Jo Walton - Morwenna

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Morwenna Phelps, qui préfère qu’on l’appelle Mori, est placée par son père dans l’école privée d’Arlinghust, où elle se remet du terrible accident qui l’a laissée handicapée et l’a privé à jamais de sa soeur jumelle, Morganna. Loin de son pays de Galles natal, Mori pourrait dépérir, mais elle découvre le pouvoir des livres, notamment des livres de science-fiction. Samuel Delany, Roger Zelazny, James Tiptree Jr, Ursula K. Le Guin et Robert Silverberg peuplent ses journées, la passionnent. Alors qu’elle commence à reprendre du poil de la bête, elle reçoit une lettre de sa folle de mère : une photo sur laquelle Morganna est visible et sa silhouette à elle brûlée. Que peut faire une adolescente de seize ans quand son pire ennemi, potentiellement mortel, est sa mère. Elle peut chercher dans les livres le courage de se battre.
Ode à la différence, journal intime d’une jeune fan de science-fiction qui parle aux fées, Morwenna est aussi une plongée inquiétante dans le folklore gallois. Ce roman touchant et bouleversant a été récompensé par les deux plus grands prix littéraires de la science-fiction, le prix Hugo (décerné par le public) et le prix Nebula (décerné par un jury de professionnels). Il a en outre reçu le British Fantasy Award.

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« Vous voyez, vous marchez très vite, maintenant, vous n’en avez pas du tout besoin », m’a-t-elle crié.

Je me suis arrêtée et j’ai fait volte-face. J’avais les joues en feu. L’arrêt d’autobus était plein de gens. « Personne n’irait faire semblant d’être infirme ! Personne ne marcherait avec une canne s’il n’en avait pas besoin ! Vous devriez avoir honte de penser ça. Si je pouvais marcher sans, je la casserais sur votre dos et je partirais en chantant. Vous n’avez aucun droit de me parler ou de parler à n’importe qui comme ça. Qui vous a nommée reine du monde quand je ne regardais pas ? Pourquoi vous imaginez-vous que je sortirais avec une canne si je n’en ai pas besoin – pour essayer de vous voler un peu de compassion ? Je ne veux pas de votre compassion, c’est la dernière chose dont j’aie envie. Je veux juste m’occuper de mes propres affaires, ce qui est bien ce que vous devriez faire. »

Cela ne m’a fait aucun bien, sinon de me donner en spectacle. Elle est devenue très rose, mais je ne pense pas que ce que j’ai dit ait eu un effet quelconque. En rentrant chez elle, elle racontera probablement avoir vu une fille qui faisait semblant d’être infirme. Je déteste les gens comme elle. D’un autre côté, je déteste tout autant ceux qui viennent me trouver et dégoulinent de sympathie artificielle, qui veulent savoir exactement ce qui ne va pas et me tapotent la tête. Je suis une personne. J’ai envie de parler d’autre chose que de ma jambe. Je répondrais ceci au questionnaire d’Oswestry : la réserve anglaise fait que je n’ai pas trop à subir ça. Ceux qui m’ont posé des questions à ce sujet, que ce soit pour savoir si j’en avais vraiment besoin ou ce qui n’allait pas, étaient des connaissances, professeurs, filles de l’école, amis des tantes le lendemain de Noël, des gens comme ça.

Il m’a fallu des heures pour me calmer. J’étais encore tremblante et énervée quand le bus a pris le virage serré avant le pont de Pontypridd. S’il n’y arrivait pas, me dis-je, si nous faisions tous un plongeon mortel, cette horrible femme serait la dernière personne à qui j’aurais parlé.

J’ai déjeuné avec Moira, qui était ma raison avouée d’aller aujourd’hui à Aberdare. Moira a dit que mon accent était devenu plus snob, ce qui est l’horreur absolue. Elle n’a pas dit « plus anglais » parce que c’est mon amie et qu’elle est gentille, mais elle n’avait pas besoin de le dire. L’école doit déteindre sur moi. Je veux tellement éviter de parler comme les autres filles d’Arlinghurst ! Je ne sais pas comment faire pour ça. Plus j’y pense, plus ma voix sonne bizarre à mes oreilles, mais je ne l’avais pas remarqué avant, je ne faisais que parler. Il y a des cours d’élocution. Y en a-t-il d’anti-élocution ? Ce n’est pas que je veuille parler comme Eliza, mais je ne veux vraiment pas ouvrir la bouche et me faire cataloguer comme une idiote de la classe supérieure.

Moira a passé un assez bon trimestre. Nous avons eu étonnamment de mal à trouver des sujets de conversation. Je n’arrive pas à me souvenir de quoi nous avions l’habitude de parler ; de rien, je suppose, des potins, de l’école, des choses que nous faisions ensemble. En dehors de ça, il n’y a pas grand-chose de neuf. Leah a rompu avec Andrew, qui sort maintenant avec Nasreen, et les parents de Leah flippent. Elle donne une fête le 2 janvier, l’après-midi, je les verrai donc tous là-bas.

