Kim Robinson - Le rêve de Galilée

Здесь есть возможность читать онлайн «Kim Robinson - Le rêve de Galilée» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Город: Paris, Год выпуска: 2011, ISBN: 2011, Издательство: Presses de la Cité, Жанр: Фантастика и фэнтези, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Le rêve de Galilée: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Le rêve de Galilée»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Entre vérité historique et science-fiction, un portrait original du visionnaire Galilée.
Venise, en 1609. La science est en pleine expansion. Philosophes et mathématiciens mènent leurs recherches à l’ombre de l’Eglise, qui veille à ce que leurs découvertes ne soient surtout pas trop audacieuses. C’est à cette époque que Galilée rencontre un étranger qui l’aide à mettre au point un télescope révolutionnaire. Cette invention va lui ouvrir les portes du monde dont est justement originaire cet homme : Europe, la deuxième lune de Jupiter, en 3020.
Galilée va désormais naviguer entre le XVIIe siècle et le 4e millénaire, rapportant de ses voyages dans le futur de quoi alimenter de nouvelles découvertes. Celles-ci ne tardent pas à lui valoir des accusations d’hérésie. Fusion étonnante d’histoire et de science-fiction, ce roman ambitieux dresse un portrait fouillé et passionnant d’un Galilée plus vrai que nature, tout en redonnant vie au bouillonnement intellectuel et aux controverses du XVIIe siècle.

Le rêve de Galilée — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Le rêve de Galilée», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Un monde vu depuis un autre monde.

Il desserra la vis de la tête du trépied et tapota le tube, essayant de capturer dans la lunette la pointe du croissant supérieur de la Lune. Il resserra la vis, regarda à nouveau. Une corne blanche, brillante ; et un gris sombre dans la courbe de la corne – du noir à peine caressé de blanc. Il vit un nouvel arc de collines. Là, à la limite de l’ombre et de la lumière, il y avait une tache noire, plate, comme un lac dans l’ombre. Le soleil brillait à l’évidence horizontalement sur le paysage – ce qui était normal, bien sûr, puisqu’il observait la zone sur laquelle l’aube se levait. Il observait un lever de soleil sur la Lune, vingt-huit fois plus lent qu’un lever de soleil sur Terre.

Il y avait une petite vallée ronde ; et puis une autre. Un certain nombre de cercles et d’arcs, en fait, comme si Dieu s’était amusé là-haut avec un compas. Mais le caractère le plus marquant demeurait la rangée de collines, là, à la limite entre le noir et le blanc.

La Lune était un monde, comme la Terre en était un. Évidemment. Il l’avait toujours su.

Quant aux assertions des aristotéliciens, selon qui, puisque la Lune était aux cieux, il ne pouvait s’agir que d’une sphère parfaite, faite d’un cristal non terrestre d’une pureté immarcescible – eh bien, son apparence ordinaire avait toujours rendu très douteuse cette assertion. Il était maintenant plus clair que jamais qu’Aristote se trompait. Ce n’était pas une grande surprise – quand, en vérité, avait-il eu raison dans le domaine des sciences naturelles ? Il aurait mieux fait d’en rester à la rhétorique, où était sa force. Il n’entendait rien aux mathématiques.

Galilée se leva et alla dans son atelier chercher son folio en cours, une plume et un encrier. Il se demanda s’il devait réveiller Mazzoleni, puis décida de n’en rien faire. Il y aurait d’autres nuits. Il sentait le sang battre à ses tempes ; il avait les muscles du cou endoloris. C’était sa nuit. Personne n’avait jamais vu ces choses. Enfin, l’étranger, peut-être, mais Galilée réprima cette pensée afin de glorifier son propre moment. Tant d’années, tant de siècles étaient venus et repartis, pendant lesquels les étoiles avaient tourné dans le ciel, nuit après nuit, et voilà seulement que quelqu’un voyait les collines de la Lune.

Pour présenter à la Terre toujours la même face, la Lune devait tourner sur son axe à la même vitesse qu’elle tournait autour de la Terre ; c’était étrange, mais pas plus que bien d’autres phénomènes, comme le fait que la Lune et le Soleil étaient de la même taille dans le ciel. Ces choses étaient soit voulues, soit le fruit du hasard ; c’était difficile à dire. Mais c’était une sphère en rotation, c’était clair. Bon, et si la Terre était elle aussi une sphère en rotation ? Galilée se demanda si Copernic n’avait pas eu raison de défendre cette vieille idée pythagoricienne.

Il regarda à nouveau dans sa lunette et retourna aux collines blanches. La partie non éclairée par le soleil, à l’ouest de ces collines, était très intéressante. Des terres dans l’ombre, à l’évidence. Peut-être s’y trouvait-il aussi des lacs et des mers, bien qu’il ne vît rien, aucun signe qui confirmât ou infirmât cette hypothèse. En tout cas, elles n’étaient pas aussi noires qu’une grotte ou une pièce obscure, la nuit. On distinguait vaguement de grandes caractéristiques, parce que la zone était très légèrement éclairée. Manifestement pas par la lumière directe du Soleil. Mais, de même que le clair de lune qui illuminait son jardin à ce moment était la lumière du Soleil réfléchie par la Lune et qui revenait vers lui, la partie de la Lune plongée dans l’ombre recevait aussi la lumière du Soleil réfléchie par la Terre – qui allait donc la frapper et être à nouveau renvoyée vers lui, bien sûr, pour atteindre ses yeux. Du Soleil vers la Terre puis vers la Lune et de retour vers lui – ce qui expliquait les diminutions successives de luminosité. Ce que la lumière du Soleil était au clair de lune, le clair de lune l’était pour le côté à l’ombre de la Lune.

