Gene Wolfe - L’épée du licteur

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L’épée du licteur: краткое содержание, описание и аннотация

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Devenu licteur de Thrace, Sévérian semble avoir trouvé l'équilibre qui lui manquait depuis son départ de Nessus. Pourtant, de mystérieuses créatures sont toujours à ses trousses et nombre de ses questions restent posées. Le bourreau en trouvera-t-il les réponses dans le lointain passé de Teur ? Et quel rôle joue réellement la Griffe du Conciliateur ? La quête de Sévérian va prendre un tournant décisif, pour son propre avenir et celui de la planète entière.

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Avant que je puisse me relever, les hommes du lac sautèrent par-dessus moi. Un harpon plongea dans la poitrine du géant tandis qu’une massue, lancée à toute volée, l’atteignait au visage. Un moulinet de son bras envoya deux de mes guerriers en bas du mur, avec un hurlement. D’autres lui sautèrent cependant immédiatement dessus, mais il s’en débarrassa d’une secousse. Je me remis sur pieds en chancelant, ne comprenant encore qu’à moitié ce qui s’était produit.

Un bref instant, Baldanders resta immobile sur le parapet ; puis il sauta. Sans doute la ceinture qu’il portait dut-elle beaucoup l’aider, mais la force de ses jambes n’en était pas moins considérable. Lentement, lourdement, la courbe de son saut s’étira puis se mit à redescendre peu à peu. Trois hommes qui s’étaient trop longtemps accrochés à lui allèrent s’écraser sur les rochers du promontoire.

Finalement il tomba lui-même, comme si, à lui seul, il constituait une espèce de machine volante dont le contrôle était perdu. Blanc comme du lait, le lac explosa, puis se referma sur lui. Quelque chose qui se tordait comme un serpent et, par moments, renvoyait des reflets, s’éleva des eaux et disparut dans le ciel, en atteignant la couche nuageuse ; c’était sans doute sa ceinture. Les insulaires restèrent un moment le harpon prêt à voler, mais sa tête ne reparut pas au-dessus des vagues.

38

La Griffe

Cette nuit-là, les hommes du lac pillèrent le château ; je ne participai pas au sac, ni ne dormis à l’intérieur des murs. Je réussis à trouver, au milieu du bosquet de pins où nous avions tenu conseil, un lieu tellement bien abrité par les branches que son tapis d’aiguilles était encore sec. Là, une fois que mes plaies furent lavées et bandées, je m’étendis enfin. J’avais posé à côté de moi la garde de l’épée qui avait été la mienne et celle de maître Palémon avant moi, mais j’avais l’impression de dormir avec une chose morte. Elle ne m’apporta cependant pas de rêves particuliers.

Je m’éveillai, le parfum balsamique des pins dans les narines. Teur avait déjà presque complètement tourné son visage vers le soleil. J’étais terriblement courbatu, et les coupures provoquées par les éclats de pierre me piquaient et me cuisaient ; mais c’était la première journée un peu chaude que je vivais depuis que j’avais quitté Thrax et voyagé dans les hauts pays. Je sortis du bouquet de pins, et allai contempler le lac Diuturna, qui scintillait sous le soleil, et l’herbe tendre poussant entre les rochers.

Je m’assis sur une avancée rocheuse, la muraille du château de Baldanders derrière moi et le lac à mes pieds, bleu et vaste. Pour la dernière fois, je séparai la lame ébréchée et cassée qui avait été Terminus Est de sa ravissante poignée d’onyx et d’argent. Mais c’est la lame qui constitue l’épée, et Terminus Est n’existait plus. J’allais cependant garder avec moi ce moignon pendant tout le reste de mon voyage, après avoir en revanche brûlé le fourreau en peau humaine. Cette poignée portera un jour une nouvelle lame, même si elle sera probablement moins parfaite que la première, et que, de toute façon, elle ne sera plus mienne.

Je baisai ce qui restait de l’acier impeccable de Terminus Est et le jetai dans le lac.

J’entrepris alors de chercher parmi les rochers. Je n’avais qu’une vague idée de la direction dans laquelle Baldanders avait lancé la Griffe, me souvenant seulement que son geste avait visé le lac ; mais j’avais eu beau voir la gemme franchir le mur d’enceinte, je doutais que son bras, si puissant qu’il fût, ait pu envoyer un objet d’une telle légèreté jusqu’à l’eau.

