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Michael Chabon: Le club des policiers yiddish

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Michael Chabon Le club des policiers yiddish

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Le district de Sitka, en Alaska, est le nouvel Israël. Y vivent deux millions de Juifs parlant le yiddish. L’inspecteur Meyer Landsman, de la brigade des homicides, est chargé de faire régner la paix dans cette communauté désobéissante et encline aux mystères. Ainsi, dans un hôtel minable, Landsman découvre un junkie assassiné qui s’avère être le fils du plus puissant rabbin de Sitka, le chef des verbovers, des Juifs ultra-orthodoxes. Des ordres venant de l’étranger exigent la clôture de l’enquête mais Landsman s’obstine : ce mort lui plaît et il refuse de laisser son assassinat impuni… Le rabbin aurait-il commandité le meurtre de son fils ? Dans quel but ? Et quels liens entretient la communauté verbover avec d’étranges commandos parlant hébreu ?

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4.

Première chose, Shpringer revisse toutes les ampoules dévissées par la victime. Puis il abaisse ses lunettes de sécurité et se met au travail. Il gratifie Lasker de ses soins manucures et pédicures, examine sa bouche en quête d’un doigt coupé ou d’un doublon de bronze. Il relève ses empreintes au moyen de sa poussière et de sa brosse. Il prend 317 polaroïds. Il photographie le corps, la chambre, l’oreiller perforé, les empreintes digitales qu’il a relevées, il photographie même l’échiquier.

— Une pour moi, demande Landsman.

Shpringer prend une deuxième photo du plateau que le meurtre a obligé Lasker à abandonner. Puis il tend celle-ci à Landsman, un sourcil levé.

— Précieux indice, explique ce dernier.

Pion après pion, Shpringer démonte la défense nimzocroate du défunt ou tout ce que celui-ci pouvait avoir mis en train, glissant chaque pièce dans son propre sac à fermeture Éclair.

— Comment t’es-tu sali ainsi ? lance-t-il sans regarder Landsman.

Landsman remarque alors la poussière marron vif qui macule ses pointes de chaussures, ses manches de veston, les genoux de son pantalon.

— J’ai inspecté le sous-sol. Il y a une immense, je ne sais pas, moi, colonne montante au sous-sol. – Il sent le sang lui affluer aux joues. – J’ai dû y jeter un coup d’œil.

— Un souterrain de Varsovie, approuve Shpringer. Ils passent tous par ce coin de l’Untershtot.

— Tu crois pas à ce truc, si ?

— Quand les novices sont arrivés ici après la guerre, ceux qui avaient connu le ghetto de Varsovie, de Bialystok. Les ex-partisans. À mon avis, certains d’entre eux ne se fiaient pas beaucoup aux Américains. Alors ils ont creusé des souterrains. Juste au cas où ils auraient encore à se battre. C’est la vraie raison de son nom, Untershtot.

— Une rumeur, Shpringer, un mythe urbain. C’est juste des canalisations.

Shpringer grogne en réponse. Il enfourne le drap de bain, la serviette de toilette et une savonnette usée dans des sacs. Il dresse le compte des poils pubiens roux collés à la lunette des W.-C., puis les ensache aussi jusqu’au dernier.

— À propos de rumeurs, dit-il, quelles nouvelles de Felsenfeld as-tu entendues ?

Felsenfeld, c’est le commissaire divisionnaire Felsenfeld.

— Qu’est-ce que tu veux dire par quelles nouvelles j’ai entendues de lui ? Je l’ai vu cet après-midi, s’emporte Landsman. Je n’ai rien entendu de lui, ce type n’a pas prononcé trois mots d’affilée depuis dix ans. Tu as de ces questions ! De quelles rumeurs parles-tu ?

— Je m’interrogeais.

De ses doigts gainés de latex, Shpringer palpe la peau tachée de son du bras gauche de Lasker. Celui-ci présente des traces d’aiguille et de légères marques à l’endroit où le défunt se comprimait les veines.

— La main de Felsenfeld n’a pas quitté son ventre de la journée, déclare Landsman, songeur. Je l’ai peut-être entendu marmonner « reflux », puis : « Que voyez-vous ? »

Shpringer fronce les sourcils à l’examen de la chair au-dessus du coude, là où se concentrent les marques de garrot.

— Apparemment, il se servait d’une ceinture, murmure-t-il. Sauf que la sienne est trop large pour avoir laissé ces traces-là.

Il a déjà mis la ceinture de Lasker dans un sac en papier marron, ainsi que deux pantalon gris et deux blazers bleus.

— Ses accessoires sont dans le tiroir, une trousse noire, l’informe Landsman. Je n’ai pas regardé en détail.

