Gene Wolfe - La griffe du demi-dieu

Здесь есть возможность читать онлайн «Gene Wolfe - La griffe du demi-dieu» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Город: Paris, Год выпуска: 2006, ISBN: 2006, Издательство: Denoël, Жанр: Фэнтези, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

La griffe du demi-dieu: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «La griffe du demi-dieu»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Severian le bourreau, exclu de sa guilde pour avoir montré de la pitié à une prisonnière trop aimée, a pris le chemin de Thrax, la cité de l'exil. Armé de Terminus Est, son épée, et d'un bijou mystérieux dont il constate sans les comprendre les pouvoirs thaumaturgiques, Severian entre au service de Vodalus, le hors-la-loi, le nécrophage, dont les rites énigmatiques jettent un pont, peut-être illusoire, entre la vie et la mort.

La griffe du demi-dieu — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «La griffe du demi-dieu», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

On m’avait fait me laver les mains pour que l’enveloppe ne soit pas souillée, et c’est avec une pénible conscience de leur humidité et de leur rougeur que j’entrepris de traverser l’étendue de la cour où de nombreuses flaques d’eau étaient prises par le gel. En esprit je m’imaginai une sorcière dont l’immense dignité m’humilierait, et qui ne répugnerait pas à me punir d’une manière particulièrement repoussante pour avoir osé porter une lettre avec des mains aussi rouges ; après quoi, elle me renverrait à maître Malrubius avec une réponse méprisante à donner.

Je devais être encore très petit, de fait, puisqu’il me fallut sauter pour atteindre le marteau de la porte ; et j’entends encore le claquement des semelles trop fines de mes chaussures sur la pierre du seuil, creusée par l’usure.

« Oui ? » Le visage qui me regardait se tenait à peine plus haut que le mien. Il faisait partie de cette catégorie – mais particulièrement remarquable dans le genre, parmi les centaines de milliers de visages que j’ai pu voir – qui évoque immédiatement des idées de beauté et de maladie. La sorcière à laquelle il appartenait me parut âgée, alors qu’elle devait avoir vingt ans tout au plus ; mais elle n’était pas grande, et se tenait dans cette position courbée qui est souvent caractéristique d’un très grand âge. Son visage était tellement délicat et blanc qu’il aurait pu avoir été sculpté dans de l’ivoire par un maître.

Sans un mot, je lui tendis ma lettre.

« Suis-moi », dit-elle. La phrase que je redoutais venait de tomber, mais maintenant qu’elle avait été proférée, elle me parut avoir été tout aussi inévitable que la ronde des saisons.

La tour dans laquelle je pénétrai était très différente de la nôtre, à la solidité oppressante, bâtie de plaques de métal assemblées de manière tellement précise qu’elles s’étaient fondues les unes dans les autres avec les siècles, pour ne plus former qu’une seule masse ; quant aux étages inférieurs, ils étaient chauds et ruisselants d’humidité. Rien ne paraissait solide dans la tour des Sorcières, et en réalité peu de choses l’étaient. Des années plus tard, maître Palémon m’expliqua qu’elle constituait, de très loin, la construction la plus ancienne de la Citadelle, et que, bâtie à une époque où les plans des tours n’étaient guère qu’une imitation de l’anatomie humaine en matière inanimée, les squelettes d’acier n’étaient prévus que pour supporter une enveloppe des plus légères. Avec les siècles, le squelette de la tour s’était peu à peu dégradé sous l’effet de la corrosion, jusqu’à ce que la structure qu’il avait autrefois soutenue ne tienne plus que grâce aux réparations et aux renforts mis un peu partout par les générations passées. Des salles trop grandes se trouvaient séparées par des murs guère plus épais que des draperies ; il n’y avait plus un seul plancher qui fut horizontal ni un escalier qui fût droit ; toutes les rampes sur lesquelles je m’appuyai machinalement me parurent sur le point de me rester dans les mains. Des dessins gnostiques avaient été exécutés sur les murs avec des craies blanches, vertes ou pourpres, mais il n’y avait que très peu de mobilier, et l’air me parut plus froid qu’à l’extérieur.

