Ian McDonald - Le fleuve des dieux

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Tous les Hindous vous le diront, pour se débarasser de ses péchés, il suffit de se laver dans les eaux du Gangâ, dans la cité de Vârânacî.
Et, en cette année 2047, les péchés ce n’est pas ce qui manque : un corps aux ovaires prélevés glisse doucement sur les eaux du fleuve ; des intelligences artificielles se rebellent et causent de tels dégâts qu’une unité de police a été spécialement créée pour les excommunier.
Gangâ, le fleuve des dieux, dont les eaux n’ont jamais été aussi basses, se rue vers un gouffre conceptuel, technologique, évolutionnaire - ou peut-être tout cela à la fois.
A travers le kaléidoscope de neuf destins interconnectés, Ian McDonald dresse le portrait d’une Inde future, mais aussi d’une Terre future, où tout n’est que vertige. Souvent considéré outre-Atlantique et outre-Manche comme le roman de science-fiction le plus important des quinze dernières années, Le Fleuve des dieux a reçu le British Science Fiction Award et a été finaliste du prestigieux prix Hugo.

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Yogendra accélère une seconde après lui, mais avancer à la vitesse maximale des motos sur cette route rurale glissante et délabrée ne peut être moins mortel que la chose qui fonce derrière eux. Shiv s’aplatit sur le guidon, en s’efforçant de former une cible aussi réduite que possible pour la puissance de feu inconnue et ésotérique dont dispose la machine. L’embranchement ne doit plus être loin. Il entend le choc rythmique du métal malgré le bourdonnement du moteur de Yokohama. Cet arbre, cette affiche pour de l’eau minérale, c’est là, c’est forcément là. Il est tellement occupé à regarder qu’il rate presque le moment où Yogendra incline sa moto pour quitter le bitume et s’engager sur le sentier de ferme. Paniqué, Shiv freine, survire, tend le pied, évite de justesse de se répandre sur la route campagnarde avant d’arriver à relancer la moto sur la piste sablonneuse.

Il l’a vue. Là, derrière lui, plus loin sur la route, avançant à grandes foulées, grise dans l’indigo, comme si elle allait ne jamais s’arrêter, ne jamais se fatiguer, continuer à leur courir après tout autour du globe.

Les buissons de dâl cèdent la place à du sable tassé, dur, criblé par la pluie. Les pneus le soulèvent par gerbes, et voilà le bateau, là où ils l’ont laissé, l’ancre enfoncée dans le sable, pivotant dans le courant, bas sur le fleuve à cause de l’eau de cale, non loin d’un brâhmane qui, dans les flots jusqu’à la taille, son fil sur l’épaule, verse de l’eau de ses mains en coupe et psalmodie la salutation de l’aube à Mère Gangâ. Shiv s’arrête en dérapant, saute dans le fleuve, commence à hisser la machine brûlante dans le bateau.

« Laisse laisse laisse ! » hurle Yogendra.

Le brâhmane psalmodie.

« Elles peuvent les mettre sur notre voie, crie Shiv.

— Les mines aussi. » Yogendra lance sa moto dans le courant, elle tombe avec des éclaboussures, commence à disparaître dans les sables mouvants. Il soulève l’ancre tandis que Shiv monte à bord. L’embarcation se balance à vous rendre malade, et il y a une méchante quantité d’eau sous le banc, mais s’il ne peut plus guère être davantage mouillé, il peut être beaucoup plus mort. Le robot se dresse au-dessus de la dune, se déploie de toute sa hauteur. C’est un méchant râkshasa de poursuite, moitié oiseau moitié araignée, dont les mandibules déploient des palpes, des manipulateurs et une paire de mitrailleuses.

Le brâhmane regarde cela fixement.

Yogendra plonge vers le moteur. Tire le démarreur une fois, deux. Le chasseur descend d’un pas sur la berge sablonneuse pour mieux viser. Yogendra tire une troisième fois le démarreur. Le moteur se réveille. Le bateau se rue en avant. La machine de Râmânandâchârya bondit pour atterrir dans le fleuve jusqu’aux genoux. Sa tête pivote en direction de sa cible. Yogendra met le cap sur le milieu du courant. Le robot patauge à leur poursuite. Shiv se souvient alors de la petite grenade intelligente d’Ânand dans une de ses poches. Des balles soulèvent des gerbes d’eau derrière Yogendra en poupe. Il s’aplatit. Le brâhmane sur les hauts-fonds s’accroupit, se couvre la tête. La grenade décrit dans les airs une élégante parabole scintillante et tombe avec un plouf. Il n’y a rien à voir, rien à entendre sinon le minuscule claquement des condensateurs qui se déchargent. Le robot se fige. Ses armes obliquent vers le ciel, déchirant l’aube de leurs balles. Il tombe à genoux, s’écroule comme un gunda venant de prendre une balle dans le ventre. Ouvrant mandibules et membres préhensibles, il chavire tête la première dans le limon. Les sables mouvants gris argent s’en emparent presque aussitôt.

