Ian McDonald - Le fleuve des dieux

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Tous les Hindous vous le diront, pour se débarasser de ses péchés, il suffit de se laver dans les eaux du Gangâ, dans la cité de Vârânacî.
Et, en cette année 2047, les péchés ce n’est pas ce qui manque : un corps aux ovaires prélevés glisse doucement sur les eaux du fleuve ; des intelligences artificielles se rebellent et causent de tels dégâts qu’une unité de police a été spécialement créée pour les excommunier.
Gangâ, le fleuve des dieux, dont les eaux n’ont jamais été aussi basses, se rue vers un gouffre conceptuel, technologique, évolutionnaire - ou peut-être tout cela à la fois.
A travers le kaléidoscope de neuf destins interconnectés, Ian McDonald dresse le portrait d’une Inde future, mais aussi d’une Terre future, où tout n’est que vertige. Souvent considéré outre-Atlantique et outre-Manche comme le roman de science-fiction le plus important des quinze dernières années, Le Fleuve des dieux a reçu le British Science Fiction Award et a été finaliste du prestigieux prix Hugo.

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« Buvez tout. »

Le tranquillisant ne tarde pas à agir. Aj regarde Thomas Lull en clignant des yeux comme une chouette ivre, se met autant que possible en boule comme un chat dans son siège. Perd conscience. La main de Thomas Lull s’avance vers son tilak, s’arrête. Ce serait une transgression aussi monstrueuse que s’il glissait la main dans son ample pantalon gris noué à la taille. Et c’est une pensée qu’il n’avait pas exprimée jusqu’alors.

Étrange fille, pelotonnée sur son siège comme une gamine de dix ans dégingandée. Il lui avait dit des vérités capables de scarifier n’importe quel cœur, vérités qu’elle avait traitées comme des propositions philosophiques. Comme si elles lui paraissaient bizarres, nouvelles. Étrangères. Pourquoi lui avoir dit tout cela ? Pour briser ses illusions ou parce qu’il savait comment elle allait réagir ? Pour voir son expression au moment où elle s’efforçait de comprendre ce que vivait son corps ? Il connaît cette épouvantable confusion pour l’avoir vue sur les visages des gamins en train de danser au club sur la plage à l’instant où ils ressentaient les émotions préparées dans les matrices à processeurs protéiniques des cyberâbâds. Des émotions dont leurs corps n’avaient ni besoin ni équivalent, des émotions qu’ils ressentaient sans pouvoir les comprendre. Des émotions étrangères.

Il a beaucoup de travail. Alors que l’express plonge au-delà des réservoirs vides et en espaliers de la Narmadâ purificatrice pour se jeter dans la nuit, longeant villages, villes et forêts saccagées par la sécheresse, Thomas Lull commence à capillotracter. Une vieille expression sans prétention de Lisa Durnau pour du remue-méninges : se carrer dans son fauteuil pour laisser son esprit parcourir les plus lointaines frontières du possible. C’est le travail que préfère Thomas Lull et ce qu’un vieux païen comme lui connaît de plus proche de la spiritualité. C’est, pense-t-il, à cent pour cent de la spiritualité. Dieu est nos moi, nos moi véritables et préconscients. Les yogis l’avaient découvert des millénaires auparavant. L’élaboration de l’idée n’est jamais aussi excitante que la combustion créative, l’instant de perspicacité fulgurante où, tout à coup, on sait. Il dévisage Aj tandis que les idées jaillissent, se heurtent et se fracassent avant d’être à nouveau rassemblées par la gravité intellectuelle. Avec le temps, elles finiraient par se fondre en un nouveau monde, mais Thomas Lull a de quoi en deviner la nature à venir. Et cela l’effraie. Le train continue à creuser son sillon, sa proue aérodynamique arrachant une vague d’étrave à la nuit, dévorant deux cent quatre-vingts kilomètres d’Inde par heure. L’épuisement lutte contre l’excitation intellectuelle, qu’il finit par terrasser. Thomas Lull s’endort. Il ne s’éveille que lors d’un bref arrêt à Jabalpur, le temps pour les douanes awadhîes de procéder à un contrôle frontalier de routine. Deux hommes à casquette à visière jettent un coup d’œil à Thomas Lull. La tête posée sur le bras, Aj ne sort pas du sommeil. Un Blanc avec une femme de l’Ouest. Irréprochables. Thomas Lull se rendort, s’éveille une seule fois avec un frisson d’excitation, le grondement des roues sous lui réveillant un vieux plaisir d’enfance. Il sombre ensuite dans un long sommeil tranquille d’où l’arrache une secousse inopinée qui le projette avec violence sur la table.

