Kim Robinson - Le rêve de Galilée

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Entre vérité historique et science-fiction, un portrait original du visionnaire Galilée.
Venise, en 1609. La science est en pleine expansion. Philosophes et mathématiciens mènent leurs recherches à l’ombre de l’Eglise, qui veille à ce que leurs découvertes ne soient surtout pas trop audacieuses. C’est à cette époque que Galilée rencontre un étranger qui l’aide à mettre au point un télescope révolutionnaire. Cette invention va lui ouvrir les portes du monde dont est justement originaire cet homme : Europe, la deuxième lune de Jupiter, en 3020.
Galilée va désormais naviguer entre le XVIIe siècle et le 4e millénaire, rapportant de ses voyages dans le futur de quoi alimenter de nouvelles découvertes. Celles-ci ne tardent pas à lui valoir des accusations d’hérésie. Fusion étonnante d’histoire et de science-fiction, ce roman ambitieux dresse un portrait fouillé et passionnant d’un Galilée plus vrai que nature, tout en redonnant vie au bouillonnement intellectuel et aux controverses du XVIIe siècle.

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Quelles railleries de la foule ? D’abord, il n’y en avait pas eu tant que cela, et ensuite, Galilée ne les endurait pas avec équanimité. Il aurait volontiers tué tous ceux qui le critiquaient. Il aimait la bagarre de la même façon que les taureaux sont attirés par le rouge – non parce qu’il est de la couleur du sang, à ce qu’on dit, mais parce qu’il est de la couleur des parties turgescentes de la vache en chaleur. Galilée aimait se battre ainsi. Et jusque-là, il n’avait jamais perdu un combat. Rien ne pouvait lui être plus étranger que l’équanimité.

Et puis, plus loin, dans le soutien vaseux que lui apportait Kepler, celui-ci lui demandait ce qu’il voyait dans son perspicullum quand il regardait « le coin gauche du visage de l’homme qui était dans la Lune », parce qu’il se trouvait que Kepler avait sur cette région une théorie qu’il présentait maintenant au monde : d’après lui, cette marque était l’œuvre d’êtres intelligents qui vivaient sur la Lune, et qui devaient donc supporter des journées équivalentes à quatorze journées terrestres. Aussi Kepler écrivait-il :

Ils souffrent d’une chaleur insupportable. Peut-être manquent-ils de pierre pour ériger des abris contre le soleil. D’un autre côté, leur sol est probablement aussi collant que l’argile. En conséquence de quoi leur plan de construction est le suivant. Creusant des champs énormes, ils en extraient la terre et la montent en cercle, peut-être dans le but d’en extraire l’humidité du fond. De cette façon, ils peuvent se cacher dans l’ombre profonde derrière les monticules qu’ils ont excavés et, afin de suivre le mouvement du soleil, se glisser à l’intérieur, restant à l’ombre. Ils ont en quelque sorte une ville souterraine. Ils établissent leur domicile dans de nombreuses grottes taillées dans ces talus circulaires. Ils placent leurs champs et leurs pâtures au milieu, pour éviter d’être obligés de sortir trop loin de leurs fermes dans leur fuite devant le soleil.

Galilée resta bouche bée à la lecture de tout cela. Il commençait à redouter l’apparition de l’expression en conséquence de quoi dans l’œuvre de Kepler, un tic d’écriture qui marquait toujours avec précision l’endroit où la logique était abandonnée.

Pourtant, quelques pages plus loin, c’était pire. Kepler parlait de la différence, que Galilée avait lui-même relevée en regardant dans sa lunette, entre la lumière des planètes et celle des étoiles fixes : Quelle autre conclusion peut-on tirer de cette différence, Galilée, sinon que les étoiles fixes génèrent leur lumière de l’intérieur alors que les planètes, étant opaques, sont illuminées de l’extérieur ; c’est-à-dire, pour reprendre les termes de Bruno, que les premières sont des Soleils alors que les secondes sont des Lunes ou des Terres ?

Galilée lâcha un puissant gémissement. Le seul fait de voir le nom de Bruno dans la même phrase que le sien avait suffi à lui retourner l’estomac.

Puis arriva un passage qui le glaça et lui donna en même temps une bouffée de fièvre. Après les félicitations de Kepler pour avoir découvert les lunes de Jupiter, après son assertion non fondée selon laquelle il devait y avoir un but à ces nouvelles lunes – et un faux syllogisme expliquant que, puisque la Lune de la Terre existait pour le plaisir des gens de la Terre, les lunes de Jupiter devaient exister pour le plaisir de ceux de Jupiter, Kepler concluait que ces habitants devaient être très heureux de contempler cette disposition merveilleusement variée.

