Terry Pratchett - Trois sœurcières

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Rois, nains, bandits, démons, héritiers du trône, bouffons, trolls, usurpateurs, fantômes, tous sont au rendez-vous. Shakespeare n’en aurait pas rêvé autant. Ou peut-être que si ? Mais l’avantage du roman par rapport au théâtre, c’est que l’on peut s’autoriser beaucoup, beaucoup plus de personnages. Et même le ravitaillement en vol d’un balai de sorcière !

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Hwel ne s’estimait pas vieux. Son père extrayait encore trois tonnes de minerai à l’âge de deux cents ans.

Mais là, il se sentit vieux. Il regarda Tomjan sortir de scène en clopinant et, l’espace d’un instant, il sut ce que c’était qu’être un vieillard adipeux, confit au vin, qui menait des guerres d’un autre âge dont personne ne se souciait plus, qui se raccrochait farouchement à la falaise à pic de la cinquantaine finissante par peur de tomber dans les antiquités, mais seulement d’une main, parce que de l’autre il dressait un doigt à l’intention de la Mort. Bien entendu, il le savait lorsqu’il avait écrit le rôle. Mais pas à ce point-là.

En revanche, la magie n’avait pas l’air d’opérer dans la nouvelle pièce. Ils l’essayèrent plusieurs fois, juste pour voir ce que ça donnait. Le public la suivit avec attention puis rentra chez lui. Il ne prit même pas la peine d’envoyer des projectiles. Il ne la trouvait pas mauvaise, non. Il n’y trouvait rien.

Pourtant tous les bons ingrédients y étaient réunis, pas vrai ? La tradition regorgeait de mauvais gouvernants qui recevaient une correction bien méritée. Les sorcières faisaient toujours recette. L’apparition de la Mort était particulièrement bien venue, certaines de ses répliques réussies. Mais quand on mélangeait l’ensemble… on aurait dit que tout s’annulait, que l’on tombait dans le procédé de routine pour occuper la scène pendant deux heures.

Tard le soir, quand la distribution dormait, Hwel s’installait dans un chariot et réécrivait fiévreusement. Il remaniait les scènes, coupait des répliques, en rajoutait, faisait intervenir un clown, incorporait un autre combat et peaufinait les effets spéciaux. Des effets sans effet, apparemment. La pièce ressemblait à une extraordinaire peinture bigarrée, un festival impressionniste de près, une tache confuse de loin.

Quand les inspirations pleuvaient dru, il essayait même de changer de style. Les lève-tôt prirent l’habitude de découvrir au matin des essais ratés qui jonchaient l’herbe autour des chariots, comme des champignons extrêmement cultivés.

Tomjan conserva l’un des plus étranges :

PREMIERE SORCIÈRE.

— Il est en retard.

(Pause.)

DEUXIEME SORCIÈRE.

— Il a dit qu’il allait venir.

(Pause.)

TROISIEME SORCIÈRE.

— Il a dit qu’il allait venir mais il est pas venu. C’est ma dernière salamandre. Je l’ai mise de côté pour lui. Et il est pas venu.

(Pause.)

« Je crois, dit Tomjan plus tard, que tu devrais ralentir un peu. Tu as fait ce qu’on t’a commandé. Personne n’a spécifié qu’il fallait que ce soit brillant.

— Ça pourrait l’être, tu sais. Suffirait que je m’y prenne bien.

— Tu es vraiment sûr, pour le fantôme, hein ? » Le ton de sa question laissait clairement entendre que lui ne l’était pas.

« Il est très bien, le fantôme, répliqua sèchement Hwel. La scène du fantôme, c’est la meilleure que j’ai écrite.

— Je me demandais seulement si c’était la bonne pièce pour ça, c’est tout.

— On ne touche pas au fantôme. Maintenant, au boulot, mon gars. »

* * *

Deux jours plus tard, alors que la paroi bleue et blanche des montagnes du Bélier commençait à s’élever au-dessus de l’horizon du côté du Moyeu, la compagnie essuya une attaque.

Ce ne fut guère dramatique ; les comédiens venaient de haler les chariots au passage d’un gué et se reposaient à l’ombre d’un bouquet d’arbres fruitiers quand ceux-ci produisirent soudain des voleurs.

