Greg Bear - L'envol de Mars

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L'envol de Mars: краткое содержание, описание и аннотация

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Vint le jour où la jeune République martienne voulut prendre son indépendance contre la volonté d’une Terre au faîte de sa puissance. Dans cette page d’histoire, Casseia Majumdar, étudiante rebelle, puis condamnée pour haute trahison, réhabilitée, élue Présidente de Mars, devait jouer un rôle déterminant. Voici le journal, complet et inexpurgé, de l’une des héroïnes les plus controversées de l’histoire de Mars et de tout le Système solaire, qui rapporte comment Mars prit son envol. Bien au-delà des limites du Système solaire…

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Chère maman,

J’ai survécu jusqu’à présent, et j’ai bien aimé la plus grande partie du voyage, mais je crains que les messages que j’ai envoyés jusqu’à présent n’aient pas été complètement sincères. L’éloignement par rapport à Mars, les conversations avec les Terros, le fait de regarder travailler Bithras, tout cela me fait prendre de plus en plus conscience du décalage qui existe entre les Terros et nous. Les Martiens sont aveuglés par leurs traditions et leur conservatisme. Ils sont handicapés par leur naïveté. Pauvre Bithras ! Il est passé à l’abordage, comme tu l’avais prédit, une seule fois jusqu’à présent, Dieu merci, en se montrant balourd, direct et sans souplesse. Un homme si érudit, si large d’esprit, si important ! Une amie me disait un jour que les Martiens n’éduquent pas leurs enfants dans les domaines les plus importants de la vie : l’art de courtiser, de se faire des relations, d’aimer. Ils comptent sur la découverte individuelle, sur la méthode des essais et des erreurs, surtout des erreurs. S’il vivait sur la Terre, Bithras serait bon pour une thérapie sociale. Il passerait du temps dans les sims, aurait l’esprit plus clair et améliorerait ses talents. Pourquoi notre sens de l’individualité nous empêche-t-il de corriger nos faiblesses ?

Je passe pas mal de temps en compagnie d’une jeune Terrienne. Elle est vive et a beaucoup d’esprit. Comparée à moi, elle a mille ans. Pourtant, elle n’est âgée, en réalité, que de dix-sept années terrestres. Pour son dix-huitième anniversaire, j’ai l’intention de faire une sim avec elle et d’explorer la bonne vieille Terre à travers ses fantasmes. J’ignore au juste ce que c’est qu’une sim, mais j’ai peur que cela ne me mette mal à l’aise. Pour elle, ce ne sera qu’une formalité, mais j’en suis terrorisée d’avance. Terrorisée. Tu seras peut-être choquée en lisant ces lignes. Mais je m’attends à être tout aussi choquée en le faisant. Je me suis toujours crue, jusqu’à présent, stable et imperturbable, mais je me rends compte que mon innocencemon ignorance – est tout simplement effrayante.

Alice m’avait déjà suggéré d’essayer. J’espère que cela légitimise la chose dans une certaine mesure à tes yeux. Sinon…, comme dit Orianna, mon amie, je ne suis plus une côtelette.

Je codai le message avant de l’envoyer. Avant que maman ait pu répondre, le jour du dix-huitième anniversaire d’Orianna, deux jours avant notre transfert sur une navette qui nous conduirait sur la Terre, nous plongeâmes dans sa sim de contrebande.

— Mieux vaut tard que jamais, me dit Orianna.

Nous étions en train de connecter nos ardoises sur un canal privé, dans la bande passante du vaisseau, pour nous relier l’une à l’autre et toutes les deux avec Alice, qui avait accepté, et même avec enthousiasme, de superviser l’expérience.

— Tu ne m’as pas encore dit en quoi ça consiste.

— C’est un roman à quarante personnages.

— Du texte ?

— On l’appelle roman parce qu’il y a une intrigue et pas seulement du décor. Tu fais partie d’un flux. Tu peux te déplacer d’un personnage à l’autre, mais chaque personnage s’impose à toi. Tu ne penses plus à ta manière. Tu deviens lui. Ce qui ne t’empêche pas d’avoir un point de vue extérieur. En d’autres termes, une partie de toi saura toujours que tu es toi. Ce n’est pas une sim d’immersion totale.

— Ah ?

— Tu peux te retirer quand tu veux. Tu peux sauter, aussi.

