Iain Banks - L'usage des armes

Здесь есть возможность читать онлайн «Iain Banks - L'usage des armes» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Город: Paris, Год выпуска: 1992, ISBN: 1992, Издательство: Robert Laffont, Жанр: Космическая фантастика, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

L'usage des armes: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «L'usage des armes»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Cheradenine Zakalwe — ou du moins l’homme qui se fait appeler ainsi — est l’un des agents les plus efficaces de la Culture. Et Diziet Sma éminente figure de la Culture, l’utilise à des fins mystérieuses, quelquefois paradoxales.
Dans le cadre de
, une branche de
.
Qu’est-ce que la Culture ? Une immense société galactique, pacifiste en son principe mais redoutable si on l’attaque, multiforme, anarchiste, tolérante, éthique et cynique. Elle est composée d’humains, d’Intelligences artificielles et d’espèces étrangères qui ont accepté ses valeurs.
La
a la prétention de faire évoluer lentement mais sûrement les civilisations étrangères qu’elle rencontre au fur et à mesure de son expansion.
C’est le rôle du
d’évaluer et d’infiltrer les sociétés nouvellement découvertes. Et dans les cas extrêmes, c’est à
d’intervenir, au besoin par la violence.
Cheradenine Zakalwe est l’une des armes de
. C’est le héros de L’usage des armes, qui est à la fois un roman d’aventures et une œuvre littéraire éblouissante, d’une perversité toute britannique.

L'usage des armes — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «L'usage des armes», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Tous deux se mirent à étudier le lent déplacement des champs d’étoiles.

À deux reprises, dans les profondeurs du vaisseau endormi, il faillit tuer quelqu’un. Dans un des cas ce fut quelqu’un d’autre que lui.

Il fit halte dans l’interminable spirale du couloir extérieur, à peu près à la moitié de la circonférence du vaisseau, là où on se sentait très léger et où le visage rougissait légèrement : la pression sanguine restait normale et n’était plus tout à fait équilibrée par l’attraction réduite qui régnait à cet endroit-là. Il n’avait nullement eu l’intention de jeter un coup d’œil aux individus entreposés là – à la vérité, il n’avait jamais pensé aux dormeurs que de manière très abstraite. Et voilà que, brusquement, il avait envie de voir ce qui se cachait derrière ces petites lumières rouges, d’en savoir un peu plus sur ces gens. Il vint se poster devant l’un des cercueils-tiroirs.

On lui avait enseigné leur fonctionnement lorsqu’il s’était porté volontaire pour prendre place parmi l’équipage, puis on lui avait montré une nouvelle fois la procédure – assez inutilement d’ailleurs – peu de temps après son réveil. Il alluma les lumières de sa combinaison, déboîta le panneau de contrôle du tiroir et, précautionneusement – du bout d’un doigt rendu volumineux par le gant – tapa le code dont Érens lui avait dit qu’il désactivait le système de surveillance piloté par le vaisseau. Un petit voyant bleu s’alluma. L’autre lumière, la rouge, restait allumée en permanence ; si elle se mettait à clignoter, le vaisseau en déduisait que quelque chose clochait.

Il déverrouilla le tiroir et tira ; l’ensemble glissa vers lui.

Il lut le nom de la femme étendue là, imprimé sur une bande de plastique collée sur le bloc crânien. Ce n’est pas quelqu’un que je connais, de toute façon, songea-t-il. Sur ce, il ouvrit l’enveloppe intérieure.

Il contempla le visage paisible de la femme ; il était d’une pâleur mortelle. Les lumières de sa combinaison se reflétaient sur l’enveloppe de plastique transparent et froissé qui l’entourait, comme si on venait de l’acheter dans un magasin. Des tuyaux qui lui sortaient de la bouche et du nez avant de disparaître sous le corps. Il y avait un petit écran au-dessus de sa tête et de ses cheveux noués, sur le bloc crânien ; il y jeta un coup d’œil ; elle semblait en bon état, pour quelqu’un qui frôlait la mort d’aussi près. Ses mains étaient jointes au niveau de sa poitrine, sur le non-tissé dont était faite sa tunique. Il observa ses ongles, comme le lui avait appris Érens. Ils avaient beaucoup poussé, mais il en avait déjà vu de plus longs.

Il reporta son attention sur le panneau de contrôle et tapa un nouveau code. Des voyants s’allumèrent de part et d’autre de l’affichage de contrôle ; de fait, tout se mit à clignoter sauf la petite lumière rouge. Il ouvrit un petit volet rouge et vert serti dans la partie supérieure du bloc crânien, et en sortit une petite boule apparemment formée de fils très fins, de couleur verte, et qui contenait un cube bleu de glace. Sur le côté, un compartiment donnait accès à un interrupteur protégé par un rabat, qu’il repoussa avant d’appliquer son doigt sur l’interrupteur.