Après le déjeuner, je suis sortie sur le marais de Croggin et j’ai marché. Heol y Gwern est la seule route correcte pour le traverser, mais je m’en suis écartée tout de suite. Croggin – ça s’écrit Crogyn, en fait – est grand : c’est une tourbière d’altitude, elle occupe tout l’épaulement de la colline. Il y a des chemins plus anciens qui la traversent, pas aussi vieux que la route des Aulnes, mais ils sont là depuis longtemps. C’est une mauvaise époque de l’année pour y aller, surtout quand l’hiver a été humide, mais ce n’est pas vraiment dangereux si on connaît le chemin, ou même si on ne le connaît pas mais qu’on suit les aulnes. Mor et moi nous sommes vraiment perdues une fois dans le marais, quand nous étions toutes petites, et nous en sommes ressorties uniquement grâce aux aulnes. De toute façon, ce ne sont pas des sables mouvants, c’est juste humide et boueux. Les gens en ont plus peur qu’ils ne devraient. Il y a aussi la fois où j’y suis allée dans le noir peu après la mort de Mor et où j’ai délibérément essayé de me perdre, mais les fées m’ont aidée à en sortir. On dit que les lumières des marais, les feux follets, vous égarent et vous entraînent dans les pires parties du marais, mais ce jour-là ils m’ont ostensiblement guidée vers la route juste à côté de chez Moira. Je suis arrivée trempée et la mère de Moira m’a fait prendre une douche et donné des vêtements de Moira pour rentrer à la maison. J’avais peur d’avoir des ennuis, mais Liz était en pleine dispute avec Grampar et n’a rien remarqué.

On raconte une histoire à propos de l’époque où ils ont construit ces maisons. Ils les ont bâties le long d’Heol y Gwern, et ils ont commencé à construire des petites ruelles qui s’en écartaient, dans le marais, avec d’autres maisons, parce qu’ils voulaient créer un lotissement. Le problème, c’est que le marais ne voulait pas des maisons. La véritable histoire, que je tiens de Grampar qui se souvient de l’époque où ça s’est passé, c’est qu’ils avaient fini de construire les fondations d’une maison le jeudi saint. Ils ont arrêté le chantier pour le week-end et, quand ils étaient revenus le lendemain du lundi de Pâques, elles s’étaient complètement enfoncées dans le sol. Mais l’histoire que j’avais entendue, c’était qu’ils avaient construit toute la maison et que, quand ils étaient revenus après le week-end, il ne restait que la cheminée qui dépassait du marais. Ah, ah ! Après ça, ils ont arrêté de bâtir ici et ont construit plutôt leur nouveau lotissement à Penywaun et j’en suis bien contente. J’aime le marais tel qu’il est, avec ses petits arbres rabougris, ses hautes herbes et ses joncs, ses brusques explosions de fleurs, les foulques sur les eaux calmes et les vanneaux qui volent lentement pour vous éloigner de leurs nids.

Ce que je voulais aujourd’hui, c’était trouver une fée, et il y en a souvent sur le Croggin. Je n’en ai pas vu trace d’une, et même quand je suis sortie du marais près de la rivière et de l’Ithilien, je n’en ai trouvé aucune. J’ai regardé à Osgiliath et dans les autres ruines de la combe sur le chemin me ramenant en ville, par le grand tour et la « dramroad ». Il y a là un vieux haut-fourneau et quelques bâtiments écroulés, d’anciennes habitations, sans doute. Il est si difficile de les imaginer grouillant de vie et d’activité. J’ai aperçu de temps à autre des fées du coin de l’œil, mais aucune n’a voulu s’arrêter ou me parler. Je me rappelai comme Glorfindel était resté introuvable après Halloween. Il y a eu d’autres époques comme ça, des moments où nous ne pouvions pas les trouver, des moments où elles n’en avaient pas envie. Elles nous trouvaient toujours. J’ai essayé de l’appeler, mais je savais que c’était inutile. Elles n’utilisent pas de noms comme nous le faisons. Je voudrais que ça marche comme sur Terremer où les noms ont un pouvoir d’appel, mais il n’en est rien, les noms ne comptent pas, seules les choses importent. Je sais, je crois, comment l’appeler par la magie, mais ça ne serait pas de la magie pour éloigner le mal, je ne l’envisageai donc pas plus d’une seconde.

J’ai essayé de m’asseoir, bien qu’il fasse très froid, et d’attendre que la douleur de ma jambe se calme, au cas où ce soit ça qui le tienne à l’écart. Mais cela ne faisait pas très mal aujourd’hui. Ce ne devait pas être ça. C’était trop inconfortable pour que je reste assise longtemps, et il y avait un peu de pluie dans le vent. Traverser la ville a été un cauchemar, toutes ces boutiques, autrefois en activité, fermées par des planches, de plus en plus nombreuses. Le Rex va fermer, on ne pourra plus voir un film à Aberdare. Il y a partout des pancartes « À vendre » en lambeaux. Les rues sont jonchées d’ordures et même l’arbre de Noël devant la bibliothèque a l’air délaissé. J’ai pris le bus de Cardiff à temps pour rentrer dîner avec tante Teg.

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