Ian McDonald - Le fleuve des dieux

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Tous les Hindous vous le diront, pour se débarasser de ses péchés, il suffit de se laver dans les eaux du Gangâ, dans la cité de Vârânacî.
Et, en cette année 2047, les péchés ce n’est pas ce qui manque : un corps aux ovaires prélevés glisse doucement sur les eaux du fleuve ; des intelligences artificielles se rebellent et causent de tels dégâts qu’une unité de police a été spécialement créée pour les excommunier.
Gangâ, le fleuve des dieux, dont les eaux n’ont jamais été aussi basses, se rue vers un gouffre conceptuel, technologique, évolutionnaire - ou peut-être tout cela à la fois.
A travers le kaléidoscope de neuf destins interconnectés, Ian McDonald dresse le portrait d’une Inde future, mais aussi d’une Terre future, où tout n’est que vertige. Souvent considéré outre-Atlantique et outre-Manche comme le roman de science-fiction le plus important des quinze dernières années, Le Fleuve des dieux a reçu le British Science Fiction Award et a été finaliste du prestigieux prix Hugo.

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Bilqis a les yeux fermés. Elle lève la main.

« Arrête, s’il te plaît.

— On n’est pas obligés d’aller en Scandinavie. La Nouvelle-Zélande est un autre pays éloigné où…

— Ni la Scandinavie ni la Nouvelle-Zélande. Shahîn, je ne t’accompagne pas. J’en ai assez, tu n’es pas le seul à devoir des excuses. J’en dois moi aussi. Shahîn, j’ai rompu notre accord. Je leur ai dit. Tu crois être le seul à avoir une vie secrète, eh bien non ! C’est faux ! Tu as toujours été comme ça, si arrogant, si sûr que personne d’autre ne pouvait avoir de mensonges et de secrets. Sache que depuis cinq ans, je travaille pour N.K. Jîvanjî. Pour le Shivajî, Shahîn. Moi, la bégum Bilqis Badûr Khan, je t’ai livré aux Hindutvâs. »

Shahîn Badûr Khan sent la pluie, le tonnerre, la voix de son épouse se mêler en un léger sifflement. Il comprend maintenant ce qu’on doit ressentir en mourant de surprise.

« Mais enfin, s’entend-il dire, c’est n’importe quoi, n’importe quoi, tu dis n’importe quoi, femme.

— J’imagine que ça ressemble à du n’importe quoi, une femme qui livre son mari à ses pires ennemis. Mais je l’ai fait, Shahîn. Je t’ai livré aux Hindous. Moi, ton épouse. Dont tu t’es détourné chaque nuit à l’époque où nous dormions encore ensemble. Cinq conceptions, cinq coups tirés. Je les ai comptés, cinq, une femme n’oublie pas ça. Et seulement deux autorisés à aller à terme pour devenir nos beaux-fils. Cinq coups tirés. Je suis désolée, ma vulgarité te choque ? Ce n’est pas de cette manière que doivent s’exprimer les bégums du beau monde ? Tu devrais voir comment ces gentilles bégums parlent entre elles, Shahîn. Entre femmes. Oh, tes oreilles en rougiraient de honte. Quelles créatures sans vergogne nous faisons, dans nos chambres et nos sociétés. Elles savent, toutes les femmes savent. Khan cinq coups. Je leur ai dit, mais pas ça. Ça, je ne leur ai pas dit, Shahîn.

« Je ne le leur ai pas dit parce que je pensais encore, c’est un grand homme, une étoile montante dans un ciel noir, qu’attendent de hautes charges et de grandes réalisations, même s’il fait lit à part et rêve de choses que je ne peux même pas considérer humaines. Mais une femme peut enfouir certaines choses au fond de son esprit si elle pense avoir un époux qui s’élèvera jusqu’à la grandeur, une grandeur valant bien celle de tous tes ancêtres enterrés ici, Shahîn. Une femme qui aurait pu choisir des hommes capables de l’aimer de cœur et de corps, capables peut-être aussi d’obtenir des postes importants. Une femme qui, malgré sa propre éducation et son propre potentiel, a dû aller dans le pardâ doré parce que pour chaque avocate, il y a cinq avocats masculins. Tu comprends ce que je veux dire, Shahîn ? Une telle femme a des attentes. Et si cette étoile s’élève, puis que son ascension s’interrompt sans reprendre, si d’autres étoiles s’élèvent plus haut, brillent plus fort… Que doit alors faire cette femme, Shahîn ? Que doit faire cette épouse et bégum ? »

De honte, Shahîn Badûr Khan s’enfouit le visage dans les mains, mais il ne peut arrêter les mots qui tranchent dans la pluie, le tonnerre, ses propres doigts. Il se croyait bon et loyal conseiller à son chef, à son gouvernement et à son pays, mais il se souvient maintenant de sa réaction au moment où Sajida Rânâ lui a offert une place au gouvernement pendant qu’ils revenaient de Kundâ Khâdar en ARB : la peur d’être découvert, la peur que le ça lui échappe comme du sang d’une gorge tranchée. Il voit maintenant toutes les fois, tous les moments de sa carrière où il aurait pu franchir le pas pour devenir un homme de pouvoir public mais avait reculé, paralysé par la chute inévitable.