— Tu as déjà fait celle-là ?

— Non. C’est pour cette raison que je ne voulais pas passer uniquement par l’ardoise. Alice nous fournira plus de protection et une plus grande précision dans les détails. S’il y a des bogues, elle nous extirpera en douceur au lieu de couper brutalement la connexion. Une décon, ça me donne à tous les coups la migraine.

Ce qu’elle disait m’effrayait de plus en plus. J’envisageais sérieusement de tout laisser tomber, mais en voyant l’enthousiasme d’Orianna tandis qu’elle mettait en place les nanofiches je me sentais honteuse. Si elle pouvait le faire, pourquoi pas moi ?

— Tu arriveras plus vite que moi dans l’action, me dit-elle en me tendant mon câble. Mon programme devra d’abord désactiver mes rehaussements pour établir des liaisons de coopération.

Je plaçai le câble à proximité de ma tempe. Le bout s’allongea de plusieurs centimètres et se colla à ma peau, en se lovant de manière à équilibrer son propre poids. Les poils de mon bras se hérissèrent. Cela évoquait pour moi les préparatifs d’une thérapie majeure. Quelque chose vibra dans ma tempe. Les liaisons nanos étaient en train de se glisser sous la peau, dans le crâne et dans le cortex. Les arborescences s’insinuaient dans les zones principales du cerveau.

— Qu’est-ce qui se passe si ce truc est arraché accidentellement ? demandai-je en tirant légèrement sur le câble avec deux doigts.

— Rien du tout. Les connexions se dissolvent. Toto inoff. Très vieille technique.

— Et s’il y a une bogue dont Alice ne peut pas venir à bout ?

— Elle est capable de reprogrammer n’importe quelle partie de la sim. Elle te gardera quelques secondes avec elle pendant qu’elle fait la réparation.

Elle a raison, me dit Alice à l’intérieur de ma tête.

— Ouah ! m’écriai-je en sursautant.

J’avais déjà fait des LitVids avec Alice, naturellement, mais une liaison directe, cela donnait des sensations très différentes.

Essaie de me parler sans remuer les lèvres et silencieusement.

Comme…

Comme ça ?

Exactement. Détends-toi.

Tu approuves ce genre de chose ?

Toute mon existence, à un poil près, est une sim, Casseia.

J’ai dit à ma mère que nous allions faire ça. Je ne sais pas ce qu’elle va en penser.

Je voyais toujours avec mes yeux. Orianna avait fini de mettre son câble. Elle ferma les paupières. Un muscle tressaillit sur sa joue.

— Prête, dit-elle à haute voix.

Début de la sim dans trois secondes.

Je fermai les yeux. Pour la première fois de ma vie, j’avais la sensation de déconnecter mes oreilles, mes doigts et tout mon corps. L’icône du concepteur apparut : trois entailles rouges parallèles surgissant d’un sol noir, ne représentant aucune société ni aucune compagnie qui me fût familière. Puis l’obscurité totale.

Lorsque je rouvris les yeux, j’avais toute une série de souvenirs nouveaux, auxquels se rattachaient des préoccupations, des projets et des sentiments.

La transition s’était faite si doucement que je n’avais pratiquement senti aucune rupture.

J’étais Boudhara, fille de la famille Saoud de l’Alliance Wahhabite, héritière de l’une des vieilles fortunes de la Terre. Je savais, quelque part, que Boudhara n’avait jamais existé, qu’il s’agissait d’une pure fiction, mais cela n’avait aucune importance. Son monde était réel, plus réel que le mien, avec toute l’intensité que peut prendre l’art exacerbé. Mon rôle dans sa vie commençait cinquante ans dans le passé et se frayait un chemin avec une netteté jamais en défaut à travers sept épisodes riches en péripéties pour se terminer sur son lit de mort dix ans dans le futur.

Les intrigues croisées, la duplicité, les trahisons et le sexe – très discret et peu explicite – ne manquaient pas. Il y avait une profusion de détails sur la vie des wahhabites modernes dans un monde d’incroyants. Boudhara ne faisait pas partie de cette dernière catégorie, mais elle n’était pas non plus conformiste. Elle n’avait pas la vie facile. Ce n’était pas l’impression que j’avais, en tout cas, et l’intensité de ses malheurs, par moments, n’était adoucie que par ma certitude que cela aurait une fin.

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