Robert Silverberg - Le livre des crânes

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Ils sont quatre :
Timothy, 22 ans, riche, jouisseur, dominateur.
Oliver, 21 ans beau, athlétique, bloc lisse à la faille secrète.
Ned, 21 ans, homosexuel, amoral, poète à ses heures.
Eli, 20 ans, juif, introverti, philologue, découvreur du
.
Tous partis en quête du secret de l’immortalité : celle promise par le Livre de Crânes. Au terme de cette quête, une épreuve initiatique terrible qui amènera chacun d’eux à contempler en face le rictus de son propre visage. Une épreuve au cours de laquelle deux d’entre eux doivent trouver la mort (l’un assassiné par un de ses compagnons, l’autre suicidé) et les deux autres survivre à jamais.

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Après avoir traversé la frontière de l’Arizona, nous filâmes vers l’ouest en direction de Phoenix. Le terrain redevint quelque temps montagneux, un peu moins désolé. Pays indien — les Pimas. Nous entrevîmes le barrage de Coolidge : souvenir des leçons de géographie de la classe de quatrième. Nous étions encore à cent cinquante kilomètres à l’est de Phoenix lorsque nous commençâmes à voir des panneaux nous invitant, ou plutôt nous commandant, de descendre dans un motel en ville : « Passez d’agréables vacances dans la vallée du Soleil. » Le soleil déjà s’imposait partout, en cette fin d’après-midi, en suspens au-dessus du pare-brise, dardant des rayons de feu orangé dans nos yeux. Oliver, conduisant comme un robot, sortit une paire de lunettes souples à monture d’argent et continua. Nous traversâmes en coup de vent une ville appelée Miami. Pas de plages, pas de rombières en manteau de vison. L’air était mauve et rose de vapeurs de cheminées ; l’odeur de l’atmosphère était du pur Auschwitz. Qu’est-ce qu’ils faisaient brûler ici ? Juste avant de pénétrer dans la partie centrale de la ville, nous vîmes l’énorme tas en forme de cuirassé de résidus gris d’une mine de cuivre accumulés depuis des années. Juste en face, de l’autre côté de la route, était un énorme motel à la devanture clinquante, édifié là, je suppose, pour le plaisir de ceux qui se délectent du spectacle en gros plan du viol écologique. Ce qu’ils font brûler ici, c’est la mère Nature. Écœurés, nous laissâmes ce spectacle derrière nous pour retrouver les territoires inhabités. Saguaro, palo verde, ocotillo. Un long tunnel coupait à travers la montagne. Paysage désolé, sans villes. Les ombres s’allongeaient.

Chaleur, chaleur, chaleur. Et puis, abruptement, les tentacules de la vie urbaine nous atteignent d’une encore lointaine Phoenix : faubourgs, centres commerciaux, stations-service, comptoirs d’échanges vendant des souvenirs indiens, motels, néons, restaurants-minute proposant des tacos, hot-dogs, poulet frit, sandwiches. Nous persuadâmes Oliver d’arrêter, et nous mangeâmes des tacos à la lumière jaune irréelle des lampadaires publics. Puis on reprend la route. Façades sans fenêtres des grands supermarchés au milieu des parkings. C’est le pays du fric, la demeure des nantis. J’étais un étranger en terre étrangère, moi, pauvre Juif désorienté de Manhattan fonçant à travers les cactus et les palmiers. Tellement loin de chez moi. Ces villes plates, ces banques sans étages aux vitres vertes et aux devantures de plastique psychédélique. Ces maisons pastel, en stuc vert et rose. Un pays qui n’a jamais connu la neige. Drapeaux américains flottant partout. Love it or leave it ! Main Street, Mesa, Arizona. La ferme expérimentale de l’Université de l’Arizona se dressant juste au bord de la route ! Les montagnes lointaines luisant au crépuscule bleuté. Nous sommes maintenant sur Apache Boulevard, dans la ville de Tempe. Crissement de pneus. La route tourne. Soudain, nous sommes à nouveau dans le désert. Plus de rues, plus d’enseignes, plus rien. Un no man’s land. Des masses sombres à notre gauche : des collines et des montagnes. Lumières de phares visibles au loin. Encore quelques minutes, et c’est la fin de la désolation. Nous sommes passés de Tempe à Phoenix, et nous sommes maintenant dans Van Buren Street. Boutiques, maisons, motels. « Continue jusqu’au centre », dit Timothy. Sa famille, paraît-il, a des actions dans un des motels de la ville. C’est là que nous descendrons. Dix minutes de plus, dans un quartier de bouquinistes et de motor lodges à cinq dollars la nuit, et nous voilà au centre. Des gratte-ciel : dix ou douze étages. Des banques. Le bâtiment d’un journal, de grands hôtels. La chaleur est fantastique, près de trente-trois degrés. Et nous sommes fin mars. Qu’est-ce que ça doit être en août ? Voilà notre motel. Statue de chameau à la devanture. Grand palmier. Hall exigu, peu accueillant. Timothy va remplir les fiches. Nous aurons une suite. Premier étage, au fond du couloir. Il y a une piscine. « Qui veut nager ? » demande Ned. « Et ensuite, un dîner mexicain », propose Oliver. Les esprits sont échauffés. Nous sommes à Phoenix, après tout. Nous sommes presque arrivés. Demain, nous partons vers le nord à la recherche de la retraite des Gardiens des Crânes.

