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Juliette Benzoni: Toi, Marianne

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Juliette Benzoni Toi, Marianne

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Adorée naguère par l'Empereur, obligée de contracter un mariage de convenance avec un prince italien, Marianne sait désormais que son cœur et que son destin sont à jamais liés à Jason Beaufort, l'aventurier des quatre mers, l'homme qui risqua sa vie pour elle. Toujours pourchassée, dans des circonstances tragiques, Jason lui donne rendez-vous à Venise. Un voyage dont Marianne rêvait comme d'une envolée vers le bonheur. Mais une fois de plus, c'est Napoléon et ses sombres menées diplomatiques qu'elle rencontre sur sa route, qui la conduit jusqu'à Constantinople, après un passage par les îles grecques. C'est là, au large de Cythère, que son amour est sur le point de faire naufrage. Jason est-il bien le preux chevalier auquel elle a donné sa vie ? Ce bonheur espéré, y a-t-elle droit sur cette terre ?

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Juliette Benzoni

Toi, Marianne

DANS VENISE LA ROUGE

1

PRINTEMPS DE FLORENCE

En contemplant Florence, étalée au soleil dans le nid de ses collines d’un gris-vert si doux, Marianne se demandait pourquoi cette ville la séduisait et l’irritait tout à la fois. De l’endroit où elle se trouvait, elle n’en découvrait qu’une partie, entre le jet noir d’un cyprès et le foisonnement rose d’un massif de lauriers, mais ce lambeau de ville accumulait la beauté comme un avare empile de l’or : un peu n’importe comment pourvu qu’il y en ait beaucoup !

Derrière la longue mèche blonde de l’Arno, nouée de ponts qui avaient l’air prêts à s’effondrer sous leur entassement d’échoppes médiévales, c’était un fouillis de tuiles rose fané posé à la diable sur l’ocre chaud, le gris doux ou le blanc laiteux des murs. Et de tout cela émergeaient des joyaux ; une bulle de corail posée sur une marqueterie étincelante qui était le Duomo, un lys de pierre argenté qui n’éclorait jamais tout à fait sur le vieux palais des Seigneurs, des tours sévères dont les créneaux, cependant, avaient l’air de papillons et des campaniles qui ressemblaient à ces cierges de Pâques dans la gaieté de leurs marbres polychromes. Pourtant cela jaillissait souvent au hasard d’une ruelle tortueuse et noire, entre le mur presque aveugle d’un palais verrouillé comme un coffre-fort et les lézardes malodorantes d’une masure. Mais parfois aussi les pierres s’effondraient sous l’écroulement embaumé d’un jardin que personne n’avait eu le mauvais goût de discipliner.

Et Florence, qui chauffait au soleil ses ors passés et ses broderies ternies, paressant sous un ciel indigo où errait, solitaire, un petit nuage blanc qui n’avait pas l’air de bien savoir où il allait, ne semblait pas non plus se douter qu’il y eût un avenir et que le cours du Temps fût inexorable. Le passé, sans doute, suffisait à nourrir ses rêves...

Et c’était à cause de cela peut-être que Florence irritait Marianne. Le passé, pour la jeune femme, n’avait de valeur qu’en ses prolongements dans la vie présente et dans les menaces qu’il faisait peser sur son avenir. Cet avenir brumeux, difficilement déchiffrable mais vers lequel tout son être se tendait.

Bien sûr, elle eût voulu, à cette minute où elle se laissait baigner par la beauté ambiante de ce jardin, partager le fugitif instant de grâce avec l’homme qu’elle aimait ! Quelle femme n’en eût souhaité autant ? Mais il s’en fallait de deux grands mois qu’elle ne retrouvât Jason Beaufort dans la lagune de Venise, ainsi qu’ils se l’étaient juré au cours de la plus étrange et de la plus dramatique des nuits de Noël. Et, en admettant, encore, qu’ils parviennent à se rejoindre car, entre Marianne et le rendez-vous de sa vie, se dressaient l’ombre angoissante du prince Corrado Sant’Anna, son invisible mari, et l’explication inévitable, dangereuse peut-être, et si proche maintenant que la jeune femme devait avoir avec lui !

Dans quelques heures, il faudrait quitter Florence et la sécurité relative qu’elle lui avait donnée pour reprendre le chemin du palais blanc où la chanson légère des fontaines n’avait pas assez de puissance pour chasser des fantômes maléfiques.

Que se passerait-il alors ? Quelle compensation le prince masqué exigerait-il de celle qui n’avait pas su remplir sa part du contrat en lui donnant l’enfant de sang impérial dont l’espoir avait déterminé le mariage ? Quelle compensation... ou quelle punition ?

