Robert Silverberg - Le livre des crânes

Здесь есть возможность читать онлайн «Robert Silverberg - Le livre des crânes» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Город: Paris, Год выпуска: 1975, ISBN: 1975, Издательство: OPTA, Жанр: Фэнтези, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Le livre des crânes: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Le livre des crânes»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Ils sont quatre :
Timothy, 22 ans, riche, jouisseur, dominateur.
Oliver, 21 ans beau, athlétique, bloc lisse à la faille secrète.
Ned, 21 ans, homosexuel, amoral, poète à ses heures.
Eli, 20 ans, juif, introverti, philologue, découvreur du
.
Tous partis en quête du secret de l’immortalité : celle promise par le Livre de Crânes. Au terme de cette quête, une épreuve initiatique terrible qui amènera chacun d’eux à contempler en face le rictus de son propre visage. Une épreuve au cours de laquelle deux d’entre eux doivent trouver la mort (l’un assassiné par un de ses compagnons, l’autre suicidé) et les deux autres survivre à jamais.

Le livre des crânes — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Le livre des crânes», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Petit accrochage avec Oliver cet après-midi. C’est moi qui étais au volant, fonçant sur la 25 quelque part entre Belen et Socorro, l’esprit léger, pour une fois maître de la voiture et pas seulement une pièce dans un engrenage. J’aperçus une silhouette marchant au bord de la route à cinq cents mètres devant nous, de toute évidence un auto-stoppeur. D’instinct, je ralentis. C’était bien un auto-stoppeur, et même plus que ça, un hippie, le véritable modèle 1967 à la tignasse démesurée, au gilet en peau de mouton sur son torse nu, aux blue-jeans décolorés arborant le drapeau américain en guise de fond de culotte, sac au dos, nu-pieds. Je suppose qu’il allait rejoindre une de ces communautés du désert, errant solitaire de nulle part à nulle part. D’une certaine façon, nous aussi nous allions rejoindre une communauté, et je pensais que nous avions de la place pour lui. La voiture était à sa hauteur, presque arrêtée. Il tourna les yeux vers nous, peut-être saisi soudain d’un réflexe paranoïaque, ayant vu une fois de trop Easy Rider et s’attendant à une décharge de chevrotines patriotes, mais, quand il vit que nous étions des jeunes, la peur s’effaça de son visage, il sourit, exhibant ses dents écartées, et j’entendais d’ici ses remerciements grommelés : « Ça c’est chic à vous, les mecs ! Ça c’est chic de vous arrêter pour moi, les mecs ! Dans le patelin, y sont pas commodes avec les mecs comme moi », lorsque Oliver fit simplement : « Non. »

— Non ?

— Accélère.

— Nous avons de la place, dis-je.

— Je ne veux pas qu’on perde de temps.

— Bon Dieu ! Oliver ! Ce type-là est inoffensif ! Et il doit passer une voiture environ toutes les heures par ici. Si tu étais à sa place…

— Qu’est-ce qui te dit qu’il est inoffensif ? demanda Oliver.

Le hippie était maintenant à moins de trente mètres derrière la voiture arrêtée.

— Peut-être qu’il fait partie de la famille de Charles Manson ? Peut-être qu’il coupe le cou à ceux qui sont trop tendres avec les hippies ? ajouta Oliver.

— Mais c’est complètement dingue ! dis-je.

— Avance ! fit-il d’une voix de mauvais augure, d’une voix présageant la tempête. Je n’aime pas ce genre de type. Je sens d’ici qu’il pue. Je ne le veux pas à côté de moi !

— C’est moi qui conduis, répondis-je. C’est à moi de décider si…

— Avance ! dit Timothy.

— Toi aussi ?

— Oliver ne le veut pas à côté de lui, Ned. Tu ne vas pas lui imposer cette présence contre sa volonté ?

— Mais, Timothy…

— De plus, c’est ma voiture, et je n’en veux pas non plus. Accélère, Ned.

