Juliette Benzoni - Les lauriers de flammes (2ième partie)

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Les lauriers de flammes (2ième partie): краткое содержание, описание и аннотация

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Les dés sont jetés. A la tête de la Grande Armée, inconscient des trahisons et des dangers qui menacent ses arrières, l'Empereur se dirige vers Moscou. Malgré ses rêves de bonheur et de liberté dans les bras de Jason retrouvé, Marianne ne peut rester inactive. Napoléon doit savoir ce qui l'attend à son retour. Pour Marianne aussi, la campagne de Russie a commencé. Devant elle, l'immensité de la steppe et des milliers de kilomètres à parcourir. Au bout de sa route, le Kremlin en flammes et son conquérant désemparé. Pour celle qui lui a toujours tout donné, est-ce le début d'une nouvelle vie ?

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— Mais oui... dit-elle presque bas, c’est bien moi ! Est-ce que... tu me croyais morte ?

— Non... bien sûr que non. Craig m’avait dit que tu étais sauve et que tu avais pu joindre Napoléon. Ma surprise vient de ce que je n’imaginais pas te rencontrer ici. C’est tellement inouï !...

Elle s’écarta d’elle-même, pour mettre plus de distance entre eux et pour mieux le voir. Se pouvait-il qu’il fût aussi semblable à l’image qu’elle gardait de lui ? C’était toujours la même longue silhouette, à la fois maigre et vigoureuse, le même visage aux traits accusés, la même peau trop profondément hâlée pour jamais redevenir blanche, le même profil de faucon, les mêmes yeux étincelants... et cependant elle eut tout à coup l’impression d’avoir, en face d’elle, un autre homme, un homme qu’elle ne connaissait pas...

Cela tenait à quoi ? A ce pli amer de la bouche, à une lassitude dans le regard, à quelque chose de lointain dans l’attitude de Jason ? C’était comme si, tout à coup, il avait choisi d’habiter un autre univers. Sans cesser de le fixer intensément, elle hocha la tête, tristement.

— Tellement inouï ? répéta-t-elle après lui. Tu as raison, c’est véritablement incroyable de se rencontrer là ! Et d’autant plus que cette rencontre, tu n’aurais vraiment rien fait pour la provoquer.

Il eut son bref sourire, un peu moqueur, qu’elle avait toujours tant aimé.

— Ne dis pas de sottises ! Comment l’aurais-je pu ? Il y avait, entre nous, des armées, des terres immenses.

— J’étais à Moscou et tu le savais ! Pourquoi n’es-tu pas revenu, pourquoi ne m’as-tu pas cherchée ? Cette femme qui a tenté de me tuer, cette Shankala nous l’a dit avant de mourir : tu es parti avec ton ami Krilov sans plus t’occuper de moi ! Tu ignorais alors ce que j’allais devenir, seule, perdue dans cette ville condamnée. Et cependant tu es parti.

Il haussa les épaules d’un air las et la flamme qui un instant avait habité ses yeux bleus s’éteignit.

— Je n’avais pas le choix, mais toi, tu aurais pu l’avoir ! Je pensais que tu me suivrais quand les cosaques m’ont emmené.

— Ne t’a-t-on pas dit ce qui m’en avait empêchée ?

Tournant la tête brusquement, elle chercha Craig O’Flaherty qui, les voyant ensemble, s’était arrêté à quelques pas et, immobile auprès d’un tas de barils vides, les observait.

— Si. Je l’ai su quand O’Flaherty m’a rejoint. Mais quand j’ai quitté Moscou, je l’ignorais ! J’ai pensé... que Napoléon approchait et que tu avais choisi !

— Choisi ! fit-elle avec amertume. Peut-on choisir quand tout flambe, tout croule, tout meurt autour de vous ? J’ai dû survivre avant de songer à mes préférences... Tandis que toi...

— Allons ! Ne restons pas ici ! Il fait si froid !...

Il voulut lui prendre le bras pour l’entraîner vers l’auberge, mais elle s’écarta une fois de plus et renonça à finir la phrase commencée. Un instant côte à côte, ils marchèrent en silence, chacun perdu sans ses pensées, et Marianne, la gorge serrée, pensa que, même en esprit, ils ne se rejoignaient plus.

En arrivant à la hauteur de l’Irlandais, Jason s’arrêta un instant.

— Tout est prêt ! fit-il sèchement. Nous partirons avec la marée... La tempête se calme.

Craig fit signe qu’il avait compris et, adressant à la jeune femme un sourire muet mais où elle crut lire un regret, un peu de pitié, il marcha vers le Smaaland.