Le destin des princesses Sant’Anna n’était-il pas de finir tragiquement, depuis plusieurs générations ?

Dans l’espoir de s’assurer le meilleur des défenseurs, le plus compréhensif et aussi le mieux informé, elle avait, dès son arrivée à Florence, fait porter, par un messager, une lettre pressante à Savone, un appel au secours adressé à son parrain, Gauthier de Chazay, cardinal de San Lorenzo, l’homme qui l’avait mariée dans des conditions incroyables afin d’assurer, à elle-même et à son enfant, un sort plus qu’enviable tout en procurant à un malheureux séquestré volontaire la descendance qu’il ne pouvait, ou ne voulait pas se constituer lui-même. Il lui semblait que le petit cardinal, mieux que quiconque, était à même de dénouer une situation devenue involontairement tragique et de lui trouver une solution convenable.

Mais le messager, après des jours d’attente, était revenu seul et les mains vides. Il avait eu beaucoup de peine à approcher l’entourage restreint du Saint-Père, que les hommes de Napoléon gardaient presque à vue, et les nouvelles qu’il rapportait étaient décevantes : la cardinal de San Lorenzo n’était pas à Savone et nul ne pouvait dire où il se trouvait.

Bien sûr, Marianne avait été déçue, mais pas autrement surprise : depuis qu’elle était en âge de comprendre, elle savait que son parrain passait la majeure partie de sa vie en mystérieux voyages effectués pour le service de l’Eglise, dont il était de toute évidence l’un des plus actifs agents secrets, ou pour celui du roi en exil Louis XVIII. Il était peut-être au bout du monde, et à cent lieues d’imaginer les nouveaux tourments de sa filleule. Il lui fallait se faire à l’idée que ce secours-là aussi manquerait...

Les jours qui venaient ne s’annonçaient donc pas sans nuages, tant s’en fallait ! songea Marianne avec un soupir. Mais elle savait depuis longtemps déjà que les dons, généreux dispensés par le sort à sa naissance, beauté, charme, intelligence, courage, n’étaient pas des cadeaux gratuits mais les armes grâce auxquelles, peut-être, il lui serait donné de conquérir le bonheur. Restait à savoir si le prix n’en serait pas trop lourd à payer...

— Qu’avez-vous décidé, Madame ? fit, auprès d’elle, une voix dont l’obligatoire politesse cachait mal l’impatience.

Brusquement arrachée à sa songerie mélancolique, Marianne déplaça légèrement l’ombrelle rose qui était censée abriter son teint des ardeurs du soleil, et leva sur le lieutenant Benielli un regard absent où l’agacement allumait cependant une inquiétante lueur verte.

Dieu que ce dragon était insupportable !... Depuis tantôt six semaines qu’elle avait quitté Paris avec l’escorte militaire dont il était le chef, Angelo Benielli s’était attaché à ses pas et ne l’avait plus quittée d’une semelle !

C’était un Corse. Obstiné, vindicatif, jaloux de la moindre parcelle de son autorité et doué, par surcroît, d’un effroyable caractère. Le lieutenant Benielli n’admirait au monde que trois personnes : l’Empereur, bien sûr (et encore parce que c’était un « pays » !), le général Horace Sébastiani parce qu’il était du même village que lui-même, et un troisième militaire, issu également de l’île de Beauté, le général-duc de Padoue, Jean-Thomas Arrighi de Casanova parce qu’il était son cousin et, accessoirement, parce qu’il était un authentique héros. En dehors de ces trois-là, Benielli tenait pour quantité négligeable tout ce qui portait un nom dans la Grande Armée, fût-ce ceux de Ney, de Murât, de Davout, de Berthier ou de Poniatowski. Cette indifférence tenait à ce que ces maréchaux n’avaient pas l’honneur d’être corses et c’était là, selon Benielli, un défaut regrettable mais rédhibitoire.

Inutile d’ajouter que, dans ces conditions, la mission d’escorter une femme, même princesse, même ravissante, même honorée de la toute particulière attention de Sa Majesté l’Empereur et Roi, ne représentait pour Benielli qu’une effroyable corvée.

Avec la belle franchise qui constituait le côté le plus attirant de son caractère, il le lui avait laissé entendre avant que l’on eût atteint le relais de Corbeil et, de cette minute, la princesse Sant’Anna s’était demandé sérieusement si elle était ambassadrice ou prisonnière. Angelo Benielli la surveillait avec l’attention d’un policier poursuivant un voleur à la tire, réglait tout, décidait tout, que ce soit la longueur des étapes ou le genre de chambre qu’elle devait occuper dans les auberges (sa porte était gardée militairement toutes les nuits) et c’était tout juste s’il n’exigeait pas d’être consulté sur le choix de ses toilettes.

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