Gene Wolfe - La griffe du demi-dieu

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La griffe du demi-dieu: краткое содержание, описание и аннотация

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Severian le bourreau, exclu de sa guilde pour avoir montré de la pitié à une prisonnière trop aimée, a pris le chemin de Thrax, la cité de l'exil. Armé de Terminus Est, son épée, et d'un bijou mystérieux dont il constate sans les comprendre les pouvoirs thaumaturgiques, Severian entre au service de Vodalus, le hors-la-loi, le nécrophage, dont les rites énigmatiques jettent un pont, peut-être illusoire, entre la vie et la mort.

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Il me tendit sa coupe et je la lui remplis. « Si tel est votre désir, maître. » En vérité, j’étais très excité à cette perspective. Je n’avais encore jamais possédé de femme.

« C’est impossible ; je dois le faire en personne. Qu’arriverait-il si l’on m’interrogeait ? Et puis je dois porter témoignage, remplir des papiers. Maître de guilde depuis vingt ans, et je n’en ai jamais falsifié. Sans doute me crois-tu incapable de le faire. »

Cette idée ne m’était pas venue à l’esprit, de même que je n’aurais jamais pensé le contraire de maître Palémon – à savoir qu’il en soit encore capable, avec ses cheveux blancs, ses épaules voûtées et ses lunettes aux verres épais, il avait l’air de quelqu’un de décrépit depuis toujours.

« Eh bien, regarde donc », dit maître Gurloes tout en s’arrachant à sa chaise.

Il faisait partie de ces gens capables de marcher droit et de parler clairement même lorsqu’ils sont parfaitement ivres ; il se dirigea avec beaucoup de sûreté vers un cabinet où il prit une fiole de porcelaine bleue, et je craignis un instant qu’il ne la laissât échapper.

« Voilà une drogue rarissime et très puissante. » Il retira le bouchon et me montra une poudre brun foncé. « Elle produit toujours son effet ; tu auras à t’en servir un jour ou l’autre, alors autant que tu en apprennes l’existence. Il faut en prendre très peu : ce qui restera sous ton ongle, après avoir posé le doigt sur une pointe de couteau – tu me suis ? Si tu en prends trop, tu resteras deux bonnes journées sans pouvoir apparaître en public.

— Je m’en souviendrai, Maître, répondis-je.

— C’est évidemment un poison. Comme toutes les drogues – et celle-ci est la meilleure. Encore un petit peu plus, et tu es un homme mort. En outre, il ne faut pas en reprendre tant que la nouvelle lune n’est pas là, tu as bien compris ?

— Peut-être vaudrait-il mieux que frère Corbinien mesure la dose, maître. » Corbinien était notre apothicaire ; j’étais terrifié à l’idée de voir maître Gurloes en avaler toute une cuillerée sous mes yeux.

« Moi ? Je n’en ai pas besoin. » D’un geste méprisant, il enfonça le bouchon dans la fiole, qu’il posa sèchement sur l’étagère de son cabinet.

« C’est parfait, Maître.

— De toute façon, j’ai ceci », ajouta-t-il en clignant de l’œil. Il sortit de sa sabretache un phallus de fer qui mesurait bien un empan et demi de long, et dont pendait une lanière de cuir, du côté opposé au gland.

Vous qui lisez ces lignes allez me trouver stupide, mais il me fallut un certain temps avant de comprendre à quoi pouvait bien servir cet objet, en dépit même de son réalisme un peu outrancier. J’étais sous l’impression absurde que le vin l’avait fait retomber en enfance, et qu’il était un peu comme un petit garçon qui ne voit pas de différence fondamentale entre son cheval de bois et l’animal véritable. Je me sentis pris de fou rire.

« Ils appellent cela abuser de la femme, et l’expression, comprends-tu, nous laisse une porte de sortie. » En disant ces mots, il frappa la paume de sa main du phallus de métal, de ce même geste, maintenant que j’y pense après coup, qu’avait eu l’homme-singe avec sa massue lorsqu’il m’avait menacé. C’est à cet instant que j’avais compris, et je fus saisi de dégoût.