Hwel passa en revue une rangée d’une demi-douzaine de lames souillées et rouillées. Leurs propriétaires n’avaient pas l’air très sûrs de connaître la suite du programme.

« On a un reçu quelque part… » commença le nain.

Tomjan lui donna un coup de coude. « Ceux-là ne ressemblent pas à des voleurs de la Guilde, souffla-t-il. À moi, ils me font l’effet d’indépendants. »

Il serait de bon ton de dire que le chef des voleurs était une brute de fier-à-bras à la barbe noire, affublé d’un bandeau rouge autour de la tête, d’une boucle d’oreille en or et d’un menton à récurer les casseroles. Ouais, ça s’imposerait presque. À la vérité, c’était le cas. Hwel songea que la jambe de bois était de trop, mais l’homme avait visiblement travaillé son rôle.

« Tiens, tiens, fit-il donc. Qu’est-ce qu’on a là, et ils ont de l’argent ?

— On est des acteurs, fit Tomjan.

— Ça devrait répondre aux deux questions, dit Hwel.

— Et on réplique pas, fit le bandit. Je suis allé à la ville, moi. Je reconnais une réplique quand j’en vois une et… – il se tourna à demi vers sa bande et leva un sourcil pour signifier que sa prochaine remarque allait être spirituelle –, si vous faites pas attention, je peux vous envoyer quelques réparties blessantes de mon cru. »

Un silence de mort tomba derrière lui, jusqu’à ce qu’il fasse un geste impatient de son coutelas.

« D’accord, dit-il sur fond d’un chœur de rires incertains. On va prendre que la menue monnaie, les objets de valeur, les vivres et les vêtements.

— Je peux dire un mot ? » fit Tomjan.

La compagnie s’écarta de lui. Hwel se contempla les pieds et leur sourit.

« Tu vas demander grâce, hein ? fit le bandit.

— C’est vrai. »

Hwel se fourra les mains au fond des poches et leva les yeux au ciel ; il siffla tout bas et retint un rictus dément. Il était conscient que les autres acteurs regardaient eux aussi Tomjan, l’air d’attendre.

Il va leur sortir la tirade de grâce du Conte de Troll, songea-t-il…

« Ce que je voudrais faire comprendre, c’est que… attaqua Tomjan, et sa posture se modifia légèrement, sa voix se fit plus profonde, sa main droite s’envola brusquement en un geste dramatique… La valeur de l’homme n’est pas dans ses actions d’éclat, ni dans son désir ardent de rapines… »

Ça va rendre comme lorsque ce type a voulu nous voler l’autre fois à Sto Lat, se dit Hwel. S’ils finissent par nous donner leurs épées, qu’est-ce qu’on va bien pouvoir en faire ? Et c’est tellement gênant quand ils se mettent à pleurer.

C’est à cet instant que le monde autour de lui prit une teinte verte et qu’il crut percevoir d’autres voix, à la limite de l’audible.

« Y a des hommes avec des épées, Mémé !

— …pourfendre de leurs glaives rutilants les merveilles du monde… » disait Tomjan, pendant que les voix à fleur d’imagination poursuivaient : « Mes rois à moi, ils demandent grâce à personne. Passe-moi ce pot à lait, Magrat.

— …la compassion au cœur, le baiser…

C’est un cadeau de ma tante.

— …ce joyau parmi les joyaux, cette couronne parmi les couronnes. »

Suivit un silence. Un ou deux bandits pleuraient sans bruit dans leurs mains.

Leur chef lança : « Ça y est ? »

Pour la première fois de sa vie, Tomjan eut l’air désemparé.

« Ben, oui, répondit-il. Euh… vous voulez que je recommence ?

— Un bon discours, concéda le bandit. Mais j’vois pas en quoi ça me concerne. J’ai du sens pratique, moi. Aboulez c’que vous avez. »

Il brandit son épée à hauteur de la gorge de Tomjan.

« Et vous autres, restez pas là comme des crétins, ajouta-t-il. Allez. Sinon, le p’tit gars va y avoir droit. »

Le débutant Cabelan leva une main prudente.

« Quoi ? fit le bandit.

— V-vous êtes s-sûr d’avoir bien écouté, monsieur ?

— Je vous le redirai pas ! Soit j’entends tomber les pièces, soit vous entendez tomber une tête ! »

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