Greg Bear - L'envol de Mars

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L'envol de Mars: краткое содержание, описание и аннотация

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Vint le jour où la jeune République martienne voulut prendre son indépendance contre la volonté d’une Terre au faîte de sa puissance. Dans cette page d’histoire, Casseia Majumdar, étudiante rebelle, puis condamnée pour haute trahison, réhabilitée, élue Présidente de Mars, devait jouer un rôle déterminant. Voici le journal, complet et inexpurgé, de l’une des héroïnes les plus controversées de l’histoire de Mars et de tout le Système solaire, qui rapporte comment Mars prit son envol. Bien au-delà des limites du Système solaire…

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À cette distance, la planète mère et la Lune étaient clairement visibles d’un seul regard. À mesure que les jours passaient, le spectacle devenait de plus en plus charmant.

La Lune était de pur argent à côté du quartz et du lapis de la Terre. Il n’y a pas de planète plus belle, dans le Système solaire, que la Terre. J’avais l’impression de la voir telle qu’elle était des milliards d’années plus tôt. L’éclat intermittent des plates-formes captives autour de l’équateur, qui puisaient l’énergie électrique à même le champ magnétique de la planète, ne diminuait aucunement mon émerveillement. C’était un lieu magique, le lieu où tout avait commencé.

L’espace d’un instant, pas trop longtemps mais suffisamment tout de même, je partageai le point de vue terrocentrique. Mars était minuscule et insignifiante au regard de l’histoire. Nous exportions très peu sur la Terre, nous importions peu, notre contribution se résumait à peu de chose. Nous étions une puissance plus politique que géographique. Nous étions tout petits. Une piqûre d’insecte insistante sur la joue de la puissante mère qui avait depuis longtemps ramené au bercail son autre enfant prodigue, la Lune.

Orianna et moi, nous passions tout le temps que nous pouvions à admirer la Terre et la Lune entre deux questionnaires des douanes. J’avais fini de remplir mes demandes d’immunisations destinées à bloquer le travail d’éducation conviviale des microbes améliorés qui flottaient dans l’air de la Terre.

J’étais remplie d’excitation. Allen était comme moi. Bithras boudait et parlait peu.

Cinq jours plus tard, nous nous retrouvâmes en transit sur la station orbitale principale en orbite basse, Peace III, où nous devions prendre un engin qui, s’appuyant sur une atmosphère épaisse, nous descendrait sur la Terre vers le magnifique coucher de soleil que nous admirions.

Même à présent, à soixante années et dix mille années-lumière de distance, mon cœur bat plus vite et mes yeux se remplissent de larmes au souvenir de mon premier jour sur la Terre.

Je me rappelle, comme une succession d’instantanés vivaces, la confusion du hall des douanes sur Peace III, où les passagers de deux vaisseaux formaient des queues flottantes délimitées par de petites lumières rouges. Orianna et moi nous nous étions dit rapidement au revoir, après avoir échangé nos numéros de référence individuels. Le mien venait de m’être attribué en tant que touriste, et le sien avait été changé en numéro d’adulte, dépourvu de toutes les restrictions précédentes. Nous nous étions promis de nous appeler dès que tout serait réglé, quelle que soit la durée des opérations. Il fallait transférer Alice II du Tuamotu à la station en la portant au bras, convaincre les douaniers qu’elle ne contenait pas de marchandises en violation de la Loi du Réseau Mondial de 2079, refuser poliment, en vertu de notre statut diplomatique, l’offre de l’officier de contrôle des penseurs de la scanner pour déceler des éléments étrangers dont nous pourrions ne pas être au courant, obtenir nos visas diplomatiques sous la tutelle des États-Unis, traverser le couloir de la Porte de la Terre aux parois tapissées d’œuvres d’art créées par des enfants de la planète mère, s’introduire dans le sas de la navette de transfert, trouver son siège en même temps que soixante autres passagers, fixer des yeux, durant dix minutes, l’image en gros plan et en direct de la Terre, se détacher de la plate-forme, descendre, sentir le hublot, à côté de moi, devenir brûlant au toucher, être ballottée par un océan d’air assez violent pour me faire agripper les bras de mon fauteuil, lapin rouge rentrant à la maison, cœur battant, aisselles mouillées d’attente et d’une angoisse particulière : serai-je à la hauteur ? La Terre peut-elle m’aimer, moi qui ne suis pas née dans Sa maison ?