Il tenait dans sa main les potentiels cérébraux de la femme, tels qu’enregistrés dans le petit cube bleu. Rien de plus facile à broyer. De l’autre main – un de ses doigts reposant toujours sur l’interrupteur –, il pouvait fort bien la déconnecter de la vie.

Il se demanda s’il en serait capable, et laissa s’écouler quelques instants, comme s’il s’attendait à ce qu’une autre partie de son esprit reprenne le contrôle. Deux ou trois fois il crut ressentir l’amorce d’une impulsion susceptible de le contraindre à basculer cet interrupteur, et fut réellement sur le point de le faire, mais chaque fois il se retint. Cependant, il n’ôta pas son doigt et continua de contempler le petit cube prisonnier de sa cage protectrice. Il était décidément remarquable et étrangement triste à la fois, songea-t-il, que la totalité d’un esprit humain puisse être contenue dans un objet aussi infime. Puis il se fit la réflexion que le cerveau humain n’était guère plus volumineux, en fin de compte, que le cube en question, qu’il mettait en œuvre des ressources et des techniques beaucoup plus anciennes, et qu’il n’était donc pas moins impressionnant (mais tout aussi triste).

Il referma le tiroir et rendit la femme à son sommeil glacé. Puis il poursuivit lentement son chemin vers le centre du vaisseau.

— Je ne connais pas d’histoires.

— Tout le monde connaît des histoires, répliqua Ky.

— Pas moi. Pas des vraies.

— Et qu’est-ce qu’une « vraie » histoire ? railla Ky.

Ils étaient installés dans le Salon de l’Équipage, entourés de leur bric-à-brac.

Il haussa les épaules.

— Une histoire intéressante. Une histoire que les gens aient envie d’écouter.

— Les gens n’ont pas tous envie de la même chose. Ce que telle personne considérera comme une vraie histoire ne plaira pas forcément à telle autre.

Il adressa à Ky un sourire sans chaleur.

— Ah, mais ce n’est pas la même chose, acquiesça Ky.

— Non, en effet.

— Eh bien, dis-moi en quoi tu crois alors, insista Ky en se penchant vers lui.

— Qu’est-ce qui m’y oblige ?

— Rien, mais qu’est-ce qui t’en empêche ? Fais-le parce que je te l’ai demandé.

— Non.

— Ne sois donc pas si distant. Nous sommes seuls tous les trois pendant des milliards de kilomètres, et le vaisseau est à mourir d’ennui. À qui d’autre veux-tu que je parle ?

— À rien.

— Exactement, à rien et à personne.

Ky avait l’air content tout à coup.

— Non, je voulais dire : à rien, je ne crois à rien.

— Rien du tout ?

Pour toute réponse, il fit non de la tête.

Ky se cala dans son siège et hocha la tête d’un air pensif.

— Ils ont dû te faire beaucoup de mal.

— Qui ?

— Les gens qui t’ont dépouillé de ce en quoi tu croyais jusqu’alors.

Là encore, l’autre secoua lentement la tête.

— Personne ne m’a dépouillé de quoi que ce soit, répondit-il.

Comme Ky n’ajoutait rien, il soupira et s’enquit :

— Et toi, Ky, en quoi crois-tu ?

L’autre considéra l’écran vierge qui recouvrait la quasi-totalité d’une des cloisons.

— En tout cas, pas à rien.

— Ce qui n’est pas rien porte un nom.

— Je crois en ce qui nous entoure, répondit Ky en se laissant aller en arrière, les bras croisés. Je crois en ce qu’on voit depuis le carrousel, en ce qu’on verrait si cet écran-là était allumé… mais ce spectacle ne serait pas le seul genre de spectacle en lequel je crois pouvoir croire.

— En un mot, Ky.

— Le vide, fit Ky avec un bref sourire nerveux. Je crois au vide. (Il rit.) Ce n’est pas très différent du rien de tout à l’heure.

— Détrompe-toi.

— C’est ce que pensent la plupart des gens.

— Laisse-moi te raconter un genre d’histoire.

— Il le faut vraiment ?

— Tu n’es pas non plus obligé d’écouter.

