Gene Wolfe - La griffe du demi-dieu
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- Название:La griffe du demi-dieu
- Автор:
- Издательство:Denoël
- Жанр:
- Год:2006
- Город:Paris
- ISBN:2-207-25634-0
- Рейтинг книги:5 / 5. Голосов: 1
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Je fis demi-tour et, comprenant tout de suite que je ne pourrais courir dans l’eau, grimpai sur la rive où se trouvaient les structures sombres. Mais les êtres étaient déjà sur moi ou presque, certains d’entre eux décrivant une large courbe sur ma droite et sur ma gauche afin de me couper toute retraite.
Ils étaient effrayants d’une manière que je ne saurais expliquer – faisant penser à des singes avec leurs corps tordus et poilus, leurs longs bras, leurs jambes courtes et leur nuque épaisse. Leurs dents étaient semblables à des crocs de smilodon, taillées en dents de scie et incurvées, et dépassaient de la longueur d’un doigt de leur mâchoire massive. L’horreur que j’éprouvais ne provenait cependant pas de ces détails, pas plus que de la lueur noctiluque émanant de leur fourrure ; elle tenait à l’aspect de leur visage, peut-être à leurs yeux énormes aux iris pâles. Cela m’apprenait qu’ils étaient tout aussi humains que moi-même. De même que les vieillards sont prisonniers d’un organisme décrépit qui va se dégradant, et les femmes d’un corps sans force qui en fait les victimes impuissantes des désirs les plus vils des hommes, ces hommes avaient l’apparence de singes blafards et le savaient. Cette conscience qu’ils avaient de leur aspect devint parfaitement perceptible tandis qu’ils m’entouraient, et il n’y avait rien de plus affreux, car leurs yeux étaient la seule partie de leur corps qui ne luisait pas.
Je pris une inspiration pour hurler une fois de plus le nom de Thècle. Puis je compris tout, me tus et tirai Terminus Est de son fourreau.
L’un d’eux, plus fort ou du moins plus courageux que les autres, s’avança vers moi. Il tenait une massue dont le manche court n’était rien d’autre qu’un fémur, et m’en menaça tout en restant hors de portée de mon épée, grondant et frappant la tête métallique de son arme dans le creux de sa grande main.
Un clapotement anormal de l’eau derrière moi me fit me retourner à temps pour me permettre de voir l’un des hommes-singes phosphorescents traverser le ruisseau. Il fit un bond en arrière lorsque je le frappai de ma lame, ce qui n’empêcha pas le bout carré de Terminus Est de l’atteindre sous l’aisselle. Et telle était la perfection de son acier et la finesse de son fil, qu’elle lui trancha sans difficulté le sternum.
Il tomba, et le courant emporta son cadavre ; cependant j’avais eu le temps de voir, avant de porter mon coup, qu’il s’avançait dans l’eau avec une certaine répugnance, et que ses mouvements en étaient au moins aussi ralentis que les miens. Faisant demi-tour pour surveiller mes assaillants, je retournai à reculons dans le ruisseau et entrepris de regagner lentement le point par lequel il communiquait avec le monde extérieur ; j’avais l’impression que je serais sauvé si je pouvais atteindre l’étranglement du tunnel, mais je savais également qu’ils feraient tout pour m’empêcher d’y arriver.
Leur bataillon, qui devait maintenant comprendre plusieurs centaines d’individus, se resserrait encore autour de moi. La lumière qui émanait de leur groupe était devenue telle qu’elle me permit de constater que les masses à angle droit aperçues quelques instants auparavant étaient bien des bâtiments, extrêmement anciens selon toute vraisemblance, et construits dans cette pierre grisâtre sans joints apparents. Alentour, le sol était souillé des déjections des chauves-souris.
Les piliers irréguliers étaient en fait des tas de lingots superposés ; d’après leur couleur, il devait s’agir d’argent. Chaque pile en comportait bien une centaine, et j’estimai à plusieurs centaines le nombre de ces piles éparpillées dans la ville enterrée.
J’avais vu cela tout en reculant d’une demi-douzaine de pas. Au septième, une vingtaine d’entre eux fondit sur moi, de tous les côtés à la fois. Il n’était plus temps de porter des coups précis et nets à la gorge. Je me mis à effectuer de grands moulinets, et le sifflement de ma lame remplit ce monde souterrain, répercuté par les parois et le plafond de pierre, demeurant parfaitement audible parmi les grondements et les cris des hommes-singes.
