George Martin - L'Épée de feu

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L'Épée de feu: краткое содержание, описание и аннотация

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George R.R. Martin continue à nous entraîner dans un monde fabuleux où les familles de ses héros se ramifient au cœur de régions plus mystérieuses les unes que les autres : grottes, collines creuses, hameau de feuilles, forteresses imprenables.
Odieuses mutilations, drames sanglants, mariages imposés, traîtrises sans vergogne, vengeances cruelles et longuement mûries, équipées punitives se succèdent dans ses pages où défile un ensemble jamais vu de créatures fantastiques et inoubliables : dragons, eunuques, vipères, sorcières et sauvageons. Leurs apparences sont souvent trompeuses et toujours bonnes à désarçonner leurs adversaires.
     Rien n’arrête l’imagination foisonnante de George R.R. Martin qui poursuit là l’un des cycles romanesques et visionnaires les plus originaux de notre temps.

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Dans le noir, la solitude vous devient pesante, et vous êtes vite comme affamé d’entendre une voix humaine. Davos parlait à ses geôliers chaque fois qu’ils pénétraient dans sa cellule, soit pour le nourrir soit afin de changer sa tinette. Sachant qu’ils demeureraient sourds à ses requêtes de liberté, de miséricorde, il se contentait de les questionner, dans l’espoir qu’un jour ou l’autre l’un d’eux finirait par répondre. « Quelles nouvelles de la guerre ? » demandait-il, et : « Comment va le roi ? » Il s’enquérait de Devan, son fils, et de la princesse Shôren, et de Sladhor Saan. « Quel temps fait-il ? », demandait-il, et : « Les orages d’automne ont déjà débuté ? On navigue encore, dans le détroit ? »

Peu importait la teneur des questions, jamais ils ne répondaient, lors même que Bouillie concédait un coup d’œil furtif qui, durant une seconde, faisait croire à son prisonnier qu’il allait desserrer les dents. Lamproie n’accordait pas même cette illusion. A ses yeux , pensait Davos, je ne suis pas un homme, je ne suis qu’une pierre qui cause et qui bouffe et qui chie. Aussi conclut-il au bout de quelque temps qu’il préférait de loin Bouillie. Bouillie du moins semblait se douter qu’il gardait quelqu’un de vivant, et il n’était pas sans faire montre d’une bizarre espèce de gentillesse. Davos le soupçonnait de nourrir les rats, ce qui expliquait qu’ils fussent si nombreux. Il crut une fois l’entendre leur parler comme s’ils étaient des mioches, mais peut-être était-ce simplement en rêve.

On n’a pas l’intention de me laisser crever, comprit-il enfin. On me garde en vie, mais pas par philanthropie. Dans quel but ? Ce que cela risquait d’impliquer ne le charmait guère. La réclusion de lord Solverre dans les oubliettes de Peyredragon s’était prolongée quelque temps, tout comme celle des fils de ser Hubard Rambton ; tous avaient péri sur un bûcher. J’aurais mieux fait de me donner à la mer, songeait-il tout en fixant la lueur de la torche à travers les barreaux. Ou de laisser passer la voile et de crever sur mon écueil. Il me déplairait moins de servir de pâture aux crabes qu’aux flammes.

Un jour qu’il finissait de manger l’assaillit une sensation de rougeur bizarre. Il leva la tête et là, debout derrière la grille, elle apparut, tout de chatoiements écarlates vêtue, le gros rubis scintillant à sa gorge et ses prunelles rouges flamboyant au gré des vacillations de la torche.

« Mélisandre, dit-il, affectant un calme qu’il était à cent lieues d’éprouver.

— Chevalier Oignon », répliqua-t-elle avec tout autant de calme. Ils avaient tous deux l’air de gens qui, se croisant dans une cour ou un escalier, échangent des salutations polies. « Vous allez bien ?

— Mieux qu’avant.

— Vous manque-t-il rien ?

— Mon roi. Mon fils. Eux me manquent.» Il repoussa son écuelle et se dressa. « Vous venez me brûler ? »

Les déconcertantes prunelles rouges le scrutèrent au travers des barreaux. « Un méchant endroit, non ? Si sombre, tellement fétide… Le bon soleil n’y brille pas, ni le clair de lune éclatant. » Une de ses mains se tendit vers la torche fichée dans le mur. « Voilà tout ce qui vous préserve des ténèbres, chevalier Oignon. Ce peu de feu, ce présent de R’hllor. L’éteindrai-je ?

— Non. » Il s’avança vers la grille. « De grâce. » Il ne pensait pas pouvoir supporter cela, se retrouver seul dans le noir total, avec les rats pour toute compagnie.

