Poul Anderson - Stella Maris
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- Название:Stella Maris
- Автор:
- Издательство:Bélial'
- Жанр:
- Год:2008
- Город:Saint-Mammès
- ISBN:978-2-84344-086-1
- Рейтинг книги:5 / 5. Голосов: 1
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— Comment vous y êtes-vous prise ? » demanda Everard à voix basse.
Elle poursuivit dans un murmure : « Garulf est mort. Il chassait l’aurochs, et l’un de ces animaux l’a encorné. Je l’ai pleuré, mais cela me simplifiait les choses. J’aurais dû m’éclipser beaucoup plus tôt, comme l’avaient fait mes collègues, mais nos enfants… deux garçons qui entraient dans l’adolescence, donc quasiment des hommes. Les frères de Garulf prendraient soin d’eux. »
Everard acquiesça. Grâce à ses études, il savait que les anciens Germains considéraient comme sacré le lien avunculaire. Parmi les tragédies qui avaient frappé Burhmund, alias Civilis, figurait sa rupture avec le fils de sa sœur, qui périrait en se battant pour Rome.
« Néanmoins, ça m’a déchiré le cœur de les quitter, acheva Floris. Je leur ai dit que je souhaitais m’isoler pour faire mon deuil, et ils ont sans doute passé le restant de leurs jours à se demander ce qui m’était arrivé. »
Et toi, tu t’es demandé ce qui leur était arrivé, et tu te le demandes peut-être encore , songea Everard. A moins que tu n’aies observé à distance le cours qu’a pris leur existence. Mais je te crois trop sage pour cela. Au temps pour la belle vie des agents de la Patrouille !
Floris déglutit. Ravalait-elle ses pleurs ? Elle afficha une gaieté forcée. « Je vous laisse imaginer le traitement de rajeunissement dont j’avais besoin à mon retour ! Sans compter les bains chauds, l’éclairage électrique, les livres, les concerts, les avions et le reste !
— Et n’oublions pas l’égalité des sexes, ajouta Everard.
— Oui, oui. Les femmes de cette époque avaient droit à une certaine considération, et il a fallu attendre le XIXe siècle pour qu’elles jouissent d’une liberté comparable, mais… oh ! oui.
— Apparemment, Veleda était totalement maîtresse de son destin.
— Ce n’est pas la même chose. Elle parlait au nom des dieux, je crois. »
C’est ce que nous devons vérifier.
« Cette mission s’est achevée pour moi il y a plusieurs années de temps propre, conclut Floris. Mes entreprises subséquentes ont été plus modestes. Du moins jusqu’ici. »
Everard mordit le tuyau de sa pipe. « Hum, revenons à ce problème de sexe. Je ne veux pas m’encombrer de déguisements, sauf pour de brèves périodes. C’est trop contraignant. »
Elle pila. Il fit halte lui aussi. Ils se trouvaient au pied d’un lampadaire. Les yeux de Floris luisaient tels ceux d’un chat. Elle éleva la voix. « Je ne me contenterai pas de vous observer depuis les hauteurs, agent Everard. Il n’en est pas question. »
Un cycliste passa en coup de vent, leur jeta un regard, pédala de plus belle.
« Votre présence à mes côtés me serait fort utile, concéda Everard. Pas de façon permanente, toutefois. Vous conviendrez avec moi qu’il est souvent utile d’avoir un partenaire qui reste en retrait. Mais une fois que nous devrons jouer pour de bon les Sherlock Holmes, votre expérience se révélera… Mais, concrètement, comment nous y prendrons-nous ? »
Passant de la colère à l’excitation, elle saisit sa chance. « Je serai votre épouse. Ou votre concubine, ou votre suivante, tout dépendra des circonstances. Chez les Germains, il arrive parfois qu’une femme accompagne son homme en voyage. »
Bon sang ! Serais-je en train de rougir ? « Veillons à ne pas compliquer les choses entre nous. »
Elle le fixa du regard sans broncher. « Je ne me fais aucun souci sur ce point, monsieur. Vous êtes un professionnel et un gentleman.
— Eh bien, merci, fit-il avec soulagement. Je pense que je saurai me tenir. »
Et tu as intérêt à en faire autant !
7.