Je ne tardai pas à constater que si elle était tout de même tombée dans le lac, la Griffe était alors bel et bien perdue, car l’eau avait plusieurs brasses de fond partout. Il me paraissait cependant toujours possible qu’elle n’ait pas atteint le lac et se soit logée dans une crevasse, en un endroit où son rayonnement serait invisible.

Et ainsi je cherchai, répugnant à demander l’aide des hommes du lac ou à abandonner mon exploration pour manger, de crainte que quelqu’un d’autre ne la trouve. Vint la nuit, et le cri mélancolique du grèbe huppé devant l’expiration de la lumière ; les hommes du lac me proposèrent de me conduire vers leurs îles. Ils craignaient que ne survienne le peuple de la rive, ou pis, que ceux-ci ne soient en train de s’organiser pour venger la mort de Baldanders (je n’osais pas leur dire que je le soupçonnais de n’être pas mort, mais d’être encore en vie en dessous des eaux de cobalt du lac). Enfin, devant mon insistance, ils me laissèrent seul, toujours en train d’explorer à quatre pattes les rochers aigus du promontoire.

Je me retrouvai finalement dans un tel état d’épuisement qu’au crépuscule je renonçai à fouiller davantage l’endroit et je m’installai sur une roche plate pour attendre le jour. J’avais de temps en temps l’impression de voir un éclat d’azur sortir d’une fissure près de l’endroit où j’étais étendu, ou bien monter des eaux ; mais à chaque fois que je voulais tendre la main pour m’en saisir ou me lever pour aller voir de plus près, je me réveillais en sursaut et comprenais que j’avais rêvé.

J’ai dû me demander une bonne centaine de fois, pendant mon sommeil, si quelqu’un d’autre n’avait pas trouvé la gemme pendant que je dormais dans le bosquet de pins, et je me maudissais d’avoir ainsi succombé à la fatigue. Mais une bonne centaine de fois également, je me dis qu’il valait tout de même mieux qu’elle fût trouvée par n’importe qui que perdue à jamais.

De même que les viandes abattues en été attirent les mouches noires, de même la cour des princes attire-t-elle les charlatans de la sagesse, les pseudo-philosophistes et les faux acosmistes, qui y restent tant que leur bourse et leur habileté le leur permettent, dans l’espoir (tout d’abord) de recevoir de l’Autarque une charge, et (ensuite) d’obtenir quelque préceptorat juteux dans l’une des grandes familles exultantes. Vers seize ans, environ, Thècle s’était sentie attirée, comme souvent les jeunes filles, je crois, par leurs conférences sur les théogonies, les théodicées et ce genre de thèmes. Je me souviens d’une, en particulier, au cours de laquelle une phébade posa comme vérité ultime le vieux sophisme de l’existence de trois Adonaï, à savoir celui de la ville (ou du peuple), celui des poètes, et celui des philosophes. À la base de son raisonnement, elle rappelait que depuis les débuts de la conscience humaine (si tant est qu’elle en ait eu un), d’innombrables quantités de personnes, dans les trois catégories, avaient tenté de percer le secret de la divinité. Si celle-ci n’existait pas, elles l’auraient découvert depuis longtemps ; et si elle existait, il n’était pas possible que la Vérité elle-même les égare. Les croyances populaires, les intuitions des rhapsodes et les théories des métaphysiciens divergent cependant tellement que rares sont ceux qui peuvent comprendre le discours de gens appartenant à un groupe qui n’est pas le leur ; quelqu’un qui ne connaîtrait rien de leurs idées pourrait très bien croire qu’il n’existe même pas de rapport entre les trois catégories.

Ne se pourrait-il donc pas, demandait-elle alors (et même actuellement, je ne suis pas certain de pouvoir répondre à cette question), qu’au lieu de voyager par trois chemins différents vers la même destination, ces trois groupes aient en réalité trois destinations complètement différentes ? Après tout, ajoutait-elle, quand dans la vie de tous les jours nous arrivons à un carrefour d’où partent trois routes, nous ne leur supposons pas une destination identique.

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