Ian McDonald - Le fleuve des dieux

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Tous les Hindous vous le diront, pour se débarasser de ses péchés, il suffit de se laver dans les eaux du Gangâ, dans la cité de Vârânacî.
Et, en cette année 2047, les péchés ce n’est pas ce qui manque : un corps aux ovaires prélevés glisse doucement sur les eaux du fleuve ; des intelligences artificielles se rebellent et causent de tels dégâts qu’une unité de police a été spécialement créée pour les excommunier.
Gangâ, le fleuve des dieux, dont les eaux n’ont jamais été aussi basses, se rue vers un gouffre conceptuel, technologique, évolutionnaire - ou peut-être tout cela à la fois.
A travers le kaléidoscope de neuf destins interconnectés, Ian McDonald dresse le portrait d’une Inde future, mais aussi d’une Terre future, où tout n’est que vertige. Souvent considéré outre-Atlantique et outre-Manche comme le roman de science-fiction le plus important des quinze dernières années, Le Fleuve des dieux a reçu le British Science Fiction Award et a été finaliste du prestigieux prix Hugo.

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— Votre avis est toujours le bienvenu ici, assure Sajida Rânâ.

— Je crois que la plus grande menace qu’affronte le présent gouvernement provient des manifestations organisées au rond-point Sarkhand, et non de notre différend avec l’Awadh à propos du barrage », dit-il en choisissant ses mots. De chaque côté de la table, des voix élèvent des objections. Sajida Rânâ lève la main, ce qui rétablit le calme.

« Continuez, monsieur Khan.

— Je ne dis pas qu’il n’y aura pas la guerre, même si ma position sur une attaque de l’Awadh est désormais évidente pour tout le monde, j’imagine.

— Un point de vue de femme », dit Ashok Rânâ. Shahîn l’entend murmurer à son assistant : « Un point de vue de musulman.

— Je parle des menaces qui pèsent sur ce gouvernement et manifestement, nous n’en affrontons pas de plus grande que les divisions internes et les troubles civils fomentés par le Shivajî. Tant que notre parti bénéficie d’un soutien populaire massif pour une action militaire contre l’Awadh, toutes les négociations diplomatiques passeront par ce cabinet. Et nous étions convenus que la force militaire était uniquement un outil pour amener les Awadhîs à la table des négociations, malgré tout le bien qu’Ashok pense de notre vaillance militaire. » Shahîn Badûr Khan soutient assez longtemps le regard d’Ashok Rânâ pour lui dire qu’il est un idiot nommé à un poste qui dépasse ses compétences. « Toujours est-il que si les Awadhîs et leurs protecteurs américains décèlent au Bhârat une alternative politique qui bénéficie d’un large soutien populaire, alors N.K. Jîvanjî se posera en artisan de la paix. L’homme qui a arrêté la guerre, refait couler le Gangâ et renversé les fiers Rânâ qui déshonoraient le Bhârat. Nous ne pénétrerons plus dans cette salle avant une génération. Voilà ce que cache cette mise en scène au rond-point Sarkhand. Il ne s’agit pas de l’indignation morale du Loyal Hindutvâ du Bhârat. Jîvanjî prévoit de soulever la rue contre nous. Il va faire remonter le boulevard Chandni à son char de Jagannâtha jusque dans cette salle.

— Ne peut-on trouver un motif pour le faire arrêter ? » demande Dasgupta, le ministre des Affaires étrangères.

« Arriérés d’impôts ? » suggère Trivul Narvekar, l’assistant d’Ashok Rânâ, suscitant des rires étouffés.

« J’ai une suggestion, déclare Shahîn Badûr Khan. Laissons N.K. Jîvanjî obtenir ce qu’il veut, mais seulement quand nous voudrons qu’il l’ait.

— Veuillez préciser, monsieur Khan. » La Première ministre Rânâ se penche en avant, maintenant.

« Je propose qu’on lui lâche la bride. Laissons-le faire appel à son million de croyants dévoués. Laissons-le monter à bord de son char de guerre avec son Shivajî en train de danser derrière lui. Laissons-le être la voix de l’Hindutvâ, prononcer des discours bellicistes et stimuler la fierté froissée des Bhâratîs. Laissons-le conduire le pays à la guerre. Si nous nous montrons des colombes, alors il deviendra faucon. Nous savons qu’il peut pousser une foule à la violence. Violence qui peut être dirigée contre des Awadhîs dans des villes frontalières. Ils feront appel à Delhi pour les protéger, et ce sera l’escalade. M. Jîvanjî n’a besoin d’aucune persuasion pour aller jusqu’au barrage de Kundâ Khâdar avec son râthayâtra. Les Awadhîs répliqueront, et nous intervenons à ce moment-là comme partie lésée. Le Shivajî est discrédité car il est à l’origine de toute cette histoire, les Awadhîs se retrouvent sur la défensive avec leurs Américains, et nous nous présentons à la table des négociations comme le parti de la raison, du bon sens et de la diplomatie. »

Sajida Rânâ se redresse.

« Toujours aussi subtil, monsieur le chef de cabinet.

