Terry Pratchett - L'hiverrier

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L'hiverrier: краткое содержание, описание и аннотация

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L’esprit de l’hiver s'est épris de Tiphaine Patraque. Il lui offre des icebergs, se déclare par des avalanches et la couvre de flocons — témoignages d’amour un peu rudes pour une apprentie sorcière de treize ans, mais qui ne manquent pas de… fraîcheur.
« Miyards ! »
Ah ! oui, et revoici les Nac mac Feegle, les ch'tits hommes libres, venus donner un coup de main, que ça lui plaise ou non. Car, si Tiphaine ne fait pas entendre raison à son soupirant, il n’y aura plus jamais de printemps.

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« Je veux te regarder dans l’oreille, dit mademoiselle Trahison. Écarte tes cheveux. »

Tiphaine repoussa ses cheveux et grimaça quand elle entendit les chatouillis des moustaches de la souris. Puis la vieille sorcière retira le rongeur.

« Ah, ça m’étonne, dit-elle. Je ne vois rien.

— Euh… qu’est-ce que vous vous attendiez à voir ? hasarda Tiphaine.

— La lumière du jour ! cracha mademoiselle Trahison avec tant de force que la souris détala. Tu n’as donc rien dans la tête, petite ?

— Ah, je sais pwint si cha interaesse quaequ’un, intervint Rob Deschamps, mais je crwas que vot iverieu a foutu le camp. Et il naeje plus. »

Personne n’écoutait. Quand les sorcières se disputent, elles se concentrent.

« Il est à moi ! » Tiphaine serra à nouveau le cheval et la chaîne.

« Un affûtiau !

— Non !

— Bieu seur, c’eut sans doutance pwint le maeyeu moumaet de vos signaleu…, reprit Rob d’un ton pitoyable.

— Tu crois en avoir besoin pour être une sorcière ?

— Oui !

— Une sorcière n’a pas besoin d’artifices !

— Vous vous êtes servie de fourbis !

— Je m’en sers, oui ! Je n’en ai pas besoin. Aucun besoin !

— Je veux dire, maetnant elle fond…» insista Rob en souriant nerveusement.

La colère s’empara de la langue de Tiphaine. Comment cette vieille bique osait-elle prétendre qu’on n’avait besoin de rien ?

« Pipo ! cria-t-elle. Pipo, pipo, pipo ! »

Le silence retomba violemment. Au bout d’un moment, mademoiselle Trahison regarda au-delà de Tiphaine et lança : « Vos, les ch’tits Feegle ambaetants ! Ficheuz-mi le camp tout de swite ! Je le saurai si vos parteuz pwint ! C’eut une afaere de michantes sorcieures ! »

Le local s’emplit d’une espèce de bruissement fulgurant et la porte donnant sur la cuisine se referma à la volée.

« Comme ça, fit mademoiselle Trahison, tu es au courant pour le pipo, hein ?

— Oui, répondit Tiphaine en respirant péniblement. Je suis au courant.

— Très bien. Et tu en as parlé à quelqu’un… ? » Mademoiselle Trahison s’interrompit et porta un doigt à ses lèvres.

Puis elle frappa de sa canne par terre.

« Je vos ai dit de sorti, bougraes d’aepwasonneus ! Fileuz dans les bwas ! Vaerifieuz qu’il est bieu parti ! Si vos daefieuz mes ordes, je le vaerrai par vos propes ieux ! »

D’en dessous monta le grondement de pommes de terre qui roulaient sous les pieds des Feegle ; ils se faufilaient tant bien que mal par la petite grille de ventilation.

« Maintenant ils sont partis, dit mademoiselle Trahison. Et ils ne reviendront pas. Le pipo va y veiller. »

En l’espace de quelques secondes, elle était on ne sait comment devenue plus humaine et beaucoup moins effrayante. Enfin… un tout petit peu moins.

« Comment es-tu au courant ? Tu as cherché ? Tu t’es mise à fureter et farfouiller ?

— Non ! Je ne suis pas comme ça ! Je l’ai découvert par hasard un jour que vous faisiez la sieste ! » Tiphaine se frotta la main.

« Ça te fait très mal ? » s’inquiéta mademoiselle Trahison en se penchant. Elle était peut-être aveugle, mais – comme toutes les vieilles sorcières qui connaissaient leur affaire – elle remarquait tout.

« Non, plus maintenant. Mais tout à l’heure, oui, ça m’a fait mal. Bon, je…

— Alors tu vas apprendre à écouter ! L’hiverrier est parti, d’après toi ?

