Robert Silverberg - Le livre des crânes

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Ils sont quatre :
Timothy, 22 ans, riche, jouisseur, dominateur.
Oliver, 21 ans beau, athlétique, bloc lisse à la faille secrète.
Ned, 21 ans, homosexuel, amoral, poète à ses heures.
Eli, 20 ans, juif, introverti, philologue, découvreur du
.
Tous partis en quête du secret de l’immortalité : celle promise par le Livre de Crânes. Au terme de cette quête, une épreuve initiatique terrible qui amènera chacun d’eux à contempler en face le rictus de son propre visage. Une épreuve au cours de laquelle deux d’entre eux doivent trouver la mort (l’un assassiné par un de ses compagnons, l’autre suicidé) et les deux autres survivre à jamais.

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Je ne le cherchais pas du tout. Je n’en avais jamais entendu parler, même. J’avais réussi à obtenir la permission de fouiller dans les caves à la recherche d’une collection de manuscrits catalans de poésie mystique du XIII esiècle, achetés en principe au fournisseur d’antiquités barcelonais Jaime Maura Gudiol en 1893. Le professeur Vasquez Ocaña, avec qui je suis censé collaborer pour une série de traductions du catalan, avait entendu parler du trésor de Maura par son professeur à lui, trente ou quarante années auparavant, et il avait le vague souvenir d’avoir eu en main quelques-uns des manuscrits authentiques. En consultant des fiches de bibliothèque à l’encre sépia à moitié délavée, je réussis par découvrir à quel endroit de la réserve la collection Maura avait des chances de se trouver, et je descendis explorer les caves. Lumière parcimonieuse. Coffres cadenassés. Une infinité de classeurs en carton. La poussière me fait tousser. J’ai les doigts noirs, le visage souillé. Encore un carton, et je laisse tomber. Et puis : une reliure de carton rouge contenant un manuscrit finement enluminé sur vélin de belle qualité. Un titre richement orné : Liber Calvarium. Livre des Crânes. Sinistre, fascinant, romantique. Je tournai la première page. Élégantes lettres onciales, dans l’écriture nette et détachée du X eou du XI esiècle, les mots non pas en latin mais en un catalan lourdement latinisé que je traduisais automatiquement. Écoute, ô Noble-né : la vie éternelle nous t’offrons. L’incipit le plus fou que j’aie jamais rencontré. Avais-je mal interprété le texte ? Non. La vie éternelle nous t’offrons.

La page contenait le premier paragraphe du texte, dont les autres lignes n’étaient pas aussi faciles à déchiffrer que l’incipit. Au bas de la page et le long de la marge gauche s’alignaient huit crânes humains magnifiquement enluminés, chacun séparé du voisin par une bordure de colonnes et une petite voûte romane. Un seul crâne avait sa mâchoire inférieure. Un autre était incliné sur le côté. Mais tous étaient grimaçants, et il y avait quelque chose de mauvais dans leurs orbites sombres. Ils semblaient dire, d’au-delà de la tombe : cela vous serait fort utile d’apprendre ce que nous avons connu.

Je m’assis sur un coffre de vieux parchemins et commençai à feuilleter le manuscrit. Une douzaine de pages, toutes ornées des grotesqueries de la tombe — fémurs croisés, pierres tombales renversées, un ou deux pelvis, et partout des crânes, des crânes, des crânes. Le traduire comme ça était une tâche hors de portée pour moi ; une grande partie du vocabulaire m’était obscure, car elle n’était ni en latin ni en catalan, mais dans une espèce de langage intermédiaire et flou. Cependant, la signification générale de ma découverte s’imposa rapidement à moi. Le texte était adressé à un quelconque prince par le supérieur d’un monastère placé sous sa protection et consistait essentiellement en une invitation à se retirer des affaires mondaines pour partager les « mystères » de l’ordre monastique. Les disciplines des moines, disait le supérieur, étaient toutes orientées vers la défaite de la Mort, par quoi il entendait non le triomphe de l’esprit dans l’autre monde, mais bien le triomphe du corps dans celui-ci. La vie éternelle nous t’offrons. La contemplation, l’exercice physique et spirituel, un régime adéquat et ainsi de suite, telles étaient les portes de la vie éternelle.

Une heure de labeur acharné me livra les passages suivants :

« Tel est le Premier Mystère : que le crâne se trouve derrière le visage comme la mort se trouve à côté de la vie. Mais sachez, ô Nobles-nés ! qu’il n’y a là aucun paradoxe, car la mort est le compagnon de la vie, et la vie la messagère de la mort. Si l’on pouvait atteindre le crâne à travers le visage et le traiter en ami, il serait possible… [illisible].

» Tel est le Sixième Mystère : que notre don soit toujours méprisé, que nous soyons des fugitifs parmi les hommes, afin que nous fuyions de lieu en lieu, des cavernes du nord aux cavernes du sud, du [incertain] des champs au [incertain] de la cité, comme il en est allé pendant les centaines d’années de ma vie et les centaines d’années de la vie de mes ancêtres…

