Iain Banks - L'usage des armes

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Cheradenine Zakalwe — ou du moins l’homme qui se fait appeler ainsi — est l’un des agents les plus efficaces de la Culture. Et Diziet Sma éminente figure de la Culture, l’utilise à des fins mystérieuses, quelquefois paradoxales.
Dans le cadre de
, une branche de
.
Qu’est-ce que la Culture ? Une immense société galactique, pacifiste en son principe mais redoutable si on l’attaque, multiforme, anarchiste, tolérante, éthique et cynique. Elle est composée d’humains, d’Intelligences artificielles et d’espèces étrangères qui ont accepté ses valeurs.
La
a la prétention de faire évoluer lentement mais sûrement les civilisations étrangères qu’elle rencontre au fur et à mesure de son expansion.
C’est le rôle du
d’évaluer et d’infiltrer les sociétés nouvellement découvertes. Et dans les cas extrêmes, c’est à
d’intervenir, au besoin par la violence.
Cheradenine Zakalwe est l’une des armes de
. C’est le héros de L’usage des armes, qui est à la fois un roman d’aventures et une œuvre littéraire éblouissante, d’une perversité toute britannique.

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Il s’était attendu à hériter d’une armée parfaitement entraînée comme on en trouve en temps de paix, une armée superbe et intimidante, pour la remettre ensuite dans le même état entre les mains d’un autre jeune membre de la Cour afin que se maintienne la tradition d’honneur, d’obéissance et de respect du devoir. Au lieu de cela, il se retrouva à la tête d’une armée lancée dans une guerre sans merci ; l’ennemi, il ne l’ignorait pas, comptait dans ses rangs une majorité de ses compatriotes, avec pour chef un homme qu’il avait jadis considéré comme un ami, presque un frère.

Il avait donc dû donner des ordres qui envoyaient des hommes à la mort, en sacrifier parfois des centaines, voire des milliers, en toute connaissance de cause, seulement pour s’assurer une position stratégique, un objectif capital, ou bien pour protéger quelque position vitale. Immanquablement, que cela leur plaise ou non, les civils en subissaient aussi les conséquences ; dans cette lutte sanglante, c’était parmi le peuple, ce peuple pour lequel chacun des deux camps prétendait se battre, qu’on dénombrait le plus de victimes.

Dès le début il avait essayé de mettre fin à tout cela, tenté de négocier, mais ni l’une ni l’autre partie ne voulait d’une paix qui ne satisfasse pas toutes leurs conditions ; comme il ne disposait d’aucun pouvoir politique réel, il en avait été réduit à se battre. Ses succès l’avaient stupéfié comme ils avaient stupéfié les autres, Éléthiomel le premier, sans doute ; mais à présent, alors que la victoire se profilait – peut-être – à l’horizon, voilà qu’il ne savait plus du tout quoi faire.

Toutefois, la première de ses priorités était maintenant de sauver Darckense. Il avait vu trop d’yeux morts et secs, trop de sang versé noirci par le contact de l’air, trop de chairs grouillant de mouches pour faire encore le lien entre ce spectacle atroce, d’une part, et d’autre part les concepts nébuleux d’honneur et de tradition pour lesquels on affirmait se battre. Il n’y avait plus qu’une chose qui, à ses yeux, valût qu’on se batte pour elle, et c’était le bien-être d’un seul et unique individu ; désormais, rien d’autre n’avait de réalité pour lui, rien d’autre ne pouvait préserver la santé de son esprit. Prendre en compte l’intérêt que portaient des millions d’autres gens aux événements actuels, c’était se charger d’un trop lourd fardeau. Ç’aurait été s’avouer implicitement responsable, au moins en partie, de la mort de centaines de milliers d’êtres, tout en sachant que personne n’aurait mené la lutte avec plus d’humanité que lui.

Alors il attendait ; il retenait ses officiers, ses chefs d’escadre, et attendait qu’Éléthiomel réagisse à ses signaux.

Les deux autres officiers restaient silencieux. Il éteignit le plafonnier de la voiture, démasqua les vitres et regarda la masse noire de la forêt défiler sous les cieux ternes de l’aube couleur d’acier.