Le silence fut à nouveau brisé par les chants de trois marins superbement ivres qui sortaient d’un cabaret. Marianne s’efforçait, sous la fourrure qui l’habillait, de comprimer les battements désordonnés de son cœur. On aurait dit qu’il faisait encore plus froid depuis quelques instants, bien que le vent eût faibli, mais elle comprit bientôt que ce froid était en elle... Il venait de son cœur qui s’engourdissait.

— Tu pars ? fit-elle au bout d’un moment.

— Oui, notre bateau est réparé... et nous n’avons perdu que trop de temps.

Elle eut un petit rire.

— Tu as raison ! Tu as, en effet, perdu beaucoup de temps.

Fut-il sensible à l’amertume du ton ? Brusquement, il la saisit par un bras, l’entraîna dans l’ombre d’une maison, sous une porte profonde où l’on était relativement à l’abri du vent.

— Marianne ! pria-t-il. Pourquoi dis-tu cela ? Tu sais très bien ce qu’il en est de nous actuellement ! Tu sais que je vais vers la guerre, que je ne m’appartiens plus, que je n’ai plus d’avenir ! C’est vrai ! J’ai perdu beaucoup de temps, car ce temps, je le dois à mon pays qui se bat ! Souviens-toi : nous étions convenus que tu me rejoindrais plus tard ! As-tu donc tout oublié ?

— Non ! C’est toi, je le crains, qui as tout oublié... même moi !

— Tu es folle !

— Allons donc. Tu ne t’es même pas rendu compte d’une chose, c’est que, depuis tout à l’heure, il ne t’est pas encore venu à l’idée de me demander ce que je fais ici, comment je m’en suis sortie, quelle a été ma vie. Non ! Cela ne t’intéresse pas ; Craig, lui, me l’a demandé et je ne lui ai pas répondu parce que j’avais trop hâte de te revoir. Seulement, Craig... C’est un ami !

— Et moi, que suis-je ?

— Toi ?... (Elle eut un petit rire d’une tristesse infinie, haussa les épaules...) Toi... tu es un homme qui m’a aimée... et qui ne m’aime plus.

— Si ! Je jure que si... Je t’aime toujours.

D’un seul coup, il retrouva l’ardeur de leur amour, le ton passionné de leurs nuits sur les matelas durs des relais de poste de la steppe ou de la forêt. Il la prit dans ses bras pour l’appuyer contre lui et son souffle chaud envahit le visage de la jeune femme, mais elle ne chercha pas à l’étreindre de son côté. Quelque chose en elle demeurait glacé...

— Marianne ! supplia-t-il, écoute-moi ! Je jure, sur le salut de mon âme, que je n’ai pas cessé de t’aimer. Seulement... je n’en ai plus le droit.

— Le droit ? Ah oui ! Je sais... la guerre ! fit-elle avec lassitude.

— Non ! Ecoute ! A celui qui me dirait que l’on peut échapper à son destin, je dirais qu’il est fou ou qu’il rêve ! Les fautes que nous commettons, nous ne parvenons jamais à nous en libérer. Il faut en porter le poids tant qu’il plaît à Dieu ! Toi et moi, parce que nous nous aimions, nous avons tout fait pour forcer la fatalité ! Nous avons couru d’un bout du monde à l’autre... mais si loin que nous sommes allés, le destin nous a retrouvés. Il est le plus fort.

— Mais... que veux-tu dire ? Quel destin ?...

— Le mien, Marianne. Celui que je me suis forgé sottement jadis, par dépit, par jalousie, par colère, par tout ce que tu voudras ! Si insensé que ce soit, il est venu me rejoindre là-haut, à Saint-Pétersbourg... dans une ville qui, pour nous autres Américains, ne représente pas beaucoup plus qu’une savane perdue au fond de l’Afrique. Je pensais, vois-tu, avoir quelque peine à me faire reconnaître des Krilov, ces anciens amis de mon père. Je pensais qu’ils avaient peut-être oublié qu’il existât quelque part un dernier Beaufort. Or, sais-tu ce que j’ai trouvé en arrivant chez eux ?

Elle fit signe que non, incapable de parler car tout ce préambule l’épouvantait vaguement. Elle sentait qu’il cachait quelque chose de terrible, quelque chose qui allait lui faire très mal... Et ce fut peut-être pour essayer d’atténuer le coup que Jason baissa encore la voix jusqu’au murmure.

— J’ai trouvé le plus jeune des fils Krilov... Dimitri... Il revenait d’Amérique où son père l’avait envoyé dans l’espoir d’apprendre ce que nous étions devenus, de renouer les anciennes relations qui pouvaient se révéler intéressantes sur le plan commercial. Il avait été à Charleston...

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