Greg Bear - L'envol de Mars

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L'envol de Mars: краткое содержание, описание и аннотация

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Vint le jour où la jeune République martienne voulut prendre son indépendance contre la volonté d’une Terre au faîte de sa puissance. Dans cette page d’histoire, Casseia Majumdar, étudiante rebelle, puis condamnée pour haute trahison, réhabilitée, élue Présidente de Mars, devait jouer un rôle déterminant. Voici le journal, complet et inexpurgé, de l’une des héroïnes les plus controversées de l’histoire de Mars et de tout le Système solaire, qui rapporte comment Mars prit son envol. Bien au-delà des limites du Système solaire…

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Mon corps savait où j’étais. Il avait déjà été là avant ma naissance. Mes gènes m’avaient faite pour cet endroit. Mon sang portait en lui la mer, mes os portaient en eux la terre. La terre de la Terre. Mes yeux étaient faits pour la lumière jaune du jour de la Terre et pour le bleu du ciel de la Terre et aussi pour la nuit miroitante sous l’éclat de la Lune et de Mars.

Nous passâmes au milieu de journalistes, humains et arbeiters. Bithras répondit pour nous très diplomatiquement, un large sourire aux lèvres, nous sommes contents d’être de retour, nous sommes sûrs que les entretiens avec les gouvernements de la Terre, nos partenaires dans le développement de l’arrière-cour solaire, seront agréables au possible. Il se montra très bon et je l’admirai. Tout était pardonné, presque oublié. Après les journalistes, dans un hall de réception privé, nous fîmes la connaissance de notre guide, une superbe femme à la voix chaude et légèrement voilée, nommée Joanna Bancroft. Elle était tout ce que je n’étais pas. Cependant, je l’aimai tout de suite. Je n’arrivais pas à croire que je pourrais détester un jour quelqu’un qui vivait sur ce monde béni.

Sortis de l’astroport, nous prîmes une voiture automatique envoyée par la Chambre des Représentants. Bancroft nous accompagna. Elle nous demanda de quoi nous avions besoin et fournit à nos ardoises les programmes mis à jour. Alice avait droit, en tant qu’invitée, à un accès gratuit à la Bibliothèque du Congrès. La voiture s’attacha à une servo-route parmi dix mille autres véhicules asservis, trains mille-pattes et camions de transport. J’écoutais attentivement tous les bruits, mais la pluie tombait sur les vitres et les arbres et luisait d’un beau vert foncé contre la grisaille. Lorsqu’il y eut une accalmie, je demandai si je pouvais baisser ma vitre.

— Naturellement, fit Joanna avec un beau sourire de ses lèvres pulpeuses et de ses joues bien remplies.

La voiture baissa la vitre.

Je sortis la tête pour sentir la brise, reçus quelques grosses gouttes sur le visage et les paupières, tirai la langue et goûtai à la pluie. Joanna se mit à rire.

— Les Martiens sont extraordinaires, dit-elle. Vous avez l’art de nous faire apprécier ce que nous qui vivons ici considérons comme acquis.

Nous qui vivons ici.

Ces mots m’avaient glacée. Je jetai un regard à Bithras et il haussa les sourcils ainsi qu’un coin de sa bouche. Je compris son message muet.

La Terre ne nous appartenait pas. Nous étions des invités, présents selon le bon vouloir complexe des grandes entités politiques, les véritables propriétaires et gestionnaires de la planète mère.

Joanna nous conduisit dans la Grande Krète de la Tour, un immense complexe vert et blanc de vingt mille maisons, hôtels et commerces conçus pour rendre service à des visiteurs venus de toute la Terre et, quasiment comme une arrière-pensée, de l’espace également. La krète couvrait deux kilomètres carrés du site où le redoutable Pentagone s’était jadis élevé, au centre des formidables défenses des vieux États-Unis d’Amérique.

On nous avait réservé des chambres dans la suite présidentielle du Grand Hôtel du Potomac, au pied de la muraille nord de la Tour, avec vue sur le fleuve.

Joanna nous quitta après s’être assurée que nous ne manquions de rien. Allen et moi nous restâmes plantés au milieu de la suite, hésitant sur ce que nous devions faire après. Bithras se mit à marcher de long en large en fronçant les sourcils. La suite était encore en train de faire la démonstration de ses capacités. Chambres, lits et mobilier nous donnaient un festival de décors et d’agencements. Les LitVids défilaient sous nos yeux. Lesquelles allions-nous choisir, quelle présentation ludique ou éducative voulions-nous réserver ? Les arbeiters se présentèrent devant nous par trois sur deux rangs, en livrée d’apparat typiquement terrienne : costume de velours vert et de soie noire, petit chapeau rouge. Sur Mars, les arbeiters ne portaient que leur peau de plastique, de céramique et de métal.