Au matin, il dit à Mazzoleni :

— Je veux un grossissement plus fort, de l’ordre de vingt ou trente fois.

— Tout ce que vous voudrez, maestro.

Ils confectionnèrent un grand nombre de lorgnettes. En fabriquant, pour l’objectif, des lentilles plus grosses et plus lisses et, pour l’oculaire, des lentilles de même taille, mais plus épaisses et plus lisses également, ils obtinrent un accroissement très satisfaisant du grossissement. En quelques semaines, ils mirent au point des lunettes qui montraient des objets vingt, vingt-cinq, trente et finalement trente-deux fois plus gros qu’à l’œil nu. Là, ils atteignirent leur limite ; ils ne pouvaient faire des lentilles plus grandes ou plus lisses, et les tubes étaient deux fois plus longs que lorsqu’ils avaient commencé. En outre, alors que le pouvoir grossissant augmentait, ce qu’on voyait par la lunette se réduisait à un très petit champ de vision. On pouvait un peu promener son regard au niveau de l’oculaire pour élargir l’image, mais pas de beaucoup. Il était important de bien braquer la lunette, et Galilée y parvint mieux en fixant un tube de repérage vide sur le côté de la lunette. Ils durent aussi régler le problème d’un reflet blanc qui envahissait latéralement les images plus larges, où les irrégularités des lentilles avaient également tendance à se localiser, de sorte que le pourtour de l’image était souvent presque inutilisable.

Là, Galilée appliqua une solution qu’il avait découverte pour régler les anneaux en arc-en-ciel qui affectaient sa propre vision, surtout la nuit. Phénomène fâcheux qu’il avait tendance à attribuer à l’étrange expérience de mort imminente qu’il avait faite dans la cave de la Villa Costozza, expérience à laquelle il attribuait aussi ses rhumatismes, ses problèmes digestifs, ses maux de tête, ses crises d’épilepsie, sa mélancolie, son hypocondrie… et tout le reste. Ses problèmes de vue n’étaient qu’une séquelle parmi tant d’autres de cette ancienne catastrophe, et il avait depuis longtemps découvert que s’il regardait un objet à travers son poing l’auréole de lumière colorée qui l’entourait ne se voyait plus. Il tenta alors le même remède avec ses nouvelles lunettes, confectionnant avec l’aide de Mazzoleni un fourreau de carton qui pouvait être fixé sur l’objectif. Le plus efficace laissait au-dessus de la lentille une ouverture ovale qui obstruait près du tiers extérieur de sa surface. Pourquoi l’ovale marchait-il mieux que le cercle, il n’en avait pas idée, mais tel était le cas. Le reflet était éliminé et l’image restante était à la fois presque aussi grande qu’avant, et beaucoup plus nette.

Tandis que le grossissement des lunettes devenait plus fort, des objets jusque-là invisibles apparaissaient dans le ciel. Une nuit, après une longue observation de la Lune, il tourna la lunette vers les Pléiades qui venaient de se lever au-dessus du toit de la maison. Il regarda dans l’oculaire.

— Mon Dieu ! dit-il en sentant son corps vibrer comme résonne une cloche.

Autour des Pléiades scintillaient des myriades d’étoiles. Les Sept Sœurs qui formaient la jolie petite constellation familière étaient plus brillantes que les autres, mais elles étaient entourées par des quantités d’étoiles plus petites, dont les amas formaient par endroits des taches de poussière blanche. L’impression d’une profondeur énorme était palpable dans le petit cercle noir, au point d’en être presque vertigineuse ; il tangua un peu sur son tabouret, bouche bée. Il esquissa une rapide carte du groupe nouvellement peuplé, représentant les sœurs familières sous la forme de petites étoiles à six branches comme un enfant aurait pu en dessiner, et les nouvelles étoiles par de petites croix – esquissant le croquis presque inconsciemment, comme par une sorte d’habitude névrotique, profondément ancrée en lui après tant d’années de pratique.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Le rêve de Galilée»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Le rêve de Galilée» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Kim Robinson - Flucht aus Katmandu
Kim Robinson
Kim Robinson - Blauer Mars
Kim Robinson
Kim Robinson - Galileo's Dream
Kim Robinson
Kim Robinson - Aurora
Kim Robinson
Kim Robinson - Shaman
Kim Robinson
Kim Robinson - Błękitny Mars
Kim Robinson
Kim Robinson - Marte azul
Kim Robinson
libcat.ru: книга без обложки
Kim Robinson
Kim Robinson - La Costa dei Barbari
Kim Robinson
Отзывы о книге «Le rêve de Galilée»

Обсуждение, отзывы о книге «Le rêve de Galilée» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x