Du siège arrière parvint la voix d’Eli, douce, perplexe :

— Une seconde, les gars, je crois que nous avons là un problème moral à considérer. Si Ned veut…

— Tu vas démarrer ? fit Oliver dans ce qui se rapprochait plus d’un cri que tout ce que je l’avais entendu émettre jusqu’ici. Je lui jetai un coup d’œil dans le rétroviseur. Son visage était rouge et imbibé de sueur, et une veine saillait de façon effrayante sur son front. Le visage d’un psychotique. Il était capable de n’importe quoi. Je ne pouvais pas risquer de tout compromettre pour un auto-stoppeur hippie. Secouant tristement la tête, je mis le pied sur l’accélérateur et, juste au moment où le hippie mettait la main sur la portière arrière du côté d’Oliver, la voiture démarra en trombe, le laissant stupéfait au milieu d’un nuage de fumées d’échappement. À son crédit, je dois dire qu’il ne nous montra pas le poing, il ne cracha même pas par terre, il se contenta de courber un peu plus les épaules et de se remettre à marcher. Peut-être qu’il s’attendait à un mauvais coup depuis le début. Quand le hippie eut disparu dans le rétroviseur, je regardai de nouveau Oliver. Son visage était plus calme maintenant. La veine était rentrée, le rouge du visage avait reflué. Mais il y avait toujours dans son regard une fixité à vous glacer le sang, et, au milieu de sa joue d’éphèbe, un muscle tressaillait de temps à autre.

Nous roulâmes en silence pendant trente kilomètres avant que l’électricité ait fini de craquer à l’intérieur de la voiture. Puis je demandai :

— Pourquoi as-tu fait ça, Oliver ?

— Fait quoi ?

— M’obliger à baiser ce hippie.

— Parce que j’ai envie d’arriver à destination. Est-ce que tu m’as déjà vu m’arrêter pour prendre un auto-stoppeur ? Les auto-stoppeurs signifient les emmerdements. Ils signifient les pertes de temps. Tu l’aurais conduit jusqu’à sa communauté par une petite route, une heure, deux heures de retard sur l’horaire.

— Ce n’est pas vrai ! En outre, tu as fait allusion à son odeur. Tu as eu peur de te faire égorger. Qu’est-ce que ça veut dire, Oliver ? Tu n’as pas entendu suffisamment de conneries de ce genre à propos de tes propres cheveux longs ?

— Je ne devais pas avoir les idées très claires, répondit Oliver, qui n’a jamais eu autre chose que des idées claires de toute sa vie. « Peut-être que je suis si pressé d’arriver que ça m’a fait dire des choses que je ne pense pas », ajouta Oliver, qui ne parle jamais que selon un script tout préparé. « Je ne sais pas. Je n’avais pas envie qu’il monte. Ça m’a pris au ventre comme ça », fit encore Oliver, qu’aucune envie n’avait plus pris au ventre depuis qu’il avait appris à ne plus chier dans ses langes. « Désolé de t’avoir forcé la main, Ned », déclara Oliver.

Dix minutes de silence plus tard, il conclut :

— Il y a une chose sur laquelle on devrait se mettre d’accord. D’ici à la fin du voyage, pas d’auto-stoppeurs. D’accord ? Pas d’auto-stoppeurs.

XVIII

ELI

Comme ils ont eu raison de choisir ce terrain rabougri et ingrat comme site du monastère des Crânes. Les anciens cultes ont besoin d’un décor de mystère et d’inaccessibilité romantiques s’ils veulent se maintenir malgré les résonances bruyantes et discordantes d’un XX esiècle matérialiste et sceptique. Le désert est un lieu idéal. L’air y est d’un bleu douloureux, le sol n’est qu’une mince croûte brûlée sur un socle de roc, les plantes et les arbres sont contournés, épineux, bizarres. Le temps se fige dans un endroit comme celui-ci. Le monde moderne ne peut s’y immiscer pour le souiller. Là prospèrent les anciens dieux. Les vieux cantiques s’élèvent vers le ciel sans craindre le grondement des voitures ou le fracas des machines.

