tirer une dernière fois de son sachet de peau, elle revint la déposer dans la main du messager qui salua de nouveau, tourna les talons et disparut sans qu’elle eût même entendu le son de sa voix. Sans d’ailleurs qu’il eût entendu la sienne, car elle non plus n’avait pas dit une seule parole. Mais quand la lourde porte de l’hôtel eut résonné sur le départ de l’homme en noir, Marianne appela Gracchus.

— Tu peux tout préparer pour le départ, lui dit-elle. Je n’ai plus rien à faire ici...

La chaise de poste sur le siège de laquelle Gracchus trônait avec son ancienne dignité roulait toujours à travers le parc. Elle atteignit l’immense tapis vert sur lequel les paons blancs effectuaient toujours leur promenade majestueuse, arriva en vue du palais, s’arrêta enfin au bas du large escalier sur lequel se rangeaient les valets blancs et or dont l’un se hâtait pour ouvrir la portière.

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