« Jîvanjî ? » fait-il d’une voix faible. Le cœur de la folie dans cette vieille tourelle moghole au cœur d’une tempête de mousson : sa femme un agent de N.K. Jîvanjî. Elle rit. Il n’existe pas de bruit plus horrible.

« Oui, Jîvanjî. Tous ces après-midi où je recevais le Cercle de la Loi, pendant que tu étais à la Sabhâ, à quoi croyais-tu qu’on s’occupait ? À discuter de prix immobiliers, d’enfants brahmanes et de résultats de cricket ? Non, Shahîn : de politique. Les meilleures avocates de Vârânacî, comment crois-tu qu’on se divertirait sans cela ? Nous étions un cabinet fantôme. Nous faisions tourner des simulations sur nos palmeurs. Je vais te dire, il y avait davantage de talent dans mon jharokhâ que dans la Salle du Conseil de Sajida Rânâ. Oh, Sajida Rânâ, la grande mère qui a rendu impossible à toute autre femme de l’égaler. Eh bien, dans notre Bhârat, Shahîn, il n’y avait pas de guerre de l’eau. Dans notre Bhârat, il n’y avait pas trois ans de sécheresse, pas d’hostilité avec les États-Unis parce que nous étions dans la poche des datarâjas. Dans notre Bhârat, nous avons conçu un plan de Gestion de l’Eau de la Vallée de Gangâ avec l’Awadh et les États du Bengale. Nous avons mieux géré notre pays que toi, Shahîn, et tu sais pourquoi ? Pour voir si nous pouvions. Pour voir si nous pouvions faire mieux. Et nous avons fait mieux.

« Toute la capitale en parlait, d’ailleurs, mais tu n’écoutes pas ce genre de paroles, n’est-ce pas ? Celles des femmes. Un bavardage sans importance. Mais N.K. Jîvanjî a entendu, lui. Le Shivajî a entendu, et là aussi, je ne peux pas pardonner. Un politicien hindou a reconnu le talent, peu importe son sexe, peu importe sa religion, que son mari ne voyait pas. Nous sommes devenues le service politique du Shivajî, notre petit groupe de l’après-midi qui prenait le châï dans nos jardins. C’était un jeu qui valait désormais le coup d’être joué. Je me suis mise à espérer qu’en rentrant à la maison, tu ne me raconterais pas ce qui se passait à la Sabhâ, pour que je puisse essayer de lire dans ton esprit, de me demander ce que tu ferais, de deviner et de faire mieux que toi. Chaque fois que tu es rentré énervé par ce maudit Jîvanjî qui semblait toujours avoir une longueur d’avance, c’était moi. » Elle se touche la poitrine, elle ne voit plus son mari, ne voit pas la pluie se déverser sur Râmghar, voit seulement son souvenir d’un grand jeu qui avait fini par régir sa vie.

« Jîvanjî, murmure Shahîn Badûr Khan. Tu m’as vendu à Jîvanjî. » Le barrage le contenant depuis si longtemps se brise alors, ce barrage si grand, si épais, et Shahîn Badûr Khan découvre que toutes ces années, tous ces mensonges et dissimulations en lui ne sont qu’un grondement, un mugissement mal défini comme le rien avant la création. Cela sort de lui, de sa gorge, il ne peut pas s’en empêcher, il n’arrive pas à le retenir. Son vide tire sur ses organes internes. Il est à genoux. Il se traîne à genoux en direction de sa femme : tout est détruit. Il s’était autorisé à espérer, et pour cet orgueil, on lui a enlevé l’espoir, on lui a tout enlevé. Il ne peut pas espérer. Le hurlement animal se brise en gros sanglots glapis. Bilqis recule. Elle a peur. Cela n’a jamais fait partie de sa stratégie, des plans de son jeu. Désormais à quatre pattes comme un chien, Shahîn Badûr Khan aboie de douleur.

« Arrête, arrête, supplie Bilqis. S’il te plaît, non. Je t’en prie, un peu de dignité. »

Shahîn Badûr Khan lève les yeux vers elle. Elle porte la main à sa bouche, horrifiée. Il n’y a là rien qu’elle arrive à reconnaître. Le jeu les a détruits tous les deux.

Elle s’éloigne de la ruine qui, recroquevillée sur le sol de grès lisse de la tourelle, a le cœur soulevé par le pus infecté de sa vie. Elle retrouve les marches de grès et fuit dans les rideaux de pluie.

38

M. Nanda

Dans l’avion à réacteurs basculants qui vire sur l’aile au-dessus du fleuve, l’austère polyphonie du Magnificat de Bach tournoie autour de M. Nanda. Le vent chaud, héraut de la mousson, secoue les ghâts. Des irrégularités du front de la tempête éparpillent les flottilles ordonnées de diyâs sur toute la largeur de Mère Gangâ. L’ARB tangue dans les bourrasques. M. Nanda voit des éclairs se refléter dans la visière de la pilote avant que celle-ci fasse virer l’appareil de bord d’une main sûre. Devant lui, les trois autres aéronefs de l’escadrille sont des motifs de lumières mouvantes devant la lueur plus importante de la ville. Kâshî. Cité de lumière.

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