La conclusion est assez claire. Notre Lune existe pour nous sur la Terre, pas pour les autres globes. Ces quatre petites lunes existent pour Jupiter, pas pour nous. En conséquence de quoi chaque planète, de même que ses occupants, est servie par ses propres satellites. De cette ligne de raisonnement nous déduisons avec le plus fort degré de probabilité que Jupiter est habitée.

Galilée flanqua cette dinguerie par terre avec un juron et sortit dans son jardin, se demandant pourquoi son hilarité s’était si vite transformée en effroi.

— Kepler n’est qu’une crétin ! hurla-t-il à Mazzoleni. Son raisonnement est complètement délirant ! Les habitants de Jupiter !? Où diable est-il allé chercher ça ?

Mais pourquoi cette lecture le dérangeait-elle tant ?

L’étranger… l’homme qui lui avait parlé de l’ occhialino, cet après-midi là, à Venise… qui était apparu après la grande démonstration au Sénat vénitien, et lui avait suggéré d’observer la Lune… n’avait-il pas parlé de Kepler ? Des rapides flashs d’autre chose… un bleu crépusculaire… L’étranger n’était-il pas venu frapper à sa porte un certain soir ? Cartaphilus n’était-il pas entré au service de la maisonnée peu après ? Qu’est-ce que tout cela voulait dire ?

Galilée n’avait pas pour habitude de se rappeler vaguement quoi que ce fût. En temps normal, il aurait pu dire qu’il se souvenait globalement de tout ce qui lui était jamais arrivé, ou de tout ce qu’il avait lu, ou pensé. En réalité, il avait trop de mémoire, et pas mal de souvenirs lui restaient dans la tête comme des échardes de verre, lui volant son sommeil. Il gardait ses pensées en mouvement perpétuel, entre autres pour ne pas être blessé par quoi que ce soit de trop acéré. Mais dans le cas présent la clarté n’existait pas. Il y avait des zones floues, comme s’il avait été malade.

Cartaphilus ramassa le livre de Kepler que Galilée avait jeté par terre, sous l’arcade, l’épousseta et le regarda avec curiosité. Il leva les yeux sur Galilée, qui le foudroya en retour, comme s’il pouvait arracher la vérité au vieil homme par un seul regard. Une peur sans nom traversa Galilée. Il s’approcha du vieillard ratatiné à grands pas, comme s’il allait le frapper.

— Qu’est-ce que ça veut dire ? hurla-t-il. Que se passe-t-il ?

Cartaphilus haussa furtivement l’épaule, d’un air presque morne, et posa sur une petite table le livre, fermé, si bien que la page que lisait Galilée fut perdue. Les habitants de Jupiter !

— Messire, dit-il, nous devons continuer à nous occuper du déménagement pour Florence. Je vais emballer les pots.

Sur ces mots, il quitta les arcades et rentra dans la maison, comme si Galilée n’était pas son maître et ne venait pas de lui poser une question.

Le retour de Galilée à Florence, ainsi qu’il appelait maintenant sa décision, continua à lui valoir les foudres de Venise et de Padoue. Priuli disait à présent que c’était une rupture de contrat en même temps qu’une trahison personnelle, suggérant au doge qu’il serait approprié de demander à Galilée la restitution d’une partie de ses émoluments.

L’opinion se retournant contre lui, c’était un grand réconfort de savoir que Fra Paolo Sarpi restait, comme toujours, un ami et un soutien fidèle. Galilée l’appelait depuis de nombreuses années, dans ses lettres, « père et maître ». Avoir Sarpi de son côté était important.

Un jour, celui-ci passa par Padoue et se rendit Via Vignali voir comment allait Galilée, son flamboyant ami. Il lui apportait une lettre de leur ami commun Sagredo, qui revenait de Syrie et avait appris par le courrier que Galilée s’installait à Florence. Sagredo, inquiet, avait écrit : Qui pourrait inventer un visorio capable de distinguer le fou du sain d’esprit, le bon voisin du mauvais ?

Très vite, il apparut que Sarpi était à peu près dans le même état d’esprit. Galilée s’assit avec lui sur la terrasse de derrière, qui surplombait le jardin, à côté d’une table sur laquelle se trouvaient des fruits et des carafes de vin nouveau. Par le passé, ils s’étaient bien souvent reposés dans ce petit havre de paix, au milieu de la ville, sous les murs de stuc qui les entouraient. Sarpi n’était pas un mentor pastoral ordinaire. Comme Galilée, c’était un philosophe, et il avait poursuivi ses propres recherches pendant les mêmes années où Galilée travaillait sur la mécanique. Il avait découvert des choses comme les petites valves à l’intérieur des veines humaines, les oscillations de la pupille, l’attraction polaire des aimants. Galilée l’avait aidé pour ces dernières recherches, et Sarpi avait assisté Galilée dans la mise au point de sa boussole militaire, et même des lois des mouvements.

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