George Martin - L'Invincible forteresse

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Bien que faits et signes ne cessent de confirmer la devise de Winterfell, « l’hiver vient », le royaume des Sept Couronnes affecte toujours d’ignorer la fin de l’été pour se consacrer plus commodément à ses querelles, vindictes, ambitions. Pendant que Rob Stark poursuit ses campagnes sanglantes dans l’ouest, que Port-Réal vit dans la hantise du siège imminent, que la guerre se répand jusqu’à Winterfell grâce aux menées des Greyjoy, eux-mêmes divisés, s’amoncellent au-delà du Mur des forces obscures et malfaisantes.
     Mais contrairement aux apparences, Bran, le jeune fils du défunt maître de Winterfell, n’est pas mort, pas plus que n’est anéantie l’indomptable forteresse, prête à renaître de ses cendres…

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BRAN

De toutes parts neigeait la grisaille feutrée des cendres.

Foulant à petits pas le tapis brun d’aiguilles et de feuilles, il gagna la lisière où se clairsemaient peu à peu les pins. Par-delà prairies et champs se distinguaient, fièrement campés contre les tourbillons de la fournaise, les prodigieux amoncellements de pierres humaines. La bise brûlante lui soufflait des effluves de chair saignante et carbonisée si puissants que l’eau lui en vint aux babines.

Mais si ceux-ci l’attiraient invinciblement, d’autres l’alarmaient autant. Il huma les bouffées de fumée. Des hommes, beaucoup d’hommes, beaucoup de chevaux, et du feu, du feu, du feu. Nulle odeur n’était plus dangereuse, pas même l’odeur dure et froide du fer, remugle ambigu de griffe humaine et de cuir coriace. Au travers des cendres et de la fumée qui l’obnubilaient lui apparut dans le ciel une hydre aux ailes gigantesques et qui rugissait un torrent de flammes. Il découvrit ses crocs, elle avait déjà disparu. Derrière les falaises édifiées de main d’homme, un brasier monstrueux dévorait les étoiles.

Toute la nuit crépita sa rage, jusqu’à ce que se produisît une espèce d’épouvantable grondement, suivi d’un vacarme qui ébranla jusqu’aux entrailles de la terre, déchaînant des abois déments, des hennissements de terreur. Des hurlements transpercèrent la nuit, des hurlements de meute humaine, tout un fatras d’appels féroces et de cris d’angoisse, de rires et de déchirements stridents. Tandis qu’il se contentait de pointer les oreilles, attentif à tout, ce tapage d’enfer faisait grogner continûment son frère. Ils finirent par regagner furtivement le couvert résineux lorsque les rafales peuplèrent par trop les nues de cendres et d’escarbilles, mais l’incendie perdit à la longue en intensité, décrut, s’amenuisa, parut s’éteindre, et le matin vit se lever un soleil grisâtre et fuligineux.

Il ne s’aventura hors du bois qu’alors, pas à pas, le long des labours. Fasciné par l’odeur de mort et de sang, son frère l’escortait. Ils se glissèrent sans bruit parmi les tanières de bois, de roseaux, de torchis que s’étaient fabriquées les hommes. Nombre d’entre elles et davantage avaient brûlé, nombre d’entre elles et davantage croulé, quelques-unes se dressaient telles qu’auparavant. Mais nulle part ne s’apercevait ni ne se flairait la moindre apparence de vie. Les cadavres étaient noircis de charognards qui prenaient leur essor en croassant sitôt qu’ils approchaient, son frère et lui, faisant déguerpir de même les chiens sauvages.

Au bas des grandes falaises grises retentissait l’agonie d’une jument qui, malgré sa jambe brisée, tentait désespérément de se relever et s’effondrait en hennissant. Mais elle eut beau ruer tant bien que mal et rouler des prunelles exorbitées, une brève manœuvre d’encerclement permit au frère de l’égorger. Or ce dernier, comme lui-même abordait à son tour la proie, coucha ses oreilles et lui jappa un avertissement. Il riposta par un coup de patte et une morsure au jarret, puis ce fut l’empoignade, et ils roulèrent emmêlés sous l’averse de cendres près du cheval mort, parmi la poussière et l’herbe jusqu’à ce que, ventre en l’air et queue pacifiée, son frère eût signifié sa soumission. Après avoir gratifié la gorge ainsi offerte d’un mordillement, il se mit à manger puis, non content de tolérer que le vaincu mange à son tour, lécha le sang qui maculait sa fourrure noire.

