Gene Wolfe - L’épée du licteur

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L’épée du licteur: краткое содержание, описание и аннотация

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Devenu licteur de Thrace, Sévérian semble avoir trouvé l'équilibre qui lui manquait depuis son départ de Nessus. Pourtant, de mystérieuses créatures sont toujours à ses trousses et nombre de ses questions restent posées. Le bourreau en trouvera-t-il les réponses dans le lointain passé de Teur ? Et quel rôle joue réellement la Griffe du Conciliateur ? La quête de Sévérian va prendre un tournant décisif, pour son propre avenir et celui de la planète entière.

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L’autre cacogène de grande taille, Barbatus, se mit à parler avec l’urbanité d’un courtisan sachant remplir un silence qui, s’il se prolongeait trop, pourrait devenir gênant. Sa voix était plus grave que celle de Famulimus, avec des intonations que je ne saurais mieux qualifier que de martiales. « Vous êtes bienvenu ici, le très bienvenu, comme vient de le dire notre cher ami Famulimus, et nous avons tous essayé de le montrer. Mais vos propres amis doivent rester à l’extérieur tant que nous serons ici. Vous le savez, bien entendu. Je ne le mentionne que pour une question de pure forme. »

Le troisième cacogène, dont le timbre était tellement bas qu’on l’éprouvait plutôt qu’on ne l’entendait, grommela : « Ça n’a pas d’importance. » Puis comme s’il craignait que je ne voie les trous vides des fentes de son masque, il se tourna et feignit de regarder par la fenêtre étroite qui se trouvait derrière lui.

« Peut-être, en effet, admit Barbatus. Ossipago est plus au courant, après tout.

— Vous avez donc des amis près d’ici ? » me demanda le Dr Talos dans un murmure. C’était une de ses particularités que de s’adresser rarement à tout le groupe avec lequel il se trouvait, comme le font la plupart des gens, et de préférer parler à une seule personne comme s’il n’y avait personne d’autre ou presque autour ; ou alors, il déclamait comme face à une foule de milliers d’individus.

« Un groupe d’insulaires m’a fait escorte, répondis-je en essayant de présenter les choses de la manière la plus bénigne. Vous devez les connaître ; ce sont ces gens qui habitent sur ces îles de roseaux flottants qui dérivent sur le lac.

— Ils se soulèvent contre toi, s’écria le docteur à l’intention de Baldanders, je t’avais bien dit que ça finirait par arriver. » Il se précipita vers la fenêtre par laquelle le cacogène du nom d’Ossipago faisait semblant de regarder, le bousculant au passage, et scruta la nuit. Puis, se tournant vers le hiérodule, il s’agenouilla devant lui, prit sa main et l’embrassa. Cette main n’était de toute évidence qu’un gant taillé dans une matière souple et teinté de manière à ressembler à de la peau, avec dedans quelque chose qui n’était pas une main.

« Votre Excellence ! Vous allez nous aider, n’est-ce pas ? Vous avez certainement des fantassins à bord de votre vaisseau. Alignez simplement ces horreurs dans les créneaux du mur d’enceinte, et nous serons tranquilles pour un siècle ! »

De sa voix grave et traînante, Baldanders intervint. « Sévérian emportera la victoire. Sans quoi, pourquoi se seraient-ils agenouillés devant lui ? Bien qu’il puisse mourir et que nous puissions survivre. Tu sais comment ils sont, docteur. Le pillage peut servir à disséminer le savoir. »

Le Dr Talos se tourna vers lui, l’air furieux. « Est-ce ce qui est arrivé la fois précédente ? Je te le demande !

— Qui peut le dire, docteur ?

— Tu sais très bien que non. Ils sont restés les mêmes brutes superstitieuses et ignorantes qu’ils ont toujours été ! » Il fit un autre demi-tour nerveux. « Nobles hiérodules ! Veuillez me répondre. Si quelqu’un sait la vérité, c’est parmi vous qu’il se trouve ! »

Famulimus fit un geste étrange, et je ne fus jamais aussi près de saisir la vérité qui se cachait derrière son masque qu’à cet instant-là ; aucun bras humain, en effet, n’aurait pu faire ce mouvement, un mouvement dépourvu de signification, dans lequel on ne pouvait lire ni approbation ni désapprobation, ni irritation ni consolation.