Les lèvres de la femme rouge s’ourlèrent d’un sourire. « Ainsi, vous en seriez venu à aimer le feu, semble-t-il.

— J’ai besoin de la torche. » Ses mains s’ouvraient et se refermaient. Je ne vais pas la supplier. Pas question.

« Je suis semblable à cette torche, ser Davos. Nous sommes, elle et moi, des instruments de R’hllor. Nous n’avons été tous deux créés que dans un seul et unique but – tenir les ténèbres en échec. Croyez-vous cela ?

— Non. » Mieux aurait peut-être valu mentir et répondre dans le sens souhaité, mais Davos avait trop coutume de parler franc. « Vous êtes la mère des ténèbres. Je vous ai vue de mes propres yeux accoucher d’elles dans les entrailles d’Accalmie.

— Le preux ser Oignon se laisserait-il à ce point terrifier par une ombre éphémère ? Reprenez courage, allons. Les ombres s’animent exclusivement quand la lumière les met au monde, et les feux du roi brûlent si bas que je n’ose plus lui en soutirer pour procréer un nouveau fils. Cela risquerait fort de le tuer.» Mélisandre se rapprocha des barreaux. « Mais d’un autre homme, toutefois…, d’un homme dont les flammes brûlent encore haut et clair… Si vous désirez véritablement servir la cause de votre roi, venez à ma chambre, une nuit. Le plaisir que je vous donnerais, vous n’avez jamais rien connu de tel, et votre feu vital me servirait à faire…

— … une horreur. » Il s’écarta d’elle. « Je ne veux pas un poil de vous, madame. Ni de votre dieu. Puissent les Sept me protéger. »

Elle soupira. « Ils n’ont pas protégé Guncer Solverre. Il avait beau s’abîmer en prières trois fois par jour et porter sur son bouclier sept étoiles à sept branches, il a suffi à R’hllor d’appesantir sa main sur lui pour qu’il brûle et que ses prières se changent en cris. Pourquoi vous cramponner à ces faux dieux ?

— Je les adore depuis que j’existe.

— Depuis que vous existez, Davos Mervault ? Dites plutôt que tel était le cas, hier. » Elle secoua la tête d’un air navré. « Vous n’avez jamais craint de dire aux rois la vérité, pourquoi vous mentir à vous-même ? Ouvrez donc les yeux, messer chevalier.

— Que devrais-je voir, selon vous ?

— La façon dont le monde est fait. La vérité vous entoure de toutes parts, évidente. La nuit est sombre et pleine de terreurs, le jour étincelant, superbe et plein d’espoir. Noire est celle-là, blanc celui-ci. Il y a la glace, et il y a le feu. La haine et l’amour. Amer et doux. Mâle et femelle. Peine et plaisir. Hiver et été. Mal et bien. » Elle avança d’un pas vers lui. « Mort et vie. Partout, des contraires. La guerre, partout.

— La guerre ? demanda Davos.

— La guerre, affirma-t-elle. Ils sont deux, chevalier Oignon. Pas sept, pas un, pas cent ni mille. Deux ! Vous figurez-vous que j’ai traversé la moitié du monde afin de percher encore un roi creux de plus sur encore un trône creux de plus ? La guerre a été déclarée dès le début du temps et, jusqu’à son terme, tout homme doit choisir son camp. D’un côté se trouve R’hllor, Maître de la Lumière, Cœur du Feu, dieu de la Flamme et de l’Ombre. Ce n’est pas entre Lannister et Baratheon que nous avons à choisir, ou entre Greyjoy et Stark, mais entre la mort et la vie. Les ténèbres, ou bien la lumière, voilà notre choix. » Ses tendres mains blanches agrippèrent la grille de la cellule. Sur sa gorge, le gros rubis palpitait comme s’il irradiait spontanément. « Aussi, dites-moi, ser Davos Mervault, dites-moi sans fard, votre cœur est-il embrasé par l’éblouissante lumière de R’hllor, ou est-il noir et froid et rongé de vers ? » Elle tendit la main à travers les barreaux et lui posa trois doigts sur la poitrine comme pour éprouver sa sincérité par-delà cuir et laine et chair.

« Mon cœur, dit-il lentement, est rongé de doutes. »

Elle soupira. « Ahhhh, Davos… Le bon chevalier demeure honnête jusqu’au bout, même en ses heures de ténèbres. Il est bien que vous ne m’ayez pas menti. Je l’aurais su. Les serviteurs de l’Autre cachant souvent la noirceur de leur cœur dans une lumière clinquante, R’hllor donne à ses prêtres le pouvoir de percer à jour toute fausseté. » Elle prit un rien de recul. « Pourquoi vouliez-vous me tuer ?

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