Shpringer ouvre le tiroir de la table de chevet, en sort le nécessaire de toilette noir. Il défait la fermeture Éclair, puis émet un drôle de son guttural. Le dessus du nécessaire s’ouvre vers Landsman, qui ne voit pas tout de suite ce qui a pu susciter l’intérêt de Shpringer.

— Que sais-tu sur le compte de ce Lasker ? s’enquiert ce dernier.

— Je parierais qu’il jouait aux échecs de temps en temps, répond Landsman.

Un des trois livres trouvés dans la pièce est une édition de poche écornée et dépenaillée des Trois cents parties d’échecs de Siegbert Tarrasch. Collée sur la troisième de couverture, une enveloppe en papier kraft renferme une fiche de retour indiquant que le livre a été prêté pour la dernière fois par le département central de la bibliothèque municipale de Sitka en juillet 1986. Landsman ne peut s’empêcher de penser qu’il a fait l’amour pour la première fois à sa future ex-femme en juillet 1986. Bina avait vingt ans à l’époque, et lui, Landsman, vingt-trois, c’était le cœur de l’été du Nord. Juillet 1986, date gravée sur la carte cachée dans le sac à malice de Landsman. Les deux autres livres sont des polars yiddish bon marché.

— À part ça, je sais des clous.

Ainsi que Shpringer l’avait déduit des traces portées par le bras de Lasker, le garrot de prédilection du défunt était, selon toute apparence, une lanière de cuir noir d’environ un centimètre et demi de large. Shpringer la retire de la trousse pour la tenir en l’air entre deux doigts comme si elle pouvait mordre. À mi-longueur est accroché un petit étui lui aussi en cuir, prévu pour contenir une bande de parchemin sur laquelle un scribe a recopié, à l’encre et à la plume, quatre extraits de la Torah. Tous les matins, le Juif pieux entortille un de ces machins autour de son bras gauche, en noue un autre autour de son front et prie afin de comprendre ce Dieu qui peut obliger quelqu’un à faire ce genre de chose chaque maudit jour de son existence. Mais il n’y a rien dans l’étui de la lanière à prières d’Emanuel Lasker. C’est juste l’artifice qu’il avait choisi d’utiliser pour se dilater la veine du bras.

— C’est nouveau, ça, s’exclame Shpringer. Se comprimer le bras avec des tefillin !

— Maintenant que j’y songe, intervient Landsman. Il avait la gueule à ça, comme s’il avait été un chapeau noir dans le temps. Les renégats prennent une espèce de… je ne sais pas. Ils ont l’air tondus.

Landsman enfile un gant et, tenant le mort par le menton, penche la tête de celui-ci de côté et d’autre, avec son masque bouffi de vaisseaux capillaires éclatés.

— S’il a porté la barbe, c’était il y a longtemps alors, déclare-t-il. La peau du visage a la même couleur partout.

Le policier lâche la tête de Lasker et s’écarte du corps. Il ne serait pas tout à fait exact de dire qu’il l’avait classé comme ancien chapeau noir. Mais, vu son menton de gamin obèse et son air de déchéance, Landsman s’est dit que Lasker avait dû être autre chose qu’un junkie sans chaussettes dans un hôtel sordide.

— Qu’est-ce que je ne donnerais pas pour lézarder sur les plages ensoleillées de Saskatoon…

On entend du bruit dans le hall, un cliquetis de métal et de courroies ; l’instant d’après entrent deux employés de l’institut médico-légal avec un brancard pliable. Shpringer leur dit d’emporter la poubelle aux pièces à conviction et les sacs qu’il a remplis, puis sort à pas lourds, accompagné du grincement d’une des roulettes de son chariot.

— De la merde, notifie Landsman aux employés de la morgue, parlant de l’affaire, non de la victime.

Ce jugement ne paraît pas les surprendre, ni être une première pour eux. Landsman monte dans sa chambre retrouver sa bouteille de slivovitz et le petit verre de l’Exposition universelle qui a conquis son affection. Il s’installe dans le fauteuil devant le bureau, une chemise sale en guise de coussin de siège. Il sort le polaroïd de sa poche pour étudier la partie que Lasker a laissée derrière lui, essayant de décider si le prochain coup reviendrait aux blancs ou aux noirs, et ensuite quelle serait sa nature. Mais les pièces sont trop nombreuses, garder les coups en tête est trop difficile, et Landsman n’a rien qui ressemble à un échiquier sur quoi il pourrait disposer le jeu. Au bout de quelques minutes, il se sent gagné par le sommeil. Mais non, il ne va pas faire ça, pas en sachant que ce qui l’attend ce sont des rêves clichés à la Escher : des échiquiers flous, des tours géantes projetant des ombres phalliques.

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