— On aurait dit qu’il disparaissait… enfin, qu’il disparaissait encore plus. Je crois qu’il voulait juste me rendre mon collier.

— C’est ce que ferait vraiment l’esprit de l’hiver qui commande au blizzard et au gel, d’après toi ?

— Je ne sais pas, mademoiselle Trahison ! C’est le premier que je rencontre !

— Tu as dansé avec lui.

— Je ne savais pas que j’allais le faire !

— Quand même. »

Tiphaine attendit puis demanda : « Quand même quoi ?

— Quand même en général. Le petit cheval l’a conduit vers toi… mais il n’est pas ici en ce moment, tu as raison sur ce point. Je le saurais, sinon. »

Tiphaine s’approcha de la porte d’entrée, hésita un instant, puis elle l’ouvrit et sortit dans la clairière. Elle vit un peu de neige ici et là, mais le paysage retrouvait l’aspect d’une banale journée d’hiver au ciel gris.

Moi aussi je le saurais, songea-t-elle. Et il n’est pas ici. Mais son deuxième degré répliqua : Oh ? Comment le sais-tu ?

« On a tous les deux touché le cheval », dit-elle tout bas.

Elle parcourut du regard les branches dénudées et les arbres endormis autour d’elle en tripotant la chaîne d’argent dans sa main. Les forêts se recroquevillaient sur elles-mêmes en prévision de l’hiver.

Il est là-bas, mais pas tout près. Il doit être très occupé, il a tout un hiver à mettre en train…

« Merci ! » lança-t-elle machinalement, parce que sa mère lui répétait toujours que la politesse ne coûtait rien, puis elle rentra.

Il faisait maintenant très chaud à l’intérieur, mais mademoiselle Trahison avait toujours un gros tas de bûches… grâce au secret du pipo. Les bûcherons locaux veillaient à ce que le tas ne baisse pas. Une sorcière frileuse risquait de devenir méchante.

« Je prendrais bien une tasse de thé noir », dit la vieille femme alors que Tiphaine revenait, l’air songeuse.

Elle attendit que Tiphaine soit en train de rincer la tasse pour demander : « Tu as entendu les histoires qu’on raconte sur moi, petite ? »

La voix était aimable. Il y avait eu des cris, des propos malvenus, des accès de colère et des réactions de défi. Mais elles vivaient ensemble, sans nulle part ailleurs où aller. La voix calme était une offre de paix, et Tiphaine s’en réjouissait.

« Euh… que vous avez un démon dans votre cave, répondit Tiphaine qui avait encore la tête pleine de mystères non résolus. Que vous mangez les araignées. Que des rois et des princes viennent vous voir. Et que toutes les fleurs de votre jardin éclosent en noir.

— Oh, c’est ce qu’on raconte ? fit mademoiselle Trahison d’un air ravi. Je ne connaissais pas la dernière. Charmant. Et as-tu entendu dire que je me promène la nuit à l’époque la plus sombre de l’année pour récompenser ceux qui ont été de bons citoyens avec une bourse d’argent ? Mais, s’ils ont été méchants, que je leur ouvre le ventre avec l’ongle de mon pouce, comme ça ? »

Tiphaine bondit en arrière alors qu’une main ridée la faisait se retourner et qu’un ongle jaune fauchait l’espace devant son ventre. La vieille femme était terrifiante.

« Non ! Non, celle-là, je ne l’ai pas entendue ! hoqueta-t-elle en se plaquant contre l’évier.

— Quoi ? C’est pourtant une très belle histoire avec d’authentiques précédents historiques ! dit mademoiselle Trahison dont la mine revêche s’égaya d’un sourire. Et celle comme quoi j’aurais une queue de vache ?

— Une queue de vache ? Non !

— Ah bon ? C’est très contrariant, ça, commenta mademoiselle Trahison, qui rabaissa son doigt. L’art du conte traverse une mauvaise passe dans le secteur, je le crains. Je vais vraiment devoir agir.

— C’est une autre sorte de pipo, c’est ça ? » demanda Tiphaine. Elle n’en était pas complètement sûre. Mademoiselle Trahison l’avait franchement effrayée avec le coup de l’ongle. Pas étonnant que les autres filles soient parties aussi vite.

« Ah, tu ne manques pas de jugeote, finalement. Évidemment que c’est du pipo. Pipo, oui. Un nom parfait. Pipo, voilà. L’art de répondre aux attentes. Montrer aux gens ce qu’ils veulent voir, leur montrer ce qui devrait être là selon eux. J’ai une réputation à tenir, après tout. »

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