Après avoir emprunté plusieurs escaliers et une échelle dont les barreaux étaient taillés dans les branches non écorcées d’un arbuste odoriférant, je fus introduit en présence d’une vieille femme installée sur la seule chaise que j’avais vue jusqu’ici ; elle était en train d’examiner, à travers un dessus de table vitré, ce qui me parut être un paysage artificiel peuplé d’animaux handicapés et sans poil. Je lui remis ma lettre et fus reconduit ; mais, pendant le bref instant où elle m’avait regardé, je l’avais assez bien vue pour que son visage, comme celui de la jeune-vieille femme qui m’avait accompagné, me restât gravé définitivement dans la mémoire.

Si je raconte maintenant cet incident de mon enfance, c’est parce qu’il me sembla, au moment où je déposai Jolenta sur les tuiles auprès du feu, que les femmes qui se trouvaient accroupies à côté étaient ces deux mêmes sorcières. La chose était impossible ; la vieille femme à laquelle j’avais remis mon pli devait être morte, et la jeune, si elle vivait encore, avoir trop changé pour être reconnue tout de suite, comme ce devait être aussi le cas pour moi. Et pourtant, les deux visages qui se tournèrent vers moi étaient ceux dont je me souvenais. Peut-être n’y a-t-il que deux sorcières dans tout l’univers, qui renaissent sans fin…

« Qu’est-ce qui lui arrive ? » demanda la plus jeune des deux. Dorcas et moi le lui expliquâmes de notre mieux.

Bien avant que nous eussions terminé, la plus âgée avait posé la tête de Jolenta sur ses genoux, et après avoir glissé le goulot d’une bouteille en céramique dans sa bouche, essaya de la forcer à boire. « Cela lui porterait tort s’il avait sa force normale, commenta-t-elle. Mais il y a trois parts d’eau pour une de vin. S'il est vrai que vous ne voulez pas la voir mourir, vous avez eu de la chance de tomber sur nous. Mais va-t-elle aussi avoir de la chance, je ne saurais dire. »

Je la remerciai et lui demandai où était passée la troisième personne que nous avions aperçue près du feu.

La vieille femme soupira et me regarda quelques instants avant de revenir à Jolenta.

« Il n’y avait que nous deux, intervint la plus jeune. Vous avez vu trois personnes ?

— Parfaitement, dans la lumière du feu. Votre grand-mère – si c’est bien le cas – est la personne qui m’a répondu. Vous et celui ou celle qui était avec vous avez simplement levé la tête, puis vous vous êtes à nouveau inclinés.

— Ce n’est pas ma grand-mère, mais la Cuméenne. »

C’est un mot que j’avais déjà entendu, mais, pendant un moment, je ne pus me souvenir où. Aussi immobile que celui d’une oréade dans un tableau, le visage de la plus jeune ne me donnait pas la moindre indication.

« La devineresse, expliqua Dorcas. Et vous, qui êtes-vous ?

— Son acolyte ; mon nom est Merryn. Il est significatif, peut-être, que vous, qui êtes trois, ayez vu trois personnes auprès du feu, tandis que nous qui n’étions que deux, n’avons vu tout d’abord que deux silhouettes. » Elle lança un regard à la Cuméenne comme pour chercher confirmation, et semblait l’avoir obtenue lorsqu’elle se tourna à nouveau vers nous ; les yeux de la Cuméenne n’avaient pourtant pas cillé.

« Je suis certain d’avoir vu une troisième personne, d’une corpulence nettement plus forte que vous deux, dis-je.

— C’est une soirée étrange, et ceux qui chevauchent la brise nocturne choisissent parfois d’emprunter une apparence humaine. Reste à savoir pourquoi une telle puissance a souhaité vous apparaître en particulier. »

L’effet produit par ses yeux sombres et son visage serein était si grand, que je me serais laissé convaincre si Dorcas, d’un signe de tête presque imperceptible, n’avait réussi à me faire comprendre que le troisième membre du groupe rassemblé autour du feu avait tout aussi bien pu disparaître discrètement, en allant se cacher de l’autre côté du toit, près du pignon.

« Elle peut survivre, dit la Cuméenne sans détourner son regard du visage de Jolenta. Bien qu’elle ne le souhaite pas.

— Encore heureux pour elle que vous ayez eu tout ce vin », remarquai-je.

La vieille femme ne mordit pas à l’hameçon, se contentant de répondre : « Oui, en effet. Pour vous et peut-être même pour elle. »

Merryn saisit un tison pour faire reprendre le feu. « Il n’y a pas de mort. »

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «La griffe du demi-dieu»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «La griffe du demi-dieu» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «La griffe du demi-dieu»

Обсуждение, отзывы о книге «La griffe du demi-dieu» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x