Terry Pratchett - L'hiverrier

Здесь есть возможность читать онлайн «Terry Pratchett - L'hiverrier» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Город: Nantes, Год выпуска: 2009, ISBN: 2009, Издательство: Atalante, Жанр: Фэнтези, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

L'hiverrier: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «L'hiverrier»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

L’esprit de l’hiver s'est épris de Tiphaine Patraque. Il lui offre des icebergs, se déclare par des avalanches et la couvre de flocons — témoignages d’amour un peu rudes pour une apprentie sorcière de treize ans, mais qui ne manquent pas de… fraîcheur.
« Miyards ! »
Ah ! oui, et revoici les Nac mac Feegle, les ch'tits hommes libres, venus donner un coup de main, que ça lui plaise ou non. Car, si Tiphaine ne fait pas entendre raison à son soupirant, il n’y aura plus jamais de printemps.

L'hiverrier — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «L'hiverrier», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Madame Persoreille jouissait d’une grande popularité auprès des jeunes sorcières, parce qu’en adoptant son style de sorcellerie elles pouvaient porter tellement de bijoux qu’elles avaient du mal à marcher. Mémé Ciredutemps, elle, ne jouissait pas d’une grande popularité…

… sauf quand on avait besoin d’elle. Si la Mort attendait près du berceau, que la hache ripait en forêt et que le sang coulait dans la mousse, on envoyait quelqu’un en vitesse à la petite chaumière difforme et froide dans la clairière. Quand tout espoir était perdu, on allait chercher Mémé Ciredutemps parce qu’elle était la meilleure.

Et elle venait toujours. Toujours. Mais populaire, elle ? Non. On peut avoir besoin de quelqu’un sans pour autant l’apprécier. Mémé Ciredutemps était réservée aux cas graves.

Tiphaine l’appréciait, pourtant, d’une manière étrange. Elle se disait que Mémé Ciredutemps l’appréciait aussi. Elle permettait à Tiphaine de l’appeler Mémé devant elle, alors que toutes les autres jeunes sorcières devaient l’appeler maîtresse Ciredutemps. Quand quelqu’un était amical avec elle, se disait parfois Tiphaine, Mémé Ciredutemps le mettait à l’épreuve pour voir s’il allait le rester. Tout était épreuve avec Mémé Ciredutemps.

« Le nouveau livre s’intitule Premiers vols en sorcellerie », poursuivit-elle en observant attentivement la vieille sorcière.

Mémé Ciredutemps sourit. A savoir que ses lèvres se relevèrent aux commissures.

« Hah ! fit-elle. Je l’ai déjà dit, et je l’dirai encore, on apprend pas la sorcellerie dans les livres. Laitie Persoreille se figure qu’on peut devenir une sorcière en courant les boutiques. » Elle lança un regard perçant à Tiphaine, comme si elle prenait une décision. Puis elle reprit : « Et j’parie qu’elle sait pas faire ça. »

Elle saisit sa tasse de thé chaud, qu’elle nicha dans sa main. Puis elle tendit l’autre main et prit celle de Tiphaine.

« Prête ? demanda Mémé.

— Prête à qu… ? » voulut demander Tiphaine, qui sentit soudain sa main devenir chaude. La chaleur lui remonta le bras, qu’elle réchauffa jusqu’à l’os.

« Tu sens ?

— Oui ! »

La chaleur s’évanouit. Et Mémé Ciredutemps, sans quitter le visage de Tiphaine des yeux, retourna la tasse de thé.

Le thé tomba d’un bloc. Complètement gelé.

Tiphaine était assez âgée pour ne pas demander : « Comment est-ce que vous avez fait ça ? » Mémé Ciredutemps ne répondait pas aux questions idiotes ni, en réalité, à beaucoup d’autres.

« Vous avez déplacé la chaleur, dit-elle. Vous avez enlevé la chaleur au thé pour me la transmettre, c’est ça ?

— Oui, mais sans jamais passer par moi, lança Mémé d’un air triomphant. Tout est question d’équilibre, tu vois ? L’équilibre, c’est ça l’truc. Maintenir l’équilibre et…» Elle s’interrompit. « T’es déjà montée sur ces balançoires à bascule, les tapeculs ? Y a une extrémité qui monte, et y a l’autre qui descend. Mais le point au centre, pile dans l’mitan, lui reste à sa place. Montée ou descente, ça lui passe carrément à travers. Que les extrémités montent très haut ou descendent très bas, lui garde l’équilibre. » Elle renifla. « La magie, c’est surtout affaire de déplacements.

— Je peux apprendre ça ?

— Dame, sûrement. C’est pas dur, si t’as le bon état d’esprit.

— Vous pouvez m’apprendre ?