Ils croisèrent des bunkers aux formes vagues, des tranchées obscures, des silhouettes immobiles, des camions arrêtés, des chars embourbés, des fenêtres occultées, des armes bâchées, des mâts dressés, des clairières grisâtres, des bâtiments démolis et des projecteurs à faisceau restreint… bref, tout l’attirail qu’on trouve habituellement aux alentours d’un quartier général de campagne. Il vit tout cela et se prit à regretter – tandis qu’ils approchaient du centre, et donc du vieux château qui, n’eût été son nom, était, au bout de deux mois, devenu comme un foyer pour lui –, à regretter de ne pouvoir poursuivre sa route à travers l’aube, puis le jour, puis la nuit, et ainsi de suite, pour l’éternité, fendant un double rideau d’arbres qui s’avérerait finalement impénétrable, roulant sans but, sans destination, sans personne à rejoindre – même si le voyage devait se dérouler dans un silence glacé –, bien en sécurité au nadir de ses souffrances, empli d’un contentement pervers à l’idée que maintenant, au moins, elles ne pouvaient plus empirer. Continuer son chemin, simplement, et ne plus jamais être obligé de s’arrêter pour prendre des décisions qui ne pouvaient pas attendre, mais qui entraîneraient peut-être de sa part des erreurs qu’il n’oublierait plus jamais, et qu’on ne lui pardonnerait pas davantage…

La voiture pénétra dans la cour du château, et il mit pied à terre. Entouré de ses aides de camp, il entra en coup de vent dans la vaste et majestueuse demeure qui, jadis, avait servi de QG à Éléthiomel.

On l’accabla de détails logistiques, de rapports d’espionnage, de récits d’escarmouches, de petites quantités de terrain gagné ou perdu ; il y avait les requêtes des civils, la presse étrangère qui voulait ceci ou cela… Il renvoya tout le monde et chargea les sous-officiers de régler ces problèmes. Puis il gravit quatre à quatre les marches qui menaient à ses quartiers, tendit sa veste et son calot à son ordonnance et s’enferma dans son bureau noyé dans la pénombre, les yeux fermés, adossé à la double porte d’entrée dont il tenait toujours dans ses mains les poignées de cuivre plaquées contre ses reins. La pièce obscure et calme eut sur lui un effet apaisant.

— Alors, on est allé regarder la bête de plus près ?

Il sursauta, puis reconnut la voix de Livuéta et aperçut enfin sa silhouette indistincte, non loin des fenêtres. Il se détendit.

— Tout juste, répondit-il. Tire les rideaux.

Il alluma les lumières.

— Que vas-tu faire ? interrogea-t-elle en se rapprochant lentement de lui, les bras croisés.

Elle avait relevé ses cheveux sombres, et le trouble se lisait sur son visage.

— Je l’ignore, avoua-t-il en allant s’asseoir à son bureau. (Là, il enfouit son visage dans ses mains et se mit à le masser.) Que ferais-tu à ma place ?

— Il faut aller lui parler, dit-elle en s’asseyant sur un coin du bureau, les bras toujours croisés.

Elle portait une jupe longue et une veste, toutes deux de couleur foncée. Depuis quelque temps, elle était toujours vêtue de couleurs sombres.

— Il n’acceptera pas, fit-il en se laissant aller contre le dossier du fauteuil sculpté dont il savait que ses sous-officiers l’appelaient son trône. Je ne peux pas l’obliger à me répondre.

— C’est que tu ne lui dis peut-être pas ce qu’il faudrait.

— Eh bien, je ne sais pas quoi lui dire d’autre, répliqua-t-il en refermant les yeux. Tu n’as qu’à composer notre prochain message, toi.

— Tu ne me laisserais pas dire ce que je veux, ou du moins tu n’aurais pas le courage d’agir en conséquence.

— Écoute, Livu, nous ne pouvons pas déposer les armes comme ça ; et pourtant, je ne crois pas qu’il y ait d’autres solutions. Il n’y prendrait même pas garde.

— Vous pourriez vous rencontrer face à face ; c’est peut-être comme cela que vous réussirez à sortir de l’impasse.

— Voyons, Livu ; le premier messager que nous lui avons personnellement envoyé est revenu sans sa PEAU !

Ce dernier mot, il le hurla ; il perdait toute patience, toute maîtrise de soi. Livuéta broncha et s’écarta d’un pas. Puis elle alla prendre place sur un sofa agrémenté d’ailes sculptées, et ses longs doigts se mirent à caresser les fils d’or cousus dans un des accoudoirs.

— Je te demande pardon, fit-il d’une voix plus douce. Je ne voulais pas crier.

— C’est notre sœur, Chéradénine. Il doit bien y avoir encore quelque chose à tenter.

Il embrassa la pièce du regard, comme pour y chercher une inspiration nouvelle.

— Livu, combien de fois faudra-t-il que je te le redise ? Tu ne comprends donc pas ? Je croyais que c’était clair. (Il abattit ses paumes sur le bureau.) Je fais tout ce que je peux. J’ai autant envie que toi de la tirer de là, mais tant qu’il la tient je ne peux rien faire de plus ; sauf attaquer, et ce serait certainement signer son arrêt de mort.

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