Le coucher de soleil glorieux, rouge et orangé, l’arc enveloppant comme un collier les superbes épaules bleu et blanc de la Terre, entrevue à travers des éclairs flamboyants d’ionisation rouge tandis que nous rebondissions, ralentissions et descendions dans le vaste lac artificiel près d’Arlington, dans le vieil État de Virginie. La vapeur d’eau monta, blanche et bouillonnante, tandis que nous roulions doucement sur le dos, exactement comme les premiers astronautes attendant qu’on vienne les chercher. Des arbeiters remorqueurs aussi gros que le Tuamotu flottaient sur l’onde bleue. De l’eau ! Toute cette eau ! Les remorqueurs saisirent notre navette dans leurs pinces délicates et nous entraînèrent vers les terminaux de la rive. D’autres navettes tombaient plus loin, venues de la Lune ou de plates-formes orbitales, leur impact adouci par les torches projetant sur le grand bassin d’énormes gerbes d’écume et de vapeur.

Allen me tenait la main et je la serrais fort. Nous étions frère et sœur d’émerveillement et de peur. Face à nous, de l’autre côté de l’allée centrale, assis à côté d’une Alice soigneusement rembourrée et arrimée, Bithras était perdu dans ses pensées, l’œil vague et l’air morose.

C’était maintenant que notre vrai travail commençait.

Nous n’étions pas seulement des Martiens, des lapins rouges embringués dans quelque improbable virée, nous étions des symboles de Mars, destinés à connaître une célébrité temporaire, enrobés de l’enthousiasme manifesté par les citoyens de la Terre à l’égard de leurs visiteurs d’une autre planète. Nous allions être les hardis pionniers regagnant la civilisation porteurs d’un message au Congrès des États-Unis. Nous aurions le sourire aux lèvres et la bouche close face à dix mille questions posées par les LitVids. Nous ferions des réponses aimables à des demandes ridicules. Que ressent-on quand on revient au pays ? Ridicule, mais pas si ridicule que ça. Mars était mon pays, et elle me manquait déjà dans ce merveilleux cadre exotique, mais…

Je connaissais aussi la Terre.

Quittant la navette, nous installâmes Alice sur le chariot loué, et elle put bientôt nous suivre.

Presque tout le monde préféra marcher au milieu des chênes et des érables, au milieu des prairies de pâturin résistant. C’était la première fois que nous respirions du grand air. Nous traversâmes ainsi Ingram Park, qui portait le nom du premier être humain qui eût foulé le sol de Mars, Dorothy Ingram. Dorothy, je comprends ce que tu as ressenti. Je humai l’air, humide d’une récente averse, et vis les nuages qui arrivaient du sud, riches de pluie généreuse. Au-dessus d’eux, le bleu d’un œil de chat, sans limite, sans dôme ni paroi ni verre.

Je te connais. Mon sang te reconnaît.

Allen et moi, nous fîmes dans l’herbe quelques pas de valse autour du chariot d’Alice. Bithras sourit d’un air tolérant en se rappelant comment la première fois avait été pour lui. Nos pitreries confirmaient le statut de reine de la Terre. Nous étions ivres d’elle.

— Je ne rêve pas ? demanda Allen.

J’éclatai de rire, je le serrai dans mes bras et nous dansâmes de nouveau sur le moelleux tapis d’herbe.

La duochimie nous servait bien. Nous pouvions nous tenir droit en pesant plus de deux fois et demie notre poids habituel. Nous nous déplacions rapidement sur des jambes et des pieds qui ne nous causaient aucun tiraillement, aucune douleur. Pour le moment, tout au moins. Et avec tout ça, nous gardions l’esprit clair.

— Regarde le ciel ! m’écriai-je d’une voix rauque.

Bithras s’avança entre nous.

— Les yeux de la Terre vous observent, murmura-t-il.

Cela nous calma un peu, mais je me fichais pas mal des caméras Lit-Vids qui enregistraient les arrivants. Que la Terre connaisse ma joie.

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