Shiv se lève dans le bateau. Il montre du doigt le robot vaincu. Il rit, d’un rire énorme, incontrôlable, joyeux. Il ne peut pas s’arrêter. Des larmes lui coulent sur le visage, se mêlent à la pluie. Il a du mal à respirer. Il faut qu’il s’assoie. Ça fait mal, mal.

« On aurait dû le tuer », grommelle Yogendra au gouvernail. Shiv rejette ce reproche d’un geste. Rien ne peut ni faire pression sur lui, ni s’opposer à lui. Le rire devient joie, une simple et fulgurante extase d’être en vie, d’avoir réussi. Il s’allonge sur le banc, laisse la pluie lui tomber sur le visage et lève les yeux vers la bande violette de nuages qui représente un autre jour se levant sur sa Vârânacî, une autre journée pour Shiv. Shiv râja. Mahâ râja. Râja des râjas. Peut-être retravaillera-t-il avec les Nâth, peut-être son nom lui ouvrira-t-il d’autres portes, peut-être montera-t-il sa propre affaire, pas d’organes, pas de viande, la viande trahit. Peut-être ira-t-il trouver ce laudâ d’Ânand pour lui faire une offre.

Il peut à nouveau dresser des plans. Et il sent l’odeur des œillets.

Un petit bruit, un léger mouvement du bateau.

Le couteau pénètre d’un mouvement si régulier, si fin, si propre, si aigu et si pur qu’il met Shiv au défi de ressentir un choc. C’est délicieux. C’est indicible. La lame perce proprement peau, muscle, vaisseaux sanguins, sa dentelure éraflant les côtes jusqu’à ce que l’extrémité recourbée se retrouve dans son poumon. Il n’y a aucune douleur, rien qu’une impression de tranchant parfait, et le sang qui écume dans son poumon perforé. La lame remue en lui au rythme de son pouls. Shiv essaye de parler. Cela donne des petits bruits et des bulles, sans le moindre mot. Cela continue ainsi longtemps, les yeux écarquillés de surprise. Puis Yogendra retire sa lame et la douleur arrache un cri à Shiv quand la lame attire son poumon vers l’extérieur. Il se tourne vers Yogendra, les mains levées pour parer le prochain coup. Le couteau s’approche à nouveau en pivotant, et Shiv l’attrape entre le pouce et l’index de la main gauche. La lame s’enfonce profondément, jusqu’à l’articulation, mais il tient bon. Il tient bon. Il entend désormais les halètements frénétiques de deux hommes engagés dans un combat à mort. Ils se frappent l’un l’autre dans un silence désespéré, ballottés par l’embarcation. La main libre de Yogendra cherche à s’emparer du palmeur. Shiv l’écarte d’un coup, essaye d’agripper Yogendra, d’agripper n’importe quoi. Il saisit le collier de perles que le garçon porte au cou, tire dessus, tire fort pour se retenir. Yogendra dégage son couteau de la prise de Shiv, et la dentelure ripe sur l’os. Shiv laisse échapper un sinistre gémissement aigu qui donne un gargouillement noyé et ensanglanté. Sa respiration fait palpiter les lèvres de la plaie. Puis Shiv voit le mépris, le dégoût, l’arrogance animale et le dédain que la lumière grise révèle sur le visage de Yogendra, et il comprend que l’autre a toujours ressenti cela à son égard, l’a toujours considéré de cette manière, que cette lame arrivait depuis le début. Il recule en titubant. Le collier se brise. Les perles rebondissent et roulent. Shiv glisse dessus, perd l’équilibre, bat des mains, culbute, passe par-dessus bord.

L’eau l’accueille proprement, tout entier. Le rugissement de la circulation transmis par les jetées en béton l’assourdit. Le voilà sourd, aveugle, muet, sans poids. Shiv se débat, s’agite. Il ne sait pas où est le haut, où est l’air, la lumière. Bleu. Il est entouré de bleu. Où qu’il regarde, du bleu, à l’infini, dans toutes les directions. Et du noir, comme de la fumée, son sang qui monte en volutes. Le sang, suis le sang. Mais il n’a plus de forces et l’air sort en bulles de la plaie dans son dos, il pousse d’un coup de pied mais ne bouge pas, donne un coup de poing mais ne remue pas. Shiv se bat contre l’eau, coule de plus en plus profond dans le bleu, attiré vers le fond par son armement. Ses poumons le brûlent. Il ne reste rien à l’intérieur sinon du poison, des cendres de son corps, mais il ne peut pas ouvrir la bouche, prendre cette dernière et muette gorgée d’eau, même s’il se sait mort. Sa tête le lancine, ses yeux semblent vouloir exploser, il voit son pouce à moitié amputé s’agiter vainement dans le bleu, le grand bleu, tandis qu’il agite les pieds et les mains pour rester en vie.

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