— Je ne suis qu’un simple fonctionnaire…» Shahîn Badûr Khan incline docilement la tête, mais croise le regard d’Ashok Rânâ. Celui-ci est furieux. Chaudhuri prend la parole.

« Sans vouloir vous offenser, monsieur Khan, je pense que vous sous-estimez la volonté du peuple bhâratî. Le Bhârat ne se limite pas à Vârânacî et à ses problèmes de stations de métro. Je sais qu’à Patna, nous sommes des gens simples et patriotiques. Là, tout le monde croit qu’une guerre unifiera l’opinion populaire et marginalisera N.K. Jîvanjî. C’est une tactique dangereuse, de jouer à des jeux subtils en période de danger national. Le Gangâ coule chez nous comme chez vous, vous n’êtes pas les seuls à manquer d’eau. Comme vous le dites, madame la Première ministre, le peuple a besoin d’une guerre. Je ne veux pas partir en guerre, mais je crois que nous le devons, qu’il faut frapper vite et frapper les premiers. Cela nous permettra de négocier en position de force, et quand il y aura de l’eau dans les pompes, Jîvanjî et ses kârsevaks passeront pour la racaille qu’ils sont. Madame la Première ministre, vous êtes-vous jamais méprise sur l’humeur du peuple bhâratî ? »

Hochements de tête, grognements. Le climat change à nouveau. En bout de table, Sajida Rânâ jette un coup d’œil à ses ancêtres et inspirateurs, comme Shahîn Badûr Khan l’a déjà vu faire à tant de réunions du cabinet, en appelant à eux pour sanctifier la décision qu’elle va prendre au nom du Bhârat.

« Je vous entends bien, monsieur Chaudhuri, mais la proposition de M. Khan ne manque pas de mérites. Je suis disposée à l’essayer. Je vais laisser N.K. Jîvanjî faire notre travail, mais en gardant l’armée prête à intervenir en trois heures. Messieurs, vos comptes rendus dans mon courrier à seize heures, je ferai circuler les instructions à dix-sept. Je vous remercie, cette réunion est terminée. »

Cabinet et conseillers se lèvent tandis que Sajida Rânâ fait demi-tour et sort à grands pas dans un tourbillon de couleurs nationales, suivie en rang par ses assistants. C’est une femme grande et mince, impressionnante, sans le moindre cheveu gris alors qu’elle va très bientôt devenir grand-mère. Une bouffée de Chanel parvient aux narines de Shahîn Badûr Khan quand elle passe devant lui. Il jette un coup d’œil aux divinités sexuelles qui partout grouillent sur les murs et le plafond, réprime un frisson.

Dans le couloir, on lui effleure la manche : le ministre de la Défense.

« Monsieur Khan.

— Oui, monsieur le ministre, que puis-je pour vous ? »

Chaudhuri tire Shahîn Badûr Khan dans le renfoncement d’une fenêtre, se penche vers lui et énonce d’un ton neutre : « Un conseil fructueux, monsieur Khan, mais puis-je vous rappeler vos propres mots ? Vous n’êtes qu’un simple fonctionnaire. »

Il glisse sa mallette sous son bras et repart d’un pas pressé dans le couloir.

Nadja Askarzadah se réveille tard, avec une gueule de bois due à l’excès de sang, sur sa couchette de routarde à l’Imperial International. À la recherche de châï, elle titube jusque dans la cuisine commune, passe devant les Australiens qui se plaignent du paysage trop plat et de l’impossibilité de trouver du bon fromage, se prépare un verre et retourne dans sa chambre, assiégée d’horreurs. Elle se souvient de la manière dont les microsabres se jetaient l’un sur l’autre, elle se souvient d’avoir bondi sur ses pieds avec la foule, du rugissement du sang dans sa gorge. Une sensation plus vile, plus sale que tout ce qu’elle a pu connaître avec la drogue ou le sexe, mais elle est accro.

Nadja a beaucoup réfléchi à son attirance pour le danger. Ses parents ont fait d’elle une Suédoise à l’éducation permissive, large d’esprit sur le plan sexuel et ouverte sur l’Occident. Ils n’ont emporté en exil aucune photographie, aucun souvenir, aucun mot ni aucune langue et pas le moindre sentiment d’appartenance géographique. Nadja Askarzadah ne possède rien d’afghan, à part son nom. L’opus de ses parents était si complet qu’il lui fallut la suggestion de son directeur d’études, lors de son premier trimestre à l’université, d’effectuer des recherches en vue d’écrire un mémoire sur la politique après la guerre civile afghane, pour comprendre qu’elle avait toute une identité enfouie. S’ouvrant sous les pieds de la petite étudiante en sciences humaines poly-sexuelle et scandinave qu’était alors Nadja Askarzadah, cette identité l’engloutit trois mois durant lesquels le mémoire en question devint la base du travail qui aboutirait à sa thèse. Il y a une vie qu’elle aurait pu vivre, avec laquelle sa carrière a jusque-là joué les préliminaires. Le Bhârat à la veille de la guerre de l’eau sert à préparer son retour à Kaboul.

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