« Je m’abstiendrai de parler de toutes les choses que vous savez, dit-il de sa voix de bronze. Comment ceux que vous redoutez ont appris à vous vaincre, par exemple. Il est possible qu’ils ne soient encore que des gens simples ; et cependant il peut suffire qu’ils emportent quelque chose chez eux pour devenir sages. »

Il s’adressait au docteur, mais je ne pouvais me contenir plus longtemps et j’intervins à mon tour. « Puis-je vous demander de quoi vous êtes en train de parler, Sieur ?

— Je parle de vous, de vous tous, Sévérian. Et cela ne peut plus vous faire de mal que je parle, maintenant. »

Barbatus ajouta : « À condition que vous ne le fassiez pas trop librement.

— Il existe un signe que l’on utilise sur un certain monde, un monde où parfois notre vaisseau fatigué vient trouver du repos. Ce signe est un serpent avec une tête à chaque extrémité. L’une des deux têtes est morte, et l’autre est en train de la ronger.

— Nous sommes, je crois, sur ce monde en question », remarqua Ossipago, sans se détourner de la fenêtre.

« Camoëna, sans aucun doute, pourrait révéler son refuge. Mais après tout, peu importe que vous le connaissiez. Vous ne m’en comprendrez que mieux. La tête vivante figure la destruction. La tête qui ne vit pas, la construction. La première se nourrit de la seconde ; et, en se nourrissant, nourrit sa nourriture. Un enfant pourrait s’imaginer que si la première mourait, la seconde, celle qui est morte et qui construit, triompherait, rendant par la même occasion sa jumelle semblable à elle-même. Mais en fait les deux ne tarderaient pas à dépérir.

— Comme d’habitude, fit remarquer Barbatus, mon excellent ami est aussi peu clair que possible. Avez-vous pu le suivre ?

— Pas moi, en tout cas ! » s’exclama le Dr Talos d’un ton de colère. Il fit demi-tour, comme excédé, et descendit rapidement l’escalier.

« Aucune importance, dit Barbatus en s’adressant à moi, du moment que son maître comprend ».

Il s’arrêta un instant, comme s’il attendait que Baldanders vienne le contredire, puis ajouta, toujours à mon intention : « Ce que nous voulons, voyez-vous, c’est faire progresser votre race, et non l’endoctriner.

— Faire progresser le peuple de la rive ? »

Pendant tout ce temps, les eaux du lac ne cessaient de murmurer leur plainte nocturne par la fenêtre, et la voix d’Ossipago parut se mêler à la leur lorsqu’il dit : « Non, vous tous…

— Ce que tant de sages ont soupçonné est donc vrai ! Nous sommes guidés. Vous nous surveillez, et au cours des âges qui forment notre histoire, des périodes de temps qui doivent vous sembler de simples jours, vous nous avez arrachés à la sauvagerie…» Dans mon enthousiasme, je sortis de ma sabre-tache le petit livre brun, encore humide du bain forcé qu’il avait pris avec moi un peu plus tôt, en dépit de la soie huilée dans laquelle je le roulais toujours. « Tenez, permettez que je vous lise ce qui est écrit ici : “L’homme, qui n’est pas sage, est néanmoins l’objet de la sagesse. Si la sagesse estime qu’il constitue pour elle un objet convenable, est-il sage de prendre sa folie à la légère ?” Ou quelque chose comme ça.

— Vous vous fourvoyez complètement, répondit Barbatus. Vos siècles sont des millénaires pour nous. Mon ami et moi-même nous nous occupons de votre race depuis moins de temps que n’a déjà duré votre vie. »

Baldanders intervint enfin. « Ces choses ne vivent qu’une vingtaine d’années, comme les chiens. » Son ton était plus éloquent que ses paroles ; chaque mot tombait comme une pierre dans une profonde citerne.

« Ce n’est pas possible, dis-je.

— Vous êtes l’œuvre à laquelle nous consacrons notre existence, expliqua Famulimus. Cet homme que vous appelez Baldanders ne vit que pour apprendre. Nous veillons à ce qu’il accumule les connaissances passées – des faits concrets comme des graines, qui lui donneront le pouvoir. Le moment venu, il mourra des mains de ceux qui n’engrangent pas, mais sa mort vous aura donné un léger avantage. Pensez à un arbre qui fracture un rocher. Il accumule de l’eau et la chaleur du soleil, mère de toute vie… ainsi que tout ce qui est indispensable à la vie, pour lui-même. Son temps écoulé, il meurt, et sa décomposition enrichit la terre que ses racines ont créée à partir de la pierre. Lorsque son ombre n’est plus, de jeunes pousses apparaissent ; et avec le temps, c’est toute une forêt qui croît à l’endroit où il a vécu. »

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