George Effinger - Privé de désert

Здесь есть возможность читать онлайн «George Effinger - Privé de désert» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Город: Paris, Год выпуска: 1991, ISBN: 1991, Издательство: Denoël, Жанр: Фантастика и фэнтези, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Privé de désert: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Privé de désert»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Marîd Audran, détective privé « câblé », entame sa traversée du désert. Naguère sans le sou mais libre dans le dédale du Boudayin, ce ghetto arabe d’une Terre future balkanisée, le voilà devenu flic côté jour et, côté nuit, bras droit du « parrain » local, « Papa » Friedlander bey.
Résultat: bonjour l’opulence… mais adieu l’indépendance… et les vieux amis du Boudayin.
Et puis voilà Marîd désormais affublé d’une vieille maman pas très présentable : un souci de plus pour qui a déjà fort à faire entre les meurtres sadiques, les trafics d’enfants et de modules électroniques, et les manœuvres suspectes d’un parrain rival de « Papa »… Faisant suite à Gravité à la manque, mais pouvant se lire indépendamment, une nouvelle incursion dans l’orient déglingué d’Effinger, la paix d’Allah soit sur lui.

Privé de désert — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Privé de désert», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Umar fit mine d’être tout aussi désinvolte. « Vous devez savoir depuis le temps que cette Umm Saad est une femme fort intelligente, mais qu’elle n’est certainement pas aussi futée qu’elle se l’imagine. Nous désirions simplement qu’elle nous tienne au courant des plans de Friedlander bey. Jamais il n’avait été question qu’elle se confronte à lui directement ou abuse de son hospitalité. Elle a braqué votre maître, ce qui dès lors nous la rendait inutile. Vous pouvez en disposer à votre guise.

— C’est bien ce dont je m’étais douté. Sachez que Friedlander bey ne vous tient, vous ou cheikh Reda, en rien responsables de ses actes. »

Umar leva la main d’un air chagrin. « Allah nous fournit les instruments, à nous de les employer au mieux. Parfois, l’un d’eux se brise et il faut alors le jeter.

— Allah soit loué, murmurai-je.

— Louons Allah », dit Umar. Ça m’avait l’air de baigner impec entre nous.

« Encore un détail, ajoutai-je. Le policier qui était avec moi la dernière fois, l’agent Shaknahyi, s’est fait tuer par balle hier. »

Umar ne cessa pas de sourire mais son front se plissa. « Nous avons appris la nouvelle. Notre cœur va à sa veuve et ses enfants. Qu’Allah lui accorde la paix.

— Ouais. Quoi qu’il en soit, j’aimerais énormément mettre la main sur l’homme qui l’a tué. Son nom est Paul Jawarski. »

Je regardai Abou Adil qui se tortillait sans répit sur son lit d’hôpital. Le vieillard grassouillet bredouilla faiblement quelque chose, mais Umar ne lui prêtait pas la moindre attention à lui. « Certainement, me dit-il. Nous serons heureux de mettre nos ressources à votre disposition. Si l’un de nos associés apprend quoi que ce soit au sujet de ce Jawarski, vous en serez aussitôt informé. »

L’attitude d’Umar ne me disait rien qui vaille. Il avait la parole trop facile, la mine trop contrite. Je le remerciai, sans plus, et me levai pour partir.

« Un moment, cheikh Marîd », dit-il d’une voix calme. Il se leva et me prit par le bras pour me conduire vers une autre sortie. « J’aimerais avoir quelques mots en privé avec vous. Est-ce que vous voulez bien passer dans la bibliothèque ? »

J’éprouvai un curieux frisson. J’étais conscient que cette invitation émanait d’Umar Abdoul-Qawy, agissant de sa propre initiative, et non d’Umar Abdoul-Qawy, secrétaire de cheikh Reda Abou Adil. « Entendu », dis-je.

Il porta la main à sa tête et éjecta le mamie qu’il portait. Il n’avait même pas jeté un regard à Abou Adil.

Umar me tint la porte et je pénétrai dans la bibliothèque. Je m’assis à une large table oblongue au plateau de bois sombre verni. Umar, en revanche, resta debout. Il arpenta la pièce, le long d’un haut mur garni d’étagères, faisant sauter négligemment le mamie dans sa paume. « Je crois comprendre ta position, dit-il enfin.

— Et quelle est cette position, au juste ? »

Signe de la main irrité. « Tu sais très bien ce que je veux dire. Combien de temps encore vas-tu te satisfaire d’être le chien savant de Friedlander bey, à courir et faire le beau pour un vieux fou qui n’a même plus assez de jugeote pour s’apercevoir qu’il est déjà mort ?