Ned n’est pas du tout d’accord avec moi là-dessus : il trouve le désert théâtral, surfait même. L’endroit idéal pour des survivants de l’Antiquité comme les Gardiens des Crânes, pense-t-il, est le cœur d’une cité moderne, où le contraste entre leur texture et la nôtre est plus fort. Par exemple, un immeuble bourgeois de la 63 eRue Ouest, où les prêtres pourraient complaisamment vaquer à leurs rites entre une galerie d’art et un salon de beauté pour caniches. Une autre possibilité, suggère-t-il, serait un atelier en brique et en verre dans un complexe industriel spécialisé dans la fabrication de climatiseurs et d’équipement de bureaux. C’est le contraste qui fait tout, dit-il. L’incongru est indispensable. Le secret de l’art réside dans le sens des juxtapositions adéquates, et qu’est-ce que la religion sinon une catégorie de l’art ? Mais je crois que Ned me faisait marcher, comme d’habitude. De toute façon, je ne puis souscrire à ses théories du contraste et de la juxtaposition. Ce désert, ces solitudes, c’est pour moi l’emplacement parfait pour la demeure de ceux qui ne vont pas mourir.

Traversant le Nouveau-Mexique et le sud de l’Arizona, nous avions laissé derrière nous les dernières traces de l’hiver. Du côté d’Albuquerque, l’air était frais, même froid, mais l’altitude y est plus grande. Le terrain est en pente jusqu’à la frontière mexicaine, où nous avons amorcé notre virage en direction de Phoenix. La température s’éleva en flèche, de dix à vingt et un degrés, et même davantage. Les montagnes se firent plus basses, elles semblaient formées de particules de terre brunâtre compressées dans des moules et agglutinées avec de la colle ; j’imaginais que je pouvais creuser un trou avec un doigt dans cette sorte de roche. Collines tendres, vulnérables, pratiquement nues. Martiennes. La végétation avait changé aussi. Au lieu de vastes étendues d’armoise et de petits pins noueux, nous traversions maintenant des forêts de cactus largement espacés surgissant ithyphalliquement de la terre écailleuse et brune. Ned se transformait pour nous en professeur de botanique. Voilà les saguaros, nous disait-il, ces cactus aux grands bras plus hauts que des poteaux télégraphiques ; et là, ces arbustes bleu-vert, sans feuilles, aux branches épineuses, qui semblent provenir d’une autre planète, c’est le palo verde ; et ces bouquets de branches verticales, noueuses, ça s’appelle l’ocotillo. Ned connaît ces régions par cœur. Il s’y sent chez lui, ayant passé un certain temps dans le Nouveau-Mexique il y a deux ou trois ans. Il se sent chez lui partout, Ned. Il aime à parler de la fraternité internationale de la pédale. Partout où il va, il est sûr de trouver un gîte et une compagnie chez ceux de son espèce. Je l’envie, parfois. Peut-être que ça compenserait les traumatismes périphériques de savoir qu’il y a partout des endroits où vous serez bien accueilli simplement parce que vous faites partie de la tribu. Ma tribu à moi n’est pas tout à fait aussi hospitalière.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Le livre des crânes»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Le livre des crânes» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Robert Silverberg - Die Gesänge des Sommers
Robert Silverberg
Robert Silverberg - Der Held des Universums
Robert Silverberg
Robert Silverberg - Am Ende des Winters
Robert Silverberg
Robert Silverberg - Une fable des bois véniens
Robert Silverberg
Robert Silverberg - Le Livre des Changements
Robert Silverberg
Robert Silverberg - Notre-Dame des Sauropodes
Robert Silverberg
Robert Silverberg - Le roi des rêves
Robert Silverberg
Robert Silverberg - Die Erbschaft des Todes
Robert Silverberg
Robert Silverberg - La saison des mutants
Robert Silverberg
Robert Silverberg - Le temps des changements
Robert Silverberg
Robert Silverberg - La face des eaux
Robert Silverberg
Robert Silverberg - La porte des mondes
Robert Silverberg
Отзывы о книге «Le livre des crânes»

Обсуждение, отзывы о книге «Le livre des crânes» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x