Terry Pratchett - L'hiverrier

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L'hiverrier: краткое содержание, описание и аннотация

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L’esprit de l’hiver s'est épris de Tiphaine Patraque. Il lui offre des icebergs, se déclare par des avalanches et la couvre de flocons — témoignages d’amour un peu rudes pour une apprentie sorcière de treize ans, mais qui ne manquent pas de… fraîcheur.
« Miyards ! »
Ah ! oui, et revoici les Nac mac Feegle, les ch'tits hommes libres, venus donner un coup de main, que ça lui plaise ou non. Car, si Tiphaine ne fait pas entendre raison à son soupirant, il n’y aura plus jamais de printemps.

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Je n’ai rien contre le noir, d’ailleurs, songea Tiphaine alors qu’elle allait chercher la cape de tous les jours, mais il ne me correspond pas. Quand on prétend que les sorcières portent du noir, on veut en réalité dire que les vieilles dames portent du noir. Et puis ce n’est pas comme si je portais du rose, par exemple…

Après ça, elle dut emmailloter la pendule de mademoiselle Trahison dans des bouts de couverture afin que le clong-clang ne soit plus qu’un clong-clang . Pas question de la laisser à la maison. Mademoiselle Trahison gardait toujours sa pendule sous la main.

Pendant que Tiphaine se préparait, la vieille femme remonta la pendule dans d’affreux grincements de métal au martyre. Elle la remontait à tout bout de champ ; elle s’arrêtait parfois pour ça au beau milieu d’un jugement devant une assemblée de villageois horrifiés.

Il ne pleuvait pas encore, mais des brindilles et des feuilles en grand nombre volaient au vent quand elles se mirent en route. Mademoiselle Trahison était assise en amazone sur le balai que Tiphaine remorquait à pied au moyen d’un bout de fil à linge.

Le ciel du crépuscule rougeoyait encore et la lune, gibbeuse, était haute, mais les nuages défilaient à toute allure et peuplaient les bois d’ombres mouvantes. Des branches s’entrechoquaient, et Tiphaine entendit un craquement suivi d’un fracas quand, quelque part dans les ténèbres, l’une d’elles s’écrasa par terre.

« On va aux villages ? hurla Tiphaine par-dessus le vacarme.

— Non ! Prends le sentier à travers bois ! » cria mademoiselle Trahison.

Ah, se dit Tiphaine, s’agirait-il de la fameuse « danse sans culotte » dont j’ai tant entendu parler ? Quoique pas tant que ça, car dès que quelqu’un y fait allusion, quelqu’un d’autre lui dit de la fermer, donc je n’en ai pas beaucoup entendu parler, mais ces silences sont très éloquents.

Tout le monde croyait que les sorcières s’adonnaient à cette pratique, tout le monde sauf les sorcières. Tiphaine devait reconnaître qu’elle comprenait pourquoi. Mais les nuits chaudes de l’été ne l’étaient pas vraiment, et il y avait toujours des hérissons et des chardons dont il fallait se méfier. Et puis c’était impossible d’imaginer une Mémé Ciredutemps danser sans… Bref, c’était impossible : rien qu’en l’imaginant, on risquait une explosion du cerveau.

Le vent se calma quand elle prit le sentier à travers la forêt sans cesser de remorquer une mademoiselle Trahison aéroportée. Mais le vent avait charrié de l’air froid qu’il avait laissé derrière lui. Tiphaine était bien contente de porter une cape, même une cape noire.

Elle chemina ainsi péniblement, bifurquant dans d’autres sentiers quand mademoiselle Trahison le lui signifiait, jusqu’à ce qu’elle aperçoive la lueur d’un feu à travers les arbres dans un petit creux de terrain.

« Arrête-toi là et aide-moi à descendre, ma fille, ordonna la vieille sorcière. Et écoute-moi bien. Il y a des règles. Et d’une, ne parle pas ; et de deux, ne regarde que les danseurs ; et de trois, ne bouge sous aucun prétexte avant la fin de la danse. Je ne te le dirai pas deux fois !

— Oui, mademoiselle Trahison. Il fait très froid ici.

— Et il va faire encore plus froid. »

Elles se dirigèrent vers la lueur au loin. À quoi bon une danse qu’on ne peut que regarder ? se demanda Tiphaine. Elle ne trouvait pas ça très marrant.

« Ça n’a pas pour but d’être marrant », dit mademoiselle Trahison.

Des ombres passaient devant la lumière du feu, et Tiphaine perçut des voix d’hommes. Puis, alors qu’elles arrivaient au bord de la déclivité, quelqu’un jeta de l’eau sur le feu.

