F. Wilson - Le donjon

Здесь есть возможность читать онлайн «F. Wilson - Le donjon» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Год выпуска: 1982, ISBN: 1982, Издательство: France Loisirs, Жанр: Ужасы и Мистика, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Le donjon: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Le donjon»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Adressé durant l'hiver 41 au Q.G. des armées du III
Reich, cet incroyable message, venu d'une antique forteresse de Transylvanie, est signé du capitaine Woermann, un soldat d'expérience…
Aussitôt le major SS Kaempffer lui est envoyé. Homme de fer, il va cependant découvrir la peur face au spectacle des cadavres atrocement déchiquetés. Et sa garde de SS est impuissante : chaque nuit fait une nouvelle victime, gorge sectionnée…
Alors Kaempffer, qui ne veut ni fuir ni renoncer, appelle à la forteresse un vieil archéologue et sa fille qui ont été tous deux initiés aux sciences interdites…
Mais d'où vient qu'à cet instant, au Portugal, un homme reçoit en rêve l'ordre impérieux de se rendre là-bas ? Il partira.
Bientôt tout est prêt pour un combat aux dimensions de l'humanité…

Le donjon — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Le donjon», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Atterré, Woermann était bien incapable de répondre.

— Klaus, est-ce que vous savez combien il y a de Juifs en Roumanie ? poursuivit Kaempffer. Sept cent cinquante mille, selon les dernières estimations. Peut-être même un million ! Nous aurons bientôt des chiffres officiels, je vais m’y employer. Mais il y a pire encore, le pays regorge littéralement de Tziganes et de Francs-Maçons, sans parler des Musulmans ! Deux millions d’indésirables en tout !

— Si j’avais su, dit Woermann, en se prenant la tête dans les mains, je n’aurais jamais mis les pieds dans cet égout !

— Riez si vous voulez, Klaus, mais Ploiesti aura une importance capitale. Aujourd’hui, nous transférons à Auschwitz les Juifs de Hongrie, et cela nous fait perdre beaucoup de temps, d’énergie et de carburant. Je peux vous dire que la plupart seront conduits en Roumanie dès que le camp de Ploiesti sera opérationnel. Et moi, son commandant, je deviendrai l’un des hommes les plus illustres de la SS et de tout le III eReich ! Ce sera alors à mon tour de rire !

Woermann était prostré. Toutes ces théories l’écœuraient. Mais que pouvait-il faire dans un univers contrôlé par des fous, lui, l’officier d’une armée qui leur permettait de mettre leurs projets insensés à exécution ? Il regarda Kaempffer arpenter la pièce, et l’image du serpent s’imposa à nouveau à lui.

— Je ne savais pas que vous peigniez, dit le major, qui s’arrêta devant le chevalet, comme s’il le découvrait pour la première fois. Si vous aviez passé autant de temps à traquer le tueur qu’à travailler à cette peinture morbide, plusieurs hommes auraient peut-être…

— Morbide ! Il n’y a rien de morbide dans cette peinture !

— L’ombre d’un corps pendu à un nœud coulant, vous trouvez que ce n’est pas morbide ?

— De quoi parlez-vous ? fit Woermann, qui s’était levé brutalement.

— Là… sur le mur, dit Kaempffer, le doigt tendu.

Woermann examina la toile. Il ne voyait rien. Les ombres du mur étaient telles qu’il les avait peintes quelques jours plus tôt. Il n’y avait rien qui pût… Woermann retint son souffle. Sur la gauche de la fenêtre qui laissait apercevoir le village… cette fine ligne verticale se terminant par une forme plus sombre… on pouvait y voir un pendu… Il se souvenait vaguement d’avoir peint cette ligne et cette masse sombre mais il n’avait jamais eu l’intention de donner cette touche sinistre à son œuvre.

Mais Kaempffer pensait déjà à autre chose.

— C’est une chance que vous ayez achevé votre tableau, Klaus. Dès que je me serai installé, je ne vous laisserai plus un seul instant de libre.

Woermann s’attendait à l’entendre dire cela, et sa réponse était toute prête :

— Vous ne vous installerez pas dans mes appartements.

— Pardon, mes appartements. Vous semblez oublier que je suis votre supérieur, capitaine !

— La hiérarchie des SS ! fit Woermann en ricanant. Mais elle ne vaut rien du tout ! Mon sergent vaut au moins quatre soldats de votre trempe ! Sans parler de l’homme !

— Prenez garde, capitaine ! Cette croix de Fer que vous avez reçue à la dernière guerre ne vous donne pas tous les droits !

Woermann sortit de sa tunique la croix de Malte noire à bords d’argent et la brandit devant Kaempffer.