Il semble qu’il y ait des années que tout cela a commencé. Une brève allusion, anodine, passagère, dans le journal du dimanche :

Un « monastère » dans le désert, pas très loin au nord de Phoenix, où douze ou quinze « moines » pratiquent leur propre version d’une sorte de christianisme. « Ils sont arrivés du Mexique il y a une vingtaine d’années, et on pense qu’ils sont passés d’Espagne au Mexique à l’époque de Cortés. Économiquement indépendants, ils vivent repliés sur eux-mêmes et n’encouragent pas les visiteurs, bien qu’ils se montrent polis et courtois envers quiconque met le pied dans leur retraite solitaire environnée de cactus. Le décor est étrange et représente une combinaison de style chrétien médiéval avec ce qui ressemble à des motifs aztèques. Un symbole prédominant, qui donne au monastère une apparence austère, un peu grotesque, est le crâne humain. Il y a des crânes dans tous les coins, grimaçants, menaçants, en haut-relief ou en ronde-bosse. Une longue frise représentant des têtes de morts semble être inspirée de motifs que l’on peut voir à Chichén, Itzá, Yucatán. Les moines sont maigres, débordants de vie intérieure, leur peau est durcie et bronzée par le soleil et le vent du désert. Ils ont, curieusement, un aspect à la fois jeune et vieux. Celui à qui j’ai parlé, et qui a refusé de me donner son nom, aurait pu avoir trente ans comme trois cents ans. Impossible à dire…»

C’est par accident que j’avais lu cela dans la page voyages du journal. Par accident que ces fragments d’imagerie étrange — cette frise de crânes, ces visages jeunes et vieux — s’étaient logés dans ma mémoire. Et c’est par accident que quelques jours plus tard je tombai sur le manuscrit du Livre des Crânes dans la bibliothèque de l’université.

Notre bibliothèque a une genizah, une réserve de vieux livres inutilisés, déchets, manuscrits apocryphes ou laissés pour compte que personne n’a voulu se donner la peine de traduire, déchiffrer, classer ou même examiner en détail. Je suppose que dans chaque université il doit y avoir une salle semblable, emplie de documents acquis par donation ou découverts à l’occasion de fouilles, et qui attendent patiemment (vingt ans, cinquante ans ?) qu’un érudit jette son dévolu sur eux. La nôtre est plus copieusement fournie que la plupart, sans doute parce que trois générations de bibliothécaires avides ont empilé tous ces trésors de l’Antiquité plus vite que notre bataillon de chercheurs ne pouvait les assimiler. Dans un tel système, certains articles sont nécessairement laissés de côté, inondés par le torrent des nouvelles acquisitions, et demeurent finalement oubliés, cachés, perdus. Nous avons des rayons entiers de documents cunéiformes, sumériens ou babyloniens, la plupart d’entre eux mis au jour lors de nos fameuses fouilles de Mésopotamie, de 1902 à 1905 ; nous avons des quantités de papyrus intouchés des dernières dynasties, des kilos de matériaux provenant de synagogues irakiennes, et pas seulement des rouleaux de Torah, mais aussi des contrats de mariage, des décisions judiciaires, des baux, de la poésie ; nous avons des baguettes gravées en bois de tamaris des cavernes de Tun-Huang, ancien don négligé d’Aurel Stein ; nous avons des caisses d’archives paroissiales des châteaux du Yorkshire ; nous avons des fragments de manuscrits précolombiens, et des liasses de cantiques et de messes ayant appartenu aux monastères pyrénéens du XIV esiècle. Si ça se trouve, notre bibliothèque possède peut-être la pierre de Rosette qui permet de déchiffrer les secrets du manuscrit de Mohenjo-Daro, ou bien le manuel de grammaire étrusque de l’empereur Claude. Elle contient peut-être, incognito, les mémoires de Moïse ou le journal de saint Jean-Baptiste. Ces découvertes, si elles sont faites un jour, reviendront à d’autres fouineurs dans les caves obscures du bâtiment central de la bibliothèque. Moi, je me contente d’avoir trouvé le Livre des Crânes.

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