Un sifflement s’ensuivit, et un nuage de fumée mêlée de vapeur s’éleva parmi les arbres. Tout se passa en un instant et arriva comme un choc. La seule chose qui paraissait vivante dans le paysage était morte.

Des feuilles tombées à terre, desséchées, craquaient sous les pas de Tiphaine. La lune, dans un ciel désormais balayé de ses nuages, découpait de petites formes argentées sur le tapis de la forêt.

Tiphaine ne s’aperçut pas tout de suite que six hommes se tenaient debout au centre de la clairière. Ils devaient porter des habits noirs ; au clair de lune, on aurait dit des trous de forme humaine ouverts sur le néant. Ils se faisaient face en deux rangs de trois, mais restaient à ce point immobiles qu’au bout d’un moment Tiphaine se demanda si elle ne les imaginait pas.

Des battements sourds de tambour retentirent : bom… bom… bom.

Ils se poursuivirent une trentaine de secondes puis se turent. Mais, dans le silence de la forêt glacée, ils se prolongèrent sous le crâne de Tiphaine, et peut-être pas seulement sous le sien, parce que les hommes hochaient doucement la tête pour garder le rythme.

Ils se mirent à danser.

On n’entendait d’autres sons que le choc de leurs chaussures par terre tandis que leurs ombres s’engageaient et se dégageaient les unes des autres. Mais c’est alors que Tiphaine, la tête pleine du tambour muet, perçut un autre bruit. Son pied tapait tout seul en cadence.

Elle avait déjà entendu ce rythme-là, déjà vu des hommes danser de cette façon. Mais c’était par de belles journées chaudes sous un soleil radieux. Ils portaient de petits grelots sur leurs vêtements !

« C’est une danse Morris ! dit-elle pas tout à fait à voix basse.

— Chuuut ! fit mademoiselle Trahison.

— Mais ce n’est pas comme…

— Tais-toi ! »

Le rouge au front et furieuse dans le noir, Tiphaine détacha les yeux des danseurs et fit d’un regard provocant le tour de la clairière. D’autres ombres arrivaient en foule, humaines ou du moins de forme humaine, mais elle ne les distinguait pas nettement, ce qui n’était sans doute pas plus mal.

Il faisait plus froid, elle en était sûre. Une gelée blanche se formait en crépitant sur les feuilles.

Le battement continuait toujours. Mais il semblait à Tiphaine qu’il n’était maintenant plus seul, qu’il avait récupéré d’autres rythmes et des échos dans sa tête.

Tous les « chut » de mademoiselle Trahison n’y pourraient rien. C’était une danse Morris. Mais pas en mesure !

Les danseurs Morris venaient au village courant mai. On ne savait jamais vraiment à quelle date, parce qu’ils passaient voir beaucoup de localités sur le Causse, et chacune avait sa buvette qui les ralentissait.

Ils avaient des bâtons et portaient des vêtements blancs cousus de grelots pour les empêcher de s’approcher des gens en douce. Personne n’aime l’irruption inopinée d’un danseur Morris. Tiphaine les attendait sur le chemin avec les autres enfants et les suivait en dansant tout au long de leur entrée dans le village.

Ensuite ils dansaient sur la place au rythme d’un tambour en entrechoquant leurs bâtons en l’air, après quoi tout le monde se rendait à la buvette et l’été arrivait.

Tiphaine ne comprenait pas comment un tel prodige était possible. Les danseurs dansaient, puis l’été arrivait – c’était manifestement tout ce qu’on en savait. D’après son père, il y avait longtemps, les danseurs n’étaient pas venus une année, et on était passé d’un printemps humide et froid à un automne glacial via des mois de brumes, de pluies et même de gelées en août.

Les battements des tambours lui emplissaient maintenant la tête et lui donnaient comme des vertiges. Ils ne jouaient pas correctement ; quelque chose clochait…

Elle se souvint alors du septième danseur, celui qu’on appelait le fou. Souvent petit, l’homme portait un haut-de-forme cabossé et des guenilles aux couleurs vives cousues sur tous ses vêtements. Il se baladait la plupart du temps en tendant le chapeau et en souriant de toutes ses dents aux gens jusqu’à ce qu’ils lui donnent des sous pour qu’il se paye une bière. Mais il posait parfois le chapeau par terre et partait en virevoltant se joindre aux danseurs. On s’attendait alors à une collision massive de bras et de jambes, mais ça ne se produisait jamais. Sautant et tournoyant parmi les hommes en sueur, il parvenait toujours à se trouver là où les autres n’étaient pas.

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