Soudain, le printemps déferla sur la terre. La chaleur et les longues journées faisaient sortir les feuilles des branches. L’herbe étincelait. Le ciel s’emplissait d’ailes et de clameurs. Agneaux, veaux et poulains gambadaient dans les prés. Les hommes et les femmes émergeaient de la pénombre des maisons, de la fumée et de la puanteur de l’hiver ; ils clignaient des yeux sous le soleil, humaient la douceur de l’air et s’activaient à préparer l’été.
Mais les maigres récoltes de l’année précédente les avaient laissés sur leur faim. Quantité d’hommes guerroyaient toujours par-delà le Rhin, et quelques-uns d’entre eux ne reviendraient jamais. Edh et Heidhin avaient encore du givre dans le cœur.
Ils marchaient sur les terres de la prêtresse, indifférents à la brise comme au soleil. En la voyant passer, les hommes travaillant aux champs n’osaient ni la héler, ni lui parler. Bien que la forêt à l’ouest brillât sous le soleil, le bosquet sacré, plus loin à l’est, semblait enténébré, comme si l’ombre de la tour le recouvrait.
« Je suis fâchée contre toi, déclara-t-elle. Oh ! je devrais te chasser pour toujours de ma présence.
— Edh…» La voix de Heidhin s’était durcie. Sur la hampe de sa pique, ses phalanges avaient blanchi. « J’ai fait ce que je devais faire. Selon toute évidence, tu aurais épargné ce Romain. Les Ases nous faisaient suffisamment de reproches.
— A en croire les bavardages des sots.
— Alors, la tribu regorge de sots. Je les connais mieux que tu ne le peux, Edh, car je suis un homme, rien qu’un homme, pas l’élu d’une déesse. Les gens me confient ce que jamais ils n’oseraient te dire. » Heidhin fit quelques pas tout en cherchant ses mots. « Nerthus avait pris une trop grosse part des offrandes jadis réservées aux dieux du ciel. Je sais ce que nous lui devons, toi et moi, mais les Bructères ne pensent pas de même, et nous devons aussi bien des choses aux Ases. Si nous ne faisons pas la paix avec eux, ils nous priveront de la victoire. J’ai lu ceci dans les étoiles, dans le temps qu’il fait, dans le vol des corbeaux et dans les osselets. Et à supposer que je me trompe ? La peur n’en habite pas moins le cœur des hommes. Ils hésiteront à se jeter dans le combat et l’ennemi les brisera.
» En ton nom, j’ai offert un homme aux Ases, un chef plutôt qu’un simple serf. Que la chose se sache, et l’espoir refleurira dans le cœur de nos guerriers ! »
Le regard que lui lança Edh lui fit l’effet d’un coup d’épée. « Ah ! crois-tu que ton petit sacrifice suffira à les impressionner ? Sache que, pendant ton absence, Burhmund m’a envoyé un messager. Ses hommes ont tué tous les défenseurs de Castra Vetera. Ils ont rassasié leurs dieux. »
La pique tressaillit dans la main de Heidhin, qui s’empressa de figer son visage. Un temps passa. Puis il dit à voix basse : « Comment aurais-je pu prévoir cela ? C’est une bonne chose.
— Non . Burhmund était enragé. Il sait que cela ne peut que renforcer la volonté des Romains. Et tu m’as privée d’un captif qui aurait fait office d’intermédiaire entre eux et nous. »
Heidhin serra les mâchoires. « Je ne pouvais pas savoir, marmonna-t-il. Et puis, à quoi aurait servi un homme seul ?
— Tu m’as aussi privée de toi-même, semble-t-il, poursuivit Edh d’une voix sinistre. Je croyais que tu irais à Colonia en mon nom. »
Surpris, il tourna la tête dans sa direction. Ses hautes pommettes, son long nez droit, ses lèvres pleines semblaient persister à l’ignorer. « À Colonia ?
— Burhmund en parlait dans son message. Il quitte Castra Vetera pour aller à Colonia Agrippinensis. Il pense que les assiégés sont prêts se rendre. Mais quand ils apprendront le massacre de leurs camarades – et ils l’apprendront bien avant son arrivée –, seront-ils encore dans de bonnes dispositions ? Peut-être choisiront-ils de continuer le combat en espérant la venue de renforts, puisqu’ils n’ont plus rien à perdre. Burhmund souhaite que je jette un sort sur quiconque violera les conditions de l’accord – que je le voue à la flétrissure de Nerthus. »
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