Vint là-dessus le tirailler l’impérieuse attraction du lieu de ténèbres, séjour des murmures et des cécités humaines. Tels des doigts froids qui l’empoignaient, Une odeur de pierre aussi vibrante qu’un murmure et qui lui affolait le flair. Il résista de toutes ses forces. Il détestait ce genre de ténèbres. Il était un loup. Un chasseur, un coureur et un prédateur. Il appartenait, à l’instar de ses frères et sœurs, au profond des bois, ne connaissait de plus grand bonheur que de courir libre sous les astres du firmament. Il se dressa sur son séant, leva la tête et se mit à hurler. Je n’irai pas ! cria-t-il, je suis un loup, je n’irai pas ! Mais plus il s’arc-boutait, plus s’épaississaient néanmoins les ténèbres, plus les ténèbres l’investissaient, qui finirent si bien par lui siller les yeux, boucher les oreilles et sceller le nez qu’il se retrouva aussi incapable de rien voir que de rien entendre, rien sentir et dans l’impuissance de fuir, tandis qu’étaient abolies les falaises grises, aboli le cheval mort, aboli son frère, et que l’univers se faisait noirceur et silence et noirceur et glace et noirceur et mort et noirceur…

« Bran , murmurait une voix presque imperceptible, Bran, revenez, maintenant, Bran, Bran… »

Il ferma son troisième œil et ouvrit les deux autres, les deux d’autrefois, les deux aveugles. Dans le lieu de ténèbres, les hommes étaient tous aveugles. Mais quelqu’un le tenait. Des bras l’entouraient, il le sentait, comme il sentait la chaleur d’un corps pressé contre le sien. Et il entendait nettement Hodor fredonner pour lui-même, à part lui, paisiblement, « Hodor, hodor, hodor ».

« Bran ? » La voix de Meera. « Vous vous débattiez. Vous poussiez des cris épouvantables. Qu’avez-vous vu ?

— Winterfell. » Sa langue lui faisait l’effet d’un corps étranger, pâteux. Un de ces jours, quand je reviendrai, je ne pourrai plus parler, je ne saurai plus. « Winterfell. En proie aux flammes, tout entier. Et cela sentait le cheval, l’acier, le sang. Ils y ont tué tout le monde, Meera. »

Il eut la sensation qu’elle lui passait la main sur le visage, en repoussait doucement les cheveux. « Vous êtes en nage, dit-elle. Désirez-vous boire ?

— Boire », acquiesça-t-il. Une gourde effleura ses lèvres, et il y téta si voracement que l’eau déborda la commissure de sa bouche. Chacun de ses retours était marqué par la même conjugaison d’extrême faiblesse et de soif intense. De faim dévorante aussi. Il se ressouvint du cheval mourant, de la saveur du sang, de l’odeur de viande brûlée qui flottait sur le froid du petit matin. « Longtemps ?

— Trois jours », répondit Jojen. Soit qu’il fût survenu à pas feutrés ou qu’il eût été là tout du long. Bran n’aurait su dire, en ce monde aveugle. « Nous étions mortellement inquiets.

— Je me trouvais avec Eté.

— Cela durait trop. Vous vous tuerez d’inanition. Le peu d’eau que Meera vous faisait avaler goutte à goutte et le miel que nous étalions sur vos lèvres sont des aliments très insuffisants.

— J’ai mangé, dit Bran. Nous avons abattu un orignac qu’il nous a fallu défendre contre les prétentions d’un chat sauvage. » Il le revoyait très précisément, beige et brun, de moitié moindre qu’un loup-garou, mais des plus agressif, et il en sentait encore les relents musqués, alors que, des branches du chêne où il s’était finalement réfugié, le chat persistait à leur cracher sa hargne.

« Le loup a mangé, rectifia Jojen, vous non. Prenez garde, Bran. Souvenez-vous de qui vous êtes. »

Il ne s’en souvenait que trop, hélas. Bran le gamin, Bran le rompu. Mieux vaut Bran le fauve. Comment s’étonner un instant qu’il préférât ses rêves d’Eté, ses rêves de loup ? Ici, dans les ténèbres humides et glacées de la tombe, s’était finalement ouvert son troisième œil, et il se trouvait désormais en mesure de communier avec Eté chaque fois qu’il le désirait. Une fois même, il avait réussi, par l’intermédiaire de Fantôme, à s’entretenir avec Jon. A moins qu’il ne l’eût simplement rêvé. Pourquoi, dès lors, Jojen s’acharnait-il à essayer de l’en empêcher ? C’était incompréhensible. A la seule force des bras, il se hissa sur son séant. « Il me faut dire à Osha ce que j’ai vu. Est-elle ici ? Où est-elle allée ? »

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