Gene Wolfe - L’épée du licteur

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L’épée du licteur: краткое содержание, описание и аннотация

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Devenu licteur de Thrace, Sévérian semble avoir trouvé l'équilibre qui lui manquait depuis son départ de Nessus. Pourtant, de mystérieuses créatures sont toujours à ses trousses et nombre de ses questions restent posées. Le bourreau en trouvera-t-il les réponses dans le lointain passé de Teur ? Et quel rôle joue réellement la Griffe du Conciliateur ? La quête de Sévérian va prendre un tournant décisif, pour son propre avenir et celui de la planète entière.

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Dans un murmure, le Dr Talos me glissa : « Regardez donc autour de vous ! Ne reconnaissez-vous rien ? C’est exactement comme il le dit.

— Que voulez-vous dire ? lui demandai-je sur le même ton étouffé.

— Le château ? Le monstre ? L’homme de savoir ? Je viens seulement d’y penser. Vous savez sans doute que, de même que les événements fondamentaux du passé jettent leur ombre pendant de longs siècles, de même maintenant, alors que le soleil s’enfonce dans les ténèbres, nos propres ombres se précipitent dans le passé pour perturber les rêves de l’humanité.

— Vous êtes complètement fou, dis-je. Ou bien vous plaisantez.

— Fou ? gronda Baldanders. C’est vous qui êtes fou. Vous avec tous vos fantasmes théurgiques. Comme ils doivent se moquer de nous ! Ils nous prennent tous pour des barbares… Moi, qui ai peiné et œuvré pendant trois vies déjà ! »

Il tendit le bras et ouvrit la main. La Griffe brillait pour lui de tout son éclat. Je cherchai à m’en saisir, mais d’un brusque mouvement, il la jeta. Comme elle étincela dans l’obscurité traversée de pluie ! On aurait dit que Skuld le Flamboyant lui-même venait de tomber du ciel nocturne.

J’entendis alors le cri des gens du lac qui attendaient à l’extérieur du rempart. Je n’avais donné aucun signal ; et cependant le signal avait été donné, par la seule action, mis à part, peut-être, une attaque physique contre ma personne, qui aurait pu me pousser à le donner. Le cri de guerre des lacustres n’était pas encore éteint que Terminus Est avait quitté son fourreau. Je levai la lame pour frapper, mais, avant que j’aie pu m’approcher suffisamment du géant, le Dr Talos sauta entre nous. Je crus que l’arme qu’il soulevait pour parer mon coup n’était que sa vieille canne, et si mon cœur n’avait pas été déchiré par la perte de la Griffe, je crois que j’aurais ri en la tranchant. Terminus Est sonna sur de l’acier, et même si la lame du docteur fut violemment repoussée en arrière, il réussit à dévier le coup. Baldanders se précipita avant que j’eusse pu préparer un deuxième coup, et, en passant, me jeta contre le parapet.

Je ne pus éviter complètement le coup suivant porté par Talos, mais il fut trompé, je crois, par ma cape de fuligine ; sa pointe érafla mes côtes et alla buter contre la pierre. Je le frappai durement du pommeau, et il alla rouler par terre.

Baldanders avait disparu. Au bout de quelques instants je compris que s’il avait ainsi foncé tête baissée, ce devait être pour atteindre la porte située derrière moi ; quant à la bourrade qu’il m’avait portée, ce n’était qu’une idée qui lui était en quelque sorte venue après coup, comme quelqu’un qui, pensant à bien d’autres choses, n’oublie tout de même pas de moucher sa chandelle avant de sortir d’une pièce.

Le docteur était étendu sur le dallage de pierre qui servait de toit à la tour – des pierres qui paraissaient sans doute grises à la lumière du soleil, mais qui étaient maintenant noires, noyées sous la pluie. Sa chevelure et sa barbe d’un roux flamboyant restaient cependant encore visibles, et je remarquai qu’il gisait à plat ventre, la tête tournée d’un côté. Je n’avais pas eu l’impression de le frapper aussi violemment, mais il se peut que je sois plus fort que je ne le crois, comme on me l’a parfois fait remarquer. Cependant, en dépit de ses allures décidées et martiales, quelque chose me disait que Talos était beaucoup plus faible que ce que l’on pouvait s’imaginer – Baldanders, son créateur, excepté, bien entendu. J’aurais pu facilement le tuer à ce moment-là : un léger balancement de Terminus Est, et l’un de ses angles carrés s’enfonçait dans son crâne.