— Ça y est. Je t’ai montré.

— Non, Mémé, vous m’avez juste montré comment faire, pas… comment vraiment faire !

— Peux pas te dire ça. Je sais comment j’fais. Ta façon à toi de l’faire sera différente. Faut juste que tu t’mettes dans le bon état d’esprit.

— Comment j’y arrive ?

— Est-ce que j’sais, moi ? C’est ton esprit à toi, répliqua sèchement Mémé. Remets la bouilloire sur le feu, tu veux ? Mon thé s’est refroidi. »

Il y avait presque de la méchanceté chez la vieille femme, mais c’était ça, Mémé. Pour elle, quand on était capable d’apprendre, on devait comprendre. Ça ne servait à rien de faciliter les choses aux gens. La vie n’était pas facile, disait-elle.

« Tu portes toujours cet affûtiau, à ce que j’vois. » Et elle n’aimait pas les affûtiaux, terme par lequel elle désignait tout objet métallique que portait une sorcière et qui ne servait pas à soutenir, fermer ni attacher. Les affûtiaux, ça relevait des courses en boutique.

Tiphaine toucha le cheval d’argent miniature autour de son cou. Il était petit, simple et il avait une grande importance pour elle.

« Oui, dit-elle calmement. Je le porte toujours.

— Qu’esse t’as dans ce panier ? » demanda alors Mémé en faisant preuve d’une impolitesse inhabituelle. Le panier de Tiphaine était sur la table. Il contenait un cadeau, évidemment. Tout le monde savait qu’on apportait toujours un petit cadeau quand on rendait visite, mais la personne qui le recevait était censée afficher de la surprise et se fendre d’un « Ooh, il ne fallait pas ».

« Je vous ai apporté quelque chose, dit Tiphaine en balançant la grosse bouilloire noire sur le feu.

— T’as pas besoin de m’apporter des cadeaux, dame, répliqua Mémé d’un ton sévère.

— Oui, bon », fit Tiphaine, qui s’en tint là.

Dans son dos, elle entendit Mémé soulever le couvercle du panier. Il contenait un chaton.

« Sa mère, c’est Rosie, la chatte de la veuve Câble, dit Tiphaine pour meubler le silence.

— Il fallait pas, gronda la voix de Mémé Ciredutemps.

— Ça ne m’a pas embêtée. » Tiphaine sourit au feu.

« Des chats, j’en veux pas.

— Elle chassera les souris, dit Tiphaine toujours sans se retourner.

— J’ai pas d’souris. »

Elles n’ont rien à manger, songea Tiphaine. « Madame Persoreille a six gros chats noirs », dit-elle à voix haute.

Dans le panier, la chatonne blanche devait lever vers Mémé Ciredutemps les yeux tristes et bouleversés de tous les minous du monde. Tu me mets à l’épreuve, je te mets à l’épreuve, songea Tiphaine.

« J’sais pas ce que j’vais en faire, c’est sûr. Faudra qu’elle dorme dans la cabane aux biques », dit Mémé Ciredutemps. La plupart des sorcières avaient des chèvres.

Le chaton se frotta contre les jambes de Mémé et fit « miip ».

Plus tard, quand Tiphaine s’en alla, Mémé Ciredutemps lui dit au revoir à la porte, qu’elle referma en prenant bien soin de laisser le chaton dehors.

Tiphaine traversa la clairière pour se rendre là où elle avait attaché le balai de mademoiselle Trahison.

Mais elle ne l’enfourcha pas, pas encore. Elle recula tout contre un buisson de houx et ne bougea plus jusqu’à ce qu’elle ne soit plus là, jusqu’à ce que tout en elle atteste : je ne suis pas là.

Tout le monde est capable de voir des images dans le feu et dans les nuages. Il suffisait d’inverser le phénomène. On oubliait la part de soi disant qu’on était là. On se dissolvait. On devenait très difficile à discerner. Le visage se changeait en un bout de feuille et d’ombre, la silhouette en une portion d’arbre et de buisson. Le cerveau de l’observateur remplissait les vides.

Ressemblant à s’y méprendre au reste du buisson de houx, elle observa la porte. Le vent s’était levé, chaud mais inquiétant, il arrachait des sycomores les feuilles jaunes et rouges qui tournoyaient dans la clairière en vrombissant. Le chaton tenta d’en attraper certaines au vol à coups de patte puis ne bougea plus en poussant de petits miaulements.

D’un instant à l’autre maintenant, Mémé Ciredutemps allait se dire que Tiphaine était partie, ouvrir la porte et…

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «L'hiverrier»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «L'hiverrier» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «L'hiverrier»

Обсуждение, отзывы о книге «L'hiverrier» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x