Gene Wolfe - La griffe du demi-dieu

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Severian le bourreau, exclu de sa guilde pour avoir montré de la pitié à une prisonnière trop aimée, a pris le chemin de Thrax, la cité de l'exil. Armé de Terminus Est, son épée, et d'un bijou mystérieux dont il constate sans les comprendre les pouvoirs thaumaturgiques, Severian entre au service de Vodalus, le hors-la-loi, le nécrophage, dont les rites énigmatiques jettent un pont, peut-être illusoire, entre la vie et la mort.

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Plus d’une centaine de danseurs le suivaient, se trémoussant en file indienne, chacun ayant la main posée sur la tête de celui qui le précédait. Ils tournaient leurs visages vers le ciel, et je me demandai (je me le demande d’ailleurs toujours) si leur danse n’était pas une imitation de ce serpent aux cent yeux que l’on appelle la Cuméenne. La file commença à se tordre et à serpenter autour du chaman, montant et descendant la rue, jusqu’à ce que leur groupe se retrouvât devant la maison d’où nous l’observions. Avec un grondement de tonnerre, la dalle au-dessus de la porte s’effondra, et une odeur de myrrhe et de roses monta jusqu’à nous.

Un homme s’avança à la rencontre des danseurs pour les saluer. Aurait-il déployé cent bras ou porté sa tête sous le coude que je n’aurais pas été plus étonné en le voyant, car son visage m’était connu depuis l’enfance : c’était celui qui figurait sur le bronze funéraire, dans le mausolée où je jouais, petit garçon. Ses bras étaient pris dans de pesants bracelets d’or, des bracelets rehaussés d’opales et d’hyacinthes, de cornalines et d’émeraudes éclatantes. D’un pas mesuré il se dirigea vers le milieu de la procession, tandis que les danseurs se balançaient autour de lui. Il se tourna à ce moment vers nous et leva les bras. Il nous regardait, et je sus que, seul dans cette foule de plusieurs centaines de personnes, il nous voyait vraiment.

Je m’étais tellement captivé au spectacle qui se déroulait à nos pieds, que je n’avais pas remarqué à quel moment Hildegrin avait quitté le toit. Je le vis soudain se précipiter – si on peut dire de quelqu’un de sa corpulence qu’il se précipite – au milieu de la foule et tenter de s’emparer d’Apu-Punchau.

J’ai beaucoup de mal à décrire ce qui s’ensuivit. Cela me rappelait, d’une certaine manière, le petit drame qui s’était déroulé dans la maison en bois jaune des Jardins botaniques ; c’était cependant beaucoup plus étrange, ne serait-ce que parce que, j’avais compris alors que la femme, son frère et le sauvage étaient prisonniers d’un enchantement. Or maintenant, j’en arrivais presque à penser que c’était Hildegrin, Dorcas et moi qui étions victimes de procédés magiques. Les danseurs, j’en suis sûr, ne pouvaient pas voir Hildegrin ; mais d’une manière ou d’une autre ils avaient conscience de sa présence, et hurlaient pour le chasser, fouettant l’air de leurs gourdins incrustés de cailloux.

Apu-Punchau le voyait, j’en avais la certitude, comme il nous avait vus sur le toit, et comme Isangoma m’avait vu, ainsi qu’Aghia. Je ne crois cependant pas qu’il ait vu Hildegrin comme moi je le voyais, et il est possible que pour lui, le spectacle ait été aussi étrange que l’avait été pour moi celui de la Cuméenne. Hildegrin le tenait, mais n’arrivait pas à le maîtriser. Apu-Punchau se débattait, sans pouvoir se libérer. Hildegrin leva les yeux vers moi et me cria de venir l’aider.

J’ignore pourquoi je l’ai fait. Il est certain que consciemment, je ne souhaitais plus servir Vodalus dans les buts qu’il poursuivait. Peut-être était-ce un effet tardif de l’alzabo, ou simplement le souvenir du jour où Hildegrin nous avait fait traverser le lac aux Oiseaux.

J’essayai de repousser les hommes aux jambes arquées, mais un coup de massue lancé au hasard vint me frapper à la tempe, et je me retrouvai à genoux. Lorsque je me relevai, j’eus l’impression d’avoir perdu Apu-Punchau de vue parmi les danseurs qui bondissaient et criaient. Je vis par contre deux Hildegrin, dont l’un s’accrochait à moi tandis que l’autre luttait avec quelque chose d’invisible. Je rejetai brutalement le premier et tentai de venir en aide au second.