— Bon, eh bien, d’accord. Du moment que ça fait passer le temps…

— Voilà mon histoire. Et c’est une histoire vraie, au fait ; mais après tout, quelle importance ? Il existe un endroit où l’on prend très au sérieux l’existence ou la non-existence des âmes. Un grand nombre de gens, sans parler des séminaires, des écoles, des universités, des villes et même des États, consacrent pratiquement tout leur temps à la méditation et à la discussion sur cette question et les sujets qui s’y rapportent. Il y a un millier d’années, un philosophe-roi fort sage et tenu pour l’homme le plus sage du monde déclara que les gens passaient trop de temps à débattre de ces choses et pourraient, si la question se trouvait réglée, investir leur énergie dans des entreprises plus pratiques dont chacun tirerait bénéfice. Il allait donc mettre une fois pour toutes fin à la querelle. Il convoqua les hommes et les femmes les plus sages venus des quatre coins du monde et appartenant à toutes les écoles connues, afin qu’on délibère. Il fallut des années pour rassembler tous ceux qui souhaitaient participer, et les débats, les tracts, les livres, les intrigues, voire les affrontements et les meurtres qui en résultèrent prirent encore plus de temps. Le philosophe-roi partit passer ces quelques années dans les montagnes, en solitaire, afin de se vider l’esprit et, espérait-il, de revenir une fois le débat clos pour prononcer la sentence finale. Bien des années s’écoulèrent, à l’issue desquelles on envoya chercher le roi ; lorsque celui-ci s’estima prêt, il écouta tous ceux qui pensaient avoir quelque chose à dire sur l’existence de l’âme. Lorsque chacun eut fait connaître sa position, le roi se retira pour réfléchir. Au bout d’un an, le roi annonça qu’il était parvenu à une décision. Il déclara que la réponse n’était pas aussi simple que tout le monde le croyait, et qu’il allait publier un livre, en plusieurs volumes, afin de l’exposer. Le roi fonda deux maisons d’édition qui publièrent chacune un impressionnant ouvrage. L’un répétait les phrases : « Les âmes existent. Les âmes n’existent pas » sans interruption, paragraphe après paragraphe, page après page, chapitre après chapitre, volume après volume. L’autre alignait les mots : « Les âmes n’existent pas. Les âmes existent » de la même manière. Je dois ajouter que, dans la langue du royaume en question, les deux phrases comportaient le même nombre de mots, et jusqu’au même nombre de lettres. On ne trouvait rien d’autre dans les mille pages que contenait chaque ouvrage. Le roi avait fait en sorte que les deux ouvrages arrivent à l’imprimerie et en sortent exactement au même moment, et qu’on en édite exactement le même nombre d’exemplaires. Aucune des deux maisons d’édition n’avait de prééminence perceptible sur l’autre, de quelque nature que ce soit. Les gens se mirent à rechercher des indices dans les livres ; on traquait la répétition, enfouie au cœur des volumes, l’endroit où une phrase, voire une seule lettre, aurait pu être omise ou modifiée. Mais on ne trouva rien. On se tourna alors vers le roi en personne, mais celui-ci avait fait vœu de silence, et lié la main qui lui servait à écrire. Il répondait toujours par un mouvement de tête aux questions concernant le gouvernement de son royaume, mais quand on abordait la question des livres ou de l’existence de l’âme, il refusait de faire le moindre signe. De furieuses controverses naquirent, de nombreux livres furent écrits ; de nouveaux cultes virent le jour. Puis, une demi-année après la parution des fameux ouvrages, deux autres furent publiés, et cette fois la maison d’édition responsable de celui qui, dans la fournée précédente, commençait par : « Les âmes n’existent pas » sortit le livre qui commençait par : « Les âmes existent ». L’autre éditeur fit de même, le sien commençant donc cette fois par : « Les âmes n’existent pas ». Par la suite, il en fut toujours ainsi. Le roi vécut très vieux, et vit la parution de plusieurs dizaines de ces ouvrages. Lorsqu’il s’allongea sur son lit de mort, le philosophe de la cour plaça deux exemplaires de ces livres de chaque côté de son lit dans l’espoir que la tête du roi pencherait par ici ou par là au moment de sa mort, indiquant ainsi, par la première phrase du volume en question, la conclusion à laquelle il était réellement parvenu… Mais à l’instant suprême il mourut la tête bien droite et, derrière ses paupières, ses yeux regardaient droit devant eux. C’était il y a mille ans, acheva Ky. Les livres sont toujours publiés ; ils ont donné lieu à une véritable industrie et engendré toute une philosophie ; ils représentent une source intarissable d’argumentation et…

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «L'usage des armes»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «L'usage des armes» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Iain Banks - Der Algebraist
Iain Banks
Iain Banks - L'Algébriste
Iain Banks
Iain Banks - Matter
Iain Banks
Iain Banks - L'homme des jeux
Iain Banks
Iain Banks - A barlovento
Iain Banks
Iain Banks - Inversiones
Iain Banks
Iain Banks - The Algebraist
Iain Banks
Отзывы о книге «L'usage des armes»

Обсуждение, отзывы о книге «L'usage des armes» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x