— Vous ne l’avez pas, vous, et vous ne l’aurez jamais ! Pas la vraie, tout au moins, celle qui n’a pas une ridicule petite swastika en son milieu !

— Assez !

— Non, je ne me tairai pas ! Vous autres, les SS, vous tuez des civils sans défense – des femmes, des enfants ! Moi, j’ai reçu cette médaille pour avoir affronté des hommes qui savaient se battre ! dit Woermann, dont la voix baissa subitement. Et nous savons tous les deux à quel point vous détestez un ennemi capable de riposter.

Kaempffer s’approcha si près de Woermann que leurs nez se touchaient presque. Ses yeux bleus étincelaient sous l’emprise de la colère.

— La Grande Guerre, mais c’est du passé, tout cela. C’est celle-ci , la Grande Guerre. L’autre, la vôtre, tout le monde l’a oubliée, à tout jamais !

Woermann sourit, heureux d’avoir poussé Kaempffer dans ses derniers retranchements.

— Non, on ne l’a pas oubliée, on ne l’oubliera jamais ! De même que l’on n’oubliera pas votre courage à Verdun !

— Je vous préviens, je vais vous…

Il ne put achever sa phrase. Woermann avait ouvert toute grande la porte du bureau.

— Sortez !

— Vous n’avez pas le droit de…

— Sortez !

Ils se dévisagèrent longuement puis Kaempffer détourna la tête. Tous deux connaissaient la vérité sur le SS-Sturmbannführer Kaempffer. Sans dire un mot, il prit son manteau et sa casquette et quitta la pièce. Woermann referma calmement la porte derrière lui.

Il retourna à son bureau et se replongea dans la contemplation de la photo de Fritz. Plus il voyait des hommes de la trempe de Kaempffer, plus il s’inquiétait pour Fritz. Il ne s’en était pas fait autant quand Kurt, l’aîné, avait été envoyé en France. Mais Fritz…

Les Nazis allaient le façonner à leur image. Fritz avait été invité à rejoindre les Hitlerjugend , les Jeunesses Hitlériennes. Woermann avait été choqué d’entendre, au cours de sa dernière permission, son fils parler de la Race des Seigneurs et accorder au Führer une place qui avait jadis été celle de Dieu. Les Nazis lui volaient son fils pour le changer en serpent, comme Kaempffer. Et Woermann n’y pouvait rien.

Il ne pouvait pas davantage avoir le moindre contrôle sur Kaempffer. Si le major SS décidait de faire exécuter des paysans roumains, rien ne pourrait l’en dissuader. Kaempffer avait été envoyé par le Commandement Suprême. La seule solution aurait été de le faire arrêter, mais la notion même d’insubordination écœurait Woermann. Tout son héritage prussien se révoltait à cette idée. Depuis un quart de siècle, l’armée représentait tout pour lui. La défier aujourd’hui était impensable.

Impuissant. Voilà comment il se sentait. Et il repensa à cette clairière des environs de Poznan, en Pologne. C’était un an et demi auparavant, les combats venaient de s’achever. Ses hommes avaient établi leur bivouac quand des rafales d’armes automatiques avaient retenti non loin de là. Les membres des einsatzkommandos alignaient au bord d’un fossé des Juifs de tous âges, hommes et femmes, enfants. Ils les exécutaient, les corps roulaient dans la boue, puis d’autres condamnés leur succédaient. Le sang poissait la terre, l’air puait la cordite, et l’on entendait les gémissements de ceux à qui l’on ne prenait même pas la peine de donner le coup de grâce.

Il s’était senti impuissant, et il éprouvait la même sensation aujourd’hui. Il était incapable de considérer cette guerre comme une guerre de soldats, incapable d’arrêter cette chose qui exterminait ses hommes, incapable d’empêcher Kaempffer de tuer les villageois.

Et puis, à quoi bon se révolter ? Tout allait de mal en pis. Il était né avec le siècle, un siècle d’espoir et de promesses. Et il se trouvait maintenant pris dans une guerre qu’il ne comprenait pas.

Et pourtant, cette guerre, il l’avait désirée. Il y avait vu une occasion de chasser les vautours qui se repaissaient de sa Patrie. Son heure était venue, il avait participé à plusieurs grandes victoires. Et la Wehrmacht paraissait ne jamais devoir interrompre sa marche en avant.

Dans ce cas, pourquoi ce malaise ? Pourquoi trouvait-il mauvais de vouloir tout quitter pour revenir à Rathenow et y retrouver Helga. sa femme ? Pourquoi regrettait-il de s’être réjoui que son père, officier de carrière, lui aussi, fût mort à la Grande Guerre sans assister à toutes les atrocités commises au nom de sa Patrie ?

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Le donjon»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Le donjon» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «Le donjon»

Обсуждение, отзывы о книге «Le donjon» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x