Des valises dégringolent des porte-bagages au-dessus de leurs têtes. Des passagers tombent dans les couloirs. Des cris s’élèvent, des voix se mêlent en un bredouillement paniqué. Le shatabdi crisse violemment, crisse à nouveau, puis s’arrête en hurlant et en tremblant. Les voix atteignent un pic et se taisent. Le train ne bouge plus. Les haut-parleurs grésillent puis s’éteignent. Thomas Lull se met les mains autour des yeux pour regarder par la fenêtre. L’obscurité rurale est impénétrable, enveloppante, yonique. Il croit voir des phares d’automobiles au loin, des lumières dansantes qui ressemblent à des torches. Les questions surgissent, maintenant, tout le monde demande en même temps à tout le monde s’il va bien et ce qui s’est passé.

Aj marmonne quelque chose, remue. Les tranquillisants sont plus efficaces qu’il ne s’y attendait. Il perçoit maintenant une muraille de voix qui approche dans le train, ainsi qu’une puanteur de polycarbone en feu sortant de la climatisation. D’une main, il attrape le sac d’Aj, de l’autre, il met la jeune fille sur ses pieds, qui le regarde en clignant lourdement des yeux.

« Debout, la Belle au bois dormant. Nous faisons un débarquement imprévu. » Il la traîne, pas encore tout à fait réveillée, dans le couloir, s’empare de leurs bagages et pousse Aj vers les portes coulissantes à l’arrière. Dans son dos, la fenêtre panoramique noire explose en une pluie de verre. Le bloc de béton relié à une corde qui vient de passer à travers rebondit sur la table avant de s’écraser sur une femme assise de l’autre côté du couloir. Elle s’effondre, le sang jaillissant de son genou broyé. La foule des passagers en fuite trébuche sur elle et tombe. Elle est morte, comprend Thomas Lull avec un terrible frisson intérieur. Cette femme est morte, comme quiconque se retrouvera à terre dans cette panique.

« Bouge-toi, putain ! » Plaquant les mains sur son dos, Thomas Lull bouscule Aj hébétée, la pousse dans le couloir. Il aperçoit des flammes par la fenêtre brisée, des flammes et des visages. « Avance, avance ! » Derrière eux règne une terrible confusion. De la fumée commence à arriver au ras du sol par les conduits d’aération et par-dessous la portière avant. Les voix s’élèvent en un chœur d’effroi.

« Par ici ! Par ici ! » rugit, debout sur une table près de la contre-porte, un steward sikh en livrée de la compagnie de chemin de fer. « Un à la fois, allons, on a le temps. Vous. Vous, maintenant. Vous. » Il se sert de son passe-partout pour transformer la porte coulissante en sas. Une famille à la fois.

« Mais qu’est-ce qui se passe, enfin ? demande Thomas Lull en prenant place en début de file.

— Des kârsevaks bhâratîs ont mis le feu au train, répond tranquillement le steward. Ne dites rien. Allez-y. »

Thomas Lull pousse Aj de l’autre côté du seuil, cligne des yeux dans l’obscurité extérieure.

« Putain de merde. » Un cercle de feu entoure le petit groupe de passagers ébahis et effrayés et leurs biens. Des décennies de travail avec les automates cellulaires ont rendu Thomas Lull apte à estimer un nombre au premier coup d’œil. Ils doivent être cinq cents, là-bas, à brandir des torches embrasées. Des étincelles jaillissent de la tête du train, et la fumée orange, lumineuse dans le demi-jour, indique à coup sûr un feu de plastique. « Changement de programme. On ne descend pas là.

— Qu’est-ce qu’il y a, qu’est-ce qui se passe ? » demande Aj alors que Thomas Lull ouvre de force les portes du wagon suivant, déjà à moitié vide.

« Le train est arrêté, par une manifestation du Shivajî.

— Le Shivajî ?

— Je croyais que vous saviez tout. Des fondamentalistes hindous. Plutôt en rogne contre l’Awadh, en ce moment.

— Vous êtes bien désinvolte », dit Aj, et Thomas Lull ne sait pas si c’est l’effet des tranquillisants qui s’estompe ou le début de son étrange sagesse. Mais la lueur dehors s’intensifie et il entend des objets s’écraser et se briser sur la carcasse du train.

« C’est parce que j’ai très très peur », réplique-t-il. Il pousse Aj par la première porte ouverte sur la nuit. Il ne veut pas qu’elle entende les hurlements et les bruits qu’il identifie comme des détonations d’armes légères. Les wagons sont désormais presque vides, ils se frayent un chemin dans l’un d’entre eux, dans deux, trois, puis la voiture chancelle, manquant renverser Thomas Lull et Aj, quand une grosse explosion secoue le train. « Oh mon Dieu », lâche Thomas Lull. Il devine que la génératrice a sauté. La foule des assaillants marque son approbation par un rugissement enthousiaste. Thomas Lull et Aj poursuivent leur chemin. Quatre wagons plus loin, ils tombent sur un contrôleur marâthî aux yeux écarquillés.

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