Nous fîmes nos choix, maladroitement, aussi vite que possible. Bithras nous laissa faire, Allen et moi. Il s’était laissé choir dans un fauteuil qui, finalement, s’était stabilisé dans le style suédois du XXe siècle.

— Sacrées mœurs, ces Terriens, murmura-t-il. Si seulement ces foutues chambres voulaient se tenir tranquilles !

— Aucune chance, fit Allen.

Il regarda par la baie à vision directe qui dominait le fleuve. Au-delà, la capitale des États-Unis de l’Hémisphère Occidental était visible entre les krètes réparties le long des rives virginiennes du Potomac. Rien à Washington DC proprement dit ne pouvait s’élever plus haut que le dôme du Capitole. C’était la loi depuis des siècles. J’avais hâte de me promener à travers le Mall, les parcs et les vieux quartiers, sous les arbres qui déployaient leur feuillage comme des moquettes vertes ondoyantes.

— Il pleut toujours, fis-je remarquer, fortement impressionnée.

— C’est de la bruine, je pense, me dit Allen. Il faudra que nous révisions notre vocabulaire météorologique.

— Météorologique, répétai-je d’une voix grave, et nous éclatâmes de rire.

Bithras se leva en s’étirant nerveusement.

— Nous avons huit jours avant de passer au Congrès, dit-il. Dans trois jours, les entretiens commencent avec les sous-commissions du Sénat et de la Chambre des Représentants. Cela nous laisse deux jours pour nous préparer et rencontrer nos partenaires des MA, plus un pour faire du tourisme. Je suis trop énervé et épuisé pour commencer aujourd’hui. Je reste ici avec Alice. Vous avez quartier libre.

Allen et moi nous nous regardâmes.

— Nous allons marcher un peu, déclarai-je.

— Tout juste, fit Allen.

Bithras secoua la tête comme si nous lui faisions pitié.

— La Terre m’use vite, murmura-t-il.

Le ciel s’était éclairci lorsque notre sertax arriva à Washington DC. Allen et moi, qui avions plutôt gardé nos distances durant le voyage, étions maintenant à tu et à toi, comme frère et sœur. Nous avions en commun le vent, l’air frais et vif, le soleil sur la figure et surtout, glorieux spectacle, les cerisiers en fleurs. Ils fleurissaient une fois par mois, même en hiver, nous apprit-on. Les touristes voulaient voir ça.

— Ce n’est pas naturel, tu sais, me dit Allen. Avant, ils fleurissaient seulement au printemps.

— Je sais, lui dis-je en faisant la moue. Ça m’est égal.

— Il y a des arbres en fleurs sur Mars, murmura-t-il d’un air de reproche. Pourquoi nous extasier particulièrement devant ceux-là ?

— Parce qu’il n’y a pas un seul arbre sur Mars qui pousse à ciel ouvert et tende ses branches vers le soleil.

L’astre du jour baignait de sa douce chaleur nos visages et nos bras nus. La brise était rafraîchissante. La température variait de seconde en seconde. Je ne pouvais pas m’empêcher de penser, et merde pour la politique et les hasards de la naissance, que j’étais amoureuse de la Terre et que celle-ci me le rendait.

La journée était splendide. Je me sentais en pleine forme. Avec Allen, nous flirtâmes, mais pas sérieusement. Nous nous attablâmes à une terrasse pour boire un café, déjeunâmes de bonne heure, allâmes à pied jusqu’au Washington Monument, grimpâmes jusqu’en haut des longues marches (j’ignorai les tiraillements douloureux dans mes jambes) et redescendîmes pour marcher encore. Flânant le long du bassin dont les eaux ressemblaient à un miroir, nous nous arrêtions de temps en temps pour voir passer des joggeurs transformés qui filaient comme des lévriers.

Nous lûmes attentivement les leçons d’histoire en projection et grimpâmes les marches du Lincoln Memorial. Puis nous nous figeâmes devant la statue géante d’Abraham Lincoln. Je contemplai longtemps son visage triste et las, ses mains noueuses. Je ne m’attendais pas à sentir mes yeux s’embuer à la lecture des mots écrits à côté de lui, inspirés par la guerre de Sécession durant laquelle il était Président et qui finit par le tuer.

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