— Vous parlez de qui, là, de Papa ou de cheikh Reda ? »

Umar s’immobilisa et me regarda en plissant le front : « Je parle des deux et je suis sûr que tu le sais foutrement bien. »

Je fixai Umar durant un moment, écoutant les trilles des oiseaux encagés un peu partout dans la maison et les jardins d’Abou Adil. Leur chant donnait à l’après-midi une trompeuse impression de paix et d’espoir. Dans la bibliothèque l’air sentait le moisi, le renfermé. Moi-même, je commençais à me sentir en cage. Peut-être avais-je commis une erreur en me rendant ici aujourd’hui. « Que suggères-tu, Umar ?

— Je suggère que nous commencions à songer à l’avenir. Un jour, pas très lointain, les empires de ces vieillards seront entre nos mains. Merde, je dirige déjà les affaires de cheikh Reda. Il passe toute la sainte journée connecté sur ce… ce…

— Je sais sur quoi il est connecté. »

Umar hocha la tête. « Bien, parfait. Le mamie que j’utilise est un enregistrement récent de son esprit. Il me l’a donné parce que ce qui l’excite le plus, sexuellement, c’est de se baiser lui-même, ou du moins une reproduction précise de lui-même. Est-ce que cela te dégoûte ?

— Tu plaisantes ? » J’avais déjà entendu bien pire.

« Alors, fais pas attention à ça. Il ne se rend pas compte qu’avec ce mamie je suis son égal pour ce qui est de la gestion des affaires. Je suis effectivement Abou Adil, mais avec l’avantage supplémentaire de mes propres talents. Il est cheikh Reda, un grand homme ; mais avec ce mamie, je suis cheikh Reda et Umar Abdoul-Qawy réunis. Pourquoi aurais-je besoin de lui ? »

Tout cela me paraissait terriblement amusant. « Es-tu en train de proposer l’élimination d’Abou Adil et de Friedlander bey ? »

Umar regarda autour de lui, nerveux. « Je ne propose rien de tel, dit-il d’une voix calme. Bien trop de personnes comptent sur leurs vues et leur jugement. Pourtant, un jour viendra bien où ces vieillards seront eux-mêmes un obstacle à leurs propres entreprises.

— Quand l’heure sonnera de les mettre à l’écart, observai-je, les gens censés le savoir le sauront. Et Friedlander bey, en tout cas, leur cédera la place sans regret.

— Et si l’heure avait sonné ? demanda Umar d’une voix rauque.

— Toi, tu es peut-être prêt, mais moi, je ne suis pas préparé à reprendre les affaires de Papa. »

Umar insista : « Même ce problème pourrait être résolu.

— Possible », fis-je. Je me forçai à rester de marbre. Je ne savais pas si nous étions surveillés et enregistrés, mais je n’avais pas envie non plus de contrarier Umar. Je savais désormais que l’homme était très dangereux.

« Tu finiras par découvrir que j’ai raison », dit-il enfin. Il joua encore avec le mamie dans sa main, le front de nouveau plissé par la réflexion. « Retourne donc auprès de Friedlander bey et réfléchis à ce que je t’ai dit. Nous reparlerons bientôt. Si tu ne partages pas mon enthousiasme, je risque d’être forcé de te mettre à l’écart en même temps que nos deux maîtres. » Je fis mine de me lever. Il tendit une main pour m’arrêter. « Ce n’est pas une menace, mon ami, dit-il calmement. Ce n’est que la façon dont je vois l’avenir.

— Allah seul voit l’avenir. »

Il eut un rire cynique. « Si tu t’imagines que les pieux discours ont vraiment une signification, alors j’ai des chances de finir avec plus de pouvoir que cheikh Reda n’en a jamais rêvé. » Il indiqua une autre porte, du côté sud de la bibliothèque. « Tu peux sortir par là. Suis le corridor sur la gauche, il te ramènera à l’entrée principale. Je dois retourner discuter de cette affaire de République Songhaï avec la femme. Tu n’as pas besoin de t’inquiéter pour elle. Je la renverrai à son hôtel avec mon chauffeur.

— Merci de ton amabilité.

— Puisses-tu aller en paix et sans crainte, ».

Je quittai la bibliothèque et suivis ses indications. Kamal, le domestique, me retrouva en chemin et me raccompagna à la porte. Là encore, sans ouvrir la bouche. Je descendis les marches pour gagner la voiture, et là je me retournai. Debout sur le seuil, Kamal me lorgnait comme si j’avais pu planquer l’argenterie sous mes fringues.

J’entrai dans la berline. Kmuzu démarra, descendit l’allée et franchit le portail. Je songeai aux paroles d’Umar, à sa proposition. Abou Adil avait exercé son pouvoir durant près de deux siècles. Nul doute que durant tout ce laps de temps il y avait eu quantité de jeunes gens pour occuper le poste à présent détenu par Umar. Nul doute qu’un certain nombre avaient nourri les mêmes idées ambitieuses. Abou Adil était toujours là mais qu’était-il advenu de ces jeunes gens ? Peut-être Umar n’était-il pas aussi malin qu’il se l’imaginait.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Privé de désert»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Privé de désert» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «Privé de désert»

Обсуждение, отзывы о книге «Privé de désert» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x