« Sévérian ! »

Je fus réveillé par la pluie, qui cinglait mon visage tourné vers le ciel : de grosses gouttes de pluie froide qui me piquaient comme de la grêle. Le tonnerre gronda longuement sur la pampa. Je me crus aveugle pendant quelques instants ; puis un bref éclair me permit d’entrevoir un paysage d’herbes fouettées par le vent et de pierres amoncelées.

« Sévérian ! »

C’était la voix de Dorcas. Je pris appui sur la main pour me relever, et je sentis sous elle à la fois de la boue et un morceau de tissu que je tirai à moi. Il était en soie, long et étroit, et s’ornait de glands à intervalles réguliers.

« Sévérian ! » Cette fois, il y avait de la terreur dans le cri de Dorcas.

« Je suis là ! criai-je à mon tour. En bas ! » Un nouvel éclair me permit de voir le bâtiment, et la silhouette affolée de Dorcas sur le toit. Je fis le tour des murs aveugles et finis par trouver les marches. Nos montures avaient disparu, comme les sorcières sur le toit. Dorcas était seule, penchée sur le corps de Jolenta. Un autre éclair me permit de reconnaître le visage, mort désormais, de la femme qui nous avait servi le petit déjeuner, au Dr Talos, à Baldanders et à moi, dans un café de Nessus. Il avait perdu toute sa beauté. En fin de compte seul existe l’amour, cette unique divinité. Que nous soyons capables de n’être que ce que nous sommes demeure notre impardonnable péché.

Ici je fais encore une pause. Je t’ai conduit, lecteur, d’une ville à une autre – de la petite ville minière de Saltus à la ville de pierre désolée, dont jusqu’au nom s’est perdu dans le tourbillon des années. Saltus fut pour moi le portail s’ouvrant sur le monde au-delà de la Ville impérissable. La ville de pierre fut également un portail, celui que je devais franchir pour gagner les montagnes aperçues au travers de l’arche de l’une de ses ruines. J’avais encore un long voyage à faire parmi leurs gorges et leurs places fortes, sous leurs yeux aveugles et leurs visages méditatifs.

Ici je fais une pause. Si tu ne souhaites pas aller plus loin en ma compagnie, lecteur, je ne saurais te blâmer : le chemin n’est pas facile.

APPENDICES

Structure des relations sociales dans la Communauté

L’une des tâches les plus ardues d’un traducteur est d’arriver à exprimer tout ce qui concerne le rang et la position des personnes dans la société décrite, en termes intelligibles pour les membres de sa propre société. L’absence de toutes références, dans le cas du Livre du Nouveau Soleil rend cette tâche doublement difficile, et nous nous contenterons ici d’esquisser le problème.

Dans la mesure où l’on peut le déterminer à partir des manuscrits, la société de la Communauté semble être divisée en sept groupes fondamentaux. L’un d’eux au moins semble complètement clos. Un homme ou une femme, pour être exultant, doit être né ainsi ; il le restera toute sa vie. Il se peut qu’il y ait une hiérarchie dans cette classe ; les manuscrits n’en portent pas la trace. On donne aux exultantes le titre de « châtelaine », et divers titres aux hommes. À l’extérieur de la ville que j’ai choisi d’appeler Nessus, les exultants assurent l’administration quotidienne. Leur pouvoir héréditaire n’est guère en accord avec l’esprit de la Communauté, et explique amplement la tension évidente qui existe entre les exultants et l’autarcie ; il est cependant difficile d’imaginer comment le gouvernement local pourrait être mieux assuré, les conditions étant ce qu’elles sont. La démocratie ne manquerait pas de dégénérer en démagogie et marchandages, et un corps de bureaucrates nommés ne serait pas concevable sans une bonne réserve de responsables ayant reçu une bonne éducation, et qui rempliraient leurs devoirs en étant relativement peu payés. De toute façon, les autarques, dans leur sagesse, semblent avoir parfaitement compris qu’une complicité trop parfaite avec la classe dirigeante représente pour un état une maladie mortelle. Dans les manuscrits, Thècle, Théa et Vodalus sont indiscutablement des exultants.

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