Mais, dans la même situation, ce n’est plus cette émotion que j’éprouverais actuellement. Je n’avais pas réagi par sympathie pour la cliente ; je n’y avais même pas pensé. Ce que j’avais ressenti était avant tout une sorte de répugnance envers maître Gurloes qui, en dépit de sa puissante stature et de sa force, se voyait obligé de s’en remettre à la poudre brune ou, pis encore, au phallus de métal qu’il m’avait montré – un objet qui aurait tout aussi bien pu avoir été scié sur une statue (ce qui était peut-être le cas). Et malgré tout, lors d’une autre occasion, alors que la chose devait être accomplie sur-le-champ, de crainte qu’on ne puisse exécuter l’ordre avant que la cliente ne meure, je l’ai vu procéder immédiatement, sans poudre ni phallus, et sans la moindre difficulté.

Ainsi donc, maître Gurloes était-il un poltron. Néanmoins, sa couardise valait-elle peut-être mieux que le courage dont j’aurais pu faire preuve dans sa situation, car le courage n’est pas obligatoirement une vertu. Je m’étais montré courageux lors du combat avec les hommes-singes (du moins d’après les critères habituels), mais d’un courage qui n’était qu’un mélange de témérité, de la surprise dans laquelle j’étais et de désespoir ; tandis que maintenant, dans le tunnel, alors qu’il n’y avait plus de raisons d’avoir peur, j’étais terrifié et manquai bien me rompre le crâne contre la voûte. Cependant, je ne m’arrêtai pas et ne ralentis même pas mon allure avant d’avoir vu l’entrée de la grotte se dessiner devant moi, par la grâce du clair de lune. Là, je fis halte. Me croyant enfin sain et sauf, je nettoyai mon épée du mieux que je pus avec les bords effilochés de ma cape, et la remis dans son fourreau.

Cela fait, je la plaçai encore une fois sur mon épaule et entrepris de redescendre la paroi, en tâtant du bout de mes bottes détrempées les encoches qui m’avaient permis de l’escalader à l’aller. Je venais à peine d’atteindre la troisième d’entre elles que deux carreaux d’arbalète frappaient le rocher tout près de ma tête. L’un d’entre eux avait dû se ficher dans une fissure de l’antique appareil de pierre, où il resta pris, et sa pointe enflammée m’éblouit. Je me souviens de mon étonnement et aussi d’avoir espéré avec ferveur, avant qu’un troisième carreau ne vienne tomber encore plus près, manquant de m’aveugler complètement, que les arbalètes employées ne fussent pas du modèle de celles qui enclenchent un nouveau projectile dès que le premier a été tiré, permettant ainsi de doubler rapidement un coup.

Lorsque le troisième projectile explosa contre la pierre, j’eus donc la réponse, et me laissai tomber avant que les tireurs ne fissent mouche.

Comme j’aurais dû m’en douter, il y avait un profond bassin, en dessous de la cascade qui tombait de l’entrée de la mine. J’eus donc droit à un autre bain, mais j’étais encore tellement mouillé que je n’en fus pas affecté, et qu’en fait, il me rendit même le service d’éteindre les flammèches qui avaient sauté sur mon visage et mes bras.

Il n’était pas question de déjouer mes assaillants en restant quelque temps sous l’eau. Les remous s’emparèrent de moi comme d’un fétu de paille, et je fus repoussé vers la surface au gré de l’eau. Mais, par le plus grand des hasards, je fus rejeté assez loin de la paroi d’où j’étais tombé, et je me retrouvai derrière les arbalétriers lorsque je grimpai sur la rive. En compagnie d’une femme, ils étaient en train de regarder à l’endroit où j’avais disparu, sous la cascade.

Tout en tirant Terminus Est de son fourreau pour la dernière fois cette nuit, j’appelai : « Par ici, Aghia ! »

Je m’étais déjà dit qu’il ne pouvait s’agir que d’elle, mais lorsqu’elle eut fait demi-tour (d’un mouvement plus vif que celui des deux hommes), j’aperçus son visage dans le clair de lune : un spectacle épouvantable à mes yeux, car, en sus du mépris qui déformait les traits délicieux de la jeune femme, l’apparition de ceux-ci n’en signifiait pas moins que Thècle était réellement morte.

L’homme le plus proche de moi fut assez insensé pour tenter d’épauler son arbalète avant d’appuyer sur la détente. Je plongeai vers lui, lui fauchai les deux jambes d’un seul coup de taille, au moment où le carreau de son acolyte sifflait à mes oreilles comme un météore.

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