» Tel est le Neuvième Mystère : que le prix d’une vie soit exigé en échange d’une vie. Sachez, ô Nobles-nés ! que chaque éternité doit être compensée par une extinction et que nous requérons de vous que l’équilibre ordonné soit atteint dans la sérénité. Deux parmi vous nous acceptons d’admettre en notre sein. Deux doivent rejoindre l’obscurité. De même que par le fait de notre vie nous mourons chaque jour, de même par le fait de notre mort nous vivrons éternellement. Y en a-t-il un parmi vous qui renoncera de plein gré à l’éternité au bénéfice de ses frères de la figure à quatre côtés afin qu’ils gagnent la compréhension de l’abnégation authentique ? Y en a-t-il un parmi vous que ses camarades sont prêts à sacrifier afin qu’ils gagnent la compréhension de l’exclusion ? Que les victimes se choisissent. Qu’elles définissent la qualité de leur vie par la qualité de leur départ…»

Il y en avait encore : dix-huit Mystères en tout, plus une péroraison en vers absolument opaques. J’étais captivé. C’était la fascination intrinsèque du texte qui me saisissait, sa sombre beauté, ses sinistres enluminures, ses rythmes de gong, plutôt qu’un rapprochement immédiat avec ce monastère de l’Arizona. Sortir le manuscrit de la bibliothèque était chose impossible, bien sûr, mais je le remontai, émergeant des souterrains tel le fantôme poussiéreux de Banquo, et pris mes dispositions pour qu’on me réserve une table privée dans un coin tranquille. Puis je rentrai et me douchai sans dire un mot à Ned de ce que j’avais découvert, bien que mon trouble lui fût certainement visible. Je retournai ensuite à la bibliothèque, armé d’une liasse de papier, d’un stylo et de mes dictionnaires personnels. Le manuscrit était déjà posé sur la table que j’avais réservée. Jusqu’à dix heures ce soir-là, l’heure de la fermeture, je m’échinai sur mon texte à la lueur d’une méchante ampoule. Il n’y avait pas le moindre doute : ces Espagnols prétendaient posséder une technique ouvrant la porte de l’immortalité. Le manuscrit ne faisait aucune allusion à la méthode utilisée, mais insistait pour dire qu’elle était efficace. Une grande partie du symbolisme tournait autour du crâne-derrière-le-visage. Pour un culte orienté vers la vie, je trouvais qu’ils attachaient beaucoup d’importance à l’imagerie de la tombe. Peut-être était-ce là la discontinuité nécessaire, le sens des juxtapositions choquantes dont Ned fait tellement état dans ses théories esthétiques. Le texte laissait clairement entendre que certains moines adorateurs des crânes, sinon tous, avaient vécu pendant des siècles (voire des millénaires ? Un passage ambigu du Seizième Mystère semblait impliquer une lignée plus ancienne que celle des pharaons). Cette longévité leur avait évidemment attiré les ressentiments des mortels autour d’eux, les paysans, bergers et barons, et, à plusieurs reprises, ils avaient été obligés d’établir ailleurs leur quartier général, toujours à la recherche d’un endroit où pratiquer en paix leurs exercices.

Trois jours de pénible travail me donnèrent finalement une traduction à peu près sûre d’environ 85 pour 100 du texte, et une connaissance suffisante du reste. Je menai tout seul le travail à bien, à l’exception de quelques phrases particulièrement indéchiffrables pour lesquelles je dus demander l’avis du professeur Vasquez Ocaña, sans toutefois lui révéler la nature exacte de mon travail. (Quand il me demanda si j’avais trouvé les manuscrits de Maura Gudiol, je répliquai vaguement n’importe quoi.) Arrivé à ce stade, je considérais encore toute l’histoire comme un conte de fées charmant. J’avais lu les Horizons perdus dans mon enfance, et je n’avais pas oublié Shangri-la, le monastère secret de l’Himalaya où les moines s’entraînaient au yoga et à respirer de l’air pur, ni cette ligne qui m’avait impressionné : « Que vous être encore en vie, Père Perrault. » On ne pouvait pas prendre ces choses-là au sérieux. Je m’imaginais publiant ma traduction dans Spéculum, par exemple, avec un commentaire approprié sur la croyance médiévale à l’immortalité et des références au mythe de Prester John, à Sir John Mandeville et aux romans d’Alexandre. La Fraternité des Crânes, les Gardiens qui en sont les grands-prêtres, l’Épreuve qui doit être subie par quatre candidats à la fois, parmi lesquels deux seulement ont le droit de survivre, l’allusion aux anciens mystères transmis au cours des millénaires — tout cela aurait pu être le sujet d’un conte de Schéhérazade, vous ne trouvez pas ? Je pris la peine d’éplucher soigneusement la version de Burton en seize volumes des Mille et Une Nuits, pensant que c’étaient peut-être les Maures qui avaient introduit cette histoire de crânes en Catalogne aux environs du VIII eou du IX esiècle. Mais non. Quelle que soit ma découverte, elle ne constituait pas un fragment flottant des Mille et Une Nuits. Peut-être une partie du cycle de Charlemagne ? Ou quelque récit-roman anonyme ? Je consultai d’énormes répertoires de la mythologie médiévale. Sans résultat. Je remontai les siècles. Je devins, en l’espace d’une semaine, un expert sur la littérature de l’immortalité et de la longévité. Tithon, Mathusalem, Gilgamesh, l’Uttarakurus et l’arbre de Jambu, le pêcheur Glaukus et les immortels taoïstes. Oui, toute la bibliographie. Et puis, l’éclair d’intuition, le coup de poing sur le front, le cri qui fit tourner toutes les têtes dans la salle de lecture. L’Arizona ! Des moines venus du Mexique, et avant d’Espagne ! Les frises de têtes de morts ! J’allai chercher de nouveau cet article paru dans le supplément du dimanche. Je le relus dans un état tout proche du délire. C’est bien ça.

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