Mais au lieu de cela je ramassai son arme, cette ligne au reflet argenté qui lui était tombée des mains. Il s’agissait d’une lame à un seul tranchant, pas plus large que mon index, extrêmement affilée, comme il convenait à une épée de chirurgien. Je me rendis soudain compte que sa poignée n’était rien d’autre que l’extrémité de sa canne, que je lui avais vu si souvent porter. Il s’agissait donc d’une canne-épée, semblable à celle que Vodalus avait utilisée autrefois dans la nécropole, et, malgré la pluie, je souris à l’idée qu’elle l’avait accompagné sur tant de lieues sans que j’en connaisse le secret, alors que je portais Terminus Est en travers des épaules. La pointe s’était brisée contre la pierre du parapet, quand il avait essayé de m’en transpercer ; je jetai la lame brisée par-dessus le parapet, comme Baldanders avait jeté la Griffe, et descendis dans la tour pour le tuer.

Lorsque j’avais emprunté l’unique escalier, j’avais été beaucoup trop absorbé par ma conversation avec Famulimus pour prêter attention aux pièces que nous traversions. Je me souvenais de la dernière comme d’un endroit où tout avait l’air d’être enveloppé d’un tissu écarlate. J’y voyais maintenant des globes rouges, des lampes qui brûlaient sans flammes comme ces fleurs d’argent qui poussaient du plafond, dans la vaste salle où j’avais rencontré les trois créatures que je ne pouvais plus appeler des cacogènes. Ces globes étaient posés sur des piédestaux d’ivoire qui paraissaient aussi minces et légers que des squelettes d’oiseaux, et qui s’élevaient d’un sol étrange, véritable mer de tissus tous rouges, de textures et de tons variés. Un dais soutenu par des atlantes couvrait la salle. Il était écarlate et cousu de milliers de plaques d’argent, d’un tel poli qu’elles constituaient des miroirs presque aussi parfaits que les armures des prétoriens de la garde autarcique.

Il me fallut descendre presque toute la volée de marches pour prendre conscience que je me trouvais dans la chambre à coucher du géant, et que le lit, cinq fois plus grand qu’une couche ordinaire, était placé à niveau avec le sol, ses couvertures cerise et rubis répandues en désordre sur le tapis écarlate.

J’aperçus à ce moment-là un visage qui dépassait de l’amas des couvertures. Je levai instinctivement mon épée, et il disparut aussitôt. Quittant l’escalier, j’allai soulever un pan des tissus duveteux. Le giton qui se cachait dessous (s’il s’agissait bien d’un giton) se leva et me fit face avec ce toupet dont les petits enfants font parfois preuve. Il n’était d’ailleurs qu’un petit enfant, en dépit de sa taille qui égalait presque la mienne, un garçon tout nu dont la bedaine distendue cachait presque les minuscules organes génitaux. Ses bras étaient comme deux coussins roses et mous, sur lesquels étaient enroulés des cordons dorés ; ses oreilles percées portaient des boucles en or d’où pendaient des clochettes microscopiques. Ses cheveux étaient également dorés, et frisés ; et il me regardait d’en dessous sa tignasse avec de grands yeux bleus d’enfant.

En dépit de sa taille, je n’ai jamais pu croire que Baldanders pratiquait la pédérastie au sens où l’on entend habituellement ce terme. Mais il est possible qu’il ait espéré le faire quand le garçon aurait été assez grand. De même qu’il était obligé de réfréner sa propre croissance, ne la laissant opérer que pour préserver son corps de titan des ravages du temps, de même avait-il dû accélérer celle de ce malheureux garçon, dans les limites de son savoir anthroposophique. Je dis cela parce qu’il me paraissait certain qu’il n’avait pu l’avoir sous son contrôle que quelque temps après notre séparation ; quand Dorcas, Jolenta et moi avions pris la route de Thrax et lui la route du nord avec le Dr Talos.

(Je laissai le pauvre enfant où je l’avais trouvé, et je n’ai pas la moindre idée de ce qu’il est advenu de lui par la suite. Il est fort probable qu’il soit mort ; mais il n’est pas non plus complètement exclu qu’il ait été recueilli par les hommes du lac, ou plus tard par le hetman et ses villageois, qui se seraient chargés de l’entretenir.)

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