On perd complètement le sens du temps qui s’écoule en de telles circonstances. Je me souviens de la façon dont ils se sont rués sur moi et des coups frénétiques que je portais, mais, rétrospectivement, j’ai l’impression que tout s’est passé en un clin d’œil. Deux, cinq puis dix hommes-singes tombèrent autour de moi, et bientôt l’eau fut noire de sang dans la lueur crépusculaire qui baignait tout. Les corps des blessés et des morts s’entassèrent. Leur attaque n’en ralentit pas pour autant. Je reçus sur l’épaule un coup aussi puissant que s’il avait été porté par le poing d’un géant. Terminus Est m’échappa, et le poids des corps m’entraîna jusqu’à ce que je sois sous l’eau, me débattant désespérément. Les crocs de l’un de mes ennemis me déchirèrent le bras comme l’auraient fait des pointes, mais il devait craindre de se noyer, je crois, car il ne s’acharna pas sur moi comme il l’aurait pu. J’enfonçai mes doigts dans ses narines dilatées et lui rompis le cou, bien qu’il m’ait paru plus résistant que celui d’un homme.
J’aurais pu arriver à m’échapper si j’avais réussi à conserver mon souffle jusqu’à l’entrée du tunnel ; les hommes-singes semblaient m’avoir perdu de vue tandis que je nageais sous l’eau pendant quelques brasses, m’éloignant d’une chaîne environ. Mais mes poumons étaient sur le point d’éclater, et lorsque je sortis la tête de l’eau, ils s’abattirent à nouveau sur moi.
Il ne fait aucun doute qu’arrive toujours le moment où il serait logique qu’un homme meure ; j’ai toujours pensé que ce moment était arrivé cette fois-là. Je considère d’ailleurs tout ce que j’ai vécu depuis comme un supplément gratuit, un cadeau que je ne méritais pas. J’étais désarmé, et mon bras droit était engourdi et entaillé. Les hommes-singes manifestaient maintenant plus d’audace, mais c’est cette audace même qui me donna un court répit, car ils étaient tellement nombreux à vouloir m’achever qu’ils se gênaient les uns les autres. D’un coup de pied, j’en frappai un au visage ; un autre s’empara de ma botte, et il y eut un éclair de lumière. Mû par quel instinct ou quelle inspiration, je ne sais, je m’y agrippai : la Griffe était entre mes mains.
Tout comme si elle avait attiré à elle la lumière sépulcrale qui éclairait la scène en lui donnant les couleurs de la vie, elle se mit à dégager un éclat azuré qui remplit bientôt la caverne. Le temps d’un battement de cœur, les hommes-singes s’immobilisèrent, comme si un gong venait de résonner, et j’élevai la gemme au-dessus de ma tête. Je ne puis dire à quelles manifestations de terreur de leur part je me suis attendu à cet instant – si tant est que je m’attendisse à quoi que ce fût.
Ce qui se produisit fut tout à fait différent. Les hommes-singes ne s’enfuirent pas en courant, mais ne reprirent pas leur attaque non plus. Au lieu de cela, ils reculèrent de quelques pas, s’agenouillèrent et pressèrent leur front contre le sol de la grotte. Il se fit un grand silence, semblable à celui qui m’avait accueilli en arrivant, coupé seulement du murmure calme de l’eau ; par ailleurs, je pouvais maintenant voir toutes choses, depuis les piles de lingots d’argent terni près desquelles je me tenais, jusqu’au fond de la caverne, à l’endroit où les hommes-singes m’étaient apparus, descendant de ce qui était en fait un mur éboulé, et semblables à des points de lumière livide.
Je repris ma retraite ; les hommes-singes me regardèrent, et leurs visages étaient ceux d’êtres humains. Lorsque je les vis ainsi, je compris combien de millénaires de combats dans l’obscurité avaient passé, pour que se développent leurs crocs, que s’agrandissent leurs yeux et s’allongent leurs oreilles. Nous-mêmes – c’est du moins ce que prétendent les mages – avons été autrefois des singes ; des primates heureux dans des forêts qu’ont englouties depuis longtemps des déserts dont nous ne savons même plus le nom. Les vieillards retombent en enfance, lorsque le poids des ans finit par obscurcir leur esprit. Il n’est pas impossible que l’humanité, après tout, comme ces vieillards, revienne à l’état qui fut autrefois le sien, en en donnant une image dégradée, si le vieux soleil finit par mourir et que nous nous retrouvions en train de nous disputer dans l’obscurité quelques os à demi rongés. Je vis notre avenir – ou plutôt l’un de nos avenirs possibles – et me sentis pris de plus de pitié pour ceux qui avaient triomphé dans cette guerre des ténèbres que pour ceux qui avaient perdu leur sang dans la nuit sans fin.
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